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1 #451 29/07/2017 21h20
- Liber
- Membre (2017)
- Réputation : 8
bibike a écrit :
Bonjour Liber,
Liber a écrit :
ayant commencé l’apprentissage il y a peu et ayant rushé les livres sur les dernières semaines, je dois dire que certains ne se valent clairement plus par rapport à d’autres plus "rafraichis"…
Pouvez-vous préciser votre pensée ?
Pour ceux qui ont lu l’investisseur intelligent, et qui connaissent bien le blog/site des daubasses, pensez-vous que le livre mérite d’être lu en plus du site ?
Bien sûr,
j’entendais par là d’une part que certains livres recommandés sur divers blogs/forums sont moins complets que d’autres qui abordent de manière plus sensible et condensée l’information, et d’autre part que certains permettent une vision qui est plus proche de l’actualité des choses de nos jours.
Ce qui m’a le plus marqué c’est notamment le parallèle entre Learn to Earn et Savoir investir en Bourse avec Internet ; l’un étant souvent plus conseillé que l’autre parce que c’est un investisseur reconnu qui l’a écrit, et parce qu’il s’adresse à une clientèle large avec des mots simples. Mais dans les faits, le second livre qui est moins cité, était clairement plus complet (je rappelle que ce sont des références d’apprentissage davantage que de perfectionnement, destinés aux débutants/faux-débutants) et apportait bien plus de précision sur les choses.
Idem pour Analyse technique et fondamentale : Liens et divergences dont on n’entend que peu parler (j’ai vu une référence sur le site d’abcbourse, c’est tout…) et qui est pourtant un réel tremplin d’aide à la décision en dehors des stratégies d’investissement.
Pour la seconde question, je connais bien peu le site des daubasses, mais le livre en soi ne mérite t-il pas d’être lu quoiqu’il en soit ?
Message édité par l’équipe de modération (30/07/2017 08h35) :
- ajout de balises Livre
Vouloir libère
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#452 30/07/2017 19h40
- bibike
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Merci de votre retour Liber.
Pour L’investisseur Intelligent, le terme "mérite" était mal choisit.
Je voulais surtout savoir si le site les daubasses était plus ou moins une copie du livre puisqu’ils se revendiquent à fond de Graham et de ce fait s’il était vraiment utile de lire le livre en plus du site.
Un ami vient de me prêter le livre, je vais donc lire les deux, on verra bien.
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1 #453 31/07/2017 11h00
- InvestisseurHeureux
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L’investisseur intelligent vaut surtout pour les chapitre 8 et 20.
Même si les concepts de volatilité et marge de sécurité peuvent être expliqués en quelques phrases, c’est important qu’ils viennent de la bouche de celui dont ils sont issus.
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2 #454 03/08/2017 10h03
- bibike
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Bonjour à tous,
Un petit mot pour vous parler du livre : Un investisseur en Chine de Jim Rogers.
Jim Rogers a écrit :
Si le XXe siècle fut celui de l’Amérique, le XXIe siècle appartient à la Chine.
Sommaire
Investir : de Mao aux marchés
Risque : les dangers du succès
Entreprises : la naissance de milliers de marques
Énergie : tout n’est pas si noir
Transports : ouvrir la voie
Tourisme : toujours plus haut et plus loin
Agriculture : qu’attendez-vous pour investir ?
Santé, éducation, logement : au service des masses
L’émergence de la Chine : la République populaire de demain
Annexes
Le livre mixe micro et macroéconomie sur la Chine principalement pour en déduire les secteurs économiques d’avenir dans lesquels il sera rentable d’investir en Chine.
Ce n’est pas du tout un livre de stock picking (aucune analyse financière même succincte), tout le contraire de Peter Lynch.
Jim Rogers évoque les grands secteurs économiques dans lesquels il croit, chiffres à l’appui, chaque chapitre est ensuite subdivisé en parties plus concises, chacune zoomant sur un sous-secteur.
A la fin de chaque sous chapitre est proposé une liste d’entreprises (entre 4 et 10) afin d’illustrer par du concret la vision macro-économique. Les entreprises sont à majorité chinoises (c’est le but) mais il mentionne parfois des entreprises internationales (même françaises) pour investir indirectement dans la croissance Chinoise.
Plus d’une centaine d’entreprises sont citées dans les fiches de Jim dont voici un exemple :
Jim Rogers a écrit :
China Aerospace International Holdings
HKG (Bourse de Hong Kong) : 0031, actions H ; OTC : CAIF
Tendance sur trois ans : bénéfices en hausse de $15.1 millions après une perte de $17.7 millions, CA en hausse de 40.5%
Il est prévu que les budgets militaires aient des taux de croissance à deux chiffres pendant au moins ces 5 prochaines années. De nombreuses entreprises bénéficieront de cette débauche de dépenses par et pour l’Armée de Libération du Peuple. Mais la plus grande partie de l’industrie de défense chinoise est composée de onze entreprises d’Etat qui ne sont pas cotées ; excepté les filiales de China Aerospace International Holdings qui dont engagées dans la recherche, le développement et la production de missiles.
Le dernier chapitre évoque succinctement quelques secteurs absents des chapitres sectoriels du livre comme autres pistes plus ou moins précoces d’investissement (comme l’édition par exemple, le sport ou les cartes de crédit).
Les annexes sont des liens internet sur les cotations chinoises sur tous les marchés, des listes d’OPCVM, d’ETF, sur les joint-ventures.
Critiques :
Des chiffres sortent parfois dont ne sait où sans source ou sans temporalité :
Jim Rogers a écrit :
les Big Five construisent des parcs d’éoliennes et ont investi globalement plus de 1.24 milliards de dollars.
De quand à quand ?
Jim Rogers a écrit :
Ce groupe assurait quelques 500 vols vers diverses destinations.
Ok formidable.
10 ans après la publication, il est facile de vérifier les performances boursières des entreprises citées et ce n’est pas la panacée mais le timing était très mauvais (2007), Jim Roger parlait d’une bulle à l’époque et qu’il fallait se préparer à attraper les bonnes entreprises, et les entreprises citées ne sont pas des conseils d’investissements mais des exemples sur le secteur, il est clair là-dessus dès le début du livre, il ne veut pas donner les « bons tuyaux d’hier » et estime qu’il y a trop de suiveurs.
