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#1 10/03/2020 17h00

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Bonjour à tous,
J’ai l’opportunité d’acheter une petite maison à 200 mètres de la plage et du casino de Pontaillac (quartier "chic" de Royan pour ceux qui ne connaitraient pas). C’est un plein pied de 100m2 rénové sur une parcelle arborée de 500m2 à 280k. Ce prix est bien en deça des prix du marché. Mais il y a une explication à cela…
Il y a une personne dans les lieux que les propriétaires actuels ne peuvent pas déloger.
Je m’explique…
Le père des propriétaires actuels est décédé et celui-ci avant de mourir a fait un testament pour que sa maitresse de longue date habitant la maison depuis des années puisse jouir du bien jusqu’à sa mort. Il a aussi reconnu une fille qui aujourd’hui est sous curatelle…
Les enfants veulent se débarrasser du dossier mais sont pieds et mains liés et doivent accepter que "belle maman" habite là bas contre un tout petit loyer de 300€ environ (équivalent au loyer pour la moitié des parts).
Le climat étant tendu, après discussion, "belle maman" et les enfants sont tombés d’accord pour vendre. La fille nouvellement légitime étant sous curatelle vendrait aussi ses parts, ce qui lui ferait un peu d’économie…
(vous me suivez toujours ?!)
La question est :
Si j’achète donc toutes les parts, à savoir celles des enfants du premier mariage et la part de la fille nouvellement déclaré…Suis-je dans l’obligation de respecter la volonté du défunt et garder advitam eternam "belle maman" ou puis-je lui demander soit une réévaluation du loyer pour être en conformité avec le marché, soit de trouver un appartement dans ses prix et libérer la maison.
L’objectif pour moi dans l’idéal est de faire de la location saisonnière et y passer du temps en famille, mais je peux aussi considérer cet achat comme un investissement locatif au long cours et lui louer à elle mais à un prix cohérent…
Merci d’avance pour vos précieux conseils et avis !
A bientôt
Laurent

Mots-clés : héritage, immobilier, parts maison, résidence secondaire

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#2 10/03/2020 17h25

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Bonjour,
Quelle est le statut concret de l’occupante actuelle ?

Vous parlez de loyer, mais y a t’il un contrat ?
Est ce une indemnisation défini par un acte notarié ?
A priori, je dirais qu’elle a une partie de l’usufruit, mais ça ne me parait pas clair en l’état.

En gros, s’il y a un bail, pour moi vous devrez simplement vous conformer au bail.

Après, pourquoi ne pas demander aux vendeurs/agences/notaires qui vous propose le bien ?
Et demander à ce que le bien soit vendu vite soit inscrit comme condition de la vente sur l’acte notarié (si elle est bien occupante au titre de l’usufruit).

En espérant vous avoir aiguiller, même si il est difficile de se faire une idée précise en l’état.

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#3 10/03/2020 18h36

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Merci pour vos remarques et interrogations. Je viens d’en faire part à un des frères vendeurs avec qui je suis en contact. C’est vrai que vu d’ici, cette histoire a tout d’un imbroglio familial, un vrai scénario de film !
Je veux juste être sûr de ne pas acheter leurs problèmes, même au meilleur prix ! Je souhaite pouvoir jouir de ma propriété dans de bonnes conditions !
Je saisis mal votre phrase : "Et demander à ce que le bien soit vendu vite soit inscrit comme condition de la vente sur l’acte notarié (si elle est bien occupante au titre de l’usufruit)." Si vous pouvez m’éclairer…
De mon côté, dès que j’en sais plus, je reviens vers vous avec les informations…

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#4 10/03/2020 19h04

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Vous ne devez pas oublier que l’occupation d’un logement est considérée de droit équivalent à un bail si celui-ci fait défaut et que l’occupant refuse de partir Les droits de l’occupant « sans droit ni titre »
L’expulsion reste juridiquement possible mais trèèès longue.


