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2 #1 02/09/2014 15h03
- Synoxis
- Membre (2013)
- Réputation : 12
Petite piqûre de rappel pour des stratégies identifiées depuis longtemps sur ce forum. Personnellement je ne connaissais pas les diamants!
Chérie, et si on achetait une forêt ? (ou de l’art ou des diamants)
Chérie, et si on achetait une forêt ? (ou de l’art ou des diamants)
Dimanche 3 Février 2013 à 05:00 | Lu 13130 commentaire(s)
Vu le rendement piteux des produits d’investissement classiques, les placement dits atypiques ont actuellement fière allure. En plus de faire fantasmer l’aventurier au torse poilu (ou le dandy délicat) qui sommeille en chaque papy rentier, forêts de teck, diamants, grands vins, oeuvres d’art, manuscrits rassurent par leur côté real life Mais attention aux pièges !
Chérie, et si on achetait une forêt ? (ou de l’art ou des diamants)
Maël et sa femme y ont cru. Avec leur 50 000 e d’économies, ils comptaient acheter leur résidence principale, dans la région de Quimper. Ils ont démarché un courtier en prêts, avec comme seul objectif de décrocher le meilleur taux pour un emprunt classique. « Petit bras », leur a répondu le courtier, qui se flattait par ailleurs d’être conseiller en patrimoine titre qui n’est encadré par aucun diplôme et ne veut rien dire). Avec un aplomb inversement proportionnel à son sérieux, il promettait la martingale. Un placement dans des tableaux contemporains, auprès du spécialiste européen de ce genre de produits, Marble Art Invest : 16 % de rentabilité annuelle, 14 % frais déduits. Le courtier leur a proposé un montage savant : placer les 50 000 e auprès de Marble Art Invest et emprunter la totalité de la somme auprès de la banque pour l’achat de la maison. Le rendement très élevé de l’art contemporain compenserait largement les mensualités plus élevées. C’était en 2008.
« On s’est fait avoir de 35 000 »
Fin 2012, sept personnes, dont les créateurs de Marble Art Invest et un huissier, ont été interpellées à l’issue d’une enquête menée par la brigade financière. La société aurait extorqué près de 12 millions d’euros sur trois ans à quelque 300 particuliers, appâtés par des promesses fumeuses. Les toiles contemporaines dans lesquelles leur épargne était théoriquement investie n’ont jamais eu la valorisation promise. Elles étaient signées d’artistes à la renommée confidentielle, du moins quand elles existaient. Les enquêteurs se sont effet aperçus que Marble Art Invest valorisaient dans ses pseudo-comptes des oeuvres imaginaires ! Les dividendes versés aux premiers épargnants venaient tout simplement de l’argent des épargnants recrutés ultérieurement. Une arnaque classique à la vente pyramidale, simple et malheureusement efficace, au moins quelques années. « Nous avons réussi à récupérer 15 000 euros auprès de notre conseiller en gestion de patrimoine, mais il a fini par être arrêté lui aussi, raconte Maël. On s’est fait avoir de 35 000 euros ».
Lui est travailleur social, sa compagne est assistante maternelle. A leurs niveaux de salaire, voilà des années d’économies partie en fumée. Comme on peut les voir, les toucher, et parfois même les sentir, les placements atypiques semblent plus faciles à appréhender que les produits boursiers totalement abstraits dont on ne comprend même pas le nom, type organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ou fonds action à gestion indicielle. Faciles à mettre en image, ils sont aimés des médias, qui leur assurent une publicité gratuite auprès d’un public néophyte, sans s’appesantir sur les clauses en petits caractères.
AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS : PRUDENCE !
Traditionnellement confiné à une niche de passionnés et de libraires spécialisés, le marché a connu un fort développement dans les années 2000
Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter des manuscrits enluminés à plusieurs centaines de milliers d’euros pièce. Une poignée de sociétés a eu l’idée ingénieuse de créer ce qu’on appelle des indivisions. L’indivision consiste à diviser ces oeuvres uniques et de grande valeur en parts (de 5 000 e, 8 000 e ou 10 000 e ) que les investisseurs peuvent acheter et revendre.
