Investir en obligations : ETF ou autres solutions ?
Cette discussion, initiée en 2014, porte sur le choix d’un ETF obligataire pour un investissement à long terme. RicHochet souhaite diversifier son portefeuille avec des ETF obligataires, soulignant la difficulté d'investir directement en obligations pour un profane. Les membres débattent des mérites relatifs de différents ETF, notamment ceux de Vanguard (BND, BNDX) et iShares, en considérant des critères comme les frais (TER), la diversification géographique et sectorielle, et la gestion du risque de change (couverture ou hedging).
Un point central de la discussion concerne la fiscalité. Les participants mettent en avant les inconvénients fiscaux des ETF obligataires distribuants pour les résidents fiscaux français, notamment l'absence d'éligibilité au PEA et l'imposition des coupons. L’utilisation d'un compte-titres ordinaire (CTO) ou d'une assurance-vie est envisagée comme alternative, en pesant le coût des frais de gestion de l'assurance-vie par rapport à l'imposition des coupons. La question de la réplication physique versus synthétique des ETF et du prêt de titres est également abordée.
Plusieurs arguments sont avancés concernant la diversification du portefeuille obligataire. Certains membres préconisent une approche diversifiée avec plusieurs ETF ciblant différentes catégories d'obligations (souveraines, high yield, corporate), voire différentes maturités. D'autres penchent pour un ETF "global" couplé à la gestion de la fiscalité, à travers l'utilisation d'ETF capitalisants, notamment, chez Amundi, Lyxor, ou Vanguard, tout en discutant des défis liés à l'accès et à la liquidité de certains produits en fonction des courtiers utilisés.
Au fil de la discussion, une tendance se dégage vers la recherche de solutions plus simples, avec une préférence pour les ETF capitalisants qui évitent les complications fiscales liées aux distributions annuelles. Cependant, la complexité du marché obligataire et les implications fiscales spécifiques à chaque pays de résidence conduisent les membres à explorer différentes stratégies, incluant des fonds communs de placement (FCP), des OPCVM, et même des obligations individuelles pour des investisseurs plus expérimentés. La gestion passive via ETF est privilégiée, mais l'importance de la compréhension des risques liés aux taux d'intérêt, à la duration, et à la liquidité des ETF est constamment soulignée.
Enfin, la discussion aborde des aspects plus spécifiques, comme l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur la valeur des ETF obligataires, la pertinence des obligations vertes ("green bonds"), et les risques liés à la liquidité, notamment sur les ETF moins liquides. Le choix final dépend fortement du profil d’investisseur, de sa tolérance au risque et de ses objectifs.