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#5 10/03/2020 21h11

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Laurent79 a écrit :

Je saisis mal votre phrase : "Et demander à ce que le bien soit vendu vite soit inscrit comme condition de la vente sur l’acte notarié (si elle est bien occupante au titre de l’usufruit)." Si vous pouvez m’éclairer…

J’ai retrouvé le terme : mettre une clause suspensive de bien libre en date de signature.
Si logement pas libre : la clause suspensive s’applique et vous êtes dégagé de vos obligations d’achat.

A voir la formulation exacte avec votre notaire.

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#6 10/03/2020 23h47

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Bonsoir

Si ma compréhension du cas est exacte, les enfants légitimes sont propriétaires de la moitié du bien, les enfants légitimes et l’enfant reconnu nu-propriétaires de l’autre moitié, et l’occupante actuelle usufruitière pour la moitié et locataire pour l’autre moitié…

1- il convient de vérifier ou faire vérifier par votre notaire la situation du bien en obtenant la fiche d’immeuble ( récupérer le numéro de la parcelle sur le site du cadastre puis soumettre une demande de renseignements au service de la publicité foncière - imprimé. CERFA 3233-SD)

2 - Quelles sont les conditions de la vente ?
La moitié en pleine propriété est elle vendue libre ou occupée ?
La seconde moitié est elle vendue en pleine propriété (l’occupante vend son usufruit) ou alors en nue propriété ?
Ces conditions fixent la suite des opérations…

3- En cas de vente libre et en pleine propriété, si l’occupante possède effectivement usufruit, la situation est plus simple pour vous : Elle va vous vendre l’usufruit et donc intervenir dans la vente….A vous de faire introduire une clause dans le compromis de vente par laquelle les vendeurs attestent qu’un congé a été adressé par l’occupante aux propriétaires actuels et qu’elle s’engage à quitter les lieux avant la signature de l’acte authentique…. Vous pourrez demander à visiter les lieux juste avant l’acte authentique (au besoin avec un huissier) pour vérifier qu’ils sont bien libres…

4 - Dans les autres cas, à vous de négocier les conditions d’occupation et le prix de vente compte tenu des contraintes… Si l’occupante conserve son usufruit, vous ne pourrez lui louer que la moitié du bien… Dans ce cas, l’acte devra définir les conditions du démembrement de propriété, à savoir les charges qui seront supportées par chaque partie…

5 - Le curateur devra intervenir et même un juge si le bien vendu est la résidence principale de l’enfant sous curatelle

6 - Faites vous conseiller par un notaire, de nombreux points doivent être étudiés

canyonneur

Dernière modification par Canyonneur75 (11/03/2020 07h45)

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#7 11/03/2020 08h11

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La première chose à faire est de bien comprendre la situation. Par exemple Cannyonneur pense que l’occupante est usufruitière. J’avoue que je n’y avais pas pensé en lisant votre exposé du cas. Je ne vois pas très bien comment elle le serait devenue. Quand vous parlez de "parts", j’ai aussi un doute; Indivision ou SCI ?

La seconde chose à faire est de "pricer" le bien libre et le bien occupé.

Si vous faites mettre dans le compromis que l’occupante libère les lieux, le bien devient libre, et du coup sa valeur remonte. Les divers copropriétaires pourraient faire le même raisonnement et vous dire que, ah ben non, finalement ils vont le vendre plus cher, libre.

Si vous achetez occupé, vous pouvez pricer le fait qu’il est difficilement vendable, et vous pouvez donc, logiquement, négocier à la baisse, puisqu’il est à peu près invendable.

Pour la hausse de loyer et l’éventuel départ de l’occupante actuelle, ça se fait tant de mois avant l’échéance du bail. S’il n’y a qu’un bail oral, vous voyez le problème ? On ne connaît pas la date de l’échéance.

J’ai envie de résumer en : pour que ça soit une bonne affaire pour vous, il faudrait que vous soyez aguerri à de telles situations, et que vous ayez déjà les réponses à ces questions. Le fait que vous soyez obligé de poser les questions, et que vous ne soyez pas aguerri, donne la mesure des ennuis que vous vous préparez.