Parfois une traduction bizarre :
Jim Rogers a écrit :
l’entreprise rapporte 116 millions de dollars d’actifs
Mais qui globalement n’empêche pas de comprendre les grandes lignes du livre.
Cela dit il y a des phrases magnifiques,
Jim Rogers en parlant du marché immobilier a écrit :
La Chine a déjà connu une hausse de la valeur comparable à celle qui a eu lieu dans le monde entier au cours de la récente période de développement mondial et de pression démographique.
A vos souhaits les amis !
Parfois des incohérences flagrantes dans les chiffres annoncés :
Jim Rogers a écrit :
La facture médicale annuelle est passée de 1,7 Mds$ en 1980 à 92 Mds$ en 2004.
Jim Rogers 5-6 pages plus tard a écrit :
les coûts médicaux en Chine totalisent plus de 38,5 Mds$
Autre exemple :
Jim Rogers a écrit :
La majorité des actions de Y sont détenus par X et 20% des actions de Y sont détenues par A.
Relative notion de « majorité ».
Peut-être est-ce dû à la traduction, mais cela casse un peu l’ambiance.
Une fois le livre terminé, j’ai la nette impression que tous les secteurs en Chine méritent investissement…
Bons points :
Permet de découvrir la Chine, son histoire (récente et très ancienne) + Google c’est très intéressant pour ceux que cette incroyable civilisation attire.
Permet de découvrir un paquet d’entreprises chinoises, d’aller sur leur site internet, de voir leur parcours financier dans xlsValorisation depuis la publication du livre.
Permet d’appréhender les différents types d’actions, les différents marchés financiers chinois et leur composition sectorielle : cela m’a au moins permis de comprendre la surexposition de certains secteurs dans les trackers indiciels chinois !
Conclusion : le livre est plutôt intéressant et offre une large vision sur les perspectives de la Chine avec un recul de 10 ans, c’est l’avantage de lire ce type de livre à retardement.
Si vous le pouvez, préférez la version originale A Bull in China, vous y lirez sûrement moins de bizarreries que dans la version française.
J’aime bien la phrase de fin :
Jim Rogers a écrit :
Comme je l’ai déjà dit : faites vos recherches, choisissez les entreprises qui vous plaisent et achetez les ; ou bien restez chez vous et regardez la TV.
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#455 06/08/2017 20h46
- LuxFuit
- Membre (2014)
- Réputation : 6
Un internaute a listé les recommandations de lecture de Warren Buffett:
Reco Warren
Dans cette liste, je suis pour ma part en train de lire "l’art de la victoire" de Phil Knight (fondateur de Nike), une des dernière recommandation.
Très intéressant.
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1 #456 11/08/2017 09h54
- bombadil
- Membre (2017)
- Réputation : 7
Le Vernimmen (Finance d’entreprise) de Pascal Quiry et Yann Le Fur :
Permet d’avoir une vue approfondie de la finance d’entreprise : analyse de comptes, liens entre risque et rentabilité, valorisation d’entreprise, politique financière. Même si le livre est conséquent et académique, il est très facile à lire. En tout cas, il ne m’a pas laissé indifférent.
Investir dans la valeur : De Benjamin Graham à Warren Buffett et au-delà de Greenwald :
Pour moi, une révélation (qui nécessite quand même de bonnes bases financières). Permet de comprendre en quoi l’analyse value se distingue des autres approches d’investissement, avec des exemples concrets et détaillés. Ce livre apporte la réponse sur pas mal de points : pourquoi l’approche value est toujours gagnante alors qu’elle est connue depuis des années ? Qu’est-ce qui définit cette "valeur" des entreprises et comment on la mesure.
J’ai du mal à trouver un troisième livre tant les deux premiers me semblent riches. Mais si je devais recommander un complément, ce serait la suite des livres Schweser pour la préparation du CFA niveau 1. Il permet d’avoir un tour d’horizon à 360° du monde de la finance : économie (macro et micro), finance d’entreprise, actions, obligations, produits dérivés. Ces livres ont répondu à des questions que je me posais au moment où j’ai eu besoin de comprendre les autres stratégies d’investissements que l’approche fondamentale / value. Attention, le coût de l’ensemble des livres est élevé et en anglais (environ 500€) mais peut sûrement être trouvé à moindre coût d’occasion.
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1 4 #457 18/08/2017 01h03
- bibike
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Bonjour,
Suite à ma question #450 j’ai terminé L’investisseur intelligent - Benjamin Graham après avoir lu l’intégralité du parcours visite guidée de notre blog des Daubasses par Benjamin Graham.
Vous pouvez lire ici le résumé concis du livre écrit par Serge.
Sommaire
Préface de Warren Buffett
Introduction: Quel est le but de ce livre ?
1. Investissement ou spéculation ? A quoi peut-on s’attendre
2. L’investisseur et l’inflation
3. Un siècle d’histoire des Bourses : le niveau des marchés au début 1972
4. Politique de gestion de portefeuille : l’investisseur défensif
5. L’investisseur défensif et les actions simples
6. Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant : la mauvaise approche
7. Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant: la bonne approche
8. L’investisseur et les fluctuations des marchés
9. Investir dans un fonds d’investissement
10. L’investisseur et ses conseillers
11. Analyse de titres pour le néophyte : l’approche générale
12. Ce qu’il faut prendre en compte en ce qui concerne les bénéfices par action
13. Comparaison entre quatre sociétés cotées
14. Sélection de titres chez l’investisseur défensif
15. La sélection d’actions pour l’investisseur entreprenant
16. Les titres convertibles et les warrants
17. Quatre études de cas extrêmement instructives
18. Huit cas de comparaisons d’entreprises
19. Actionnaires et management : politique de distribution des dividendes
20. Concept essentiel pour une décision d’investissement : la marge de sécurité
J’ai comme beaucoup, fortement apprécié ce livre mais il est clair qu’il n’est pas fait pour les débutants. Trop de termes financiers ou comptables, bien trop de détail sur les obligations US (plus d’actualité pour certaines et qui de toute façon ne nous seraient même pas accessibles je pense) et dans la version française du livre, trop d’approximations de traduction pas toujours simples à interpréter. Ou bien c’est peut-être le fait qu’il a été écrit il y a de nombreuses décennies.