Des ventes très médiatisées ont fait rêver l’investisseur potentiel : 3,6 millions pour le premier Manifeste du surréalisme d’André Breton en 2008, 2 millions d’euros pour le testament de Louis XVI en 2009, 562 000 e pour deux lettres de Napoléon en novembre 2012. Mais, aussi, un flop retentissant le 14 novembre de la même année à Drouot pour une vente qui semblait pourtant alléchante. Les manuscrits originaux des oeuvres majeures de Marcel Aymé, ainsi que des lettres et documents de Marguerite Duras, dont le tapuscrit de l’Amant n’ont tout simplement pas trouvé preneur.
Quant aux lettres de Napoléon A la vente de novembre, elles ont été emportées par la société Aristophil, propriétaire du musée des Lettres et Manuscrits, à Paris, boulevard Saint-Germain. Des acheteurs russes auraient fait monter les prix. « Je fais sauter le Kremlin le 22 à 3 heures du matin », écrit Napoléon dans une des lettres.
Napoléon, ce graphomane !
« Le problème est que Napoléon correspondait énormément et que des particuliers gardent chez eux des collections de centaines de courriers signés de sa main », relève le libraire spécialisé Frédéric Castaing. Ce qui ne veut pas dire qu’il les a toutes écrites, car Napoléon avait des secrétaires ! Au total, il existerait dans le monde 33 000 lettres de l’Empereur, d’intérêt évidemment inégal. Si elles arrivaient toutes sur le marché, les cours s’en ressentiraient inévitablement. Le code de déontologie du Syndicat de la librairie ancienne et moderne (Slam), du reste, recommande « de ne pas promouvoir les livres anciens ou tout autre document connexe comme valeur de placement ».
Autre problème, une grande partie des documents autographes prisés des collectionneurs sont placés sous une épée de Damoclès : la revendication par l’Etat. Selon le code du patrimoine (art. L211-1 et suivants), les archives publiques sont inaliénables, imprescriptibles et inexportables. Et en font partie, « les documents qui procèdent de l’activité, dans le cadre de leur mission de service public, de l’Etat [] et des autres personnes morales de droit public ou des personnes de droit privé chargées d’une telle mission », sans limitation de date ou de genre. L’appel du 18 Juin ? Archive publique. La correspondance de Jaurès ? Archive publique. Napoléon veut faire sauter le Kremlin ? Archive publique. L’Etat ne revendique pas tout, faute d’intérêt historique et de moyens de conservation, mais il pourrait le faire. Et sans indemniser les propriétaires ! Les réseaux qui vendent des indivisions en manuscrits n’expliquent pas toujours ces nuances à leurs clients. Les conventions d’Aristophil, par exemple, de très loin premier acteur du marché français des autographes et manuscrits (son seul concurrent réel est la société Artecosa), restent muettes sur ces dispositions du code du patrimoine.
FORÊTS : NE VOUS PERDEZ PAS EN CHEMIN
Ah, l’appel de la forêt ! Un placement solide comme un vieux chêne, flatteur comme une belle futaie et gonflé à bloc comme un baobab. Mais, attention, bourrasques !
Se tourner vers les forêts, pouquoi pas ? A condition de bien les choisir. Méfiez-vous de tout ce qui est exotique, et notamment des exploitations de teck. Elles sont à la mode en ce moment, mais pour de mauvaises raisons. Comme la demande pour ce bois exceptionnel (imputrescible, solide, résistant aux parasites, joli à l’oeil, doux au toucher, etc.) augmentait régulièrement, les plantations se sont multipliées, y compris dans des endroits peu adaptés, où la croissance des arbres est médiocre. Or, même quand les conditions sont excellentes, il faut vingt ans au minimum pour qu’une plantation de teck soit exploitable. L’idéal étant un siècle ! Les courtiers qui proposent des rendements à 10 % ou 14 % sont en fait désespérément à court de capitaux. La forêt « bien de chez nous » fait moins rêver (3 % brut annuel), mais elle n’est pas sans atout. L’Etat accorde une réduction d’impôt qui peut atteindre 2 500 e pour un ménage, avec une exonération de 75 % pour les successions. La gestion est déléguée à des groupements forestiers.
Actuellement, les cours sont bas. On peut devenir propriétaire d’une forêt en âge d’être exploitée pour quelques milliers d’euros. Un placement robuste comme du chêne ? A voir. La revente n’est pas toujours aisée et il faut compter avec les maladies, les incendies, les tempêtes
DIAMANTS : LE NOUVEL ELDORADO ?
