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#26 10/03/2017 00h35
- niceday
- Membre (2016)
- Réputation : 116
D’après mes lectures sur ce forum, cela est uniquement possible lorsque c’est du meublé dont la charge électricité est forfaitaire = incluse dans les charges totales sans possibilité de rattrapage par rapport à la consommation réelle (avec les risques inhérents d’une sur-consommation du locataire potentielle par rapport aux charges). Donc vos compteurs divisionnaires ne serviraient à rien, ou du moins juste de pouvoir ajuster vos charges forfaitaires lors d’un nouveau bail.
Autrement, il faut des "vrais" compteurs par lots, installés par ERDF. Ce qui implique une GDL, colonne montante. et une autorisation mairie….éventuellement des places de parking etc.. voir le PLU.
Avec une recherche sur le forum, vous aurez des infos.
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1 #27 10/03/2017 08h28
- Bernard2K
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niceday a écrit :
D’après mes lectures sur ce forum, cela est uniquement possible lorsque c’est du meublé dont la charge électricité est forfaitaire = incluse dans les charges totales sans possibilité de rattrapage par rapport à la consommation réelle
Non. C’est illégal aussi (pour un meublé qui constitue la résidence principale du locataire). Je répète ce que j’écrivais :
depuis la loi ALUR, ces charges récupérables sont fixée à l’article 25-10 [de la loi de 1989]. Celui-ci donne deux possibilités : soit avec provisions sur charges conformément à l’article 23, soit au forfait pour les charges exigibles par le bailleur selon l’article 23. C’est à dire que, que ce soit au réel ou au forfait, cet article renvoie à l’article 23 pour connaître les charges récupérables. Donc, exactement comme pour la location nue. Or, comme je l’ai dit plus haut, je pense que le décret de 1987 exclut l’électricité des charges récupérables (sauf pour l’électricité des ascenseurs, chauffage collectif etc.). Donc, à mon sens, à la lecture des articles 25-10 et 23 de la loi de 1989, l’électricité n’est pas plus récupérable en meublé qu’en location nue.
Je maintiens ce que j’écrivais plus haut "Quand l’électricité est incluse dans un forfait de charges, la récupération de cette charge est illégale aussi… mais ça se voit moins !".
Après, comme déjà dit plein de fois, si vous faites cela, vous ne serez ni le premier ni le dernier. Chacun assume ses risques. Mais si vous tombez sur un locataire "taquin", qui refuse de payer cette partie des charges et porte l’affaire devant le tribunal, il risque de gagner…
Je répète aussi : si c’est une "location à titre de résidence secondaire, temporaire ou touristique, la location est alors soumise seulement au code civil". Une foreumeuse est tombée sur une maison à vendre divisée en 7 chambres pour faire de la colocation à baux séparés, où le bailleur ne faisait que des baux de courte durée. Ce n’est pas aberrant. Mais encore faut-il que ça ne soit vraiment pas la résidence principale du locataire, c’est à dire qu’il en ait une ailleurs (étudiant domicilié chez ses parents, travailleur en stage ou en mission qui a toujours sa maison chez lui, etc.).
Inversement, si la chambre louée est le seul domicile du locataire et que bailleur fait pourtant un bail de courte durée type "code civil", le remède est pire que le mal : le bailleur méconnaît sciemment l’obligation qui lui ait faite d’appliquer la loi de 1989 et de faire un bail meublé d’un an minimum selon la loi de 1989, avec tous ses aspects protecteurs.
En pratique, se limiter à une population d’étudiants, stagiaires, travailleurs en mission, touristes et autres "non résidents principaux dans le logement", c’est fortement contraignant.
Donc, en pratique, il n’y a que deux solutions :
- facturer l’électricité dans les charges, en sachant que c’est illégal
- installer un compteur ERDF par logement.
Dernière modification par Bernard2K (10/03/2017 08h53)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#28 04/10/2019 22h15
- yugideluxe
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Bonjour à tous.
Tout d’abord, merci à ceux qui prendront le temps de me répondre.
J’ai récemment fait l’acquisition d’une maison de maître à Roubaix sur la métropole lilloise et assez bien située.
Lors de l’acquisition l’agent immobilier m’avait précisé que l’on était dans une zone non constructible pour les habitations (zone destinée essentiellement aux commerces et autres activités économiques) et qu’il n’était pas possible de diviser le bien en plusieurs appartements.
