Merci GBL, je suis allé trop vite en généralisant, je faisait effectivement référence aux fenêtres et au fioul qui effectivement s’arrête.
Pour le photovoltaique, vous avez sûrement raison, l’aide au particulier semble maintenue. Par contre, je faisais plutôt allusion au soutien au secteur. À une époque, l’État poussait à fond et ça s’est arrêté (il me semble que c’est évoqué dans cet article) : je ne connais pas le contexte exact mais je m’en souviens parce que j’avais croisé quelqu’un qui m’expliquait s’être lancé dans le secteur (par opportunisme) et avait mis la clé sous la porte à cette époque (« le solaire, c’est mort en France »). Peut-être que les collectivités ne commandaient plus, en tout cas il y a eu, à un moment, un coup d’arrêt (mais comme vous dîtes, l’État c’est peut-être rendu compte que c’était "vendeur" électoralement mais que le compte n’y était pas au final).
GoodbyLenine a écrit :
il a été considéré que pour ces travaux le rapport "économie d’énergie / coût pour l’Etat" n’était pas satisfaisant.
Avez-vous une source là-dessus ? Perso, j’y connais rien mais il me semble que l’énergie la plus propre et la moins cher, c’est celle qu’on ne consomme pas et qu’on ne produit pas. Je pense que l’avenir, c’est bien plus la baisse de la consommation (isolation des logements, récupération de l’énergie de chauffage, éclairage à LED et tout ce que nos ingénieurs pourront trouver pour moins gaspiller de ressources…) que le mode de production (pure intuition fondée sur rien d’autre que ma vague connaissance de la notion d’entropie).
Aussi, il faut faire attention à plusieurs choses avec ces études :
- l’impact global (parce que des panneaux solaires, comme des voitures électriques, ça pollue à produire et à recycler, c’est pas seulement l’impact du fonctionnement en régime de croisière qu’il faut considéré)
- prendre en compte la valeur de certaines valeurs intangibles ou difficilement mesurables : souveraineté de la France (il vaut peut-être mieux une énergie un peu plus sale mais qui ne nous rend pas dépendant des dictatures ou de ressources rares pour s’approvisionner), emploi (et du coup maintien peut-être d’emploi industriel dans la ruralité), santé (c’est bien beau d’isoler les logements pour réduire la facture de chauffage… mais si derrière les occupants se ramassent des cancers à cause du matériau utilisé… on a seulement déplacer les coûts)
- la date de ses études : en effet, la technologie solaire, comme les autres fait des bons en avant régulièrement, les rendements augmentent. Donc les conclusions d’une étude d’impact réalisée il y a 5 ans seront peut-être fausse aujourd’hui. Je pense que c’est d’ailleurs une des raison du "gel" du secteur sus-évoqué : on s’est rendu compte qu’il valait peut-être mieux attendre 20, 30 ans que les rendements soient meilleurs au lieu d’investir aujourd’hui dans un parc qui serait très vite devenu obsolète
- la notion de mode de production "complémentaire" vs "de substitution". En effet : installer des centrales photovoltaiques/marée-motrices/éoliennes à côté de centrales nucléaires, ce n’est pas la même chose que de les installer en fermant les centrales nucléaires. Dans un cas vous augmentez la quantité d’énergie produite, dans l’autre vous la maintenez. Économiquement, cette différence dans l’offre peut avoir un impact sur le prix qui "logiquement" par la loi du marché, dans le premier cas devrait baisser et dans le second cas stagner. Il pourrait se produire un phénomène semblable à celui des ordinateurs : plus les ressources sont disponibles bon marché, plus on consomme… Donc le choix du mode de production peut impacter la demande… si bien que si on installe l’électricité alternative tant en maintenant active l’ancienne : on pourrait augmenter la demande et se retrouver à avoir besoin… des deux, ce qui serait un échec complet.
Bref, il faut se garder de toute simplification excessive : c’est pour ça que j’ai renoncé à faire le tri dans tout ça, c’est trop complexe pour moi.