Pas besoin de boule de cristal, en effet, pour dire qu’il va être beaucoup question d’investissements dans le diamant en 2013. En avril dernier, une étude du cabinet Bain a posé les termes du débat. Elle prévoit une hausse de 6 % annuelle jusqu’en 2020 de la demande mondiale, tirée par l’essor des classes moyennes indiennes et chinoises. La production, dans le même temps, augmenterait seulement de 2,8 % par an. Conclusion ? Dépêchez vous d’acheter
« Je ne comprends pas très bien, s’amuse un joaillier parisien. L’étude a été commandée par une association de diamantaires d’Anvers [Antwerp World Diamond Centre]. S’ils sont sûrs de l’explosion des cours, pourquoi partager l’info avec toute la planète ? A leur place, je stockerais en silence Et puis, le diamant, ce n’est pas du baril de pétrole. On évalue pierre par pierre. »
Fin 2012, le gouvernement a pris une décision qui devrait encore accroître l’engouement pour les diamants : ils peuvent désormais entrer dans la composition des fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI), avec une fiscalité avantageuse à la clé. Un Les cours de l’or tutoyant les sommets historiques (ils ont été multipliés par six en dix ans), le potentiel de hausse est désormais limité. Le nouveau placement miracle brille déjà de tous ses feux motif pour sauter le pas ? Surtout pas, prévient Jean-Pierre Rondeau, président de la Compagnie des conseils en gestion de patrimoine indépendant. Selon lui, le diamant « ruinera les épargnants comme dans les années 80, début 90 », où prit place une précédente bulle spéculative déjà oubliée.
L’histoire des placements atypiques qui ont mal tourné est longue et riche d’anecdotes. Pour mémoire, on rappellera qu’il y a eu les containers défiscalisés dans les années 2000, les mines dans les années 80, les résidences en temps partagé dans les années 70
GRANDS CRUS : DES LIQUIDITÉS FLOTTANTES !
Autre pan de notre patrimoine devenu un support de placement : les grands crus. L’indice a progressé de 19 % en 2012, contre 11 % pour le CAC 40. Enivrant. Oui, mais
Dopé par la demande chinoise depuis plusieurs années, le mouvement de spéculation effrénée qui a marqué les grands crus semble en passe de se terminer. Ainsi le sous-indice des bordeaux a reculé de 2,27 % l’an dernier. Quant aux vins du Rhône, ils font moins bien que le CAC 40 (9 %). La hausse de 2012, en définitive, est attribuable aux seuls bourgognes (+ 32 %). Pourquoi flambent-ils à ce point ? Difficile à dire. La valorisation des grands crus est faite par un nombre assez restreint d’experts et de courtiers, qui ne sont pas toujours d’accord entre eux. Ces derniers mois, une polémique très vive a ainsi opposé le fonds de droit luxembourgeois Nobles Crus (créé par deux spécialistes des placements partis de la firme Carmignac Gestion), à des spécialistes belges et britanniques. Au moment où Nobles Crus estimait, par exemple, une bouteille de latour-pomerol 1961 à 9 000 euros elle cotait moins de 1 700 euros sur l’indice britannique Cellar Watch Le ticket d’entrée pour investir dans Nobles Crus étant fixé à 125 000 euros, la polémique est restée confinée à un cercle restreint.
A une échelle plus modeste, si vous aimez visiter les vignobles et vous constituer une cave au petit bonheur la chance, le plus sage est peut-être de ne rien changer à vos habitudes. Si vous avez d’autres ambitions, si le but est réellement de spéculer, autant ne pas aimer le vin. Les investisseurs, en effet, achètent en « primeur » deux années avant la livraison, et donc sans certitude sur la qualité du millésime. L’achat se fait par caisses, ce qui amène rapidement le ticket d’entrée à plusieurs milliers d’euros. Et c’est également par caisses inentamées que s’opère la revente. On ne goûte pas, on spécule. Il est d’ailleurs recommandé de confier le stockage à un spécialiste, qui facture des frais de garde, de l’ordre de 3 % de la valeur du placement chaque année
GARE AUX FAUSSAIRES
Le petit monde des amateurs de grands crus a été secoué en mars 2012 par l’arrestation au Etats-Unis d’un courtier nommé Rudy Kurniawan. Cet indonésien d’origine chinoise installé à Los Angeles était réputé pour sa cave de quelque 50 000 bouteilles exceptionnelles. Il achetait et vendait par millions de dollars chaque année. Le problème est que Kurniawan fabriquait aussi des vieux millésimes ! Le FBI a saisi chez lui toute une collection d’étiquettes vieillies et de sceaux de capsules. Son erreur aura été de fabriquer en 2008 de faux bourgognes Clos Saint-Senis des années 40, du Domaine Ponsot, à Morey-Saint-Denis. Quatre ans d’efforts pour une belle descente, mais de police santé.