Que cela ne tienne, malgré les réticences au début, et après avoir étudié le projet en fond, en large et en travers, j’ai fini par l’acquérir mais pas sans soucis pour le financer puisque l’on est sur un ratio de l’ordre de 1/3 pour l’acquisition du bien et 2/3 pour les travaux.
Après vérification avec le service de l’urbanisme, j’ai eu confirmation qu’il n’était pas possible de diviser le bien, et c’est pour cela que j’étais parti pour faire une collocation dans ce bien qui doit générer un beau cashflow de l’ordre de 3K€/mois (avant impôt)
Sauf que entre temps (oui parce qu’il y a toujours un mais), j’ai plusieurs entrepreneurs qui sont passés. L’un d’entre eux m’a indiqué que malgré l’absence de division cadastrale, il était possible de faire installer des compteurs par ENEDIS. A contrario, un autre m’a expliqué que ce n’était pas possible car ENEDIS faisait la demande à la mairie et que celle-ci là refusera ensuite.
Parti pour rénover le bien entièrement, j’ai tout de même demandé à ENEDIS le dossier pour faire la demande, mais au vue de la longueur et la lourdeur des démarches, j’aimerai votre avis si vous avez récemment été confronté à cette situation.
Mon analyse :
>>> Pour :
- Un de mes collègues m’a expliqué que si l’on peut prouver au bout de 10 ans qu’il y avait bien division avec les compteurs EDF, on peut demander à diviser au cadastre le bien (du moins sur la métropole)
- Je suis parti pour rénover l’ensemble du bien. S’il doit être fait des travaux relatifs à une colonne montante, c’est maintenant et pas après la fin des travaux de rénovation
- Le PLU de Lille doit être modifié d’ici environ 8 mois. J’ai lu l’ensemble du projet de règlement concernant ma zone et celui-ci ne prévoit plus l’interdiction de construction habitable mais prévoit de "favoriser la mixité d’activités économiques" et n’interdit plus explicitement les constructions habitables. Il est donc possible que la division soit autorisés d’ici quelques mois sans que je ne compte réellement sur ça.
- La valeur patrimoniale de mon bien augmenterait énormément.
- Facilite la gestion des charges si le projet est possible car un forfait sur 10 collocations, je vous laisse deviner ce qui risque d’arriver.
>>> Contre :
- Le bien reste rentable quelque soit ma décision, mais il s’agit de travaux que je financerai sur épargne et c’est loin d’être ce que je privilégie.
- Si ENEDIS fait effectivement la demande à la mairie, je ne vois pas à quelle moment elle peut passer à côté de l’installation de 10 compteurs.
- Les délais pour la pose de compteurs rallongeraient à la lecture du forum considérablement le moment où je pourrais mettre en location le bien et cela fait d’autant plus d’argent perdu !
- Est ce que je risque pas d’éveiller les soupçons de la mairie et m’attirer des soucis (je ne fais rien d’illégal mais je n’ai pas besoin d’autorisation vu que je ne modifie pas la façade, ni ne crée de surfaces) ?
En définitif est-ce que certains sont déjà allé au bout de la démarche (récemment de préférence car les règles ont pas mal changées m’a-t-on dit) et me donner leur avis ?
Merci ^^
Dernière modification par yugideluxe (04/10/2019 22h41)
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#29 05/10/2019 00h19
- Trahcoh
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#30 05/10/2019 00h31
- yugideluxe
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Si depuis Avril 2019 si je dis pas de bêtise !
Mais il n’y a rien qui empêche l’obtention du permis de louer surtout que sans division cadastral, ni de compteurs EDF individuels, il s’agit simplement d’une collocation (pour laquelle il faut également faire la demande)
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#31 05/10/2019 14h35
- lachignolecorse
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yugideluxe a écrit :
Si depuis Avril 2019 si je dis pas de bêtise !
Plutot que de dire éventuellement des bêtises, il vous suffit de consulter le site de la mel qui vous dira si votre bien est soumis au permis de louer et au permis de diviser ,(ici )A priori, pour ce dernier, toute division est sujette à l’acceptation de la mairie pour toute la métropole.
Comme vous devez rénover le bien, je vous conseille de vous renseigner directement en mairie pour connaître la tendance. Regardez aussi autour de votre bien s’il n’y a pas de renovation en cours et renseignez vous s’ils divisent ou pas. Je pense que vous trouverez plus facilement vos réponses en local plutôt qu’ici.
