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#26 05/06/2021 14h24

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kiwijuice, le 04/06/2021 a écrit :

On va donc avoir des hausses énormes de capacités dans les prochains mois et les prix s’effondreront dans 2-3 ans.

Votre analyse est conditionné à la volonté des producteurs d’investir en capacité.

Pour le moment, je ne l’ai pas vraiment vu. C’est pluttôt une posture de prendre une meilleure marge.

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#27 06/10/2021 21h56

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sonced69, le 03/06/2021 a écrit :

Je confirme difficultés d’approvisionnement et envolée des prix au niveau mondial des aciers (on a des filiales aux US, Moyen Orient, Asie, Afrique, Europe).

Pour ma part milieu O&G acier structurel (tôles, poutres, profiles) et tuyauteries acier carbone.

Exemple concret:

devis fournisseur du 7 janvier:

    - Prix par tonne 4 000 aed /ton

devis du même fournisseur du 31 mai pour revalider mes prix au client final:

    - Prix par tonne 5 800 aed /ton (+45%!)

Les gros projets de constructions (offshore pour mon domaine) vont voir leur budget exploser à la hausse.

Petit update ?

Ici on souffre.

Gros équipement +10% sur un an. Après, il y a un an on était sur un niveau bas.

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#28 23/07/2024 10h08

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La crise du secteur immobilier, à lire ici

Immobilier : «Le gouvernement actuel ne peut rien pour le logement, la France condamnée ?»

- Avec un exécutif cantonné à la gestion des affaires courantes, le logement semble «condamné à mort», déplore Henry Buzy-Cazaux. Le président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers exhorte Emmanuel Macron à agir au plus vite pour éviter l’embrasement.

L’Alliance pour le logement, associant une dizaine d’organisations professionnelles de la filière, vient de s’exprimer solennellement pour demander une action immédiate et pour réclamer une audience par le Premier ministre. Elle plaide pour une loi de programmation pluriannuelle en faveur du logement, en sorte d’éviter les changements de pied stratégiques, notamment budgétaires, et d’inscrire l’action publique dans la durée. Le collectif du logement a aussi voulu booster la décision en estimant que chaque mois passé sans remédier à la situation conduisant à détruire 10 000 emplois de plus. La prévision glace, et malheureusement, dans le monde de la production neuve, de la rénovation et de la transaction, on peut anticiper sans se tromper : un carnet de commandes vide, une négociation qui n’a pas lieu, un permis de construire non sollicité et le report d’une opération faute de précommercialisation suffisante auprès des ménages, tout cela annonce des lendemains sans activité, éprouvants pour les entreprises et pour les indépendants, contraints de supporter des charges fixes sans chiffre d’affaires. Les précédents chiffres prospectifs, calculés par la Fédération française du bâtiment, portaient sur les années 2024 et 2025 entières et prévoyaient entre 150 000 et 300 000 destructions d’emplois directs et indirects.

Mine de rien, l’opinion est plus choquée par la révélation d’un rythme annuel que d’une nombre absolu sommatif d’une longue période. Parce qu’elle a la sensation d’assister aux dégâts, de vivre le préjudice, et non d’en faire une sorte d’évaluation statistique ex ante froide et terrible. Tout se passe comme si l’on croisait un ami travaillant dans la filière, qui est en train de se faire licencier et qui s’en ouvre à vous. Le mal microéconomique et social n’est pas fait, il se fait sous nos yeux. Et sous nos yeux aussi le spectacle affligeant d’un président de la République qui joue la montre, qui étire le temps et comme le disent les commentateurs spécialistes - ou pas - de politologie, veut rester «maître des horloges».

Voici donc le pays pourvu d’un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, dirigé par le même Premier ministre, constitué des mêmes ministres, en revanche dépourvus de tout pouvoir d’engager une politique à part entière. Certes, on peut jouer sur les silences de la Constitution, comme lorsqu’on permet à ces ministres qui ne le sont plus au sens plein du terme de voter à l’Assemblée nationale pour l’élection du Président - en l’occurrence la reconduction de la Présidente. Avec cette souplesse accommodante, qui fait fi de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif, on pourrait noter qu’il n’existe pas de définition précise des affaires courantes dans la Constitution et que le gouvernement a bel et bien des marges de manœuvre. Il est sûr en tout cas qu’elles ne sont pas d’ordre législatif, mais seulement règlementaire. Ce dont le logement a besoin ressortit à la loi, qu’on parle de financement - un PTZ élargi - ou de fiscalité - un alignement du régime des meublés de tourisme sur les locations de longue durée, et surtout un statut équitable et attractif pour les investisseurs -, ou de règles civiles - pour simplifier, ou donner plus d’efficacité à certaines dispositions d’urbanisme et maîtriser le prix du foncier.

