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#1 04/01/2022 11h26

Membre (2021)
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Bonjour,

je vous écris car je souhaite bientôt acquérir ma 1ère ligne de bancaire.

En analysant succinctement les données des banques, je me suis aperçu qu’il existe un profond gap entre les bancaires US et UE (France notamment).

Voici ce que j’en ai conclu :

- Banques US (JPMorgan, BOA, WF) : très forte valorisation en 2021, dividende faiblard. Le LT sera t’il toujours haussier ?
- Banques FR (CA,BNP) : faible valorisation, dividende très intéressant.

Mon raisonnement synthétique est-il correct ?

Quelle valeur à privilégier en premier selon vous ? Voire 50/50 ?

Merci pour vos futures réponses !

Mots-clés : bancaires, banques, financières

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#2 04/01/2022 12h00

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Un article d’Investir pourrait vous aider :
Citigroup surpondère les banques européennes pour 2022

REUTERS | LE 04/01/22 À 10:12 a écrit :

Les valeurs préférées de l’intermédiaire américain dans le secteur sont BNP Paribas, Lloyds Banking Group et UBS, alors qu’ABN Amro Bank, Deutsche Bank et Swedbank figurent en queue de son classement.


Dif tor heh smusma

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2    #3 04/01/2022 12h28

Exclu définitivement
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Rien ne sert de comparer les banques US et françaises, tellement le contexte - en particulier, le paysage concurrentiel - est différent.
En d’autres termes, la question à se poser n’est pas:
- j’investis dans les banques US    OU françaises
mais:
- j’investis dans les banques US, oui ou non? et (question indépendante) j’investis dans les banques françaises, oui et non? et dans laquelle ou lesquelles?

Quelques ébauches de pistes:
- la concurrence est paradoxalement beaucoup plus forte en France, alors que le nombre de banques est plus faible
- le banque de détail en France est un métier pourri: le gros de l’activité (les crédits immobiliers) est accordé avec de très faibles marges et avec un énorme risque de pertes si  un jour les taux remontent vite. C’est vrai depuis 20 ans et cela le restera, malheureusement pour les actionnaires de ces banques.
- une partie non négligeable de la rentabilité des banques US vient des surcoûts (pénalités, intérêts usuraires) infligés aux clients fragiles, ce que la réglementation française interdit ou limite de plus en plus.

Il n’y a qu’à comparer les RoE des banques US vs. France.

Le seule banque française cotée un peu intéressante à mon sens sur le long terme est paradoxalement le crédit Agricole, paradoxalement parce que c’est une banque peu "bancaire", assez peu présente dans le banque de détail. Il y est surtout présent au travers de LCL, de son réseau italien et de quelques autres pays plus marginaux. Mais le réseau des agences Crédit Agricole en France appartient aux caisses régionales, dont le Crédit Agricole n’est heureusement plus actionnaire depuis 2015.

La force du Crédit Agricole est qu’il est surtout présent dans l’assurance, la gestion d’actifs, les financements spécialisées, où il est leader. Sa faiblesse est sa présence dans la banque de détail (mais en % moindre que BNP Paribas ou Société Générale) et la banque des grandes entreprises (où il est un nain fragile face aux grandes banques européennes et US).

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#4 04/01/2022 12h41

Membre (2021)
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Merci pour vos réponses.

Si les taux sont relevés par la BCE cette année, ne risque t’on pas de voir un rebond des valeurs bancaires UE ?
Taux en hausse, coûts des crédits en hausse, plus de marges, plus d’argent, plus de valorisation….

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#5 04/01/2022 14h35

Membre (2014)
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Bonjour,

Pour ma part, et sans pousser l’analyse très loin, sur la micro ou la macro, ou le secteur et zones géographiques, en regardant un peu, il y a quand même pas mal de banques  américaines* et canadienne* (et même dans le secteur assurance) qui offrent un historique de plus de 15 ans d’augmentation de dividende et avec de très faibles payout (souvent en dessous de 40%).

En France, combien de bancaires (ou assurance) offrent la même chose ?

Pas besoin pour moi de pousser l’analyse plus loin.

Édit : oubli des mots américaines* et canadiennes*

Dernière modification par Jeff33 (05/01/2022 08h15)

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#6 04/01/2022 18h18

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aleph1 a écrit :

Rien ne sert de comparer les banques US et françaises, tellement le contexte - en particulier, le paysage concurrentiel - est différent.