Demandez conseil auprès de plusieurs électriciens qui font de gros chantiers (pas un artisan, quoique… ). Il y a probablement des chemins tortueux qui vous mèneront à une possible division.
Sur le fond, votre dossier finira tôt ou tard à la mairie car ENEDIS doit les informer des modifications de réseau, surtout que dans votre cas, la puissance globale installée sera nettement plus importante.
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#32 06/10/2019 03h30
- merilefou1
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Bonjour,
"Lors de l’acquisition l’agent immobilier m’avait précisé que l’on était dans une zone non constructible pour les habitations (zone destinée essentiellement aux commerces et autres activités économiques) et qu’il n’était pas possible de diviser le bien en plusieurs appartements."
-> C’est faux ! Si la destination de la maison est habitation il est possible de faire plusieurs appartements. Peux importe la zone du PLU (ce qui existe, existe). La destination du bien est très importantes.
"Après vérification avec le service de l’urbanisme, j’ai eu confirmation qu’il n’était pas possible de diviser le bien"
-> Qu’entendez vous par division en faite ?
"Sauf que entre temps (oui parce qu’il y a toujours un mais), j’ai plusieurs entrepreneurs qui sont passés. L’un d’entre eux m’a indiqué que malgré l’absence de division cadastrale, il était possible de faire installer des compteurs par ENEDIS. A contrario, un autre m’a expliqué que ce n’était pas possible car ENEDIS faisait la demande à la mairie et que celle-ci là refusera ensuite."
-> Si je comprend bien, vous avez une maison et voulez faire plusieurs appartements ? Si vous ne modifiez pas la structure, l’aspect du bâti etc pas besoin de DP/PC etc..Vous pouvez donc créer des appartements, et donc demandez un ou plusieurs nouveaux compteurs à edf. Attention quand même au nombres demandés. Edf ayant un cahier des charges précis et vous pourriez passer en collectif ! Ce qui induit la création d’un local commun/colonne montante il me semble !
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#33 06/10/2019 23h21
- yugideluxe
- Membre (2019)
- Réputation : 0
@ lachignolecorse :
Même si mes propos semblaient hésitants, j’avais déjà consulté les services de la mairie ainsi que les sites d’information de la métropole lilloise et je sais que j’ai obligation d’obtenir ce permis de louer (et diviser par la même occasion). Il n’y aura pas de difficulté cependant à obtenir un permis de louer.
Il s’avère que j’ai échangé avec l’architecte avec lequel je vais passer pour les travaux et celui-ci m’a malheureusement confirmer ce que nombre de personnes m’ont dit au même titre que vous à savoir que même si ENEDIS peut poser les compteurs, la mairie bloquera la demande qu’ENEDIS lui transmettra.
@ merilefou1 :
Je vous confirme que la destination est bien habitation, mais autant l’agent immobilier, que les services de l’urbanisme et l’architecte m’ont confirmé qu’il n’était pas possible de diviser le bien et qu’il n’était exploitable qu’en collocation. Cela est potentiellement lié au fait que le bien se situe dans une zone protégé relatifs au patrimoine historique (je continue à chercher les monuments mdr)
Concernant la division, je m’explique :
- Je souhaitais faire la division au cadastre pour pouvoir obtenir un compteur edf par logement sans soucis administratif puisque s’il s’agit d’appartements, je suis en droit (tant que les normes sont respectées) de demander un compteur pour chaque logement
- A défaut d’avoir l’autorisation de diviser au cadastre le bien en plusieurs logements, j’avais souhaité installer des compteurs individuels et diviser officieusement la maison en plusieurs appartements!
Les coûts relatifs à la colonne montante ne me font pas peur car je suis déjà à 150-200K€ de travaux budgété et l’électricité va être refaite dans l’ensemble de la maison.
Seul hic, c’est que comme l’a fait remarqué lachignolecorse, ENEDIS instruit forcément une demande à la mairie, qui bloquera probablement l’autorisation à ENEDIS. Par ailleurs, si la mairie voit que je fais une demande de 10 compteurs EDF supplémentaires, je risque d’avoir des soucis sachant que je n’ai pas l’autorisation de diviser le bien officiellement (au cadastre) et seulement la possibilité de l’exploiter en tant que collocation.
