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#76 02/12/2018 13h23

Membre (2017)
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Cela conforte mon sentiment personnel: je me sens plus à l’aise avec une ligne ETF qui fait -10%, voire pire, qu’avec des titres vifs qui partent dans tous les sens comme on le voit sur le secteur automobile ou sur certaines small caps.

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1    #77 10/03/2019 10h08

Membre (2019)
Réputation :   3  

Je parcours avec une admiration mâtinée d’incompétence ce post (concrètement, je passe mon temps à cliquer sur les liens pour essayer de comprendre vos arguments et explications…).

Ce qui m’amène à ma modeste réflexion (vs "le biais psychologique" évoqué par Scipion8).

Puisque, parmi les acheteurs d’ETF, peu de gens ont votre niveau de technicité (c’est un métier…), et que beaucoup en achètent néanmoins, souvent avec un réflexe moutonnier, moi le premier, n’y a t-il pas de la place simultanément  - et pour longtemps encore -pour les trois propositions déjà citées :

- les ETF pour les nombreuses personnes incapables, ou ne souhaitant pas y consacrer du temps, à projeter l’avenir boursier d’une action par l’analyse de ses résultats passés et du marché dans lequel elle évolue.

En ça, l’ETF répondrait aux "besoins" de beaucoup, de l’investisseur "lambda" débutant en bourse, à l’investisseur averti ayant choisi sa stratégie ("lazy" par exemple) ;

- les actions en direct pour ceux qui y arrivent (à analyser et déduire l’avenir) ;

- les OPCVM pour les profils intermédiaires, pour tous ceux capables de déceler le génie chez les gestionnaires de fonds, et qui s’impliquent - au moins en surveillant régulièrement - dans la gestion de leur portefeuille ?

Il me semble que dans les trois cas, ces produits contribuent à augmenter l’envoi des fonds vers le capital des entreprises, générateur de profits potentiels…pour tous…

Et démarrer en bourse par l’achat d’un ETF, n’est-ce pas au contraire un tremplin à moindre danger, vs le titre du post, pour le débutant et pour l’immense masse d’investisseurs particuliers, vers la découverte de l’économie réelle ?

Qu’en pensez-vous ?

Dernière modification par Pierre2 (10/03/2019 11h06)


Il y a beaucoup de chemins pour arriver en haut de la montagne (Proverbe chinois).

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1    #78 10/03/2019 11h17

Membre (2017)
Réputation :   2535  

Bonjour Pierre.

Dans les grandes lignes je suis assez d’accord avec vous. C’est à chacun de trouver son style d’investissements et les produits les plus adaptés :

- Les ETFs sont sans doute à conseiller pour l’écrasante majorité des investisseurs, et même pour des investisseurs avertis. Les bénéfices de la gestion passive sont démontrés et les ETFs ont des avantages difficilement réplicables par un amateur, par exemple s’agissant de la fiscalité des dividendes étrangers et du renouvellement "automatique" de la composition du panier d’actions. Les ETFs / la gestion passive neutralisent largement les biais psychologiques destructeurs de performance pour bcp d’investisseurs amateurs (besoin d’agir, sensibilité aux périodes d’euphorie et de panique, biais dans le stock-picking etc.). (Cette file est focalisée sur les risques éventuels des ETFs, mais cela n’occulte pas tous leurs avantages, bien expliqués dans plusieurs files.)

- Sur les OPCVM de gestion active, il faut sans doute être très sélectif : il reste encore beaucoup de pseudo-gestion active, en fait une gestion passive déguisée répliquant (peu ou prou) l’indice, avec des frais bien supérieurs à un ETF. Mais il y a aussi de très bons gérants qui battent les indices régulièrement, sur longue période. Pour cette gestion de conviction, il faut évidemment accepter le risque d’années difficiles, comme cela a été le cas pour I&E l’an dernier.

J’ai quelques ETFs et fonds dans mon portefeuille, mais pour l’essentiel il s’agit de titres vifs. Néanmoins dans ma gestion de ce portefeuille de titres vifs, j’applique largement des principes de gestion passive :
- investissement régulier, chaque mois, quelles que soient les conditions de marché
- très grande diversification (500 lignes)
- détention sur très longue durée (quasi buy & hold)
- règles automatiques pour les renforcements (notamment à la baisse) pour limiter le biais d’ancrage

De fait, j’ai construit mon propre ETF, ce qui a ses avantages et inconvénients.