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#8 11/03/2020 09h25

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Bernard2K a écrit :

Si vous faites mettre dans le compromis que l’occupante libère les lieux, le bien devient libre, et du coup sa valeur remonte. Les divers copropriétaires pourraient faire le même raisonnement et vous dire que, ah ben non, finalement ils vont le vendre plus cher, libre.

Oui et non, car la situation est compliqué, et la vente pas acté : si la personne libère pas le bien, c’est toute la procédure (banque, notaire, etc) qui tombe à l’eau.
Sans compter que juge des tutelles, donc faut compter 2,3 mois de délais supplémentaires.

Donc bref, les ennuis ça a un prix, même si on se blinde.

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#9 11/03/2020 11h02

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J’ai demandé au vendeur d’être mis en relation avec leur notaire. Car pour le moment, ses explications sont un peu évasives, "oh bah quand vous aurez tout acheté, vous pourrez la faire partir normalement, je pense…"
Donc si j’ai accès au notaire et au dossier, je fais le point !
De ce que je sais, la fille sous curatelle n’habite pas dans la maison.
Je reviens vers vous dès que j’en sais plus.

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#10 11/03/2020 11h50

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Bonjour Laurent,

Ce qui n’est pas clair dans votre exposé, ce sont les droits de l’occupante par rapport au bien.

Dans son testament, le défunt a t’il légué un droit d’usufruit à la compagne ? ou a t’il seulement écrit son souhait qu’elle puisse rester dans les lieux (ce qui en définitive ne lui confère aucun droit acquis à rester) ?

Mais en définitive peu importe car quoiqu’il en soit, si les enfants et la compagne ont convenu d’un bail, (même à l’oral c’est valable à partir du moment où un loyer est payé), vous vous retrouvez avec un locataire.

Qui dit location dit locataire en place pour une période de trois ans, reconductible tacitement.

Si bail oral, il sera indispensable de "régulariser " la situation par un bail écrit fixant le point de départ de la location.

Pour la mettre dehors, on pourrait imaginer que vous achetez puis vous lui délivrez un congé pour reprise (pour habiter vous meme le bien ou un ascendant, conjoint…). Je vous laisse le soin de chercher sur internet les conditions de délai.
C’est très limite comme procédé dans votre cas (vous n’allez pas habiter le bien à plein temps, donc cela supposerait que vous fassiez semblant) mais c’est une solution que certains propriétaires appliquent pour se débarrasser d’un locataire gênant……à leurs risques et périls, le congé pouvant être remis en cause. Encore faut-il que la locataire ait la volonté, vu son âge, de s’engager dans une procédure… A voir si le jeu en vaut la chandelle…

L’idéal serait que la compagne soit d’accord pour quitter les lieux sous x mois et de mettre cette condition suspensive dans le compromis, avec signature de l’acte authentique APRES le départ de la locataire. Si elle ne respecte son engagement au terme convenu vous avez au moins une porte de sortie pour vous désengager du compromis.

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#11 11/03/2020 12h46

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Laurent79 a écrit :

J’ai demandé au vendeur d’être mis en relation avec leur notaire. Car pour le moment, ses explications sont un peu évasives, "oh bah quand vous aurez tout acheté, vous pourrez la faire partir normalement, je pense…"

Le vendeur, c’est un agent immobilier ou une des personnes de la famille ?
Car si c’est la famille, logiquement, il est au courant du statuts de chacun (propriétaire, nu-prop, usufruitier ou locataire)

Essayez de creuser, mais si le notaire est aussi débordé que les autres, vous risquez d’avoir du mal à avoir les informations.

Et reposez des questions précises : qui vend, l’occupant est il locataire (donc demander la copie du bail) ou usufruitier ?

