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#1 05/10/2018 09h38
- Despe44
- Membre (2012)
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Bonjour à tous,
La présente discussion s’inscrit dans le prolongement de la file initiée en début d’année : Comment bien démissionner d’une PME (sur laquelle je reviendrais une fois ma démission actée, ce qui n’est pas encore le cas). Explication à suivre…
J’ai rencontré un "beau" cabinet d’expertise-comptable ces dernières semaines (2 entretiens téléphoniques, 2 entretiens physiques, 1 test professionnel). Le groupe compte aujourd’hui 200 salariés (divers secteurs d’activités) et souhaite encore se développer, en offrant un service complémentaire à ses clients. A l’origine, ils recherchaient à recruter une personne pour développer une nouvelle activité en interne.
Nous avons fait un point hier. La direction a pleinement conscience du potentielle de cette activité, et fonde des espoirs en ma capacité à développer le projet. Mais on ne parle plus de salariat. Le groupe m’a proposé de filialiser cette activité. Rien n’est pour le moment définitif, mais nous partirions probablement sur une association 50/50 (avec remontée des dividendes en fin d’exercice). Partant de là, j’ai pu ressentir un tas de sensations. Morceaux choisis :
- Ouuuaaaahh ! Le travail et la pugnacité de ces 8 dernières années paient,
- Puta**, je vais pouvoir développer le projet entrepreneuriale qui m’anime depuis tant d’années,
- Nouveau challenge à relever : done !
Mais aussi :
- [à moi même] Euh, du coup en terme de sécurité financière, c’est chaud nan ?!
- Et qu’est-ce que je vais dire à maman si ça capote dans 2 ans ?
- La filialisation ne serait-elle pas l’alternative choisie par le groupe pour ne pas avoir à me payer durablement un salaire si jamais l’activité ne se lançait pas comme souhaité ?
Bref, vous l’aurez compris de l’excitation surtout, mais aussi quelques doutes.
Lors de nos premières discussions d’hier à ce sujet, nous avons évoqué la phase d’amorce, et notamment le fait que le groupe assure (financièrement) mes arrières pendant la période de lancement de l’activité.
Mes interrogations du jour sont donc les suivantes :
- Au jour de ce message je gagne un salaire de 55 000 € bruts par an (hors prime), ce qui représente un coût entreprise de 75 000 € environ. En présence d’un projet de filialisation comme celui-ci, dans quelle mesure pensez vous que je puisse négocier la prestation (je ne parle volontairement plus de salaire) que me paiera le groupe ?
- Personnellement, je verrais bien la négociation d’un contrat de prestation dégressif dans le temps, avec par exemple, 75 000 € la première année, 65 000 € la deuxième, 50 000 € la troisième, mais quid de la suite ? Est-il coutume dans ce genre de cas qu’il n’y ait plus de prestation de payer ensuite ? Cette base de négociation vous semble-elle cohérente ? Pensez-vous qu’il serait plus opportun d’adopter une autre base de négociation ?
- Mon ultime question est la suivante : le lien avec le groupe ne sera plus celui salarié-employeur (droit social / droit du travail), mais bien celui de prestataire (droit des contrats). En pareille matière, quels seraient vos conseils pour sécuriser le fait que le contrat ne puisse être rompu d’un jour à l’autre par le groupe, et que je me retrouve comme à l’abandon ?
Comme précisé plus haut, nous n’avons pas encore abordé les modalités pratiques de ce projet. Nous faisons un point téléphonique semaine prochaine, et j’aimerais être à l’aise pour discuter de ces choses nouvelles pour moi, en veillant à ce que le deal ne soit pas à mon désavantage.
Merci d’avoir lu ce petit pavé. Au cas où celui-ci ferait primer mes doutes à mon excitation, je me permets de vous le redire : ce projet me la lève graaaave !
Au plaisir de vous lire,
Despe
Dernière modification par Despe44 (05/10/2018 09h56)
Mots-clés : contrat de prestation, filialisation, lancement d'activité
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#2 05/10/2018 10h05
- Bernard2K
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Je vois bien votre enthousiasme, mais moi je n’ai que de la méfiance quand je lis cette proposition.
A la base, à qui est apporté le service, et qui le paie ?
1) si c’est le client final (celui qui bénéficie des conseils) qui paie, en quoi avez-vous besoin du groupe ? Ne pouvez-vous pas vous mettre à votre compte tout simplement ? Pourquoi diable verser au groupe 50 % de vos bénéfices et (50 % de la prise de valeur de la boîte) alors que c’est sans doute une activité qui n’a pas besoin de capital de départ ? On lève du capital tiers quand il y a besoin de capital, mais dans votre cas, la richesse, c’est votre matière grise et votre savoir-faire, me semble-t-il.
