Rebonjour,
D’accord globalement avec GBL sauf surtout sur un point qu’il évoque concernant l’acceptation de la clause du vivant du souscripteur (ce qui peut avoir un intérêt dans certaines situations spécifiques) mais il faut faire attention car, en principe la clause bénéficiaire devient irrévocable. (sauf cas particuliers comme par exemple la tentative de meurtre).
Maintenant c’est moins "dangereux" car votre compagne pour accepter la clause de votre vivant doit vous demander votre accord, alors qu’avant le 17 décembre 2007, elle pouvait accepter sans vous le dire ….
Malgré tout, ici, aucun intérêt (pour vous) à ce qu’elle accepte de votre vivant.
Il est vraiment essentiel de rédiger des clauses bénéficiaires au mieux afin d’éviter toutes ambiguïtés (vous pouvez par exemple clairement indiqué qu’en cas de décès de votre compagne avant son acceptation - ce qui arriverait par exemple si elle décédait avec vous ou juste après - que c’est votre fils qui sera bénéficiaire). Cela enlève toute ambiguité même si dans votre cas de figure précis avec une clause hiérarchisée c’est le bénéficiaire de second rang qui devrait bénéficier, c’est à dire votre fils (mais il faut se méfier car il peut y a des arrêts divergents rendus par les chambres civiles de la cour de cassation).
Si le cas que vous évoquez vous préoccupe vraiment, clarifier votre volonté dans la clause bénéficiaire, elle sert à cela. En plus elle est comme le souligne GBL un peu "short" et généralement on déconseille d’utiliser les doubles caractéristiques du genre "ma partenaire de PACS, mme XX", si un jour vous vous séparez, vous vous remariez et "oubliez" de modifier la clause, comment devra-t-elle être interprétée : "toujours mme X" ou "votre nouvelle compagne paxée"… Sujet à débats avec l’assureur…
Une autre remarque, concernant l’aspect successoral en cas de décès conjoint, c’est l’article 725-1 du code civil qui est censé s’appliquer à savoir "
Lorsque deux personnes, dont l’une avait vocation à succéder à l’autre, périssent dans un même événement, l’ordre des décès est établi par tous moyens.
Si cet ordre ne peut être déterminé, la succession de chacune d’elles est dévolue sans que l’autre y soit appelée.
Toutefois, si l’un des codécédés laisse des descendants, ceux-ci peuvent représenter leur auteur dans la succession de l’autre lorsque la représentation est admise.
En conclusion, revoyez effectivement votre clause avec votre assureur, vous devriez pouvoir formuler clairement votre volonté, et éviter des situations ambiguës, ce dont pâtirait votre enfant en cas de décès simultanés (votre hypothèse de départ que l’on ne vous souhaite bien sûr pas..).
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Je n’avais pas vu votre message de 16h43
Robert, je pense vraiment que le conseil de GBL est le meilleur :"oubliez" (en tout cas à court terme) les 20% de taxations possibles et clarifiez globalement votre objectif.
La préoccupation que l’on ressent dans vos messages est de protéger autant que possible votre compagne et votre enfant, ce qui est hautement louable, mais l’aborder sous l’angle "si on décède" en même temps que se passe t-il est un peu "déroutant" (je crains malheureusement qu’il y a plus de "chances" que vous vous sépariez, que de décéder vraiment simultanément).
Votre fils a quel âge par exemple ? S’il est jeune, comment seront gérés les fonds ? cette question me parait aussi importante que la question des 20% et le décès simultané.
Par ailleurs, j’ai l’impression que vous avez des flux financiers entre vous assez "flexibles" (vous êtes souscripteur d’une assurance vie dont 60 k€ viennent de votre compagne), ce qui dans le cadre d’un pacs n’est peut être pas hyper prudent en cas de séparation.
A mon avis il pourrait être intéressant de discuter avec un notaire afin de "recaler" les modes de fonctionnement du pacs et évoquez avec les lui les conséquences des décès, séparations, etc.. et ensuite ou en parallèle retravailler avec votre assureur la clause bénéficiaire en fonction de ce que vous voulez vraiment transmettre et dans quelles conditions (un testament pour les personnes pacsés est aussi souvent utile) ; et si telle est votre volonté rééquilibrez les assurances vies entre vous et Mme, l’impact fiscal devrait tel que vous l’évoquez être modéré.
Crown
Dernière modification par Crown (18/11/2015 17h49)