Ce qui me gène c’est que les éléments de base pour un achat ne sont pas clair : vous ignorez qui vend quoi.
Sinon, je vous conseille de bien vérifier qu’on vous vends la bonne chose (un tour sur le cadastre pour voir les limites de propriétés par exemple), car là ça donne l’impression d’essayer de vous arnaquer.

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#12 12/03/2020 18h56

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J’attends toujours la réponse du notaire mais j’ai eu quelques éléments de réponse par un des vendeurs. L’occupante n’a pas de statut…et n’a pas d’usufruit et il n’y a pas de bail, ni écrit ni oral. Juste le respect d’un écrit envoyé au notaire par le père décédé qui dit :
" Je soussigné…domicilié…lègue à titre particulier à madame…habitant rue….la jouissance personnelle, à titre de droit d’usage et d’habitation, aux charges de droit, de la quote part m’appartenant dans une maison d’habitation située…
Fait à Royan, avril 2015"


La fille reconnue sur le tard de l’occupante a donc 1/8ème de la maison, les enfants vendeurs les 7/8èmes restants.
Et tout le monde est d’accord pour vendre.
A la lecture de ces informations, j’ai tendance à penser que rien ne m’obligerait à garder l’occupante actuelle dans les lieux, mais j’attends les précisions du notaire pour pouvoir avancer.
Wait & see smile

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#13 12/03/2020 20h44

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La réponse me chiffonne.
Un des vendeurs vous dit que la personne n’a pas de statut.
Mais le testament du père dit : je lègue l’usufruit à cette même personne.

Pour être clair, l’usufruit c’est le droit d’usage, (usus) et de louer (fructus) le bien.
Ce qui correspond pas mal à ce qui est écrit dans le testament.

Après, la valeur de l’usufruit était peut être supérieur à la quotité disponible et dans le testament a été rejeté, c’est possible.

Mais pour revenir au statut de la personne, si elle n’est pas usufruitière, qu’elle vit dans l’appartement et paye un loyer, elle est locataire d’un bail oral.
Le bail oral, c’est comme le CDI : pas d’écrit et un versement = contrat.

Au final, de mon point de vue, la réponse que vous avez eut semble davantage embrouiller la situation que de l’éclaircir.

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#14 13/03/2020 17h00

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Alors j’ai eu confirmation de l’associée du notaire (celui-ci étant parti en vacances pour 3 semaines), elle n’a pas eu l’usufruit mais bien le droit d’usage et d’habitation. Elle le perdrait en quittant le domicile (maison de retraite ou autre…).
Pour elle, un changement de propriétaire n’affecte pas son droit à rester dans la maison aux conditions déjà en place…
Le ratio 280k investis pour un loyer mensuel de 300€ me fait déjà beaucoup moins rêver ! Certes elle peut devoir aller en maison de retraite ou simplement nous quitter mais elle peut aussi vivre centenaire (l’air de la mer conserve parait-il !).
Une estimation a été faite par Orpi et la maison vaut bien plus que 280k…mais vide !
Option 1 : Je m’associe avec mon beau-père ou un ami qui a pas mal de liquidités et nous "plaçons" du capital dans cette maison en minimisant le crédit. On croise les doigts pour qu’elle tombe amoureuse d’un Lillois lors d’une partie de bridge et quitte la charente-maritime…
Option 2 : On laisse passer l’affaire !
Option 3 : On achète et j’embauche des Géorgiens convaincants…

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#15 13/03/2020 17h42

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La situation est plus ou moins celle du viager.
Si jamais l’option 1 vous tentait, méfiez vous des estimations d’agence, souvent généreuses (c’est d’ailleurs souvent le problème des viagers).


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#16 13/03/2020 18h03

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Laurent79 a écrit :

Certes elle peut devoir aller en maison de retraite ou simplement nous quitter mais elle peut aussi vivre centenaire (l’air de la mer conserve parait-il !).

