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Favoris 1    7    #1 25/09/2016 18h53

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Bonjour

voici un partage d’expérience en ce qui concerne le crowdlending, c’est à dire le financement de PME par le biais d’un crédit accordé par des particuliers (ou investisseurs professionnels dans certains cas) qui se sont regroupés à l’aide d’une plateforme.
Je n’aborde donc pas le crowdfunding (Equity - investissement en capital) ou le crowdfunding immobilier.

A la recherche d’une opportunité de diversification face aux fonds en euros, je me suis intéressé à la question en 2014, à un moment où il n’y avait que du crowdfunding. KO pour moi, car les possibilités de sorties me semblent pas claires.
Je suis revenu sur ce dossier au printemps 2015, à la lecture des rapports de gestion de mes FCPI (Truffle par exemple). J’y ai trouvé des investissements dans 2 plateformes "Crédit.fr" et "Prexem" et j’ai voulu tester. Rapidement, en faisant le tour d’internet, j’ai trouvé "Unilend", "Pretup", "Lendopolis", "Lendix" et "Finsquare". Je me suis inscrit partout après avoir lu les conditions générales pour tester.

Pour rappel, la fiscalité c’est 15,5% de PS + TMI, sauf si vous recevez moins de 2000€/an de ce genre de revenus. Dans ce cas, il existe un prélèvement libératoire de 24%. A ne pas confondre avec la dispense de prélèvement de 24% auquel on peut déroger si le revenu fiscal de référence du foyer est inférieur à 50000€ pour un couple.
Donc pour mois, le revenu net c’est 60,5% de ce que je touche.

Finsquare
N’existe plus et a été racheté par Lendix. Spécialisée dans les prêts courts (<24 mois), avec un système d’enchères inversées pour fixer le taux. Je n’ai pas réussi à y souscrire un prêt (pas d’accord pour prêter à moins de 7%). Avec le recul, c’est une très bonne chose, le taux de défaillance est monstrueux, la course à la taille a été calamiteux. Ils se sont fait racheter par Lendix.
Invest : 0€

Unilend
cf mon commentaire dans la file dédiée.
#357
Invest : 200€

Pour les autres plateformes, le taux est fixé par le site après analyse du dossier.

Lendix
C’est devenu le leader du marché en quelques mois. Sa caractéristique est son groupe d’investisseurs (incluant la plateforme) qui souscrivent à 50% de tous les prêts. Cela rassure sur l’alignement des intérêts entre plateforme et prêteurs. La taille des prêts est beaucoup plus importante que sur les autres sites.
J’y ai 2 prêts à des taux élevés. Aucun retard ni problème à ce jour.
Lendix a beaucoup de travail pour nettoyer la situation reprise de Finsquare. Ils ont des fonds et communiquent bien. Clairement, on ne se sent pas dans la même cour que les autres sites.
Invest : 700€

Lendopolis
Par les fondateurs de Kisskissbankbank (crowdfunding). La plateforme est très transparente en indiquant les collectes qui n’ont pas abouties et les entreprises en difficultés.
La qualité des dossiers me semble variable, mais le site communique une analyse de la société un peu plus complète que les autres. A noter que la plateforme et les prêteurs (et les banques partenaires) viennent de subir une escroquerie sur un prêt. Dans cette situation exceptionnelle, la plateforme a décidé de rembourser le capital restant dû aux préteurs. Elle n’était pas obligée.
J’y ai 11 prêts, dont l’escroquerie.
Invest : 3000€

PretUp
Les projets que l’on y trouve sont plus petits, mais avec un rendement régulièrement au dessus de 8%. Les dossiers présentés ne sont pas exempts de fautes (de frappes ?) et l’analyse financière proposée donne l’impression d’un copier-coller. Pour autant, après des débuts compliqués, cette plateforme a fédéré une communauté de préteurs et les projets trouvent des financements. Pas de problèmes à ce jour.
J’y ai 9 prêts.
Invest : 3300€