CINÉMA : DES PAILLETTES AUX PÉPETTES
Eh oui, le septième art, malgré ses stars capricieuses et ses réalisateurs mégalos, s’avère une niche sympathique pour pépettes raisonnables.
Plus particulièrement les sociétés de financement de l’industrie cinématographique (Sofica). Elles font partie de ces pépites que recèle le code des impôts. Créées en 1985 (merci, Jack Lang), elles ont un charme fiscal indéniable aux yeux des contribuables fortunés : 36 % de l’investissement est déductible des impôts et le plafond est de 18 000 e d’investissement (soit 6 480 euros de déduction). L’investisseur doit, en contrepartie, accepter des risques et s’engager pour cinq ans au minimum. Il supporte des frais de gestion de 3 % chaque année, plus des frais d’entrée. En général, néanmoins, l’opération est bonne. Même si la Sofica ne dégage pas de résultat net, la réduction d’impôt est acquise. Et en cas de succès, c’est le jackpot. Le filon est très recherché, car il existe seulement 12 Sofica à l’heure actuelle.
BIENTÔT UNE RÉGLEMENTATION PLUS STRICTE ?
Appelée souvent « gendarme de la Bourse », l’autorité des marchés financiers (AMF) régule les instruments financiers : actions, assurances vie, opcVm, etc. comme elle l’a elle-même rappelé dans un communiqué le 12 décembre 2012, elle n’est pas compétente pour le reste : « Les investissements aux rendements annoncés flatteurs, dans des secteurs aussi divers que les lettres et manuscrits, les oeuvres d’art, les panneaux solaires, les timbres, le vin, les diamants » son président, Gérard Rameix, devait suggérer au gouvernement dès janvier 2013 des pistes permettant d’encadrer plus strictement ces placements atypiques, qui ont le vent en poupe. en attendant un éventuel tour de vis réglementaire, l’AMF rappelle les règles de base dans son communiqué : « Aucun discours commercial ne doit vous faire oublier qu’il n’existe pas de rendement élevé sans risque élevé » ; tout produit affichant un rendement supérieur au livret a « comporte a priori un risque sensible » ; « L’adage N’investissez pas dans ce que vous ne comprenez pas parfaitement vous évitera bien des déconvenues ». pour encadrer les placements atypiques, l’AMF pourrait, selon certains experts, exhumer une réglementation ancienne mais peu utilisée sur les « placements en biens divers ». A suivre.
Mots-clés : arnaques
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#2 02/09/2014 15h32
- Sanbouddha
- Membre (2014)
- Réputation : 56
Synoxis a écrit :
Maël et sa femme y ont cru. […] Lui est travailleur social, sa compagne est assistante maternelle. A leurs niveaux de salaire, voilà des années d’économies partie en fumée. Comme on peut les voir, les toucher, et parfois même les sentir, les placements atypiques semblent plus faciles à appréhender que les produits boursiers totalement abstraits dont on ne comprend même pas le nom, type organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ou fonds action à gestion indicielle. Faciles à mettre en image, ils sont aimés des médias, qui leur assurent une publicité gratuite auprès d’un public néophyte, sans s’appesantir sur les clauses en petits caractères.
A mon avis, le paragraphe le plus intéressant de cet article : ce type d’arnaques repose sur le manque de culture financière du français moyen. Si un minimum était enseigné dès le collège ou le lycée (un élève de seconde ou terminale peut parfaitement comprendre ce qu’est un "produit boursier totalement abstrait" comme un OPCVM) ça limiterait de beaucoup le succès et donc l’existence même de ces montages frauduleux.
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#3 02/09/2014 15h58
- Derival
- Membre (2010)
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Même avec une bonne instruction, rien ne sera plus fort que l’appât du gain. D’autant que les stratégies des vendeurs d’investissements "miracles" évoluent, et il y aura toujours quelque chose de nouveau pour attirer le chaland.