J’ai été étonné de lire régulièrement Graham évoquer les méthodes d’actualisation de flux, malgré son scepticisme sur toute notion de prévision, aussi mathématique et rationnelle fût-ce t’elle.
Sa préférence reste quand même la valorisation type Book Value. La manière la plus cohérente pour lui de percevoir la notion de valeur, car la BV (nette) représente réellement l’argent qui revient aux actionnaires.
On retrouve la vision de Graham sur la valorisation selon les actifs courants nets ou fonds de roulement net (notion chère aux Daubasses…). Un certain scepticisme sur la valorisation des intangibles.
J’apprécie son approche mécanique des choses. Pas d’interprétation, pas de sentiment, uniquement des calculs bornés et un résultat binaire !
Le livre vaut effectivement le détour même après avoir lu Les Daubasses. Il renforce vraiment ma perception et l’importance de la marge de sécurité. Concrètement c’est ce qui nous permet de dormir peu importe la moins-value latente pourvu que l’on ait réellement un horizon de placement long terme.
Préface de Warren Buffett
Warren Buffett a écrit :
Ce qu’il faut pour réussir en bourse, c’est acquérir le cadre intellectuel adéquat permettant de prendre les meilleures décisions et arriver à maitriser ses émotions pour ne pas sortir du cadre.
Introduction: Quel est le but de ce livre ?
Les grands principes et attitudes que devront acquérir les investisseurs.
Benjamin Graham a écrit :
Ceux qui ne se rappellent pas le passé sont condamnés à le répéter.
1. Investissement ou spéculation ? A quoi peut-on s’attendre
Benjamin Graham a écrit :
Un investissement se définit comme une opération qui, après une analyse rigoureuse, promet la sécurité du capital investi et un retour adéquat sur ce capital.
Le chapitre expose également les résultats que peuvent espérer atteindre un investisseur passif et un investisseur actif et présentation de stratégies qui fonctionnaient par le passé.
2. L’investisseur et l’inflation
Plus que les dégâts de l’inflation sur l’épargne, ce chapitre évoque surtout le rapport (en l’occurrence la non corrélation) entre l’inflation et les profits des entreprises.
Graham évoque aussi les placements "exotiques" ou sur matières premières :
Benjamin Graham a écrit :
Comment croire que payer 67 500 dollars pour une pièce d’un dollar argent datée de 1804 est une opération d’investissement ?
3. Un siècle d’histoire des Bourses : le niveau des marchés au début 1972
Graham étudie dans ce chapitre le comportement du Dow Jones et du S&P 500 de 1900 à 1970.
Ces analyses indicielles à postérieuri ne sont pas trop mon dada, la sélectivité et la rigueur d’évaluation peuvent permettre de passer outre et d’investir avec plus de sécurité.
4. Politique de gestion de portefeuille : l’investisseur défensif
On retrouve l’approche mécanique de l’investissement indiciel en direct.
5. L’investisseur défensif et les actions simples
L’avantage des actions simples (ordinaires) sur les obligations : l’effet boule de neige du réinvestissement des profits.
4 règles de sélection d’actions pour l’investisseur passif :
- diversification
- big caps correctement financées
- aristocrates des dividendes
- prix maxi selon 2 mesures de PER
+ la méthode d’investissement mensuelle en moyennant par le bas : plus le cours baisse, plus on achète d’actions, et plus le cours monte, et moins on achète d’actions.
Ne pas confondre risque (perte irréversible de capital) et volatilité.
6. Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant : la mauvaise approche
Eviter les IPO, les entreprises aux bénéfices plantureux non pérennes, les titres convertibles en fin de marché haussier… avoir au minimum les mêmes règles de sélection que l’investisseur passif.
7. Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant: la bonne approche
Acheter bas revendre haut : en fonction de la valeur obtenue par rapport au prix payé.
Attention aux actions de croissance dont le prix ne repose que sur l’espérance, pas sur du tangible.
Situations spéciales type arbitrage, spinoff etc… compliqué pour l’investisseur non professionnel.
Attention aux moyennes capitalisations et plus petites :
Benjamin Graham a écrit :
Si le destin des entreprises secondaires est d’être normalement sous-évalué, l’investisseur peut-il logiquement espérer tirer profit de telles situations ? Et si ces situations durent indéfiniment alors ne peut-on pas en déduire qu’il est impossible d’en tirer profit ? La réponse n’est pas simple.
Investir dans les net-nets : entreprises dont la valeur des actifs courants retranchée de toutes les dettes est supérieure à leur capitalisation boursière
Benjamin Graham a écrit :
Se comporter en semi-professionnel (entre investisseur défensif et agressif) est à notre avis un compromis qui a le plus de chance de provoquer échecs et déceptions.
8. L’investisseur et les fluctuations des marchés
Chapitre sur la volatilité et la manière de la percevoir.
Différence entre timing et pricing.
J’ai apprécié l’analogie faite à un investisseur dans le non côté qui ne s’occupe pas toutes les 30 secondes de connaitre la valeur de marché de son investissement, comme un investisseur immobilier également.
Benjamin Graham a écrit :
Les formules de calcul permettant de prévoir les évolutions de marché ont au moins deux torts : si tout le monde les suit elles sont auto-réalisatrices plutôt que prédicatrices et arrive toujours un mouvement de marché nouveau dont ne tient pas compte la formule (comme pour la formule de Dow).
9. Investir dans un fonds d’investissement
Les fonds font moins bien que le marché mais ils ont au moins le mérite d’éviter à nombre d’épargnants de faire pire eux mêmes.
10. L’investisseur et ses conseillers
Conseiller n’est pas payeur, faites vos devoirs.
11. Analyse de titres pour le néophyte : l’approche générale
Analyse d’obligations et d’actions : mesure du coût de l’endettement, ratio de distribution du dividende, pérennité et historique, ne pas projeter le futur (les analystes chevronnés n’y arrivent déjà pas),
Graham évoque la sensibilité des taux dans l’actualisation des flux de trésorerie. Il considère avec circonspection la « qualité du management » car il n’existe pas de tests objectifs, quantifiables et raisonnablement fiables à appliquer. Si on considère la capacité à faire des bénéfices croissants alors il y a toutes les chances pour que la « qualité du management » soit déjà intégrée au prix de l’action.