2) dans le montage que vous expliquez, où le groupe vous rémunère une grosse prestation, ça veut dire que le groupe vend d’abord la prestation au client final (c’est donc le groupe qui trouve le client, lui établit un devis et lui facture, soit de façon explicite, soit c’est noyé dans une prestation plus globale), puis il vous sous-traite la prestation, en prenant sa marge au passage. En fait, le groupe a besoin de vous pour apporter cette prestation à LEURS clients (pas les vôtres). Dans ce cas, il serait logique que le groupe vous salarie.
3) vous parlez de diminuer progressivement la prestation payée par le groupe. Donc de passer progressivement du fonctionnement 2) au fonctionnement 1), comment se fait-il que des clients du groupe deviennent vos clients : vous leur piquez des clients ? Si vous pensez vendre de la prestation, non pas au client final, mais à un autre groupe d’EC qui le facture au client final : ces groupes d’EC rechigneront à vous faire travailler, car vous aurez l’image de leur concurrent, qu’ils craindront les problèmes de confidentialité, etc.
En fait, je trouve que ce n’est pas clair sur :
- Qui fait quoi ?
- Qui a besoin de qui ?
- A qui appartiennent les clients ? Qui les démarche ? Qui fait le devis de la prestation ? Qui émet les factures ?
- Quel nom est mis en avant, qui profite de la réputation qui va se construire ?
Etre à son compte coûte : en temps (vous ferez 35 heures ou 70 ?), en soucis, en impôts et taxes. Probablement aussi en main d’oeuvre, vous aurez besoin de quelqu’un pour faire le secrétariat, la saisie comptable… Etre à son compte, c’est aussi être seul. Vous avez probablement l’habitude de pouvoir vous reposer sur des collègues pour des questions pointues (que ce soit sur Excel, sur le fonctionnement de la photocopieuse, sur les arcanes de la compta d’entreprise : chacun a sa spécialité, et chacun est donc une ressource interne pour les collègues). Là vous vous retrouvez tout seul. Vous pourrez essayer de solliciter les autres salariés du groupe, mais problème, vous n’êtes pas un collègue, vous êtes une filiale. Ils seront probablement moins disposés à aider, moins ouverts. Et s’il commencent à vous facturer leurs "conseils" comme vous leur facturez de la prestation en retour ?
Si vous n’êtes pas largement gagnant à être à votre compte, ne le faites pas en filiale, faites-le en salarié.
Et si vous êtes largement gagnant à être à votre compte… Avez-vous vraiment besoin du groupe pour le faire ? Avez-vous besoin qu’il vous capte 50 % de votre futur bénéfice et de la future valeur de la filiale, alors qu’il amène quoi, au juste ?
En fait, filiale à 50 % me semble une cote mal taillée. Soit cette activité est de nature a être apportée par le groupe au bénéfice de ses clients, et alors il devrait vous salarier ; soit c’est une activité indépendante, et alors vous devriez être indépendant.
Je peux me tromper bien sûr, il est difficile d’avoir un avis sans savoir exactement de quoi il retourne. En fait, vous seul êtes capable de faire l’étude de faisabilité, car vous connaissez tous les tenants et aboutissants. Je vous suggère donc de faire un tableau comparatif :
Salarié ---- filiale 50/50 ---- indépendant.
Decrivez les avantages et inconvénients, les conditions de travail et de rémunération, les évolutions prévisibles, etc.
Réfléchissez : ne pourriez-vous pas être 100 % indépendant, mais bénéficier tout de même du soutien du groupe ? A vous de trouver un deal gagnant-gagnant, comme on dit, par exemple un engagement du groupe de vous faire travailler en gros volume moyennant en retour un tarif un peu discounté et une sorte d’engagement de loyauté de votre part ? C’est à creuser il me semble.
Dernière modification par Bernard2K (05/10/2018 10h24)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#3 05/10/2018 10h19
- Despe44
- Membre (2012)
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Merci Bernard2K pour ce premier retour très complet.
Je comprends vos points de méfiance.
1°) Afin de remettre les choses dans leur contexte j’ai omis de préciser un point important : c’est grâce aux clients du groupe que l’activité va se lancer. Notamment les chefs d’entreprise en phase de cession. De plus, ces mêmes clients participeront également à la pérennisation de l’activité. Partant de cette base, je ne peux pas dire au groupe, vous me filez vos clients et vous n’avez rien en retour.
En contrepartie de cette collaboration, outre le projet entrepreneurial, je serais dans les mêmes bureaux que le groupe, et je bénéficierais de leur esprit d’équipe, services informatiques, locaux, infrastructures… Ce qui est loin d’être neutre sur un budget.