Avantages :
- Je ne m’expose qu’à des entreprises que j’ai analysées (même superficiellement) et qui respectent mes critères (financiers, éthiques etc.).
- Confort psychologique de savoir exactement ce qu’on a en portefeuille, peut-être utile lors d’un krach.
- Effet d’apprentissage lié au travail de stock-picking.

Inconvénients :
- Temps consacré au stock-picking.
- Nécessité de veiller au renouvellement du portefeuille (soit par des ventes, soit par des apports réguliers), alors que dans un ETF ce renouvellement se fait de façon "automatique".
- Fiscalité des dividendes étrangers sans doute moins avantageuse qu’un ETF.

Perso je réfléchis aux différentes approches de la gestion de portefeuille comme un continuum :
- Si mon stock-picking génère de l’alpha, je concentrerais peu à peu mon portefeuille sur mes principales convictions (sans nécessairement réduire le nombre de lignes, mais simplement en renforçant mes valeurs de conviction).
- Si mon stock-picking sous-performe, j’envisagerais d’augmenter la part des ETFs et des fonds.

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#79 09/04/2019 08h07

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La saison des Assemblées Générales va bientôt commencer. Je reçois déjà plusieurs alertes par e-mail de mon courtier m’invitant à me connecter sur la plateforme sécurisée VOTACCESS et de très rares formulaires papier par La Poste.

Je me posais donc la question : pour le détenteur d’un banal ETF CAC40 (à réplication physique), il me paraît impossible de pouvoir voter aux AG des sociétés « sous-jacentes » ? (Cela n’est pas une critique, juste une question).

Par conséquent, que deviennent les droits de vote associés aux actions détenues par l’ETF ?

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2    #80 09/04/2019 08h51

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Bonjour,
L’ETF étant un produit dérivé, vous n’êtes pas propriétaire des titres mais propriétaire d’un produit qui détient les titres. Vous n’êtes donc pas appelé à voter aux AG.
Il y a fort à parier que c’est l’emetteur de l’ETF qui est appelé à voter comme c’est le propriétaire des titres et s’agissant d’une personne morale elle doit pouvoir exercer ces droits.
Néanmoins il y a peu d’intéret pour l’ETF à faire cela. Donc:
- soit les pouvoir sont donné au président
- soit cette partie "vote" est purement et simplement ignorée, ce que je pense être le plus probable
J’invite les connaisseurs plus chevronnés sur le sujet à compléter, confirmer ou infirmer.


Bien à vous, Dooffy

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4    #81 09/04/2019 09h13

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Bonjour,

ben j’infirme …

1/ Les ETF ne sont pas des produits dérivés. Sinon, tous les OPCVM sont des produits dérivés.

2/ Les gestionnaires d’ETF votent. Et les grands émetteurs d’ETF mettent le paquet pour s’améliorer sur le sujet. Notamment Blackrock (n°1), mais aussi Vanguard. Les français tels Amundi ou Lyxor sont moins vocaux sur le sujet. Il y a vraiment plein de documentation sur le sujet (un exemple chez Blackrock).

=> Mais ce qui est vrai c’est que vous n’avez pas les droits de vote en nom propre (comme pour tous les fonds, cotés ou non)

PS : j’ai pas dit que c’était parfait et que les émetteurs d’ETF ne devaient pas continuer à s’améliorer sur ce point

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#82 09/04/2019 09h33

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Fructif a écrit :

Les gestionnaires d’ETF votent.

Comme titulaire de titres chez eux, je le regrette d’ailleurs. Si je choisis une gestion _passive_, c’est que je souhaite que la gestion soit _passive_, idéalement qu’ils votent blanc ou nul à chaque résolution.

Je crois avoir lu (mais aucune source en mémoire) qu’ils y sont tenus par diverses règlementations financières qui imposent aux actionnaires suffisamment "gros" de réfléchir à ce qu’ils font ; c’est dommage.

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#83 09/04/2019 09h46

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La gestion est passive au niveau de la sélection des titres, et pas au niveau de la gouvernance des entreprises.  Si demain on dépasse la barre des 50% de gestion passive, cela veut dire que plus aucune décision ne serait prise ? Ou que la plupart des actionnaires laissent les décisions à prendre à une petite minorité de gestionnaires actifs ? Cela me parait dangereux.

Note : je recherche la source concernant la part du CAC détenue via des ETF, j’ai 25% en tête en janvier 2019 mais je ne trouve pas la source.

