3 #26 07/02/2017 13h36
- Durun
- Membre (2012)
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Bonjour
@sebparis75
Pour vous aider dans votre réflexion, et après tous les arguments énoncés précédemment, j’ajouterai deux choses.
D’abord, pourquoi 20 ans ? Pourquoi pas 30 ? ou 40 ?
Cela n’a pas beaucoup de sens. La bourse suit les cycles économiques, qui pour les moyens, durent entre 6 et 8 ans environ. C’est pourquoi il est préférable de raisonner en terme de cycles.
Voici un graphe du CAC 40 en semaines depuis 1992.
Croyez vous vraiment que ceux qui ont investi en 2000 ou en 2007 sont réellement gagnants aujourd’hui ? Et même s’ils le sont, de beaucoup ?
Au vu de ce graphe, vous croyez vraiment que la date d’achat n’a pas d’importance ?
Les gens qui avaient investi en 2000 avaient perdu quasiment 60 % en 2003. Vous ne pensez pas qu’ils auraient pu faire meilleur usage de cet argent (vacances, voiture, etc …) ? Ne pas tirer quelques leçons du passé et refaire les mêmes erreurs me parait insensé.
Si vous aviez eu la chance d’investir en décembre 1996 quand le CAC 40 valait 2300 points contre 4782 points 20 ans plus tard, et sans sortir depuis, votre gain serait de 3,72 % par an. A cela, il faut déduire les valeurs choisies qui ont coulé entre temps, les impôts et l’inflation. Il vous resterait quoi ? 1,5 % au maximum ? A peine mieux que la caisse d’Epargne.
Oui, pensez-vous, mais avec les dividendes, ça change tout !
Vraiment ?
En décembre 1996, le CAC dividendes nets valait 2756 points, contre 9378 aujourd’hui. Soit un taux de croissance annuel de 6,31 %, auquel il faut déduire les mêmes réserves que précédemment. Résultat ? 2,5 % ? 3 % ?
Et c’est calculé sur les meilleures actions du marché parisien ! Alors, si vous en aviez choisi d’autres …
Plutôt que de penser à la possibilité de faire baisser votre PRU, il me semble préférable de partir sur la base d’un PRU bas !
C’est pourquoi, de mon point de vue, à la bourse, il est essentiel de bien entrer … et bien sortir.
Si vous avez déjà préparé une liste de valeurs, appliquez leur le même graphe en semaines sur 20 ans (moyennes exponentielles 50 en rouge et 200 en bleu). Et pour chaque valeur, profitez des trous d’air pour entrer, au fur et à mesure qu’ils se présentent, et des pics pour sortir (c’est dans les baisses que les sociétés mal gérées suspendent les distributions de dividendes, voire disparaissent).
Vos résultats seront complètement différents.
Enfin, méfiez vous du raisonnement selon lequel une société qui a traversé un krach retrouvera ensuite les sommets et résistera au krach suivant. C’est à peu près le cas dans le luxe, les utilities et parmi les grandes banques (en Europe du moins). Pour les autres secteurs, c’est beaucoup moins évident.
Espérant que ces éléments vous permettront d’avancer dans votre réflexion.
Cordialement
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