2°) Le groupe ne vend pas la prestation. En revanche, ils recommanderont chaudement mes services. Je serais "autonome" sur le sujet. L’idée de la prestation à me verser les premières années est de "simuler" un salariat au départ, dans la mesure où initialement nous parlions de salariat. Donc pas vraiment de marge immédiate pour eux, en revanche, un gage de croissance pour l’avenir si cela fonctionne (avec la diminution progressive de la prestation qu’il me verse, et l’augmentation des dividendes à remonter).
3°) Nous parlons d’activités complémentaires, aucunement concurrente l’une de l’autre. L’idée est de bénéficier de la clientèle du groupe pour lancer l’activité, sans se priver de conquérir des clients externes.
4°) J’ai besoin d’eux pour lancer le navire. Ils ont besoin de moi pour développer cette activité, et ainsi se démarquer de la concurrence. Il y a de réelles synergies à développer compte tenu de nos domaines d’expériences respectifs.
5°) L’établissement des devis et des lettres de mission me revient.
Bernard2K a écrit :
Si vous n’êtes pas largement gagnant à être à votre compte, ne le faites pas en filiale, faites-le en salarié.
Et si vous êtes largement gagnant à être à votre compte… Avez-vous vraiment besoin du groupe pour le faire ? Avez-vous besoin qu’il vous capte 50 % de votre futur bénéfice et de la future valeur de la filiale, alors qu’il amène quoi, au juste ?
Difficile de le savoir à l’avance. J’espère naturellement que l’activité va décoller. Si c’est le cas, je pourrais toujours envisager de racheter des parts au groupe progressivement. Toutefois, si la valeur ajoutée du groupe est réelle (récurrence d’une nouvelle clientèle par exemple), nous pouvons aussi convenir du maintien de cette association, en modulant par exemple la ventilation des bénéfices.
Et si ça ne marche pas, je serais loin d’avoir tout perdu : expérience, nouvelles relations professionnelles, développement d’un réseau, …
Dernière modification par Despe44 (05/10/2018 10h59)
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#4 05/10/2018 10h34
- Bernard2K
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Deux remarques :
Les chefs d’entreprise en phase de cession, ça se trouve : le Medef, les CCI, les EC, la publicité, le bouche à oreille…. Voir un achat de fichier (chefs d’entreprise de plus de 50 ans).
Partant de cette base, je ne peux pas dire au groupe, vous me filez vos clients et vous n’avez rien en retour.
Je vous invite à réfléchir à la question suivante : pouvez-vous dire au groupe : "vous me filez vos clients et vous avez quelque chose en retour, mais c’est pas une participation dans ma boîte" ? Quel serait ce quelque chose dont ils pourraient se contenter ?
Relisez mon message précédent, j’ai ajouté quelques considérations sur la fin…
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#5 05/10/2018 10h38
- MichMouch
- Membre (2017)
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Bonjour,
Beau projet en perspective!
Il y a un truc que je ne comprends pas, c’est ce contrat de prestation dont vous parlez.
Vous allez créer une activité via une société que vous détiendrez à 50%. Les autres 50% seront détenus par le groupe.
Le groupe va vous "apporter" ses infrastructures, réseaux, et clients, et va en plus vous payer ?
Vous serez probablement le gérant de cette société. Pourquoi ne pas vous rémunérer à ce titre ? Et à la fin on fait le bilan et on partage à 50/50.
D’ailleurs se sera une association à 50/50 tout pile ? Personne n’aura la majorité ? Difficile ça aussi (on peut comme un copro à deux).
En tout cas je vous souhaite de réussir dans ce projet.
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#6 05/10/2018 10h49
- Faith
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Pardon, j’interviens alors que je ne maitrise pas le sujet, mais j’ai plusieurs remarques (qui rejoignent partiellement celles des autres intervenants).
- Une entreprise à 50/50, pourquoi pas, mais qui apporte quoi ? L’entreprise apporte son carnet d’adresse et vous vos compétences. Présenté comme ça, pourquoi pas.
Mais si l’entreprise décide de ne plus faire appel à vous pour ses clients, elle garde 50% mais vous, vous devez vous débrouiller pour continuer à travailler sans le soutien de la maison mère
- Inversement, si vous trouvez un client par vos propres moyens, la maison mère bénéficiera de 50% de votre facturation, alors qu’elle n’y est pour rien ?
- à 50/50, qui va décider des versements de dividendes ? Vos besoins seront-ils toujours alignés à ceux de la maison mère ?
Je pense que le montage proposé doit répondre à ces questions mais il serait préférable de vous en assurer.
Avez vous un avant-contrat ?
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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1 #7 05/10/2018 11h05
- Bernard2K
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Déjà, bien vu MichMouch, 50/50 ça va pas, il n’y a pas de décideur. Avoir 51 % est un strict minimum.