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#84 09/04/2019 10h04

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Si je crois cette présentation d’Euronext mise en avant par delta dans une autre file, la gestion passive détenait 6% du CAC 40 en 2017 (c’est sur la planche 8/10 de la présentation et ce n’est pas très clair d’ailleurs car c’est peut-être pour le SBF 120).

Je ne sais pas si l’on peut trouver des données plus récentes.

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1    #85 09/04/2019 10h44

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Je n’ai que de modestes connaissances sur les ETF mais essaye toujours de comprendre ce que j’achète. J’en possède depuis 3 ans environ dans un souci de diversification, simplification pour ne pas avoir à analyser des sociétés trop complexes, des marchés où l’information est plus difficile à obtenir. Je suis convaincu de leur sur performance à l’essentiel des stock-picker à commencer par moi.

Depuis quelques temps une double crainte monte malgré tout en moi, peut-être ridicule, j’espère que les spécialistes voudront bien m’éclairer.  Les deux points sont étroitement liés.

1-  J’ai un peu l’impression (est-ce factuel ?) que énormément de trackers sont composés d’actions communes et de retrouver par exemple des Google, Apple, Microsoft dans tous les paniers World, US ce qui est assez logique mais aussi dans des ETF synthétiques sur des indices qui n’ont aucun rapport.

Ces valeurs sont certes des poids lourds mais cette hyper-concentration des actifs, si elle est réelle (je n’ai ni outils ni méthodologie pour le mesurer) ne présente t-elle pas un danger ?

2- Depuis quelques temps, les ETF semblent à la mode. Il suffit de suivre les portefeuilles sur ce forum pour mesurer à quel point ils gagnent du terrain.
J’ai tendance, irrationnellement peut-être, à me méfier de ce qui emporte une grande adhésion. Il me semble, cependant, que l’histoire des bourses invite à s’interroger sur l’engouement de masse.

Un tel engouement ne pourrait-il pas présenter un risque excessif de concentration ? D’ampleur exacerbée de mouvement/retrait en cas de crise ?


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#86 09/04/2019 11h12

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DDtee, pour votre 1/, pourriez-vous donner un exemple explicite d’etf synthétique surinvestit sur les GAFAM?

Par ailleurs, pourriez-vous préciser pourquoi la présence importante d’ETF devrait créer des mouvements/retraits "spécialement" exacerbés en cas de crise?
(en cas de crise, les mouvements sont généralement déjà exacerbés, non?)

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#87 09/04/2019 11h46

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@DDtee

Suivre le troupeau,"l’engouement de la masse" est désagréable et il est très tentant de vouloir aller à contre-courant.

Mais, en bourse, c’est la foule qui fait le cours …

Durant la baisse de la fin 2018, voir du mini crack si on regarde les smalls caps, les ETF ont mieux tenu que les SICAV ; ces dernières ont eu beaucoup de retraits, peut être plus que les ETF de la catégorie (je n’ai pas de source).

Je pense que les ETF du fait de leur relative nouveauté sont achetés par des personnes qui ont une certaine expérience de la bourse. Ces personnes, qui fréquentent ce forum, prennent conscience qu’il est très très difficile de faire mieux que le marché. (vous ? & moi)

Les SICAV sont achetées par des personnes qui s’intéressent peu à la bourse et suivent les conseils de leur banquier. Ces personnes sont peut-être plus émotives en cas de baisse.

Ce n’est que mon impression, je n’ai pas de données.

Dernière modification par yihk (09/04/2019 12h38)


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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#88 09/04/2019 12h44

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cat a écrit :

DDtee, pour votre 1/, pourriez-vous donner un exemple explicite d’etf synthétique surinvestit sur les GAFAM?

Je n’ai pas conservé d’exemple à vous proposer. Mais en voici un autre dans le genre titres décalés de l’indice (je sais bien que c’est souvent le cas des répliques synthétiques) cet ETF Japon Allocation d’actifs|Dix principales positions|Amundi Index Solutions - Amundi Japan Topix UCITS ETF-C USD Hedged|ISIN: LU1681037948 avec des titres Total, LVMH, SAP ou Vinci en portefeuille.
Si j’ai cité des GAFA, je ne voulais pas parler exclusivement de ces titres mais plus généralement de titres qui me semblaient sur représentés dans les ETF.