Prexem
Surement la plateforme avec la meilleure ergonomie. Dispose d’un fond de protection pour apporter un semblant de limitation du risque en cas de défaut. Je trouve que depuis quelques temps les rendements proposés sont un peu trop à la baisse et la plateforme a du mal à finaliser les financement.
A noter une société en grande difficulté de trésorerie suite à une très mauvaise décision de son gérant, qui s’est fait sortir. On va voir comment la plateforme, avec la banque de la société, gère cela.
A noter également, le remboursement anticipé d’un des prêts : la société a préféré rembourser en 1 an environ, au lieu des 4 ans prévus. Ca fait un retour de cash plus rapide que prévu.
J’y ai 10 prêts.
Invest : 3000€

Credit.fr
Historiquement la 1ère plateforme où j’ai prêté. Initialement, ils étaient l’un des rares à prélever une partie de ce que le préteur reçoit, qu’ils ont très vite arrêté. Ils ont également revalorisé à la hausse leur barême de taux. Les analyses financières sont succinctes, mais les dossiers me semblent très sérieux.
J’y ai 11 prêts
Invest : 6000€

Au final, je tourne à environs 8%, soit 4,84% net d’impôts et de PS, à comparer à 2,7% net net du fond en euro, sans risque. Reste à savoir jusqu’où les défaillances que je subirai me feront tomber.
A savoir, depuis le 1/1/2016, en cas de défaut, les pertes en capital viennent en déduction des intérêts touchés.

Ce panorama n’est pas exhaustif, il y a d’autres plateformes qui se sont lancées, mais je n’en n’ai pas d’expérience.
Enfin, une petite communauté s’est fédéré autour du site crowdlending.fr (je n’en suis qu’un utilisateur) avec un forum et surtout un agrégateur de projets, très pratique.

Bien sûr, je peux vous parrainer pour toutes ces plateformes (Par MP).

Message édité par l’équipe de modération (26/09/2016 03h19) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Mots-clés : credit, crowdlending, fr, lendix, lendopolis, pretup, prexem, unilend

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1    #2 08/02/2017 21h32

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Franc23 a écrit :

Taux brut moyen des prêts: environ 6% soit 3,6 % nets en ce qui me converne. A comparer aux 2% - 2,3% de l’AV en 2016…
Cela laisse une marge de manoeuvre pour une partie d’impayés.

Prenons les statistiques auxquelles j’ai accès sur Unilend.
Mes stats personnelles: taux brut moyen: 9.5%, taux brut après impayés: 4.77%
Stats globales: taux brut moyen: 8.2%, taux brut après impayés: 3.5%
Je vous laisse calculer le rendement net.

On peut faire beaucoup de suppositions sur la qualité de telle ou telle plateforme.
Mais rendez vous service: ne considérez ce placement que comme un loisir, pas une solution pérenne.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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1    #3 09/02/2017 01h08

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Vous avez vraiment lu le 1er lien cité par zebonder (message #10) ?

Soit ces chiffres évoluent (très) favorablement dans le futur (moins d’incidents), soit ça signifie en gros "à fuir"…


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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3    #4 09/02/2017 08h08

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Franc23 a écrit :

Faith, je ne comprends pas vos statistiques. Le taux de défaut que j’ai lu pour Unilend (l’un des pires) est de 8% or vous évoquez une division par 2 du rendement.

Lorsqu’un prêt fait défaut,  vous perdez intérêts et capital. Il n’y a donc pas besoin d’un taux de défaut de 50% pour diviser le taux de rendement global par deux.

Exemple simple :
Vous mettez 1€/société sur 100 sociétés et cela doit vous rapporter 10% sur 1 an.
Capital = 100€
Interets espérés = 10€

Il suffit de 10 défauts : perte de 1€ de capital à chaque fois + 0.1€ d’intérêts espérés soit 11€ au total,  donc plus que les 10€ espères.  Votre rendement est négatif (il suffit de 5 défauts pour le diviser par deux).

Si les défauts ont lieu en milieu de prêt,  à la louche il faut multiplier par deux et donc il suffit de 10 défauts sur 100 prêts (taux de défaut de 10%) pour diviser le taux par deux. Même ordre de grandeur que Faith.

L’exemple est très simplifié car :
- pour un rendement espéré de 10% il faut en fait sans cesse réinvestir le capital remboursé,  autrement le rendement réel est bien moindre (les 10% ne portant que sur le capital restant dû).
- les prêts ne se font pas sur un an.
- les défauts vont croissant avec la durée, là j’ai fait l’hypothèse de 10 défauts au départ ou en milieu de prêt.