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#34 07/10/2019 08h02
Bonjour,
Si j’interprète bien vos écrits, je crois comprendre que le bien n’est pas à usage d’habitation actuellement et qu’il est repéré comme pouvant changer de destination dans le document d’urbanisme (sans doute un PLU) : à vérifier par une brève lecture du dit document sur internet sur le site de la ville, cf règlement graphique et écrit.
Effectivement un nouveau PLU peut être l’occasion de tenter de faire évoluer la règle, si le bien n’est pas en centre ancien avec des soucis de départ des habitants etc Encore faut il s’exprimer auprès du commissaire enquêteur, qu’il veuille bien mettre en valeur votre demande (préparez vos arguments), que la commune donne suite et que l’Etat valide (l’urbanisme est une compétence partagée).
Bref : possible mais compliqué et long !
NB : pas de secteur Monument Historique cf description du bien ?
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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#35 08/10/2019 22h22
- yugideluxe
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Bonjour Iqce,
A la lecture des différentes réponses qui ont été postées, je reste étonné car la destination du bien est habitation. C’est rappelé dans l’acte de vente, et surtout dans le relevé du notaire lorsqu’il fait la demande aux impôts/cadastre.
L’ensemble de mes interlocuteurs physiques m’ont confirmés qu’il n’était pas possible de diviser car "l’on est dans une zone non constructible en habitation" malgré le fait qu’il s’agit déjà d’un bien qui est déjà à destination d’habitation en raison du PLU. Hors, les lecteurs du forum semblent converger vers ce que vous dites à savoir que si le bien est déjà à destination d’habitation, rien n’empêcherait la division.
Pour revenir au changement du PLU, le nouveau PLU qui n’est pas encore entré en vigueur n’indique plus spécifiquement "l’interdiction de construction à usage d’habitation" contrairement à celui en vigueur actuellement.
Malheureusement, le lobbying arrive un peu tard puisque les concertations se sont terminés quelques mois avant mon acquisition ><
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#36 09/10/2019 08h13
Bonjour,
En l’occurrence "on" vous dit des bêtises ou vous les comprenez mal, ce qui n’est pas une critique dans les 2 cas : l’Urbanisme et le Droit du Sol sont 2 métiers à parts entières.
Je déduit de vos dernières lignes que le débat sur le PADD est largement passé, le document en phase d’Arrêt ET post Enquête Publique, mais pas encore approuvé.
Le lobbying reste possible mais effectivement très "compliqué" ! Il faudrait travailler en "off" en se raccrochant à d’éventuelles observations faites en phase d’EP par exemple, ou convaincre les élus à l’arrache…
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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#37 18/12/2019 10h37
- PatBo31
- Membre (2019)
- Réputation : -1
Bonjour,
Je me questionnne dans le cas d’une division non officielle d’un appartement n’ayant qu’un seul compteur en 3 appartements avec chacun un sous-compteur. Je suis conscient que ce montage est illégal mais qu’en est-il si l’on considère que chacun des appartement est considéré comme une colocation d’un seul et unique appartement ?
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#38 18/12/2019 10h57
- lachignolecorse
- Membre (2014)
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C’est tout à fait légal tant que vous n’utilisez pas les sous-compteurs pour refacturer des charges d’électricité. Si vous n’avez que des sous-compteurs, vous devez intégrer l’électricité dans un forfait de charges. Par contre, les sous compteurs permettent de vérifier qui consomme combien, mais c’est juste à titre indicatif.
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#39 19/12/2019 07h55
- PatBo31
- Membre (2019)
- Réputation : -1
Ce que je ne comprends pas, c’est qu’avec un forfait de charge, en budgetisant justement ces charges légèrement à la hausse pour être rentable même en cas de surconsommation, n’est ce pas un moyen détourné pour justement revendre de l’électricité plus cher que nous (propriétaire) la payerions ?
Si nous pouvons effectuer des divisions non officielles (donc plus besoin d’autorisation par la mairie d’installer compteurs eau/elec supplémentaires) ainsi et que sur la commune il n’y a pas de mise en place d’un permis de louer; quels sont les moyens de la mairie d’éviter que les propriétaires bailleurs abusent de la division pour maximiser leur rentabilité ?