Le meilleur conseil que l’on puisse retenir c’est :
AMF a écrit :
Aucun discours commercial ne doit vous faire oublier qu’il n’existe pas de rendement élevé sans risque élevé
On peut lire également le fil Un placement sans risque à +5%, 6%, 10% : ça n’existe pas sur le forum.
Pour l’anecdote, je suis tombé par hasard sur les somptueux locaux d’Aristophil dans le 7ème arrondissement de Paris, rue Montalembert :
Que de tels margoulins puissent continuer d’exercer, en ayant pignon sur rue et même en se défendant sur notre forum, dépasse mon entendement.
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#4 02/09/2014 21h00
- Super_Pognon
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On pourrait renommer ce topic "Un bon résumé des principales stratégies à la noix du moment"
Après avoir pu voir, grâce à Derival, les somptueux locaux d’un vendeur de manuscrit, j’aimerais voir les manoirs des détenteurs de manuscrits…
Au même titre d’une malheureuse célèbre citation, dont ma mémoire imparfaite ne me permet pas d’en retranscrire l’exactitude complète, d’une personne voyant les des yachts des banquiers et demandant naïvement aux banquiers où sont ceux de leurs clients !
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#5 02/09/2014 22h21
- Boubouka
- Membre (2013)
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Les feuilles d impôts arrivent. Bientôt c est la fête des produits defiscalisants. L appât du gain peut aveugler.
Les "pinel" vont fleurir pour le bonheur des vendeurs. j ai des images de scènes du film"le loup de Wall street" qui me traversent l’esprit.
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#6 03/09/2014 11h42
- sat
- Membre (2014)
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C’est même un livre S-P :
Where are the Customers’ Yachts ? by Fred SCHWED, Jr.
ou en français "Mais où sont les yachts des clients ?" bien plus cher
et un résumé par la Bourse pour les Nains
’Mais où sont les yachts des clients ?’ de Fred SCHWED
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#7 06/03/2015 12h04
- juju85
- Membre (2014)
- Réputation : 0
Il faut dire aussi que tous les type de marchés cités sont généralement réservés à ceux qui en ont l’habitude.
Avant de se lancer, il faut apprendre comment choisir un produit, auprès de qui l’acheter, etc. Cela vaut pour le vin, les oeuvres d’art, les voitures de collections…c’est exactement pareil en bourse d’ailleurs.
Impossible d’investir sur la parole de quelqu’un qui vous dit : allez-y c’est super !
La première erreur, c’est celle-là : vouloir gagner de l’argent de cette façon, sans rien connaître au sujet.
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#8 06/03/2015 14h15
- francoisolivier
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Pour completer les propos de juju, il y a moyen de realiser de bon placement dans le vin, les oeuvres d’art, les diamants comme la bourse et l’immobilier.
Mais Je suis d’accord avec lui à propos des us et coutumes.
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#9 27/03/2015 10h59
- juju85
- Membre (2014)
- Réputation : 0
Oui, c’est possible bien sûr…
Par contre c’est vrai qu’à choisir, l’immobilier ou la bourse paraît presque plus "sûrs" comme investissements.
Le vin et les oeuvres d’art me font un peu peur (c’est pour ça que je n’y touche pas d’ailleurs) :
et si l’artiste passe de mode (cela arrive pour l’art contemporain par exemple) ?
Et pour le vin, il peut y avoir pas mal de problèmes aussi apparement :
Investir dans le vin ? Non, merci?
Les diamants ? Je ne savais même pas que cela pouvait se faire…mais après tout, on investit bine dans de l’or, alors pourquoi pas. Cela dit, cela ne doit pas être évident non plus
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#10 27/03/2015 17h47
- francoisolivier
- Exclu définitivement
- Réputation : 115
juju85 a écrit :
Et pour le vin, il peut y avoir pas mal de problèmes aussi apparement : …
Pfff, visiblement cette personne (s march) y connait pas grand chose au monde du vin.
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#11 07/04/2015 15h33
- juju85
- Membre (2014)
- Réputation : 0
Je ne crois pas non plus.
C’est pour ça que c’est toujours intéressant d’aller sur divers sites : ça permet d’avoir différents points de vue et d’échanger avec ds personnes qui connaissent mieux le sujet que d’autres.