Je le dis à nouveau, je n’ai pas de moyen de mesure de cette sur représentation ressentie. Si quelqu’un sait faire… merci par avance.

cat a écrit :

Par ailleurs, pourriez-vous préciser pourquoi la présence importante d’ETF devrait créer des mouvements/retraits "spécialement" exacerbés en cas de crise?
(en cas de crise, les mouvements sont généralement déjà exacerbés, non?)

Je n’ai pas de certitudes mais des interrogations.
Des propriétaires d’ETF me semblent d’un profil psychologique proche de celui évoqué par @yihk pour les porteurs de SICAV, à vendre plus massivement que des porteurs de titres vifs en cas de crise ?

yihk a écrit :

Mais, en bourse, c’est la foule qui fait le cours …

Effectivement
Mais aussi qui les défont, non ?


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#89 09/04/2019 14h05

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DDTee, c’est le principe de base de la réplication synthétique, prendre un ensemble de titres avec une excellente liquidité pour soit :
1/ répliquer des marchés où la liquidité est (trop) faible;
2/ garantir l’égibilité de l’ETF à certaines enveloppes avec contraintes sur les titres comme le PEA.
Je doute néanmoins qu’il y ait des GAFAM dans les ETFs à réplication synthétique dans lesquels on peut investir en France (ce sont généralement des titres de l’Euro Stoxx 50).

Par ailleurs, les ETF à réplication synthétique sont tout à fait minoritaires dans l’univers des ETF (voir notamment le premier lien trouvé sous google, FEDS note - Synthetic ETF, je n’ai pas le temps de fouiller beaucoup plus).

Le lien ci-dessus (notamment) a écrit :

Figure 1 plots the net assets of all global ETFs and the net assets of global synthetic ETFs in our sample from November 26, 2014 to September 16, 2016. Synthetic-ETF net assets remained steady around $75 billion, which represents about 2% of all global ETFs.
[…]
Synthetic ETFs are riskier structures than physical ETFs because investors are exposed to counterparty risk. They are mostly domiciled in Europe, where they represent about 20% of total ETF assets.

Pour le reste, les porteurs d’ETF vendraient-ils plus massivement que les porteurs de titres vifs en cas de crise?
J’avoue que je ne sais pas comment quiconque pourrait bien le savoir.

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1    #90 09/04/2019 14h47

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Pierre2 a écrit :

Je parcours avec une admiration mâtinée d’incompétence ce post (concrètement, je passe mon temps à cliquer sur les liens pour essayer de comprendre vos arguments et explications…).

Ce qui m’amène à ma modeste réflexion (vs "le biais psychologique" évoqué par Scipion8).

Puisque, parmi les acheteurs d’ETF, peu de gens ont votre niveau de technicité (c’est un métier…), et que beaucoup en achètent néanmoins, souvent avec un réflexe moutonnier, moi le premier, n’y a t-il pas de la place simultanément  - et pour longtemps encore -pour les trois propositions déjà citées :

Outre vos idées, le début de votre post m’évite de répéter ce que je pense et ce que je viens de faire.

Je rajouterai pour ma modeste chapelle que je ne suis pas certain que les ETFs qui prennent petit à petit la place des OPCVM non ETFs (Car un ETF est pour moi un type d’OPCVM, peut être fais je une erreur ?) aient plus d’influence sur les marchés que les OPCVM eux mêmes.

Les gérants d’OPCVM non ETF tiennent compte forcément de la constitution du SP500 de l’euro600 et autres indices internationaux. Il y a déjà dans le monde avant ETF une sensibilité de la composition des indices dans les fonds gérés individuellement par des gérants libres de leur politique.

Je ne doute pas que les gérants libres aiment indiquer que les ETFs créent des risques supplémentaires sur les marchés. Je constaterai que bien avant l’apparition des ETF l’entrée d’un titre sur CAC40 ou sa sortie avait une immédiate influence sur son cours et je ne pense pas qu’il y ait aujourd’hui une différence notable.

La seule différence que je pressens est que des individuels puissent être tentés à faire du momentum comme les gérants d’OPCVM non ETF.

J’aurai pourtant une tendance à penser que les ETF amèneraient une stabilité plus importante en terme d’inertie car l’ensemble des particuliers détenant des ETF est certainement plus en lazy que le monde des gérants libres professionnels.