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#40 30/08/2021 07h43
- Bernard2K
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Seloger publie un article sur la refacturation d’électricité. Tout à fait en ligne avec les analyses du présent fil :
Un propriétaire peut-il refacturer l?électricité à son locataire ? | SeLoger
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1 #41 11/12/2021 09h09
- Bernard2K
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En faisant une recherche rapide sur ce sujet ce matin, je suis tombé sur une jolie jurisprudence de Cour d’Appel de 2018 sur ce sujet, tout à fait en ligne avec ce que j’écris sur ce sujet dans le présent fil :
https://www.doctrine.fr/d/CA/Nancy/2018 … F9E6E94556
Commentaire rapide :
- la Cour reconnaît au locataire le droit de choisir son fournisseur et le droit d’avoir son compteur électrique (qui ne doit pas forcément être situé dans le logement mais qui doit être accessible en tout temps).
- la Cour dit que l’électricité n’est pas une charge récupérable selon le décret de 1987.
- elle dit que, si le locataire n’a pas pris son propre abonnement et que de l’électricité lui a été fournie, le locataire doit tout de même s’acquitter d’une indemnité correspondante, sinon il y a enrichissement sans cause du locataire.
- elle dit que, dans le cas jugé, faute pour le bailleur d’avoir justifié correctement le montant de l’électricité facturée, le locataire n’a pas à payer une indemnité relative à une consommation qui n’est pas correctement prouvée.
- et enfin, bien évidemment, elle dit que le locataire est condamnée à payer le loyer en retard, car ce litige sur les charges d’électricité, sur lequel le locataire au eu gain de cause, ne l’’autorise bien évidemment pas à ne pas payer le loyer.
Je suis tombé aussi un article de PAP écrit par une juriste. Il est tellement en ligne avec ce qui est écrit dans le présent fil (même raisonnement, même jurisprudence citée) que je me demande si la juriste ne s’est pas un peu inspiré de la lecture du présent fil : https://www.pap.fr/actualites/l-electri … ire/a22558
Dernière modification par Bernard2K (11/12/2021 13h02)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#42 01/06/2023 16h32
- Grumly50
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Bonjour dans un petit immeuble de 4 logements, je loue les deux logements du RDC en LMNP a des étudiant de septembre à juin, et en Juillet / Aout aux vacanciers.
Et j’ai quelques soucis pour gérer les facture EDF. on a fait une renovation totale, et on a bien fait poser un compteur Enedis dans chaque logement + 1 pour les Communs.
Mais pour éviter de changer en permanence l’abonnement des logements étudiants, j’ai pris l’abonnement électrique a ma charge, et mis un forfait de charge pour l’électricité. Bref, un peu comme l’eau.
J’ai mis un forfait, car mon notaire m’avait dit (en tout cas j’avais compris), qu’on ne pouvait pas faire de régularisation sur l’électricité contrairement à l’eau.
Le problème c’est que régulièrement la consommation explose car les étudiants s’en moquent éperdument. Notamment cette année j’ai un logement qui a consommer près du double que l’autre.
Enfin, je suis encore en train d’éplucher les factures.
Bref, je pense que je ne vai passer sous silence cette année, car à ma charge je n’ai pas suivi régulièrement, ni prévenu le locataire. Par contre, je me pose la question, comment gérer cela en septembre…. avec les même locataires qui souhaite revenir, mais je referai évidement un nouveau bail
* Peut on faire des charges avec régularisation, comme l’eau, avec électricité ? sachant qu’il y a bien un compteur Enedis dans chaque logement ?
* Faut il plutôt, tant pi pour les frais, laisser l’abonnement au locataire de sept a juin, et le remettre a mon nom pour deux mois en juillet / aout ?
* Ou augmenter le forfait ? mais ça ne réglera pas forcement le problème…
* Peux ton installer des radiateurs bien réglés, bloqués par code pin ? (j’ai ai trouvé, on peut limiter la T°C max, et activer le détecteur)
J’ai bien trouvé quelques sujet sur le forum, mais dans mon cas, j’ai vraiment un linky par appart, avec la facture, je peux donc justifier au centime près.
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#43 01/06/2023 16h58
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Grumly50 a écrit :
* Faut il plutôt, tant pi pour les frais, laisser l’abonnement au locataire de sept a juin, et le remettre a mon nom pour deux mois en juillet / aout ?
C’est la seule façon parfaitement légale de gérer cette situation. Un locataire en meublé à l’année doit pouvoir choisir son fournisseur et gérer son abonnement.