Vous investissez dans le vin ? Comment avez-vous appris ? On vous a enseigné ? Vous vous êtes informé tout seul ?
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#12 07/04/2015 15h56
- ZeBonder
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Et encore un Madoff made in France.
Guillain Méjane, gérant d’un fonds d’investissement spéculatif, promettait à son entourage des retours sur investissements mirifiques
« Il établissait des contrats d’investisseurs sans durée précise et garantissait l’intégralité du capital de départ, explique Me Franck Normandin, l’avocat de France. Oralement, il promettait des rendements à deux chiffres. »
Et un madoff Belge aussi
Gigantesque arnaque en Flandre: 700 épargnants ont investi dans une assurance-vie aux rendements élevés, ils n’auraient pas dû… - RTL Info
Plus de 700 épargnants belges ont été escroqués pour un montant total de 250 millions d’euros environ après avoir investi leur épargne dans une assurance-vie dans l’espoir d’un rendement élevé.
Dernière modification par ZeBonder (07/04/2015 16h14)
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#13 19/04/2015 07h04
- raskolnikobimbo
- Exclu définitivement
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sanbouddha a écrit :
Synoxis a écrit :
…, les placements atypiques semblent plus faciles à appréhender que les produits boursiers totalement abstraits dont on ne comprend même pas le nom, type organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ou fonds action à gestion indicielle
A mon avis, le paragraphe le plus intéressant de cet article : ce type d’arnaques repose sur le manque de culture financière du français moyen. Si un minimum était enseigné dès le collège ou le lycée (un élève de seconde ou terminale peut parfaitement comprendre ce qu’est un "produit boursier totalement abstrait" comme un OPCVM) ça limiterait de beaucoup le succès et donc l’existence même de ces montages frauduleux.
Admettons (soyons fous) que l’Education Nationale soit prête à faire entrer les "vertus" du grand capital dans le Sanctuaire, il y a fort à parier que l’immense majorité des collégiens (et lycéens) - qui bataille déjà farouchement avec la résolution d’ une simple division arithmétique - en sorte aussi peu instruite qu’elle ne l’est actuellement.
Quant à l’engouement hypothétique - pour ce genre de sujet - de la majorité de nos enseignants et de leurs syndicats, je botte en touche.
Lève-toi et marche ! (Gilles Letessier)
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1 #14 19/04/2015 07h44
- maxicool
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“ISTJ”
> Raskol,
si on en demandait moins à l’EN (à condition que tous les parents puissent assurer eux-mêmes ce qu’on lui a confié depuis X années : la sécurité routière, le respect en général (des adultes, des règles en général…), la lutte contre les discriminations, l’éducation sexuelle, la lutte contre les dangers d’Internet, etc), on pourrait peut-être espérer qu’elle soit plus efficace.
Tout le système est à revoir.
- En voulant mettre tous les élèves dans le même panier (le fameux "collège unique", puis aujourd’hui le "lycée unique" - sans que l’appellation n’existe réellement - avec 95% de réussite sur une génération d’enfant), on a nivelé vers le bas les exigences (logique), on a simplifié à outrance. Forcément, un enseignement "technique" comme celui des placements du capital, on est pas prêt de le voir au collège !
- Sous couvert de la loi sur le Handicap de 2005, on est en train de travailler sur la fermeture de certaines structures d’accueil (efficaces) d’enfants en grande difficulté (SEGPA, CLIS…), enfants qui arriveront au "collège unique", ce qui amplifiera encore le phénomène.
Comme cela a été le cas des 4ème et 3ème Technologiques, qui ont quasiment disparues. Eh oui, la France a fermé ses usines, on a donc plus besoin d’ouvriers. Tant pis donc pour l’arrivée dans le Collège unique d’enfants en difficultés, qui reprenaient goût à l’école lorsqu’ils intégraient cette filière technologique. Depuis, pour eux, c’est +2 ans d’ennui et de lassitude (pour ne pas dire : agitation, incompréhension, sentiment d’inutilité, longue attente de passage en CAP ou BEP… poiur certains, exclusions) en filière générale.
Tout cela, soit disant, pour le bien de nos petites têtes blondes !
- Et ce n’est pas avec la dernière réforme en préparation que ça s’améliorera. C’est le retour d’un équivalent des vieux IDD (= travaux interdisciplinaires) accompagnés d’une baisse des horaires hebdomadaires par discipline.