Pour les entreprises en croissance, Graham donne une formule pour estimer leur valeur de manière conservative :
Valeur = Bénéfices normalisés actuels x PER = (8,5 + 2 x taux de croissance annuel attendu)
5% de croissance attendue alors PER = 8.5 + 2 x 5% (=10) = 18.5
20% de croissance attendue alors PER = 8.5 + 2 x 20% (=40) = 48.5
Suivant le PER actuel d’une action on peut déduire par cette même formule le taux de croissance implicite attendu par le marché :
PER de 25 = 25 - 8.5 = 16.5 / 2 = 8.25% de croissance espérée.
12. Ce qu’il faut prendre en compte en ce qui concerne les bénéfices par action
De nombreux exemples (dont certains sont toujours d’actualité) sur les méthodes de maquillage des bénéfices, c’est assez édifiant.
Ayant lu des articles similaires sur le blog des Daubasses (notamment celui sur la méthode de valorisation des stocks) je n’ai pas trop été surpris, mais il y a à peine 15 jours je n’avais pas en tête que tous ces artifices étaient possible et qu’il fallait vraiment prendre les chiffres avec des pincettes.
Je suis pourtant contrôleur de gestion et roi de la poussière sous le tapis et du coup de baguette d’Harry Potter….. Comme quoi les cordonniers sont vraiment les plus mal chaussés.
13. Comparaison entre quatre sociétés cotées
A partir des données financières des 4 sociétés, Graham en sélectionne 2 sur les principes value.
14. Sélection de titres chez l’investisseur défensif
7 critères de mesure pour l’investisseur défensif (ou passif) :
Benjamin Graham a écrit :
- Une taille adéquate (au moins 100M$ de CA pour une industrielle ou 50M$ d’actifs pour une compagnie de distribution électrique)
- Une bonne santé financière : l’actif circulant doit couvrir au moins deux fois le passif à moins d’un an, les dettes long terme ne devraient pas représenter plus que le BFR et pour les sociétés de distribution, l’endettement ne devrait pas être supérieur à deux fois les capitaux propres.
- Des versements de dividendes ininterrompus depuis les 20 dernières années
- Pas de pertes durant les sept dernières années
- Croissance du bénéfice supérieure à 33% pendant la dernière décennie (en utilisant les moyennes à 3 ans en début et fin de période)
- Prix de l’action inférieur à 1,5 fois le prix de l’actif net de dettes
- PER inférieur à 15 fois les bénéfices moyens durant les 3 dernières années
Cependant un multiple des bénéfices inférieur à 15 pourrait justifier un multiple des actifs plus élevé et inversement. Comme règle approximative nous suggérons que le produit du multiple des bénéfices et du ratio cours/actif ne soit supérieur à 22.5 (= PER de 15 x 1.5x l’actif net). Exemple : PER de 9 x 2.5x l’actif net = 22.5.
Un portefeuille défensif devrait avoir un ratio bénéfice/cours (inverse du PER) d’au moins le taux offert sur les obligations de 1ère qualité. Soit un ratio PER maximum de 13.3 dans le cas d’un rendement obligataire AA de 7.5%.
Ces conditions n’assurent pas forcément un résultat boursier supérieur, mais que l’acquéreur en a pour son argent.
Le portefeuille défensif doit être changé de temps en temps, quand les valorisations des titres sont trop élevées et qu’ils peuvent être remplacés par d’autres. Hélas, il y aura des impôts sur les plus-values à régler, ce qui, pour beaucoup d’investisseurs, revient à payer le Diable. L’expérience, notre vieille alliée, nous dit qu’il vaut mieux vendre et payer ses impôts que de ne pas vendre et s’en repentir.
15. La sélection d’actions pour l’investisseur entreprenant
Benjamin Graham a écrit :
Aujourd’hui où nous avons des milliers d’experts étudiant les multiples facteurs de valeur cachés dans un titre, il est tout naturel de s’attendre à ce que les prix courants en viennent à refléter l’opinion consensuelle et informée. Ainsi, toute préférence marquée pour un titre n’est autre que le produit d’une certaine partialité ou de l’optimisme naturel de tel ou tel analyste. Ce jugement, résultant d’un biais, n’aura pas plus de chances d’être exact ou faux.
Plus de détail sur les stratégies d’arbitrages, les liquidations, les opérations de couverture croisées, les net-nets.
+ une série de critères quantitatifs de sélection
16. Les titres convertibles et les warrants
Par warrants il faut comprendre Bons de Souscription d’Actions, ce chapitre m’a permis de mieux comprendre ces derniers (je n’ai jamais pris la peine de me former auparavant), de comprendre la différence entre une dette senior et une junior, et le chapitre met évidemment l’accent sur le problème de dilution que posent ces titres convertibles (obligations, actions préférentielles et BSA).
17. Quatre études de cas extrêmement instructives
4 cas extrêmes à Wall Street : faillites, magouilles comptables, surévaluations, serial acquéreurs etc
18. Huit cas de comparaisons d’entreprises
8 cas de comparaisons de deux entreprises, l’une est toujours hyper surévaluée (perspectives de croissance déjà pricées) ou surendettée ou sous-évaluée par rapport à son actif et sa capacité bénéficiaire ou possiblement fortement diluée du fait du nombre de titres convertibles en circulation. Chapitre assez peu intéressant à mon goût et redondant (mais c’est parce qu’à ce stade j’ai déjà bien intégré les leçons de ce chapitre, cela dépend de l’avancement de chacun!).
Une phrase que j’ai bien aimé :
Benjamin Graham a écrit :
Le fait que l’action Block ait encore progressé de 35% à partir d’une valeur apparemment exagérée, démontre combien il faut être prudent avant se lancer dans une vente à découvert même sur des niveaux de cours paraissant complètement surévalués.
Graham utilise ce chapitre pour illustrer le fait qu’il vaut mieux investir dans les sociétés que l’on considère sous-évaluée avec assez de certitude, plutôt que dans les sociétés prometteuses ou le prix est basé sur l’espoir.
19. Actionnaires et management : politique de distribution des dividendes
Graham donne son avis sur les politiques d’allocation des bénéfices, entre dipiresifications et dividendes. Il explique aussi la différence comptable entre un split d’action et un dividende versé en actions (ainsi que l’avantage fiscal de ce dernier par rapport à un dividende cash + un BSA).