Au de ce qui est dit précédemment, l’apport du groupe est surtout de vous apporter les clients au début. Questions :
- pourquoi ont-ils 50 (ou 49 %), donc un pourcentage constant, de quelque chose qui va prendre de la valeur au fur et à mesure que leur apport décroit ? Il y a là une part du lion qui se justifiera de moins en moins avec le temps qui passe.
- vous pourrez racheter des parts, mais l’entreprise aura pris de la valeur (je vous le souhaite), donc vous paierez plus cher quelque chose qui a pris de la valeur grâce à vos efforts ?
- maintenant que vous avez précisé que c’est vous qui démarchez, devisez et facturez, ma remarque précédente n’en a que plus d’importance : comment espérez-vous trouver d’autres clients (donc, des chefs d’entreprises qui ont un autre EC) alors que tout le monde vous percevra comme "maqué" avec ce groupe d’EC ? Le bénéfice d’image, le sérieux et le réseau qu’ils vous apportent peuvent se transformer en boulet.
Ce qui me semblerait logique est que leur intéressement dans votre entreprise diminue en même temps que l’avantage qu’ils vous apportent. D’où mon idée que vous soyiez indépendant, mais avec un pacte qui leur est favorable, au moins au début, en contrepartie de leur apport de clients (par exemple, des tarifs discountés pour les clients de ce groupe). A vous d’approfondir !
Ce qui me semblerait utile aussi est de CHIFFRER leur apport. Ce qu’ils vous apportent, ça vaut combien ? Si vous deviez trouver votre propre clientèle, ça vous coûterait combien (en temps, en argent, en moindre CA au début ?) ? Faites le calcul, mettez un chiffre en euros en face de leur apport ; vous verrez ensuite si ça vaut vraiment 50 % (ou 49 %) de votre boîte.
Si on est un peu cynique : la meilleure solution ne serait-elle pas de vous lancer comme salarié, puis, quand vous avez acquis le réseau, les clients, l’image, vous partez vous mettre à votre compte en emportant tout ? Ca se fait couramment…
Essayez de "brainstormer", essayez "think out of the box". Je suis à peu près sûr que la proposition de filiale vient d’eux, et vous êtes englué mentalement dans cette solution. Brainstormez sur plein de solutions possibles. Et rappelez-vous la règle de base du brainstorming : on lance plein d’idées sans aucune censure, et seulement après on évalue. Si à chaque idée vous la supprimez tout de suite, en vous disant "ouais mais c’est pas possible", vous ne trouverez pas l’ébauche de votre solution, celle qui vous convient vraiment.
J’ai vraiment l’impression que pour le moment, la solution est celle qui les arrange et les protège, eux, et que vous n’avez pas assez réfléchi en mettant vos propres intérêts en avant.
Autre suggestion : allez voir un avocat d’affaires, expliquez-lui le projet, et demandez-lui de vous tracer les grandes lignes d’un contrat qui serait à votre avantage, tout en étant acceptable par le groupe. Cet avocat risque de vous trouver des idées et propositions très intéressantes auxquelles vous n’auriez même pas pensé ! Et les quelques milliers d’euros de sa prestation ne sont rien en regard du bénéfice que vous en retirerez au long terme. Condition de base : que cet avocat ne copine pas avec de groupe (ce qui risque d’être difficile à trouver vu la taille du groupe !).
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#8 05/10/2018 11h18
- Despe44
- Membre (2012)
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Bonjour à vous,
Il est certain que monétiser sa matière grise est une tâche délicate. C’est d’ailleurs une difficulté que rencontre nombre d’activités de conseil et de consulting, car il est fondamental de maîtriser parfaitement son sujet (domaine d’excellence) pour trouver la juste rémunération (je parle ici d’honoraires de conseil et d’accompagnement).
Si cela peut être plus clair, l’activité en question concerne le conseil en stratégie patrimoniale (aspects privés et professionnels), et l’activité de conseil en investissements (excédent de trésorerie des sociétés, fruit de cession, diversification et développement patrimonial, …).
Bernard2K a écrit :
Je vous invite à réfléchir à la question suivante : pouvez-vous dire au groupe : "vous me filez vos clients et vous avez quelque chose en retour, mais c’est pas une participation dans ma boîte" ? Quel serait ce quelque chose dont ils pourraient se contenter ?
Difficile… Si vous avez des pistes je suis preneur. Mais dans ce genre d’apport d’affaire (clientèle du groupe) s’il n’y a pas un retour en cash, je ne vois pas réellement l’intérêt du groupe. En effet, envisager que je leur transmette des clients en retour est délicat car tout chef d’entreprise que je pourrais rencontrer (conquête personnelle) sera probablement déjà entouré d’un expert-comptable et sera éventuellement en phase de cession…
MichMouch a écrit :
Vous allez créer une activité via une société que vous détiendrez à 50%. Les autres 50% seront détenus par le groupe.