Plutôt qu’un enseignement des placements du capital, on préfère mettre en place des clubs interdisciplinaires (vous pouvez presque comprendre par là "centre aéré"). C’est plus vendeur, c’est mieux pour nos enfants démotivés par l’école, pour nos enseignants rétrogrades qui ne veulent pas évoluer et vivre avec leur temps…
Concernant votre jugement sur les enseignants, je le trouve également (très) hypothétique.
Si on demandait davantage aux enseignants "d’enseigner" et moins "d’occuper" les élèves, ils iraient beaucoup mieux, tout comme l’EN.
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1 #15 19/04/2015 08h19
- bifidus
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raskolnikobimbo a écrit :
Admettons (soyons fous) que l’Education Nationale soit prête à faire entrer les "vertus" du grand capital dans le Sanctuaire, il y a fort à parier que l’immense majorité des collégiens (et lycéens) - qui bataille déjà farouchement avec la résolution d’ une simple division arithmétique - en sorte aussi peu instruite qu’elle ne l’est actuellement.
Quant à l’engouement hypothétique - pour ce genre de sujet - de la majorité de nos enseignants et de leurs syndicats, je botte en touche.
Lycéen non seulement je n’avais pas de problème de division arithmétique mais je savais résoudre des équations différentielles, de savants calculs sur les coniques et trigonométriques.
Je savais disserter sur tout un tas de poètes et même un peu parler latin.
Mais personne ne m’a appris ce qu’était une société, une action, une obligation. Toutes choses très sales qui touchent à l’argent mais qui restent réservée à une élite de nantis tandis que les lubies de notre éducation nationale nous tiennent à l’écart de notre monde capitaliste.
Dans une société communiste on apprends le communisme, dans une société religieuse on apprend la religion, mais dans la société capitaliste française on apprends que l’argent est sale et qu’il faut lire Rimbaud (maintenant j’ai peur que ce soit Grand Corps Malade) et résoudre des équations du troisième degré (maintenant c’est effectivement plutôt la règle de 3)
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#16 19/04/2015 09h09
- Jeff33
- Membre (2014)
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 132
Bonjour à tous,
J’en profite pour vous dire qu’ils ont un peu parlé des investissements atypiques dans envoyé spécial jeudi soir (16 avril 2015): c’est édifiant en tout cas en ce qui concerne le vin et les œuvres d’art.
Je vous mets le lien: Particuliers cherchent nouveaux placements
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#17 19/04/2015 09h22
- raskolnikobimbo
- Exclu définitivement
- Réputation : 77
Sinon vous avez les investissements "typiques" (la pierre c’est du solide) qui en ont ruiné plus d’un, 50 000 environ, si l’on en croit cette source.
Choisissez votre camp, camarade!
NB : désolé pour cette variante imposée par le robot.
Lève-toi et marche ! (Gilles Letessier)
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#18 19/04/2015 13h47
- Gwen11
- Membre (2014)
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Dommage l’article est réservé aux abonnés.
Sinon j’ai regardé le reportage d’envoyé spécial. On en revient toujours au même… les gens font confiance sans se renseigner de leur côté sur l’investissement proposé. Ils signent bien souvent sans lire les petites lignes car les conseillers insistent sur le fait qu’il faut aller vite !
J’ai testé… j’ai failli me faire avoir (projet immobilier). Le procédé est toujours le même (mais forcément à ce moment-là on ne le connait pas toujours) : il faut faire vite, c’est une super affaire, les tableaux avec une rentabilité au max sous le nez… J’étais sceptique (pas vraiment par rapport au discours du conseillé mais surtout par rapport à ma situation personnelle qui devait évoluer) mais j’ai signé quand même (sans avoir internet pour me renseigner car déménagement à cette période). Quand je me suis rendue compte de mon erreur ensuite, j’ai réussi à me rétracter (après les 7 jours) mais j’ai quand même subi des pressions et des menaces.
Avec le recul je sais maintenant qu’il vaut mieux louper une super affaire, se renseigner et sauter sur la suivante car on maitrise le sujet que de signer trop vite une offre alléchante qui peut conduire à une perte plus ou moins importante suivant la mise de départ.
Dernière modification par Gwen11 (19/04/2015 14h02)
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#19 17/09/2015 23h34
- Bernard2K
- Membre (2015)
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