3 #1 12/04/2020 14h14
- Ours
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Que diriez-vous, dans ce salon des gentlemen et des ladies, de consacrer une file à la langue des investisseurs que nous sommes ?
Cela permettrait à chacun, j’en suis persuadé, de s’enrichir d’une autre manière.
L’un des avantages d’un tel échange serait également de permettre de réagir à tel ou tel usage impropre sans prendre le risque de blesser le contributeur qui se serait fourvoyé, comme cela nous arrive à tous de le faire dans le feu de l’action.
Je tiens à préciser que je commets moi-même des multitudes d’erreurs. Je suis, à la vérité, incapable de rédiger un courrier sans oublier une lettre ou ne pas m’apercevoir que j’ai laissé traîner un accord fautif, par exemple. C’est alors que je mesure l’utilité d’un regard extérieur sur mes écrits. Parfois, les discussions ont trait au fond. Il m’arrive régulièrement d’être corrigé, souvent avec bienveillance, par des spécialistes de tel ou tel domaine que je ne connais pas bien et que j’ai pourtant dû aborder dans un document, pour diverses raisons.
Pour lancer la discussion, nous pourrions par exemple nous intéresser à l’adjectif "décoté", dont l’emploi est relativement fréquent sur un forum d’investissement.
Il arrive fréquemment que l’on trouve cet adjectif (ainsi que le nom dont il dérive, "décote") orthographié avec un accent circonflexe sur le "o" : "décôté", "décôte".)
Il s’agit-là d’une erreur bien compréhensible, car elle est assurément commise par analogie avec le nom "côte", qui désigne entre autres un versant de colline ou de montagne, ou encore un relief sur une étoffe ou un tricot. Ou encore avec le nom "côté", qui se rapporte à la partie de ce qui délimite un contenu.
Mais ni la "décote" (définie de manière très générale par le TLFI comme "une évaluation inférieure au taux du cours officiel ou d’un cours précédent"), ni l’adjectif "décoté" ne comporte d’accent circonflexe.
Pas plus d’ailleurs que le substantif "cote" (constatation par les agents de change du cours des valeurs, du change des monnaies, à l’issue de chaque séance de la Bourse) ou le verbe "coter" (être affecté d’une certaine valeur à l’issue d’une séance de la Bourse), d’où dérive l’adjectif "coté" ("régulièrement soumis à la cotation").
Cela n’est pas sans intérêt.
Qu’en pensez-vous ?
Dernière modification par Ours (12/04/2020 14h29)
Mots-clés : français, grammaire, lexique, orthographe
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