20. Concept essentiel pour une décision d’investissement : la marge de sécurité
Benjamin Graham a écrit :
La marge de sécurité remplit la fonction essentielle, à nos yeux, de nous laisser un droit à l’erreur tout en rendant inutile une estimation précise de l’avenir.
C’est le fil conducteur du livre, décrit et résumé en une 15 aine de pages : la marge de sécurité sous toutes ses formes (capacité bénéficiaire, actifs tangibles etc) et maîtrise de l’endettement : qu’il ne soit pas une épée de Damoclès attendant le moindre pépin pour plomber définitivement l’entreprise.
Le super-investisseur de Graham-and-Doddsville
Discours de Warren Buffett à la Columbia University en 1984.
L’histoire des 225 millions d’orangs outangs de génie qui jouaient à pile ou face et qui créèrent 215 millionnaires en 20 jours.
Warren donne son avis sur la marge de sécurité, l’analyse technique, le beta, le modèle de Sharp et autres dérivés statistiques, le rapport entre la taille de l’encours d’un fonds et sa performance, l’inefficiente des marchés, etc.
Warren Buffett a écrit :
Le cours coté n’est que le prix marginal déterminé suivant les cas soit par l’opérateur le plus cupide soit par le plus anxieux ou le plus déprimé, il est difficile de prétendre que le marché fixe les prix de façon rationnelle. De fait les prix de marché n’ont bien souvent aucun sens.
La nouvelle spéculation boursière
Benjamin Graham a écrit :
Le concept des perspectives futures, et plus particulièrement l’attitude qui consiste à croire que la croissance sera prolongée dans l’avenir, est une invitation à l’utilisation de formules mathématiques complexes afin de calculer la valeur actualisée des titres favoris de la Bourse. Mais la combinaison de formules précises et d’hypothèses vagues pourra toujours être utilisée pour établir, ou plutôt pour justifier, n’importe quel niveau de prix dès qu’il s’agira d’un titre de qualité.
Une étude de cas : Aetena maintenance Co
Retour sur un cas de spéculation illustré dans l’ouvrage.
Benjamin Graham a écrit :
A ses plus hauts, atteints rapidement après l’IPO, un public insouciant payait beaucoup plus par dollar de bénéfices ou d’actifs que pour nos entreprises les plus grandes et les plus saines.
…
Les sots qui ont acheté le titre à plus de 8$ connaissent-ils quelque chose des antécédents de la société ? Connaissaient-ils ses performances des cinq dernières années ou bien encore sa valeur comptable nette par action (dérisoire) ? Avaient-ils la moindre idée de ce qu’ils allaient obtenir de leur argent ? Tout cela les intéressaient-ils au moins ?
L’investissement dans des sociétés technologiques
Le succès phénoménal d’IBM a entrainé une vague d’IPO de qualité médiocre dont la majorité a rapidement fait faillite.
Prochain livre : Philip Fisher Actions ordinaires et profits extraordinaires ! D’ailleurs Graham lui même le recommande dans L’Investisseur Intelligent au chapitre 11 (j’ai une version actualisée début des années 1970).
Hors ligne
#458 20/08/2017 23h01
- FrankChalmers
- Membre (2017)
- Réputation : 15
“INTP”
En dehors des "classiques" (j’en ai acheté plusieurs suite aux diverses recommandations de cette file : One up on wall street et L’effet boule de neige me viennent spontanément en tête, ainsi que Le cygne noir qui m’attend sagement) j’aimerais surtout ajouter ceux là, pour varier un peu…
- Épargnant 3.0, d’Édouard Petit
Écrit par un membre du forum, si je ne m’abuse. Je l’avais acheté spécifiquement pour mieux comprendre les trackers, rien à redire : clair, accessible même aux néophytes comme moi… parfait M’étant d’abord jeté dans les actions "en direct" je commence à réviser mon jugement grâce à ce livre, et vais probablement me réorienter vers des trackers à plus ou moins brève échéance : plus de diversification que ce dont je suis capable actuellement tout en ayant des frais bien moindres, il y a de quoi être séduit…
- The Signal and the Noise, de Nate Silver
Un livre sur un peu tout ce qu’il est (ou non) possible de prédire : élections, attentats, tremblements de terre, climat, météo, résultats sportifs et bien entendu performance des marchés financiers… se lit comme un roman (ce n’est pas un bouquin pour apprendre les statistiques), richement illustré, extrêmement instructif tout en nous mettant en garde contre nos biais et notre "bon sens" qui s’avèrent souvent être de bien piètres alliés… La partie bayésienne tout particulièrement m’a captivé, j’envisage plusieurs applications possibles dans le domaine qui nous intéresse (mais il me reste à les coder… j’aimerais avoir plus de temps à y consacrer ). Travaillant actuellement avec des réseaux de neurones artificiels, ce livre est un excellent rappel à l’ordre de ne pas prendre les miracles dont ils sont capables trop au sérieux sans tests exhaustifs…
- Elon Musk: Tesla, Paypal, SpaceX : l’entrepreneur qui va changer le monde, de Ashlee Vance
La biographie d’Elon Musk, comme le (ronflant… mais peut être justifié ?) titre ne l’indique pas… Très axée sur les diverses boîtes qu’il a créées et la manière dont il s’est dépensé sans compter (et a fait en sorte que les autres en fassent autant) pour en faire ce qu’elles sont aujourd’hui, j’ai trouvé que c’était une lecture rafraichissante dans le climat morose français. Les ambitions d’Elon sont claires : faire de l’humanité une civilisation interplanétaire (en commençant par Mars) et autonome en énergie (enfin, tant qu’on aura le Soleil… ce qui laisse quelques milliards d’années). Un homme pas vraiment sur terre, en somme.
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#459 25/08/2017 04h31
- Erwan
- Membre (2012)
- Réputation : 58
Bonjour à tous.
Je cherche un livre en particulier : L’effet cumulé de Darren Hardy.
je ne le trouve nulle part à un prix décent.
Est ce que par hasard l’un d’entre vous l’aurez et serait prêt à me le vendre?
N’hésitez pas à me contacter en MP
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#460 21/09/2017 08h25
- Malizia
- Membre (2017)
- Réputation : 0
Bonjour a tous,
Je fait appel a vos connaisances et expériences car je suis a la recherche d’un livre ou plusieurs meme sur la négociation, quand je dis négociation c’est surtout niveau immobilier et tout genre de négociation que l’on est amené a vivre au quotidien, j’ai quelques petites bases que j’aimerais approfondir, si vous connaisez des ouvrages qui vous ont aidez a progresser, apprendre, etc.. je suis preneur !
