Bonjour,
Pour se faire une idée de la catastrophe, le mieux est de consulter le rapport au tribunal de commerce rédigé par Maître Baronnie, administrateur provisoire de FEF :
http://www.adief7.com/wp-content/upload … ronnie.pdf
Il fait 71 pages et je ne l’ai lu qu’en diagonale ; voici ce que j’en retiens :
- FEF a commis de nombreuses irrégularités juridiques, comptables et fiscales. De ce fait, le crédit d’impôt obtenu par les souscripteurs de certains investissements pourrait être remis en cause par l’administration fiscale.
- l’exploitation réelle de FEF n’est pas sise en Guadeloupe, mais dans la luxueuse avenue Roosevelt à Paris ; un logement de fonction du président est également financé par FEF dans le 16ème arrondissement.
- les commissions versées aux CGP étaient exorbitantes, jusqu’à 11,5% à Legendre pour le 7% rendement commercialisé jusqu’en 2015.
- un personnage est omniprésent dans cette affaire : Fabrice Radjabali, citoyen belge demeurant à Waterloo (çà ne s’invente pas !), directeur général de FEF mais aussi de Messick, le fournisseur d’éoliennes et de centrales photovoltaïques, matériel faisant l’objet d’un paiement partiel par FEF et d’un crédit vendeur.
- les éoliennes ont bien été livrées mais ne fonctionnent toujours pas :
- certaines centrales photovoltaïques fonctionnent, mais posent des problèmes de fiabilité et aussi de pérennité (baux de toiture) ; d’autres centrales ne fonctionnent pas, les installateurs exigeant d’être payés par avance.
- les fonds versés par les souscripteurs du 7% ont été affectés par FEF au remboursement du crédit-vendeur Messick sur des opérations plus anciennes.
Au regard des irrégularités qu’il a constatées, l’administrateur judiciaire a cru devoir les porter à la connaissance du procureur de la République de Paris.
Il appartient maintenant aux victimes de cette gigantesque truanderie d’ester en justice pour tenter d’obtenir quelque dédommagement, mais la situation financière de FEF ne leur laisse pas de gros espoirs.
Si certains pensent que je colporte des rumeurs, je les invite à consulter le rapport plus exhaustivement que je ne l’ai fait.
Reste aussi à souhaiter que des poursuites pénales soient diligentées sans tarder pour que la société apporte une réponse adaptée aux agissements de pareils aigrefins. Je sais bien que nos prisons sont saturées, mais il doit bien être possible de trouver encore quelques places, par exemple en Guyane ou en Guadeloupe, où ces personnages seraient chaleureusement accueillis.
Le hasard fait que je serai la semaine prochaine à Baie-Mahault ; étant curieux de nature, je ne manquerai pas d’aller voir à quoi ressemble le siège social de FEF.