Sauf stipulation contraire dans les documents d’origine, son départ en maison de retraite ne lui retire pas ses droits. (même en cours de cassation).
Et en recherchant, je trouve même qu’aller en maison de retraite ouvre de nouveaux droits à la personne : celui de louer le logement pour subvenir aux frais de son nouveau logement. (article 764 du code civil)

Je comprends un peu mieux la situation, mais il reste un point que je ne comprends pas, le loyer de 300€, à quoi il correspond.
Car si elle a le droit d’usage et d’habitation, je ne comprends pas la raison du loyer.

Par contre, il y a une différence avec le viager, car en viager, vous ne touchez pas un loyer, c’est l’acheteur qui verse des fonds au vendeur (en bouquet et généralement tout les mois).
Donc c’est un poil mieux que le viager (mais à voir si le bénéfice en plus n’a pas été exagéré.

Sinon, maintenant que vous avez un peu d’information, il vous fait faire l’exercice suggéré par ddtee : voir le prix réel des maisons dans le secteur, et faire le calcul de la valeur du bien occupé pour un viager (y a des grilles chez les vendeurs de viager).
Ca vous donnera déjà une idée de l’intérêt économique du bien.
Et en parallèle, voir si vous achetez un bien au plein de sa valeur, combien ça vous coute et combien vous pourrez en tirer en location saisonnière ?
Si le différentiel de prix est faible, mais que vous faites x10 sur le loyer annuel, il est peut être intéressant de payer le prix fort (ne pas oublier l’impact fiscal dans le calcul)

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#17 14/03/2020 12h29

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280k serait un prix très correct. L’estimation faite en 2017 était à 300/320k net vendeur. Et nous pensons que cette estimation était basse pour minimiser des frais de succession (il y avait plusieurs biens). Le marché royannais et plus encore Pontaillac a connu une forte hausse ces dernières années.
Deux agents immobiliers locaux m’ont dit qu’au vu de la situation géographique, du marché tendu (plus d’acquéreurs que de vendeurs), de la description et état du bien, la maison serait vendue entre 450 et 500k.
Il n’y a pas de bien équivalent sur le marché. J’ai fait le tour des agences et bon coin, rien à moins de 450k pour des maisons à moins d’1 kilomètres de la plage.
Je pense donc que c’est un bon placement. Le problème étant qu’on ne pourrait en jouir que dans 20 ans !
Trouvez-vous judicieux de "placer" de l’argent comme on le ferait dans une assurance-vie ? Placer 280 aujourd’hui et espérer les transformer en 450 "demain" (même si demain c’est loin !).

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#18 14/03/2020 12h54

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La question est donc corrélé à l’age de l’occupante.

Quand au placement, chacun est libre de ses choix, et une résidence secondaire, c’est pas forcément la même approche économique qu’un placement de rendement.

Au passage, vous avez des infos sur le pourquoi du loyer ?
Car il contredit son droit à l’habitation.

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2    #19 15/03/2020 00h04

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Bonsoir

Je pense que le bien dépendait de la communauté qui existait entre les parents …

En effet, il est indiqué dans le message 12 que le père lègue le droit d’usage de la quote-part lui appartenait, ce qui sous entend qu’il ne possédait pas l’ensemble du bien…

D’autre part, l’enfant reconnu possède 1/8 du bien…si l’ensemble du bien appartenait au père, cela laisse supposer 7 enfants légitimes..

Je pense donc que mon présupposé (message 6) était exact : bien possédé par les parents, décès de la mère, répartition de la moitié indivise entre les 3 enfants du couple, puis décès du père et répartition de l’autre moitié entre les 4 enfants et droit d’usage pour la mère du 4ème enfant… on arrive ainsi à une répartition 1/8 et 7/8 et à une justification du demi loyer…

Je suis surpris sur ce droit d’usage qui n’est pas un usufruit… que raconte l’attestation de propriété et comment cela a t’il été traduit dans les fichiers de la publicité foncière ?

Canyonneur

Édit:
Dernier point : quel âge a l’occupante?