Dernière modification par johntur (13/04/2019 11h56)


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#91 21/06/2019 11h34

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Bonjour à tous.  :-)

C’est mon premier message ici outre ma présentation.
Comme je le disais dans ma présentation j’ai découvert ce forum via la chaîne youtube «focus bourse».
Focus Bourse  - YouTube
J’ai cru comprendre que c’était un bon forum pour poser des questions sur la bourse et l’investissement, donc je me suis inscrit pour approfondir mes connaissances.
Bref j’en viens à la question qui me taraude aujourd’hui

D’après ce que je lis, la popularité des ETF va croissante. Ça peut se comprendre, les ETF surpassent la plupart des fonds en achetant des titres à un cours façonné globalement par l’avis moyen des gestionnaires de fonds sans avoir à payer les frais de fonctionnement de ces mêmes fonds.
La popularité des ETF ne se dément pas - Actualités Asset Management
ETF vs OPCVM : Pourquoi les ETF sont plus performants ?

Pourtant je me pose une question. Dans un indice, disons le CAC 40 tous les titres n’ont pas le même niveau de flottant. Prenons en particulier le cas du titre «Hermes» dont les flottant va de 26% à 33% selon les sources (prenons le chiffre 33%). 
Société HERMES INTL RMS Euronext Paris : Secteur d’activité, Actionnaire, PDG et Capitalisation - Boursorama
HERMÈS INTERNATIONAL : Actionnaires Dirigeants et Profil Société | RMS | FR0000052292 | Zone bourse

La question que je me pose est celle-là. Si la famille Hermes refuse de vendre ses parts quelque qu’en soit le prix, alors par définition la part du CAC 40 détenu sous ETF ne peut pas dépasser 33% non?

Ainsi si la popularité des ETF fait que demain 33% du CAC est détenu en gestion passive, Hermes peut être détenue intégralement par la famille (qui ne veut pas vendre) et des détenteurs d’ETF (qui ne se soucient pas du prix) et, donc on peut se demander comment un nouvel entrant dans l’ETF CAC 40 peut se procurer cette action. Surtout, juste avant d’atteindre le seuil fatidique ou le taux d’ETF d’un indice rejoint le taux de flottant du titre le moins liquide, les derniers possesseurs du flottant peuvent le vendre à un prix arbitrairement haut aux nouveaux entrant non ?

Je me demande si ce n’est pas déjà un peu ce qui ce passe, je remarque que le «consensus» de Boursorama juge déjà le titre Hermes sur-coté de 12% (ce qui est assez rare) l’action ayant déjà un per de 42.
HERMES INTL Cours Action RMS, Cotation Bourse Euronext Paris - Boursorama

Bref, mon objectif ici n’est pas de mettre l’opprobre sur les ETF en général, encore moins sur l’action Hermes en particulier, mais plutôt de poser la question comment s’assurer de ne pas se retrouver en achetant en ETF dans cette situation d’acheter des titres arbitrairement hauts, décorrélés des fondamentaux de rendement et de croissance de l’entreprise simplement parce qu’il n’y a plus de vendeurs en face ?
En d’autre termes, comment s’assurer que toutes les valeurs de l’indice possèdent une quantité suffisant de «vrai flottant» détenu par des acteurs qui sont vraiment prêts en vendre lorsque le prix est assez haut pour eux donc ni la famille, ni les détenteurs d’ETF déjà installés.
Est-ce que vous avez un indicateur que vous regardez pour cela ? Un site que vous allez consulter ?

Merci beaucoup pour vos avis.

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#92 21/06/2019 12h01

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Je ne comprends pas votre histoire de "vrai flottant" : si on exclue du flottant les institutionnels, les familles, les salariés et tous les gestionnaires de fonds (pourquoi se limiter au ETF?) et que l’on ne garde que les particuliers, effectivement le flottant va être ridicule sur l’ensemble du CAC 40 (et pas seulement sur Hermès).

Bien à vous,
cat

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#93 21/06/2019 13h24

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Par «vrai flottant» (mais peut-être que le mot utilisé n’est pas adapté) j’entends les détenteurs de titres qui sont disposés à les vendre si le cours monte nettement au-delà de ce qu’ils pensent être la valeur fondamentale de la boite. Donc des gestionnaires de fond ou les particuliers qui gèrent leur épargne de manière active.

A l’inverse il y a la catégorie que je dirais des «holders inconditionnels» qui ne vendent pas quel que soit le prix. J’imagine (peut être à tort) que les familles fondatrice sont souvent dans ce cas. Un détenteur d’ETF qui ne s’occupe pas du cours des titres qui compose son panier va par définition être dans ce cas. Les salariés ça dépend s’ils ont le droit de vendre ou pas, il me semble qu’il y a un delais de détention obligatoire. Je ne sais trop comment fonctionnent les investisseurs institutionnels.