Mettre l’électricité dans le forfait de charges fait passer la pilule plus facilement, mais ça n’en reste pas moins illégal car les charges récupérables sont fixées par une liste limitative. Il est illégal de récupérer auprès du locataire des charges qui ne sont pas prévues dans cette liste. Or, l’électricité des parties privatives n’est pas dans cette liste. Donc il est illégal de récupérer l’électricité des parties privatives.
Notez que la loi de 1989 dit, dans le passage concernant les charges au forfait, aussi bien pour les baux meublés "à l’année" que pour les baux mobilité" : "Le montant du forfait de charges est fixé en fonction des montants exigibles par le bailleur en application de l’article 23". Or, l’article 23 renvoie au décret de 1987 sur les charges récupérables, qui n’inclut pas l’électricité des parties privatives. Donc, aussi bien pour les baux meublés "à l’année" que pour les baux "mobilité", l’électricité ne fait pas partie des "montants exigibles" par le bailleur, même quand les charges sont au forfait.
Cf ce fil très complet : Immobilier locatif et sous-compteur électrique : illégal ?
Il n’y a qu’en saisonnier qu’il est accepté que l’électricité soit au nom du bailleur et qu’il la récupère auprès du locataire au sein du prix de la location saisonnière.
Notez quand même : du point de vue du bon sens, on pourrait considérer qu’un bail étudiant est un bail de courte durée, qui justifie de laisser l’abonnement électrique au nom du bailleur et refacturer l’électricité au locataire, soit au forfait, soit au réel (mais il faut alors que l’ensemble des charges soient au réel, avec provisions puis régulatisation). A mon avis, à la stricte lecture des textes, ça reste illégal, mais ça peut quand même s’avérer une solution "pragmatique" dans un tel cas.
* Peux ton installer des radiateurs bien réglés, bloqués par code pin ? (j’ai ai trouvé, on peut limiter la T°C max, et activer le détecteur)
Non, car la logique est que le locataire doit être libre d’utiliser son logement comme il l’entend.
De toute façon, ça ne réglerait pas le problème car un locataire pourrait tout aussi bien : 1) laisser les fenêtres ouvertes en journée (par vengeance : "ah je n’ai pas le droit de me chauffer comme je veux, eh bien on va chauffer les oiseaux !") 2) ajouter un radiateur supplémentaire sur prise parce qu’il n’a pas assez chaud avec vos radiateurs bridés. 3) installer un gros aquarium ou un PC de minage de cryptomonnaie.
Donc la seule solution sûre pour éviter les dérives de consommation, c’est que le locataire mette l’abonnement à son nom et paie ce qu’il consomme.
Dernière modification par Bernard2K (01/06/2023 18h41)
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#44 01/06/2023 19h41
- Surin
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En ce qui concerne mon expérience avec un bailleur qui me facturait l’électricité en y ajoutant un pourcentage, un tribunal vient de "légaliser" cela en disant que cela apparaissait dans le contrat, faisant fi de toutes les loi constantes sur ce point. Pire lorsque le bailleur a repris l’abonnement à son nom alors que je n’avait pas quitté le logement, le tribunal de province a mis à ma charge les frais d’électricité + frais de transfert ouverture de compteur.
Aller en justice quand on a raison c’est bien (là on me poursuivait) mais ça coûte et il faut aller en cour d’appel si l’on n’a pas été entendu, c’est de nouveau cher et chronophase, sans jamais de garantie de résultat pour des résultats ridicules en terme de coût, sans jamais d’indemnités au regard de l’énergie dépensée.
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#45 02/06/2023 07h58
J’ai opté pour une solution personnelle qui fonctionne jusqu’ici avec 4 colocataires : un forfait avec régularisation à sens unique de l’électricité… c’est un peu particulier comme concept.
Dans les grandes lignes, j’ai un forfait un peu gonflé et je dis à mes locataire que je leur rembourse le trop perçu sur l’électricité en fin d’année, ce qui les motive à ne pas surconsommer inutilement.
Pour plus de détails, lisez ce message et les échanges qui suivent.
Grumly50 a écrit :
Notamment cette année j’ai un logement qui a consommer près du double que l’autre.
La consommation est difficile à comparer d’un logement à l’autre, je vous conseille plutôt de comparer la consommation d’une année à l’autre pour chaque logement séparément.
Pour vous donner mon exemple : j’ai vécu 3 ans à Grenoble sans jamais y allumer le chauffage alors que l’appartement était en simple vitrage, j’étais probablement chauffé par mes voisins.
