Je ne séparerai pas l’éducation financière de l’éducation culturelle, ou sportive, ou encore religieuse du modèle familiale dans lequel évoluent les enfants.
Voici un livre intéressant de Paul Henrich sur les piments et les petits Mexicains, et plus largement sur le savoir hérité, via la culture, des générations précédentes.
Dont voici un extrait : " Ils veulent apprendre à aimer le piment pour manger la même chose que les modèles qu’ils admirent.[..] Les enfants calquent volontiers leurs préférences alimentaires sur celles de leurs aînés."
Et plus généralement " Comme nous le verrons dans les chapitres qui suivent, il en va de même pour un certains nombres d’institutions, de croyances religieuses, de rituels et de pratiques médicales".
Toute petite, j’ai pris plaisir à aller à la pêche avec mon Grand Père, à aller à la patinoire et à la bibliothèque avec ma Mère, à arpenter les brocantes et salon de philatélie avec mon Oncle.
A 16 ans, je suis allée dans une boutique pour acheter un beau cadeau de Noël pour mon Oncle, l’exploitant m’a ramené des classeurs remplis de choses banales, j’ai donc montré sur son Yvert et Tellier ce que je voulais. Une " éducation culturelle".
Je me rends compte que maintenant je reproduis ce " schéma" inconsciemment avec mon fils.
Ma meilleure amie me disait encore ce début d’année " On a passé un super dimanche, on était à Mac Do avec les enfants". Ses références familiales sont une bonne sortie agréable en famille = sortie au Mac Do, comme elle en avait fait jadis avec ses parents et ses frères.
Dans la belle famille, ils peuvent parler pendant des heures de leurs voitures… Et je m’ennuie profondément.
Concernant l’éducation financière, il n’y a pas une "éducation" au sens un apprentissage avec des chapitres, faire la leçon. Instinctivement, il va reproduire les modèles qu’il a sous les yeux. Quand il sera adulte, à lui de voir s’il souhaite continuer dans cette voie ( modèle positif), ou au contraire faire l’opposé (modèle négatif).
Cela dépend également de l’âge qu’ont vos enfants. A 4 ans ce n’est pas 16 ans et l’opposition aux parents pour s’affirmer en tant qu’adulte.
Dans notre cas, mon enfant a été faire des visites avec moi dès son plus jeune âge (cf photo, que je supprimerais ensuite), puis il en a refait l’an dernier pour visiter le bureau que j’ai acheté en février.
" C’est génial d’aller à Lyon, on voit des petites maisons et après on mange au restaurant avec maman, et même des fois j’ai des glaces".
En allant vers les garages.
Il y a quelques semaines je l’entendais jouer au Playmobil dans sa chambre " On va où aujourd’hui ? On va aller acheter un appartement. D’accord, /t/u veux l’acheter où? A Paris où à Lyon? …".
Pareil, il voit son papa qui " s’occupe des sociétés" chaque week-end ( appel de fonds, charges, …) et il en parle dans ses petites histoires " On va faire un pic nic aujourd’hui. D’accord, mais quand j’ai fini les sociétés. D’accord papa, moi je prépare le sac. On va manger des sandwichs, puis des chips, …"
Rien ne me dit qu’adulte il continuera, ou qu’au contraire, il fera un profond rejet, mais cela fera parti de son " schéma inconscient". De mon côté, même si j’apprécie toujours autant quand je vais accompagner des pêcheurs, ou déambuler dans un salon de philatélie, je n’ai pas donné continuer seule quand je suis devenue adulte.