Merci d’avance et bonne journée,
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1 #461 21/09/2017 08h35
- ArnvaldIngofson
- Membre (2016)
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Hall of Fame
J’apprécie la "stratégie des gains mutuels" détaillée dans :
Comment réussir une négociation de William Ury et Roger Fisher.
Seuil a écrit :
Quel que soit le domaine – famille, travail, relations internationales –, et que nous en soyons conscients ou non, nous devons négocier. Or, trop souvent encore, les différents sont « réglés » à l’issue d’une épreuve de force. Résultat, en instaurant un vainqueur et un vaincu, on crée des risques de nouveaux conflits : l’actualité nous en apporte tous les jours des exemples criants.
Rédigé par des spécialistes américains de la négociation et de la médiation, ce livre expose, concrètement, des stratégies éprouvées pour apprendre à négocier et parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties.
Avec plus de cinq millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis sa première parution – aux États-Unis en 1981, en France en 1982 – le succès de ce livre ne se dément pas. Cette nouvelle édition revue est complétée par des réponses détaillées aux dix questions le plus souvent posées, comme : la manière de négocier fait-elle réellement la différence face à une partie adverse plus puissante ? Que faire si les personnes elles-mêmes constituent le problème ? Comment adapter son approche en fonction de la perso
nnalité, du sexe, de l’environnement culturel de l’autre partie ? etc.
« Par la simplicité de ses concepts et le pragmatisme de son approche, ce livre s’est imposé comme la référence mondiale en matière de négociation. »
Michel Ghazal
Directeur du Centre européen de la négociation
Si vous appréciez l’approche, il y a une suite / complément :
Les Secrets d’une bonne relation. Rester constructif et efficace avec des partenaires hostiles de Scott Brown et Roger Fisher
Seuil a écrit :
Atteindre des objectifs dépend certes de notre capacité à négocier, mais aussi, et surtout, de la qualité de la relation entre les parties en présence (couples, amis, gouvernements…). Or tous, nous sommes différents. Il faut pouvoir gérer ces différences et pour cela avant tout établir une bonne relation. Alors, ensemble, en partenaires et non en adversaires, nous pourrons parvenir à un accord satisfaisant les intérêts des uns et des autres.
Tout comme on apprend à négocier, on peut apprendre à construire ce type de relation. Reprenant les principaux concepts de Comment réussir une négociation, ce livre propose une méthode pour mettre en place une relation efficace et opérante, quel que soit le domaine, à court comme à moyen terme.
« Un très bon manuel plein de bon sens. En proposant une stratégie cohérente et adaptable à la personnalité de chacun, ce livre fournit, de façon pragmatique, des outils efficaces qui servent de cadre de référence à nos séminaires de formation à la Négociation Raisonnée. »
Michel Ghazal, Président du Centre européen de la négociation
Message édité par l’équipe de modération (21/09/2017 09h03) :
- ajout de balises Livre
Dif tor heh smusma
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1 #462 21/09/2017 09h45
- simplicitaire
- Membre (2012)
- Réputation : 75
Influence et manipulation : Comprendre et maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion de Robert Cialdini est un livre généraliste plutôt réputé qui traite de ces différents éléments.
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1 #463 21/09/2017 10h04
Simplicitaire a écrit :
Influence et manipulation : Comprendre et maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion de Robert Cialdini est un livre généraliste plutôt réputé qui traite de ces différents éléments.
Le livre cité ci dessus est très intéressant, mais il me semble qu’il apprend plus à se protéger contre ceux qui essayent de nous influencer, plutôt que de les utiliser.
On peut bien sûr tenter de mettre à profit ces "techniques" basées sur nos barrières et obligations subconscientes mais ça n’est pas dans ce sens que l’ouvrage est réalisé.
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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#464 21/09/2017 14h46
- Malizia
- Membre (2017)
- Réputation : 0
Je viens de me renseigné sur les deux livres que vous m’avez cité et je pense commencé par "Comment reussir une négociation" en premier lieu, et ensuite je pense enchainé avec livre de Robert Cialdini.
En tout cas sa a l’air d’etre deux trés bons ouvrages qui vont m’aidé dans mon objectif de m’enrichir niveau négociation.
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#465 21/09/2017 14h49
- monpersylv
- Membre (2013)
Top 50 Invest. Exotiques
Top 50 Entreprendre - Réputation : 193
Si c’est le style que vous recherchez, il y a également le Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, que je recommande chaudement dans la lignée de Cialdini !
A+
Sylvain
Be the change that you wish to see in the world
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#466 01/10/2017 15h03
- Liber
- Membre (2017)
- Réputation : 8
Je me permets de dire qu’après avoir lu la totalité des livres connus dans ces domaines, je trouve finalement que les meilleurs livres de "manipulation" sont les livres de marketing ou de neuro-sciences, davantage que ceux de psychologie appliquée.
Par ailleurs le fameux blog neurosciencemarketing.com compile certaines notions importantes du domaine, et pour ce qui est de la maîtrise gestuelle, les livres de Joe Navarro sont une pépite
Vouloir libère
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#467 09/10/2017 17h05
- Fanto
- Membre (2015)
- Réputation : 21
GoodbyLenine a écrit :
Y a-t-il des personnes sur ce forum qui auraient lu L’imposture économique (ou sa "version" anglaise un peu plus ancienne Debunking Economics) ? Si oui, j’aimerais savoir ce qu’ils en pensent.
Je suis en train de lire ce livre et je le trouve renversant.
L’auteur démontre rigoureusement dans les premiers chapitres que la loi de l’offre et de la demande ne fonctionne pas sur un marché avec plusieurs individus et plusieurs produits :
- La courbe de demande n’est pas nécessairement décroissante, elle peut avoir n’importe quelle forme.
- La courbe d’offre n’existe pas.
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#468 28/10/2017 21h01
J’ai presque terminé le Capitalisme paradoxant. Un ouvrage extrêmement intéressant sur l’évolution majeure du mode de management des grandes entreprises à la recherche de profit importants à court terme, et ce, à n’importe quel prix.