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#46 02/06/2023 11h49
- Grumly50
- Membre (2023)
- Réputation : 3
Merci de vos commentaires,
Effectivement Bernard2K, je vais suivre ton conseil, j’ai vérifié les frais de changement d’abonné sont de ~14€ pour un linky fait sous 24h. Je pensais que c’était bien plus, je ne vais donc pas m’embêter !
En plus du coup, je pourrais passer aussi l’eau en régulation de charge.
Et lorsque je posterai mes annonces, le loyer CC paraitra forcement plus intéressant….
concernant l’aspect légal je pensais qu’en forfait non régularisable c’était bon, ce qui était interdit c’est de revendre de l’électricité (même sans marge).
Mais comme le fait remarquer Surin, l’aspect légal ou pas est fortement dépendant de l’appréciation du juge lors qu’il y a un conflit… Pour l’instant ce n’est pas mon cas, vu que c’est plutôt en ma défaveur les locataires ne s’en plaignent pas.
Par contre, je vais me servir de cet argument pour expliquer le changement à mes locataire
Iomipom, mes deux appartements sont l’un en face de l’autre, symétrique et identique en tout point (fenêtre, chauffage, surface, …). Mais de toute façon, j’ai bien remarqué que la conso est très variable d’un locataire à l’autre, un coup c’est plus fort sur l’un, l’année d’après sur l’autre.
Ce soucis ne date pas d’hier, j’avais deja augmenté le forfait, mais cette année c’est fort…
Autre question, j’ai un cas similaire dans une autre location, mais le contexte est très différent, car ce ne sont pas des logements, juste des locaux de stockage. En gros un hangar divisé en box. Je n’ai donc qu’un compteur linky a mon nom. La conso est très faible car c’est juste de la lumière, et quelques prises.
Sauf 2 locaux qui sont loué à des associations, qui s’en servent 2 mois d’hiver par an. Et donc une conso qui peut être importante. J’ai donc fait installer des sous compteurs électrique (c’est en cours, pas encore fini) afin de pouvoir régulariser les charges. (Si je vai jusqu’au bout de mon idée, le tout sera télégeré et archivé). Dans le principe tout le monde est OK.
Dans ce contexte, où ce ne sont pas des logements, on est comment niveau légalité ?
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1 #47 03/05/2024 13h56
- essomba421
- Membre (2018)
- Réputation : 0
Bonjour,
à la suite des messages de Orlando et la discussion postée par B2k relatant les péripéties judiciaires de Surin, je m’aperçois qu’il vaut mieux être béton en tant que bailleur dans les contrats et les documents fournis.
J’ai donc une question qui me turlupine, qui revient souvent mais à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse définitive.
Dans le cadre d’une colocation, donc d’une maison dont chaque pièce est louée à un locataire différent avec des baux différents, est-il autorisé / toléré de forfaitiser les charges qui comprennent l’électricité ?
J’entends l’électricité selon trois axes :
- ECS ;
- chauffage (PAC) ;
- électricité propre à chaque locataire.
Si c’est interdit :
- comment faire ? un compteur EDF par chambre ?
- comment distinguer les charges des parties communes et des charges des parties privatives ?
Si c’est autorisé / toléré :
- est-il possible de revoir le forfait à la hausse en fonction de la consommation globale ?
- Doit-on proratiser en fonction de la taille des chambres ?
Merci,
Laurent
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#48 03/05/2024 16h22
- Canyonneur75
- Membre (2018)
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Il convient de distinguer l’eau froide, l’ECS et le fluide caloporteur issu de la PAC et l’électricité.
Pour l’électricité, la facturation à la chaque locataire suivant sa consommation est interdite car elle s’assimile à une revente d’électricité.
Vous pouvez facturer un forfait ou alors répartir l’électricité des communs et des appartements selon une règle de répartition définie (comme dans une copropriété pour l’électricité commune).
Pour l’EF, l’ECS et le fluide caloporteur, vous pouvez soit facturer un forfait soit répartir selon une règle de répartition définie, soit en fonction des consommations réelles (il faut pour cela avoir posé des compteurs divisionnaires).
En l’absence de compteur, vous devrez assumer la quote parte part des locaux vacants….
Canyonneur
Dernière modification par Canyonneur75 (03/05/2024 18h45)
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