1 #1 07/12/2012 18h25
- Sinclair
- Membre (2011)
- Réputation : 39
placementapapa31 a écrit :
Sinclair a écrit :
Vous devriez peut-être créer une file dédiée au sujet.
Non, je crois préférable de ne pas trop nous disperser : nous sommes ici en majorité pour obtenir une rémunération correcte de notre épargne, c’est déjà un gros travail.
Au contraire, nos analyses sont fortement contraintes par nos croyances, ce qui est flagrant quand on parle macro-économie. Comprendre les croyances de chacun permet aux autres de dé-biaiser partiellement le propos. Au hasard, si vous affirmez que la France est en train de s’effondrer et que je sais que vous vénérez Friedman, je ne suis pas particulièrement inquiet…
Evidemment, le problème des croyances, c’est qu’on risque de s’écharper dessus.
placementapapa31 a écrit :
Si vous avez d’autres conseils de lectures, je vous en remercie d’avance, car je suis toujours preneur d’analyses de qualité qui font avancer ma compréhension de la réalité.
La limite que je vois avec des auteurs comme Rand ou Friedman, c’est qu’il sont le produit d’une civilisation et d’une époque. Et leurs conceptions de l’humain et de l’économie me paraissent trop repliées sur elle-mêmes.
Intéressez vous donc à la théorie des systèmes, à la théorie du chaos et à la théorie de la complexité, et vous verrez que l’analyse des sociétés humaines ne peut plus être abordée selon les logiques linéaires anciennes. René Passet a écrit un livre très intéressant sur l’évolution des conceptions économiques en fonction du paradigme scientifique dominant. Par exemple, l’état centralisateur planificateur et technocratique correspond à la conception newtonnienne de l’univers comme une grande horloge.
Amartya Sen a proposé une conception de la liberté que je trouve pertinente.
Des livres d’histoire sinon. Par exemple la révolution française vous aidera à comprendre l’origine de ce goût spécifique pour la centralisation qui a bien plus à voir le jacobinisme que le communisme, de même que la révolution américaine permet de comprendre le sentiment anti-centralisation qui imprègne la culture américaine, car assimilé à la tutelle de la couronne britannique (sentiment renouvelé avec l’ennemi soviétique).
Et puis de la psychologie, de la sociologie, de l’anthropologie. Le plus large possible.
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