Dernière modification par Canyonneur75 (15/03/2020 13h05)

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#20 15/03/2020 10h08

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Laurent79 a écrit :

Je pense donc que c’est un bon placement. Le problème étant qu’on ne pourrait en jouir que dans 20 ans !
Trouvez-vous judicieux de "placer" de l’argent comme on le ferait dans une assurance-vie ? Placer 280 aujourd’hui et espérer les transformer en 450 "demain" (même si demain c’est loin !).

Bonjour,
Il y a un biais dans votre raisonnement : vous considérez et vous confortez seul dans l’idée que les prix d’aujourd’hui sont inférieurs à ceux de demain et après demain et vous oubliez coûts restant à la charge du propriétaire.
C’est un pari.

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#21 15/03/2020 19h04

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Bonsoir,

Je viens de faire quelques recherches sur le droit d’usage et d’habitation.

Ce droit fait l’objet des articles 625 à 636 du code civil qui sont issus de la la loi du 30 janvier 1804 (ou plutôt du 8 pluviose an XII…).

Ce droit est plus restreint que l’usufruit. Il est personnel et ne peut être exercé que par le titulaire ou un membre de sa famille proche. La location du bien est interdite. Il est incessible (sauf au propriétaire du bien grevé moyennant une rente viagère).

Une simple recherche sur internet permet l’accès à de nombreux articles sur le sujet.

Canyonneur

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#22 15/03/2020 19h38

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Canyonneur75 a écrit :

La location du bien est interdite.

Sauf si changement de domicile pour raison de santé.
Donc dans le cas d’un départ en maison de retraite.
J’en parlais en #16

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#23 15/03/2020 19h50

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Bonsoir,

L’article 764 du code civil prévoit effectivement cette possibilité mais uniquement pour le conjoint survivant (mari ou femme).

Ce droit ne me semble donc pas s’appliquer dans le cas qui nous occupe.

Par ailleurs, le premier alinéa de l’article stipule que le logement doit appartenir aux époux ou dépendre totalement de la succession pour que le droit d’usage et d’habitation s’applique et être la résidence principale au moment du décès.
Le dernier alinéa s’applique t’il à tous les droits d’usage des conjoints ou seulement ceux qui remplissent les conditions du premier alinéa ?

Canyonneur

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#24 15/03/2020 20h56

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Canyonneur75 a écrit :

L’article 764 du code civil prévoit effectivement cette possibilité mais uniquement pour le conjoint survivant (mari ou femme).

Effectivement, j’ai mis le lien vers le texte, mais non vers la source qui évoque un arrêt de la cours de cassation.

C’est plutôt le lien de l’arrêt de la cours de cassation que j’aurais du insérer. Le voici.

De ce qui semble ressortir de la cours de cassation, l’abandon du bien (pour un départ en maison de retraite) n’est pas un motif suffisant pour faire disparaître le droit d’usage.

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#25 15/03/2020 21h06

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Bonsoir,
C’est tout à fait ça Canyonneur75, le bien dépendait de la communauté qui existait entre les parents, d’où le loyer sur la partie appartenant historiquement à la mère.
Ce qui me fait dire qu’en cas de vente, l’occupante actuelle pourrait toujours jouir du bien sans verser le moindre euro au nouveau propriétaire !
J’attends le retour du notaire pour avoir quelques précisions sur notamment l’attestation de propriété et la traduction dans les fichiers de la publicité foncière…
Pour répondre sur l’âge, elle a 75 ans…ni jeune ni vraiment vieille ! Je sais qu’elle s’est sortie récemment d’un cancer des poumons, mais je ne suis pas très à l’aise à l’idée de parier sur le décès de quelqu’un…!
J’imaginais m’entretenir avec elle. Je sais qu’ils souhaitent tous vendre pour mettre fin à une relation forcée et difficile qui ne satisfait personne. Peut-être serait-elle d’accord pour payer un loyer modéré en échange de sérénité, et/ou une mise à disposition du bien pendant trois semaines par an par exemple, pour que ma tribu puisse en profiter…

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