Pour compléter le message d’Aleph1, les banques européennes et encore plus françaises cumulent les inconvénients :

- politique monétaire de la BCE défavorable
- réglementation défavorable
- en France, concurrence des acteurs mutualistes
- nouveaux entrants : concurrence des néo-banques ou des acteurs de la tech qui peuvent perdre de l’argent

Et pour combler le tout, l’allocation du capital est très mauvaise : vu leur faible valorisation, elles devraient massivement racheter des actions et verser un petit dividende, mais, elles font exactement l’inverse depuis des années.

Bref, normalement les bancaires, c’est comme les telecoms ou les utilities, parfait pour l’investisseur "père de famille" : en pratique, en Europe et en France, ce sont des secteurs "pourris", à éviter dans une optique d’investissement à long terme.

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#7 05/01/2022 12h15

Membre (2021)
Réputation :   100  

Merci pour vos réponses.

Pour ma part, et sans pousser l’analyse très loin, sur la micro ou la macro, ou le secteur et zones géographiques, en regardant un peu, il y a quand même pas mal de banques  américaines* et canadienne* (et même dans le secteur assurance) qui offrent un historique de plus de 15 ans d’augmentation de dividende et avec de très faibles payout (souvent en dessous de 40%).

En France, combien de bancaires (ou assurance) offrent la même chose ?

Je ne comprends pas trop le message, si les dividendes augmentent, le payout est censé augmenter non ?

D’ailleurs le dividende des banques NA offre une rentabilité de 1% environ. Certes, la plupart des banques ont continué de payer le dividende pendant les crises, même si celui a été fortement réduit.

Quant aux banques françaises, le dividende est de 6%, mais celui-ci est souvent suspendu lors des crises…

Concernant les réglementations, je n’ai pas les connaissances nécessaires afin de savoir qui la BCE ou de la FED est la plus favorable aux actionnaires… mais je prends note de vos messages.

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#8 05/01/2022 15h34

Membre (2014)
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IMarcAurele a écrit :

Je ne comprends pas trop le message, si les dividendes augmentent, le payout est censé augmenter non ?

Bonjour MarcAurele,

Pas si les bénéfices (/actions) augmentent (toute proportion gardée bien évidemment).
En revanche, si le bénéfice par action stagne et que le dividende augmente, oui le payout augmentera mécaniquement.

Quelques exemples de banques qui ont augmenté leurs dividendes tous les ans depuis plus de 28 ans :
        - People’s United Financial depuis 29 ans.
        - Arrow Financial Corp depuis 28 ans.
        - Commerce Bancshares depuis… 53 ans.
        - Community Trust Banc depuis 40 ans.

Je vous l’accorde, le rendement est souvent faiblard. Mais, on dit souvent que la qualité se paie…

Du côté du secteur capital market, vous avez Franklin Resources, qui a le mérite d’être accessible en terme de prix (34 dollars aujourd’hui) et a un rendement de 3%.

Attention, cette liste n’est pas une liste exhaustive, il y en a bien d’autres, et il faut assurément faire vos devoirs (ceci n’est pas une recommandation d’achat, c’est juste un exemple).

------------------------------
Je ne détiens pas (encore) de valeurs bancaires américaines. Juste Aflac pour le secteur Financier/bancaire/assurance qui est une société d’assurance.

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#9 05/01/2022 23h13

Membre (2019)
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InvestisseurHeureux, le 04/01/2022 a écrit :

aleph1 a écrit :

Rien ne sert de comparer les banques US et françaises, tellement le contexte - en particulier, le paysage concurrentiel - est différent.

Bref, normalement les bancaires, c’est comme les telecoms ou les utilities, parfait pour l’investisseur "père de famille" : en pratique, en Europe et en France, ce sont des secteurs "pourris", à éviter dans une optique d’investissement à long terme.

Je conviens que l’environnement bancaire européen n’est pas concurrentiel dans une mise en perspective banques EUR vs banques US.
Cependant, même en investissant à LT, on arrive à faire de bonnes affaires avec les banques européennes. Pour ma part, je suis actionnaire de BNP depuis 2012 (PRU de 38.45 €) et de CA depuis 2014 (PRU de 9.84 €). Sur CA, le dernier dividende de juin 2021 m’a donné 8,82% de rendement, avec un risque que je considère comme correct.
CA comme BNP complètent leurs métiers en Europe par des acquisitions ciblées (KAS Bank aux Pays-Bas pour CA, Exane pour BNP), ou l’entrée dans de nouveaux secteurs (les flottes automobiles pour CA). Certes, la remontée des taux est une variable incertaine, mais elles ont appris à gagner de l’argent dans cet environnement.
Etant investi dans un PEA, la question des banques US ne se posent pas pour mois, pour le moment.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


Eternel optimiste.

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