Il y a une forte probabilité que la 3e associée et co-gérante soit très attachée à "sa boîte". De son point de vue, c’est sa boîte, car elle l’a crée. Vous dites toujours "la 3e", mais sans doute qu’avec la même logique que vous, elle se considère comme "la première", les deux autres associées étant "les deux autres"… avec tout ce que ça comporte.
Ce que je veux dire c’est que la solution dépend avant tout des sentiments de cette associée et de la façon dont ses sentiments influent sur sa façon de réfléchir. Peut-être qu’elle ne lâchera jamais cette boîte car elle la la défendra aussi chèrement que si c’était son enfant ; peut-être qu’au contraire elle en a marre et saisira la première occasion pour partir. Néanmoins, la première solution me semble plus probable. Les gens qui ont crée une boîte y ont très souvent un attachement qui n’a rien de rationnel…
On n’est pas face à des financiers qui sont forcément prêts à vendre pourvu qu’on leur donne le bon chiffre, on est face à une logique de "petit patron" qui a (probablement) mis son cœur, ses tripes, et sa raison de vivre, dans son entreprise. Toucher à la raison de vivre de quelqu’un est toujours délicat et même dangereux.
A partir du moment où sa façon de partir (ou au contraire de s’accrocher) dépend avant tout de ses sentiments et de sa psychologie, comment voulez-vous qu’on vous dise quoi que ce soit de valable, par forum interposé ? Ce sont les deux associées de cette femme, qui la connaissent bien, qui détiennent la solution.
Et, je vais vous dire bien franchement, je n’ai aucune raison d’aider un "profil zéro" qui est seulement le conjoint d’une des "deux autres". Les "deux autres" vont bien s’en sortir puisqu’elles gardent la boîte. La "3e" comme vous dit, il va lui rester quoi ?
Simple hypothèse de travail : et si, une fois que vous aurez réussi à la pousser dehors, elle avait un geste désespéré, parce qu’en perdant sa boîte elle a aussi perdu sa raison de vivre ?
Pourquoi diable est-ce que moi, dans mon temps libre et bénévolement, j’aiderais un "profil zéro" à aider sa femme à virer une de ses associées, qui risque de voir sa vie bouleversée, voire détruite, à la suite de cette éviction ? Franchement, j’objecte ! Non seulement je ne pense pas qu’on puisse faire quoi que ce soit d’utile à distance et sans connaître les protagonistes, mais de plus je ne pense pas qu’on doive faire quoi que ce soit à distance alors qu’on ne maîtrise aucune des conséquences possibles de nos conseils.
Dernière modification par Bernard2K (18/10/2021 22h18)