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Société Générale : 3e banque française

Société Générale : analyse d'une valeur bancaire controversée

Cette discussion, s'étalant de 2012 à 2024, analyse l'action Société Générale (GLE), explorant sa performance, sa rentabilité et les risques associés. Les membres partagent leurs opinions divergentes sur les perspectives de l'entreprise, débattant des facteurs influençant sa valorisation boursière, souvent fluctuante. Plusieurs arguments principaux émergent, notamment le potentiel de croissance à long terme face à la concurrence accrue des banques en ligne et des fintech, ainsi que les défis liés à la gestion du risque et à la réglementation bancaire (Bâle 2.5 et Bâle 3).

Un concept clé récurrent est la diversification des activités de GLE. Alors que certains participants mettent l'accent sur les risques inhérents à l'activité bancaire, notamment la fragilité du secteur face aux taux d'intérêt bas et aux crises économiques, d'autres soulignent l'importance de la solidité du bilan financier de la banque et son rendement du dividende attractif. Des préoccupations concernant la transparence et la gouvernance de l'entreprise sont également soulevées, à la lumière d'affaires passées comme l'affaire Kerviel et les Panama Papers.

La discussion aborde plusieurs tendances notables. La digitalisation du secteur bancaire est un thème récurrent, avec le succès de Boursorama comme point positif pour GLE. Cependant, les membres s'interrogent sur la capacité de GLE à s'adapter à ce nouvel environnement compétitif et à maintenir sa rentabilité. La consolidation du secteur bancaire est également envisagée comme un facteur potentiel influençant la valorisation de GLE, ainsi que l'impact de la situation géopolitique, notamment l'exposition de la banque à la Russie. La fiabilité des sources d'information et l'analyse approfondie des données financières sont également questionnées.

Enfin, la volatilité du cours de l'action est un sujet central. Les membres débattent des facteurs expliquant ces fluctuations, allant de la perception des risques par le marché à l'impact des résultats financiers et des décisions stratégiques de l'entreprise (cessions d'actifs, rachats d'actions). Les participants analysent les différents indicateurs financiers pour évaluer la valeur intrinsèque de GLE, en comparant son évaluation à celle de ses concurrents, et en tenant compte des perspectives de croissance à long terme.

L'analyse de la rentabilité de GLE et de ses filiales, notamment Lyxor, ainsi que l'évolution de son ratio de distribution du dividende, sont au cœur des discussions. Les membres émettent des avis contrastés sur la qualité de la gestion de la banque et sur les perspectives d'avenir, certains recommandant un investissement à long terme ("buy and hold"), tandis que d'autres conseillent plus de prudence face aux incertitudes du marché.


#151 10/02/2024 10h09

Membre (2018)
Top 20 SIIC/REIT
Réputation :   111  

Les résultats annuels 2023 sont disponibles. Le retraitement des résultats 2022 conformément à la norme IFRS 17 rend la comparaison délicate mais ça semble mauvais :
- produit net bancaire de 25,1 milliards d’euros (-7,6% et -8,2% à périmètre et taux de change constants)
- résultat net part du groupe de 2,5 milliards d’euros (hausse de 36,6% non significative à cause de l’impact de la cession de Rosbank en 2022)
- ratio CET 1 en baisse à 13,1% et ROTE famélique de 4,2%.



Actif net tangible par action de 62,7 euros soit +0,6% (décote de 65,8%).
Dividende par action de 0,9€ soit -47% (rendement de 4,1%) + 0,35€ en rachat d’actions.

La suite s’annonce malheureusement sans ambition : les objectifs 2025 ont disparu du communiqué, la litanie des cessions ne rassure pas sur la dynamique de la société et le commentaire du directeur général se limite à brasser de l’air en parlant de "la capacité […] à engager des transformations sans précédent" et d’un "engagement univoque en faveur des objectifs de développement durable".

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#152 10/02/2024 12h43

Membre (2020)
Top 50 Monétaire
Réputation :   36  

Les résultats de SG sont décevants :
- ils sont limités à une hausse de +37% comparés à une année où la cession de la filiale en Russie a entraîné ~3 milliards d’euros de dépréciation.
- il manque ~1 milliard d’euro au niveau de la banque de détail France.
- la banque d’investissement et les activités de marché sont revenus à des niveaux moins exceptionnels qu’en 2022 (ce qui est pour le coup raisonnable).

Franchement le seul point positif c’est Boursorama qui fait :
- +1.2 millions de clients (+26%)
- +7 millards de dépôts & épargne financière (+14%)
Mais même à supposer qu’ils remplissent leurs objectifs de l’investor day (300 millions de résultat net annuel) avec un an d’avance (donc en 2025), ils sont très très loin de combler les 2 milliards qui manquent cette année.

Ce qui restera à voir sur 2024 c’est le programme de cession, les actifs nets sont tellement décotés que des ventes doublées de rachats d’actions pourraient être très relutives.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#153 05/04/2024 00h06

Membre (2021)
Réputation :   3  

L’un des rares critères d’identité de la Générale que j’ai, est qu’il s’agit de la seule banque de détail française à n’avoir eu aucun investissement dans l’affaire Madoff. Ça leur avait procuré une fierté à l’époque, bien que l’affaire kerviel ne leur a pas été oubliée, sans doute abîmée à jamais.

Cela dit, pour changer de thème : Les Échos publient un joli article sur leur division trading :
Société Générale : plongée au coeur de la plus grande salle de marchés d’Europe continentale | Les Echos


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