Rien n’est défini. En effet, une majorité appartiendra probablement à l’un d’entre nous, et de préférence à moi, pour que je puisse être un "gérant opérationnel".
Pour me rémunérer grâce au fruit de l’activité, encore faut-il que celle-ci soit pérenne. D’où l’idée d’une prestation les premières années au titre d’un accompagnement. Naturellement, à terme (1, 2, 3 ans), l’idée est que je me rémunère via les ressources de la filiale constituée, et que cela rapporte plus au groupe et à moi-même (dividendes), tout en assurant l’avenir de la société : apport constants des clients du groupe.
Merci pour vos encouragements.
Faith a écrit :
Mais si l’entreprise décide de ne plus faire appel à vous pour ses clients, elle garde 50% mais vous, vous devez vous débrouiller pour continuer à travailler sans le soutien de la maison mère
Je ne vois pas l’intérêt de la société à couper l’apport d’affaires, dans la mesure où elle ne dispose pas en interne des compétences requises pour exercer seule cette activité. En me privant de clients, elle se prive du dividende de fin d’année…
En effet, chacun des associés jouira indirectement des apports de clients de l’autre. C’est un projet mutuel, je ne peux pas dire, je prends les bénéf’ sur vos clients et vous pas. Nous sommes des glentlemen messieurs, c’est ni plus ni moins ça l’affectio societatis
Rien n’est figé dans le marbre ni écrit encore. C’est justement pour cela que vos avis et échanges sont extrêmement précieux pour moi.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#9 05/10/2018 11h32
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Pour ma part je suis moins perturbé par l’association. Tout dépend de la valeur de leurs apports mais s’il s’avère que votre société travaillera grâce à leur apport de clientèle et d’infrastructure, leur appui financier le temps de trouver la rentabilité. C’est aussi un juste retour sur investissement qu’ils profitent de la profitabilité future de la société. Tout se situe dans la "valeur" de leur apport. Si vous ne pouvez pas vous lancer sans eux alors vous ne pourrez pas discuter cela.
Après si cela se discute, vous pouvez penser à une rétrocessions de commissions sur les clients apportés que vous facturez. A ce moment la vous vous lancez en indépendant. Il vous envoient des clients, et vous leur reversez une commission plus ou moins importante. Comme cela eux ont toujours un intérêt à vous envoyer des clients et développer cette activité, et vous vous n’êtes pas coincé avec une association si celle ci devait se compliquer.
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#10 05/10/2018 11h39
- Faith
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Despe44 a écrit :
Je ne vois pas l’intérêt de la société à couper l’apport d’affaires, dans la mesure où elle ne dispose pas en interne des compétences requises pour exercer seule cette activité.
Justement, qu’est-ce qui l’empêche d’embaucher dans 6 mois une personne ayant votre profil et de lui confier tout ce qu’elle vous confie ?
Ou tout simplement, si le top-management change et qu’il décide de "revoir l’organisation de l’entreprise", vous pourriez vous retrouver sans client, mais avec un associé forcé !
Vous pourriez effectuer exactement le même travail en tant que salarié (pour un revenu moindre, mais une certaine sécurité), en tant qu’indépendant (possibilité d’avoir d’autres clients, meilleur revenu, sécurité faible).
Que gagnez-vous à intégrer cette filiale créée juste autour vous par rapport aux deux types de contrat ?
Répondez à cette question, et vous saurez si vous devriez accepter la proposition.
En effet, chacun des associés jouira indirectement des apports de clients de l’autre.
C’est une situation profitable quand les associés ont la même importance au sein de la structure.
Ce n’est pas le cas ici.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#11 05/10/2018 12h14
- MichMouch
- Membre (2017)
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Si c’était pour embaucher quelqu’un d’autres dans 6 mois alors il lui aurait directement proposé un poste aujourd’hui et non une association.
De mon point de vue c’est légitime, un apport en infrastructure et clientèle c’est considérable dans ce genre de métier. 50/50 si en plus vous avez le contrôle sur cet aspect foncez (ce n’est que mon point de vue). Combien de start up ne sont détenus que minoritairement par les fondateurs après les levée de fonds. Il vaut mieux détenir 50% d’un gros gâteau que 100% des miettes.
Après y’a l’aspect organisation de cette association.
Moi j’essaierai d’aller vers une rémunération du poste de gérant en adéquation avec votre travail. Et s’ajoutera à cela 50% des bénéfices de l’entreprise.
Et enfin s’ajoute la croissance de la valeur de l’entreprise que vous détenez.
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#12 05/10/2018 13h38
- Faith
- Membre (2014)
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MichMouch a écrit :
Si c’était pour embaucher quelqu’un d’autres dans 6 mois alors il lui aurait directement proposé un poste aujourd’hui et non une association.
Vous sous-estimez l’impact des réorganisations au sein des entreprises.