Ce que je veux dire, c’est que si on a des nouveaux entrant via une popularité croissante des ETF qui rentrent par définition quelque-soit le prix, ils vont forcement acheter à des détenteurs du «vrai flottant» et venir grossir les rangs des «holders inconditionels» jusqu’a ce que bout d’un moment il n’y est plus de vendeurs du tout non ?

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2    #94 21/06/2019 13h37

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La plupart des indices sont calculés sur le flottant et non la capitalisation totale. Si l’emprise des ETF sur la bourse française est de 5% (c’est moins en vrai) les ETF détiendront 5% du flottant de Total et 5% du flottant d’Hermes. 
(Je simplifie car ce ne sont pas les mêmes indices, mais l’idee est la)

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#95 21/06/2019 13h42

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Fructif a écrit :

La plupart des indices sont calculés sur le flottant et non la capitalisation totale.

D’accord je ne savais pas cela.
C’est bien plus logique et rassurant comme cela.
Merci pour votre réponse.

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1    #96 21/06/2019 14h51

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Et puis il y a les ETF à réplication synthétique.
Un ETF synthétique suivant le CAC40 pourrait très bien ne détenir aucune action Hermes, pour reprendre votre exemple.

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2    #97 24/06/2019 19h17

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Je ne pense pas, la banque qui est contrepartie du swap détient probablement les actifs.

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1    #98 05/09/2019 12h11

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Voici l’avis de Michael Burry sur le sujet publié hier dans Bloomberg :

Mickael Burry a écrit :

“Central banks and Basel III have more or less removed price discovery from the credit markets, meaning risk does not have an accurate pricing mechanism in interest rates anymore. And now passive investing has removed price discovery from the equity markets. The simple theses and the models that get people into sectors, factors, indexes, or ETFs and mutual funds mimicking those strategies -- these do not require the security-level analysis that is required for true price discovery.”

Mickael Burry a écrit :

“This is very much like the bubble in synthetic asset-backed CDOs before the Great Financial Crisis in that price-setting in that market was not done by fundamental security-level analysis, but by massive capital flows based on Nobel-approved models of risk that proved to be untrue.”

Mickael Burry a écrit :

“The dirty secret of passive index funds -- whether open-end, closed-end, or ETF -- is the distribution of daily dollar value traded among the securities within the indexes they mimic.”

Mickael Burry a écrit :

“In the Russell 2000 Index, for instance, the vast majority of stocks are lower volume, lower value-traded stocks. Today I counted 1,049 stocks that traded less than $5 million in value during the day. That is over half, and almost half of those -- 456 stocks -- traded less than $1 million during the day. Yet through indexation and passive investing, hundreds of billions are linked to stocks like this. The S&P 500 is no different -- the index contains the world’s largest stocks, but still, 266 stocks -- over half -- traded under $150 million today. That sounds like a lot, but trillions of dollars in assets globally are indexed to these stocks. The theater keeps getting more crowded, but the exit door is the same as it always was. All this gets worse as you get into even less liquid equity and bond markets globally.”

Mickael Burry a écrit :

“This structured asset play is the same story again and again -- so easy to sell, such a self-fulfilling prophecy as the technical machinery kicks in. All those money managers market lower fees for indexed, passive products, but they are not fools -- they make up for it in scale.”

Mickael Burry a écrit :

“Potentially making it worse will be the impossibility of unwinding the derivatives and naked buy/sell strategies used to help so many of these funds pseudo-match flows and prices each and every day. This fundamental concept is the same one that resulted in the market meltdowns in 2008. However, I just don’t know what the timeline will be. Like most bubbles, the longer it goes on, the worse the crash will be.”

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#99 05/09/2019 19h45

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Les risques qu’il pointe du doigt concernent-ils uniquement les ETF à réplication synthétique ? J’ai l’impression que c’est le cas, mais j’avoue ne pas en être certain.

Bien entendu, si le marché dévisse parce que les intermédiaires ne parviennent plus à valoriser les ETF synthétiques, cela affectera également les détenteurs d’ETF à réplication physique… mais au moins, ils pourront conserver leur titre dans l’attente d’un nouveau bull market, et continuer à toucher leurs dividendes !

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#100 05/09/2019 19h53

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ISTJ

Cela relève surtout du fear-mongering, de la part d’un auteur dont je parie que sa subsistance dépend de la gestion active…

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