Il y a beaucoup de situations possibles, et on pourrait écrire un livre entier de cas et de gestion de ces cas sans faire le tour de la question.
Pour le point de détail, le régime légal est la communauté des acquêts depuis le 1er février 66. Par régime légal, on entend "en l’absence de convention matrimoniale". Dans ce régime, les biens antérieurs au mariage ou reçu par donation / succession sont des propres, hors communauté donc sauf ameublissement (qui peut être imposé par donation / testament par exemple, ou inclus dans une modification des conventions matrimoniales).
A partir de là, de base :
- les deux premiers ont hérité de leur mère.
- le troisième héritera de la sienne.
- l’ordre des décès, les donations éventuelles, les conventions prévues, les dispositions testamentaires envisagées … vont impacter qui hérite, quand, comment, et c’est bien ce qui fait qu’un livre entier ne couvrirait pas l’ensemble des possibilités.
Sans aucune disposition du tout, au décès du père :
- belle mère recoit 25% du patrimoine du père
- les trois enfants se partagent le reste
- au décès de Belle mère, son enfant recoit donc de fait ces 25% + le patrimoine de sa mère.
Est-il avantagé ? Peut être, peut être pas …
Prenons un cas : Belle mère est riche et permet, pendant le mariage, à Père de faire croitre son propre astonomiquement. Est-ce numéro 3 qui est avantagé, ou sont-ce 1 et 2 qui bénéficient d’un patrimoine successoral sponsorisé par Belle mère ?
Prenons un autre cas. Durant le second mariage, les revenus de Père sont plus faibles et il ne peut pas offrir à 3 les études qu’il a financé pour 1 et 2 durant le premier mariage. Est-ce que 3 est défavorisé ?
Peut-on gérer ? Oui. On peut anticiper des donations, on peut chercher du coté de l’adoption, si les enfants 1 et 2 sont mineurs, on peut ne pas se remarier, on peut compenser par des AV, on peut, on peut, on peut.
Mais on ne batit pas une stratégie sans savoir d’ou on part (patrimoine, age, résultat de la succession précédente), la situation actuelle et prévisible (carrière respectives, développement du patrimoine), la probabilité des ordres de décès, etc, etc, etc
Du coup, le cas théorique est tellement large que non praticable, et pour le cas pratique, il manque 50 pages d’éléments.