Il ne s’agit pas de prévoir dès maintenant de le remplacer, mais de dire que ça pourra arriver en un claquement de doigt au changement d’un haut-cadre voulant poser sa marque.
Et enfin s’ajoute la croissance de la valeur de l’entreprise que vous détenez.
Quelle est la valeur d’une telle entreprise ?
Combien vaudra à sa création cette entreprise reposant sur un unique travailleur, et un unique fournisseur d’affaire ? Despe44 aura 50% de quoi ?
Comment cette valeur augmentera-t-elle ?
Voilà des questions qui me semblent nécessaires de clarifier.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#13 05/10/2018 13h49
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Despe44 a écrit :
Je ne vois pas l’intérêt de la société à couper l’apport d’affaires
Mauvais raisonnement : on ne fait pas un contrat en préjugeant que le co-contractant sera toujours sensé, volontaire, constant, aimable et honnête. Si c’était le cas, il n’y aurait jamais besoin de signer de contrat, on se taperait dans la main et ça irait.
Il faut prévoir les "mauvais coups". Des boîtes qui sabordent une filiale, une division ou un service, alors même qu’on ne "voit pas l’intérêt de faire ça", ça arrive tous les jours.
Déjà, comment vous assurer que l’entreprise ne va pas couper le robinet des apports d’affaires (indépendamment de savoir si ça serait rationnel qu’ils le fassent !). Votre idée d’une rémunération minimum annuelle, décroissante dans le temps, est plutôt bonne, reste à la traduire en termes juridiques. A la rigueur, peu importe la raison qui fait qu’ils ne vous apporteraient plus de clients donc plus de CA ; si vous n’avez pas atteint tel CA annuel, ils vous doivent une indemnité.
Comment vous assurer également que vous puissiez voler de vos propres ailes (racheter leurs parts) si c’est votre volonté. Par exemple, prévoir une clause de rachat préférentiel à prix fixe de leurs parts, pendant une certaine durée.
Comment vous assurer également d’avoir une image suffisamment indépendante pour pouvoir travailler avec des clients qui n’ont pas "Groupe EC" comme expert-comptable. Supposons qu’ils vous imposent d’appeler votre boîte "Groupe EC - Conseil patrimonial", avec un logo où "Groupe EC" est bien gros, et "Conseil patrimonial" écrit en petit. Comme déjà dit 2 fois déjà, ça vous fera un sacré boulet au pied quand il s’agira de vous présenter comme une personne neutre vis à vis de clients qui ne travaillent pas avec "Groupe EC" ou même qui ont des préjugés négatifs envers eux.
Je redis encore une fois l’intérêt d’aller voir un avocat d’affaires pour qu’il vous "suggère" les clauses, les garde-fous, qui feront que vous serez dans une relation équilibrée. A mon avis, il ne faut pas parler de cette démarche à "groupe EC" (qui pourrait se vexer), il faut sortir ses "suggestions" comme étant vos demandes, vos idées. Entre un groupe de 200 personnes et vous tout seul, la relation n’est pas équilibrée, aussi compétent et censé que vous soyez. Il vous faut un conseil qui travaille pour vous et vous aide à placer vos critères, vos sécurités.
Pour ce qui est de savoir ce que le groupe peut accepter ou non, ne pensez pas à leur place. Demandez ce qui vous conviendrait et vous sécuriserait ; et après il faudra négocier et il y aura sûrement des concessions réciproques. Si vous sabrez toutes vos demandes par avance parce que vous pensez que ça ne serait pas acceptable, ils seront gagnants sur toute la ligne.
Et à chaque fois que vous vous dites "j’en demande peut-être trop", répondez-vous à vous-même "ce n’est pas moi qui ai demandé ça ; je postulais pour être salarié, ils m’imposent quasiment de me mettre à mon compte, à eux de me filer les sécurités qui font que le deal me soit vraiment favorable".
Dernière modification par Bernard2K (05/10/2018 14h19)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#14 05/10/2018 14h53
- Despe44
- Membre (2012)
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A la création, une telle société ne vaut rien, dès lors que nous partons d’une page blanche (exception faite d’un capital social symbolique). La pratique courant veut que ce genre de société (conseil patrimonial & conseil en investissement financier) se vend sur la base d’un multiple du CA récurent :
- il peut s’agir d’honoraires récurrents (ex : accompagnement durable de clients dans diverses composantes de leur situation : actualisation patrimoniale et incidences globales qui en découlent, suivi d’indicateurs juridiques, économiques et fiscaux en lien avec les objectifs du client au fil des années, accompagnement dans les déclarations fiscales de toute nature, suivi administratif et comptable des société à l’IR, …) ;
- ainsi que des rétrocommissions sur la gestion des actifs financiers le cas échéant (les biens immobiliers sont moins concernés car ils offrent à l’intermédiaire des commissions d’affaires à l’entrée et dans de rares cas seulement de manière récurrente) ;
En a parte, selon l’orientation que nous donnerons à cette société, il est aussi possible qu’elle ne vaille rien demain : c’est le cas de beaucoup de sociétés de consulting, ou l’intuitu personae est très fort et la récurrence proche de 0. Dans un tel cas de figure, il faudra alors privilégié la rentabilité (rémunération et dividendes) à long terme pour compenser la quasi-absence de capital à la cession. A parte off.