«Ces mois stérilisés sont assassins pour le logement»
En clair, le gouvernement actuel ne peut rien pour le logement. Toute politique à proprement parler, forte et novatrice, est renvoyée à plus tard, sans doute après les Jeux olympiques et paralympiques, puisque le pays va ouvrir cette parenthèse dans quelques heures : «Panem et circenses» (du pain et des jeux), disaient les empereurs romains, qui savaient l’importance de nourrir et distraire le peuple pour le détourner de ses préoccupations. Encore beaucoup de Français ne mangeront-ils pas à leur faim pendant que les dieux du stade rivaliseront de performances. Des mois encore sans aider le secteur, et les destructions d’emplois et d’entreprises vont continuer, inéluctablement. Le temps politique n’est pas celui de la vie économique et sociale.

Comment peut-on condamner la France à l’immobilisme? Pour le logement, l’immobilisme de la décision publique revient à la condamnation à mort. Au-delà du préjudice sur le tissu économique, faut-il que le président de la République soit bien logé, à l’Elysée, à la Lanterne, au Fort de Brégançon, pour ignorer les affres des Français qui ne trouvent plus de location ou n’arrivent plus à acheter ni maison ni appartement ? Ou de ceux qui, perdus par l’instabilité des règles et l’illisibilité des institutions après les élections, préfèrent différer tout chantier de rénovation énergétique, et pâtir de la canicule avant de souffrir du froid dans quelques mois ? Ces mois stérilisés sont assassins pour le logement. Ils le sont aussi, bien sûr, pour les rentrées fiscales attachées au logement, si créateur de richesse quand le marché vit, improductif quand il ne respire plus.

La politique s’éloigne de plus en plus de la vraie vie. Danger supérieur. Péril extrême. Il faut désormais souhaiter un sursaut de conscience chez Emmanuel Macron, qu’aucun délai inscrit dans la Constitution - un vide regrettable de plus - ne contraint à nommer un nouveau Premier ministre. Il peut ainsi impunément asphyxier le pays et le logement singulièrement. Après les urnes, après les distractions olympiques, il ne faudrait pas qu’il y ait la rue et des expressions d’écœurement républicain destructrices. Loger les Français, c’est également assurer la paix sociale au pays. Derrière les herses érigées de plus en plus haut autour d’un Palais de l’Elysée gardé par des policiers et des gendarmes en nombre toujours plus important, voit-on encore que la colère sourd, et que rien ne pourrait la contenir si elle décidait de se faire entendre?

Le logement, et la tension locative actuelle, sont laissés de côté par le Gouvernement.
Réclamer des règles fixes sur du long terme et des perspectives au long cours, quel vœu pieux….

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#29 23/07/2024 10h40

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Mon avis de comptoir :

La situation n’est pas prête de s’améliorer, je ne vois pas beaucoup d’espoir à court et moyen terme.

Les taux d’intérêts restent désespérément élevés, ne permettent décemment pas à un ménage devant emprunter l’essentiel ou une grande part du prix de leur acquisition de trouver un financement qui tient la route. J’ai peine à voir ce qui justifie de laisser les taux directeurs de la BCE aussi élevés à l’heure actuelle d’ailleurs mais passons. Il n’y a rien à attendre d’une progression du pouvoir d’achat immobilier grâce à l’effet coût de l’emprunt (on paierait moins cher l’emprunt, et donc transfert de ce gain en pouvoir d’achat immobilier). C’est toutefois le seul facteur que je vois changer à court/moyen terme, je parie que la BCE va drastiquement baisser ses taux en 2025 lorsque la récession frappera l’UE. (c’est un avis, pas une affirmation )

Les salaires ne vont pas connaître des progressions à deux chiffres en %, déjà atteindre péniblement 3% ou 4% serait le bout du monde (sauf cas particulier). Il n’y a rien à attendre d’une progression du pouvoir d’achat immobilier grâce à l’effet topline. 

Aucune simplification normative ou réglementaire n’est prévue, on empile les contraintes qui se répercutent logiquement sur la facture finale. Il n’y a rien à attendre d’une progression du pouvoir d’achat immobilier grâce à l’effet baisse des coûts de construction

L’Etat est aux abois, les caisses sont vides, malgré mon optimisme de l’année dernière sur le sujet, je ne vois pas de mesure fiscale arriver cette année ou l’année prochaine. Il n’y a rien à attendre d’une progression du pouvoir d’achat immobilier grâce à l’effet fiscal.

Enfin, dans le cas d’investisseurs achetant pour ensuite louer, je pressens que les risques d’impayés vont aller en augmentant (via le fait que l’économie n’est pas au mieux, et donc à un moment donnée ça va se voir dans la vie de tous les jours), et que la topline est capée par un certain nombre de mesure (encadrement des loyers, etc.). Il n’y à rien à attendre d’une progression du pouvoir d’achat immobilier grâce à l’effet hausse des rendements.

En résumé, l’immobilier neuf en France semble se diriger tout droit vers le bon gros mur bien solide.
Pour l’ancien c’est un peu différent, comme il n’y a plus d’offre, et que la demande est toujours là, je ne vois pas les prix s’écrouler davantage. Je pense qu’on a atteint un niveau bas, la descente semble se stabiliser, notamment pour les biens de qualités et en nombre restreint. De plus, le premier facteur (baisse des taux) devrait soutenir le prix sur les fameux bien de qualités et en nombre restreint, qui concerne les 20% de français les plus riches, qui seront de même les moins touchés par la récession qui arrive.

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