Pour travailler dans une entreprise qui a pris ce virage il y a quelques temps, ce livre est criant de vérité et de réalisme quant au mode de fonctionnement toxique que je côtoie tous les jours.
De mont point de vue, à lire absolument pour ceux et celles qui travaillent dans une multinationale ou bien dans le secteur public soumis à une "privatisation" de leur activité de service public.
A+
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#469 07/12/2017 08h10
- PeterParker
- Membre (2015)
- Réputation : 105
Bonjour à tous,
En cours de lecture de L’homme nu - La dictature invisible du numérique, ce livre explique d’une manière terrifiante la domination des GAFAs sur nos vies (Facebook en sait probablement plus sur le fond de vos pensées que vos propres parents !).
Le volet intéressant est également la mise en lumière du lien entre les milieux financiers et les agences de renseignement, qui permet de démystifier la réussite de certaines success stories tech.
En 2h de train, ça se lit très bien
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#470 16/12/2017 13h04
Merci Peter,
Suite à votre message, j’ai fait une pause dans la saga de "La compagnie des glaces", et j’ai commencé la lecture cette semaine.
C’est effectivement effrayant !
Je comprends maintenant pourquoi la Chine verrouille son internet de cette manière. Elle veut tenir l’impérialiste américain éloigné et refuse que ses populations soient asservis par les GAFA (et autres) , branche armée du service secret américain, au service de ce même impérialisme.
En fait, les chinois veulent faire à leur population, la même chose que les américains, mais sans les américains. A leur propre bénéfice bien sur.
On se rend compte de la faiblesse de l’Europe sur ce sujet.
Je suis absolument convaincu maintenant, que ne pas posséder un smartphone, n’est pas un problème pour moi.
Et pour couronner le tout, mon fils de 11 ans, qui déclare a midi "les écrans, ça sert a rien, ça rends pas bien". Alors que nous nous battons tous les jours pour limiter l’exposition aux tablettes et autres écrans, j’ai eu un certain sentiment de victoire …..
Pour en revenir au livre, maintenant, après avoir écris ces mots sur ce forum, Google et donc les instances politiques et les services secrets américains (et autres probablement) savent que je suis contre l’impérialisme américain et leur domination du monde telle qu’ils le font aujourd’hui. Si un algorithme (fondé sur des paramètres totalement arbitraires) venait à sortir mon nom comme terroriste potentiel, ennemi du système, je serai arrêté, interrogé, enfermé ? ou envoyer en camp de ré-éducation afin de me faire aimer Google, le modèle impérialiste américain et son ultra libéralisme au profit de quelques uns ?
Bref, je suis déjà hors circuit … Mais c’est le prix de la liberté !
A+
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#471 17/12/2017 10h23
Suite à votre message, j’ai fait une pause dans la saga de "la compagnie des glaces", et j’ai commencé la lecture cette semaine.
J’ai regardé ce que c’était que cette saga que je ne connais pas… 98 Tomes?
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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1 3 #472 20/12/2017 12h20
- AndreK
- Membre (2012)
- Réputation : 22
Living Off Your Money (the modern mechanics of investing during retirement with stocks and bonds) de Michael H. McClung (2016), décrit, compare et sélectionne des méthodes d’allocation et de consommation d’un patrimoine financier en phase de retraite.
Nous évoquons sur ces forums principalement comment investir en actions en phase d’accumulation (i.e. avant la retraite) mais arrivés à la retraite (précoce ou pas) il nous faut gérer la phase de consommation, càd vivre de notre capital. Arrivés à cette période, non seulement nous ne percevons plus de revenus à investir mais en plus nous devons tirer un revenu du capital (sous forme de dividendes, coupons ou directement du capital), et cela quelle que soit la situation des marchés financiers et sur une durée indéterminée. Il s’agit donc d’utiliser des stratégies permettant de tirer un revenu régulier et stable, sur une durée longue (30 ans), voire très longue (50 ans), sans finir dans le dénuement et sans mourir le plus riche du cimetière et tout cela face aux aléas du marché et de la vie.
L’auteur présente les principales stratégies et sélectionne les meilleures en fonction du risque (risque au sens de perte du revenu et non de perte de capital). Il s’agit pour un rentier de maximiser le revenu tout en assurant la pérennité jusqu’à sa mort.
Le livre est technique, s’appuie sur beaucoup de recherche, de simulations (backtests sur plusieurs marchés : 2 jeux US, 1 GB, 1 Japon, des marchés fictifs) et d’analyses. L’auteur reprend d’autres travaux plus académiques et plus difficiles à aborder, il les compare, les évalue dans des situations US et non-US et les stresse par des simulations dures.
Cet ouvrage comporte plus de 300 pages, beaucoup de graphiques et de tableaux, mais ça reste très digeste. C’est américain, par son auteur et sa cible première mais les stratégies sont applicables partout.
Il est orienté investissement passif, mais même un investisseur actif pourra en tirer des idées.
Un extrait gratuit est disponible pour se faire une idée de la forme (et du niveau d’anglais) et du fond.
Je présente ici rapidement l’essentiel du contenu ; une description et discussion plus détaillées des stratégies proposées mériterait une file à part entière.
- stratégies de récolte de capital (income harvesting strategies)
Il s’agit ici de récolter les fruits d’un investissement (on ne parle ici que d’actions et d’obligations).
La stratégie plus connue est celle du rebalancement : un ratio actions/obligations est choisi et on s’y tient. Lors d’un rebalancement annuel les évolutions des marchés ont fait varier ce ratio et l’excédent d’une poche d’allocation est transférée dans l’autre pour rétablir l’équilibre choisi. On profite ainsi des hausses d’un marché pour investir plus bas sur l’autre marché : on récolte d’un côté pour semer de l’autre.
Une variante de cette stratégie est d’augmenter au fil du temps la poche obligations pour assurer un patrimoine stable en fin de vie.
L’auteur présente donc ici une dizaine de stratégies différentes (et avec des allocations fluctuantes), les compare avec des simulations, explique les échecs (càd un capital épuisé avant la fin de vie) et pousse les meilleures options dans leurs retranchements avec des cas extrêmes.