Bien que je comprenne votre point de vue Faith, je partage l’avis de MichMouch d’après lequel si le groupe préférait avoir un salarié en interne, il aurait privilégié cette option dès à présent je pense. En outre, le fait que l’EC soit une activité réglementée limite également les possibilités (à creuser, mais je ne suis pas certain qu’un EC puisse être CIF). On parle malgré tout d’une entreprise stable, mature, avec une bonne presse, très impliquée dans l’entreprenariat. En effet, au-delà des clients dont s’occupe cette société, elle est à l’origine de nombreuses filiales (d’autres activités complémentaires) pour lesquelles tout roule désormais. En d’autres termes, le groupe a l’habitude de filialiser et de mettre à profit du groupe les domaines d’excellence de chacun. J’analyse plutôt cela comme la capacité du groupe à s’entourer des bonnes personnes pour poursuivre ses projets et pour impliquer également les acteurs dans un projet entrepreneurial (pour côtoyer très régulièrement des EC, on parle quand même d’un milieu très conservateur où il est coutume de s’entourer uniquement de comptable et d’EC --> en termes d’ouverture d’esprit c’est souvent limité).
Merci pour votre retour d’expert Bernard2K. Je vous rejoins sur le fait qu’il faut barder au maximum le contrat qui nous liera. Après, nous ne pouvons pas non plus œuvrer quotidiennement avec la crainte de tout. C’est probablement le meilleur moyen de ne plus rien faire du tout, et d’adopter un comportement moutonnier démuni de toute initiative.
S’agissant de l’image :
- 1°) je connais mes valeurs d’indépendance,
- 2°) il a déjà été convenu que la dénomination de la société sera sans rapport avec "Cabinet EC machin truc". De même pour la communication graphique.
Merci pour vos autres conseils tous aussi enrichissants les uns que les autres.
Bernard2K a écrit :
Et à chaque fois que vous vous dites "j’en demande peut-être trop", répondez-vous à vous-même "ce n’est pas moi qui ai demandé ça ; je postulais pour être salarié, ils m’imposent quasiment de me mettre à mon compte, à eux de me filer les sécurités qui font que le deal me soit vraiment favorable".
Génial !
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#15 05/10/2018 15h15
Beau projet et comme toujours plein de bon sens dans les retours !
Quelques idées à partager :
Le milieu de l’EC est friand de la filialisation, comme toutes les boites à "main d’œuvre", ce qui peut leur permettre de rester sous les 50 ETP par filiale, même si le périmètre global devrait lui être pris en compte : j’y vois ici leur motivation principale, et pas forcément une facilité à "arrêter les frais" en cas d’échec, surtout depuis le barême CPH : je ne serai donc pas très méfiant sur cet aspect.
Sur le risque de les voir couper le robinet en cas de revirement comme évoqué, je le considère comme limité, dans la mesure ou les TC apprécient souvent en faveur du "petit" la rupture brutale du contrat" : le conseil donné d’un avocat d’affaires me semble très bon.
Le statut 50-50 est effectivement un cas de blocage de décision : si vous optez pour 51 pour vous, vous serez gérant majoritaire dépendant de l’ex RSI, si 50 ou moins, vous serez minoritaire et au régime salarié sans assurance chômage via PE. Vous pouvez optez pour une assurance privée à al place (côtisation minimum d’un an en franchise et nécessité de prouver que ce n’est pas une perte volontaire d’emploi pour que l’assurance fonctionne..)
Un contributeur soulignait le risque de vous voir catalogué en filiale du groupe et peu ou pas conseillé par les autres EC : le risque est certain et c’est même un des freins principaux, finalement le même que si vous étiez salarié.
Chez mon EC, ils ont une filiale protection sociale qui vend madelin pee perco etc.. qui rencontre les mêmes écueils ajouté au fait qu’elle doit aussi recommander dans ses précos client le partenaire immo par exemple… vous aurez compris que beaucoup de dirigeants clients prennent du recul sur le conseil donné (en lisant ile forum ici par exemple !)
Profiter de ne rien foutre….
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#16 05/10/2018 15h50
- Despe44
- Membre (2012)
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* ETP : équivalent temps plein
* CPH : barème prud’homale pour les licenciements abusifs (?)