La stratégie retenue est appelée "Prime Harvesting" : elle consiste à allouer en début de retraite une poche en actions et de ne plus l’alimenter (!), ensuite dès que cette poche a cru au-delà de 25% de sa valeur initiale (ajustée de l’inflation), ces 25% sont retirés et versés dans la poche obligataire. Les retraits de la poche obligataire constituent le revenu. Si la poche obligataire est vide, on pioche dans la poche actions.
Les autres stratégies étudiées se nomment : Bonds First, Age-Based, Guyton PMR, Parker, Weiss, OmegaNot, Three Buckets, Enhanced Two-Buckets, Rational.
Ce chapitre est disponible gratuitement en téléchargement.
- stratégies de retrait variable de capital (variable withdrawal strategies)
Il s’agit ici de tirer un revenu de son capital.
La stratégie la plus connue est celle du montant fixe (choisi en début de retraite) réévalué de l’inflation, ce montant étant classiquement 4% du capital initial. Elle est associée à la Trinity Study et à son fameux 4% Ssafe Withdrawal Rate. Cette étude est remise en cause par la communauté financière (taux trop élevé et durée d’étude trop courte). Et effectivement l’auteur démontre le peu de robustesse de cette stratégie (même en réduisant le taux, des cas aux limites provoquent un échec et dans le cas général elle ne permet pas de maximiser le revenu) et il préconise un montant de retrait variable (principalement en fonction de la valeur du portefeuille et de l’espérance de vie).
Les stratégies étudiées se nomment : Fixed percent withdrawals, 95% rule, Decision rules, Floor-to-ceiling, Sensible withdrawals, Endowment formula, Mortality Updating Failure percentage (MUFP), Enhanced MUFP, Enhanced Conservative MUFP, Delta Prime.
Les 3 dernières sortent du lot.
Pour illustrer l’honnêteté du travail de McClung : la dernière stratégie (Delta Prime) est de son crû et est la meilleure dans tous les scénarios, sauf dans un cas à l’extrême limite ; au vu de cette très relative faiblesse et surtout du manque de recul, l’auteur rejette donc sa méthode et en préconise une plus sûre.
- construction du portefeuille
McClung s’appuie sur la Théorie Moderne du Portefeuille pour construire une métrique pour évaluer la qualité d’un portefeuille (en terme de performance / volatilité).
Des portefeuilles classiques sont analysés et comparées. Des allocations sont proposées (basées sur des fonds Vanguard principalement).
Le livre s’achève sur un très gros chapitre consacré aux revenus garantis.
L’auteur fait un point sur l’offre existante (pour le coup c’est très orienté US) : Bond ladder, annuities, I-Bonds, … et sur les meilleures stratégies d’achat de ces garanties.
McClung juge que ces revenus garantis sont optionnels (les stratégies décrites précédemment étant très robustes) mais peuvent être utilisées en complément selon le tempérament de l’investisseur pour permettre de mieux encaisser des situations de marché extrême (càd pires que celles envisagées par ses analyses).
Des critiques de Living Off Your Money sont chez Monevator (positive) et chez les Bogleheads, (les avis y sont plus nuancés et des simulations ont même été rejouées !)
Je répète qu’un extrait du livre est disponible gratuitement sur le site de l’auteur. On y trouve aussi une feuille de tableur qui implémente les stratégies recommandées.
La version électronique de l’ouvrage complète n’est disponible que là-bas.
Au final un livre impressionnant par le volume de recherche nécessité à son élaboration, la méthodologie, et la robustesse des stratégies sélectionnées.
Quant à moi, je revois de ce pas mes stratégies.
Je ne joue plus
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#473 28/12/2017 21h59
- CJ
- Membre (2014)
- Réputation : 31
Après que BullAndBear et PoliticalAnimal aient mentionné Joel Tillinghast sur le fil d’Abbey PLC, j’ai lu son livre Big Money Thinks Small paru en août.
Le livre se lit assez facilement (presque comme un livre de Peter Lynch, qui a ici écrit la préface), et couvre beaucoup de sujets d’une manière limpide sans aller dans l’analyse des états financiers.
Bien qu’il ne soit pas révolutionnaire, je pense que la plupart des lecteurs y trouveront quelque chose à retenir.
Quelques phrases que j’ai appréciées :
Sur le momentum :
Joel Tillinghast a écrit :
In the Internet age, it seems utterly ridiculous that momentum reflects slow dissemination of information or underreaction to news. More likely, momentum reflects overreaction to news, social proof, and piling on.
Sur l’intérêt d’être contrarian :
Joel Tillinghast a écrit :
Investors often don’t realize that there is a hidden cost for everything that normal persons desire: action, excitement, fun, comfort, social acceptance, popularity, and social exclusivity. There’s also shadow income from patience, boredom, worry, courage, pain, loneliness, being a nerd, and looking like an idiot.
Sur ce qui détermine la valeur d’un investissement :
Joel Tillinghast a écrit :
The four elements of value are (1) profitability or income, (2) life span, (3) growth, and (4) certainty.
Sur l’utilisation de la dette :
Joel Tillinghast a écrit :
The duration-matching principle is that long-term assets should be funded with equity or long-term debt. The risk-matching principle is that risky assets should be matched with risk-bearing funding (equity), while safer assets are matched with risk-averse funding (debt).
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#474 07/01/2018 13h52
- kaizen
- Membre (2017)
- Réputation : 0
Bonjour,
Je ne vois pas dans cette file de référence aux lois du succès de Napoléon Hill. Celui-ci semble être une référence en terme de développement personnel. Quelqu’un l’aurait-il lu? Quels sont vos avis?
Ci-dessous 3 livres que j’ai apprécié (pas forcément classés dans l’ordre):
- Le but: un processus de progrès permanent de Eliyahu M.Goldratt et Jeff Cox
Explique sous forme de roman le concept de la théorie des contraintes qui est assez mal connu. C’est un bon complément du lean manufacturing
- Systeme lean de James Womak et Daniel Jones
Développe bien la philosophie du lean et son déploiement a travers le monde. Cependant je pensais trouver plus de détails sur les outils pour la mise en pratique (5S, Smed, Kanban…), mais cela n’est pas la fonction de ce livre.
- Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen Covey
Merci pour vos retours
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#475 12/01/2018 00h15
- Hazdrubal
- Membre (2017)
- Réputation : 35
Bonjour,
Quelqu’un aurait-il lu la BD sur l’immobilier d’O. Seban ?
BD TLMMDR : Spécial investissement immobilier -
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