* Tribunal de Commerce
Merci pour votre contribution Serenitis. Je note le frein que vous soulignez par rapport à la capacité limitée de capter une clientèle suivie par d’autres EC.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#17 05/10/2018 16h55
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
serenitis a écrit :
Le milieu de l’EC est friand de la filialisation, comme toutes les boites à "main d’œuvre", ce qui peut leur permettre de rester sous les 50 ETP par filiale, même si le périmètre global devrait lui être pris en compte : j’y vois ici leur motivation principale, et pas forcément une facilité à "arrêter les frais" en cas d’échec, surtout depuis le barême CPH : je ne serai donc pas très méfiant sur cet aspect.
La filialisation c’est aussi un moyen de conserver les salariés à très haut de niveau de compétence dans l’organisation.
Au bout d’un moment, quand on a un salarié qui fais son apprentissage et passe ses diplômes, devient expert-comptable, au bout de quelques années, le salarié comprend vite que sa rémunération plafonne et qu’il peu beaucoup mieux gagner sa vie en travaillant pour lui. Donc il se barre pour se mettre à son compte ou s’associer ailleurs. D’où la filialisation.
En échange d’une participation dans la structure un donne au salarié un fichier client fournis, un soutien logiciel très souvent, voire même des salariés. Le salarié devient dirigeant de son propre cabinet filiale.
C’est gagnant-gagnant.
Ca marche aussi pour les avocats, notaires, etc
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#18 05/10/2018 19h21
- durand18
- Membre (2017)
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Une idée comme ça (je ne suis pas spécialiste du droit des sociétés) :
- Démarrer comme salarié de la société mère en charge de la direction / développement de la filiale sous la forme d’un CDD à objet défini (article L1242-2 6° du Code du travail), dont l’objet pourrait par exemple être le développement d’un chiffres d’affaires de la filiale > X K€.
Dans un premier temps le capital appartiendrait à 100% à la société mère.
- En parallèle, prévoir dès le début une convention d’intégration comportant notamment une promesse unilatérale de ventes de Y% des parts sociales au bénéfice de Despe44 à un prix déterminé ou déterminable et à terme de la fin du CDD (pour quelque motif que ce soit).
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1 #19 24/10/2018 09h13
- Despe44
- Membre (2012)
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Bonjour à tous,
Les choses avancent, et un accord a été trouvé : je serais salarié d’une holding du groupe réservée aux cadres (avec au passage une augmentation de mon salaire), et en parallèle Président non rémunéré de la filiale dédiée à mon secteur d’activité (il est impératif d’avoir un mandataire social répondant à certains statuts et justifiant d’une expérience de x années et d’un diplôme de 3ème cycle).
J’ai reçu la promesse unilatérale d’embauche mardi. Plus qu’à signer… et à évoquer la démission avec ma hiérarchie.
Le tout sera complété par un protocole conventionnel (sorte de pacte d’actionnaires), traitant des modalités de cession gratuite d’actions à mon profit au cours des prochaines années. Le tout étant conditionné à des seuils de CA à vérifier à la clôture du 1er exercice social (18 mois), et du 2ème (exercice normal sur 12 mois). Dès l’origine, je commencerais avec une fraction réduite du capital de la société créée. A plus long terme, l’idée est de redescendre ma rémunération dans la filiale, une fois l’activité pérennisée.
Je trouve cette négociation équilibrée et bien structurée. Elle permet d’assurer mes arrières tout en me permettant de développer l’activité, ce qui révèle un challenge passionnant.
Le principal point d’attention pour l’avenir, sera de composer avec le statut de Président non majoritaire. En effet, il est important que je puisse piloter l’activité opérationnelle, sans être contraint par des décisions d’AG où je n’aurais en définitive que peu de pouvoir au début. Là, nous entrons dans la cours des grands, et il sera requis d’avoir des discussions d’homme le moment venu avec le Dirigeant du groupe.
A bientôt,
Despe
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….
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#20 24/10/2018 11h09
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Bonjour,
Je suis content de voir que cela aboutit de fort belle manière pour vous.
Vous serez dans un premier temps protégé par un contrat de travail ce qui vous assure une situation pérenne le temps de développer la filiale en question.
Vous engrangerez des participations dans la filiale au fil des années et de vos performances, je trouve ca juste aussi.
Sur le statut de Président non majoritaire, vous avez raison, vous serez contraint par des décisions d’AG.
Après, si vous œuvrez dans l’intérêt et le développement de la filiale, vous œuvrez dans l’intérêt des actionnaires, donc peu de raisons qu’on vous mettent des bâtons dans les roues.
Je présume que vous serez président de SAS, et il faut veiller à certains points dans la rédaction des statuts car ils peuvent "tout" prévoir. Votre révocation sans justes motifs et sans préavis par exemple.
De mon point de vue, c’est une bonne proposition que l’on vous fait la !
Bon courage pour la suite.
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