Mais ça vous montre bien que le calcul du rendement réel est bien plus compliqué que ce que vous avez l’air d’avoir compris.

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1    #5 03/03/2017 23h31

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C’est du private equity, du financement de société à risque, donc je le mettrais dans "exotique".

Je vous suggère aussi de lire les quelques études qui commencent à sortir sur le sujet, par exemple celle de Que Choisir ("Financement participatif : Moins rentable qu’un livret A", Publié le : 21/02/2017, il faut acheter la revue ou s’abonner au site www pour y avoir accès). Vous constaterez sans doute que vous avez pour le moment eu de la chance, et que vous devriez peut-être reconsidérer votre position pour les choix futurs.


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1    #6 16/04/2017 09h50

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Bonjour,

voici une petite mise à jour de mes expériences de Crowdlending :

Crédit.fr (44%)
Celle où je suis le plus investit. Pas de défaut à ce jour. Durées longues mais taux correct (7,5% ou 8,1%). Maintien un très gros flux de dossiers.

PretUp (18%)
Pas de défaut à ce jour pour moi. Prêts plus courts, taux plus intéressants, dossiers moins solides, mais pour l’instant ça va. Maintien un bon flux de dossiers.

Lendopolis (18%)
J’ai subi un dossier frauduleux que la plateforme à 100% pris en charge (remboursement du capital restant dû). Depuis quelques temps on y voit moins de dossiers et pas forcément très attractifs.

Prexem (9%)
Cette plateforme me semble vivre des moments difficiles. Un dossier en défaut (Criée Costelloise) dont la société est en LJ, le patron ayant fait n’importe quoi avec la trésorerie en laissant sa femme et sa fille dans la difficulté. Un autre dossier en défaut (Zéro7productions), mais là, la plateforme a remboursé le capital restant dû. A noter que Zéro7Productions avait emprunté sur d’autres plateforme, dont PretUp, qui n’ont pas fait les mêmes gestes que Prexem.
Il y a moins de dossiers, les taux sont moins intéressants, et ces différents défauts posent clairement la question de la sélection.
Une plateforme en perte de vitesse.

Lendix (5%)
Clairement le leader du marché, avec un business model alignant la plateforme avec les prêteurs puisqu’ils co-investissent. Les dossiers partent très vite et les taux pas toujours au top, ce qui explique que je n’ai que 5% de mon investissement sur cette plateforme.

Les Entrepreteurs (5%)
La nouvelle plateforme qui monte. Comme Lendix, ils investissent sur les dossiers. Les durées de collectes sont trop longues, mais les taux sont intéressants et ils défendent leurs dossiers sur les forums de discussion. Ont retiré un dossier en cours de collecte lorsqu’un évènement significatif (et négatif) est apparu.

Unilend (1%)
A fuir. Mon dernier commentaire sur la file dédiée

Le crowdlending c’est pour moi :
      4,6% de mes actifs,
      une volonté d’investissement dans l’économie réelle,
      une source de performance additionnelle (mais risquée)
      et je suis actuellement en train de rétirer mes billes plus que d’en rajouter (limite 5% atteinte il y a quelques mois).

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1    #7 09/05/2017 18h30

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Bonjour,

j’ai pris l’habitude de régulièrement sortir les remboursements des différentes plateformes vers un livret bancaire. Cela se fait très facilement, et sans frais.
Et quand je vois un projet qui m’intéresse, je fais un versement par CB, qui est immédiat.
Avec une plateforme, c’est compliqué de pouvoir ré-investir, avec un panel de 4 ou 5 plateformes, cela ne pose pas tant de souci que cela.

Cela fait presque 2 ans que j’ai fait mon 1er prêt, et je dois être à plus de 70 prêts à ce jour.
Comme je l’ai mentionné, je suis dans une phase de stabilisation voire de diminution de ce poste dans mon portefeuille d’actifs.

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2    #8 26/07/2017 14h07

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Bonjour à tous,
Voici mon expérience avec les sites de crowdlending jusqu’à présent :

- Wiseed (immobilier): 11 prêts depuis Décembre 2014, 4 600€ engagés, 2 sorties positives (2733€ récupérés pour 2500 engagés). Reste en cours : 2 100€, avec des dates s’étalant entre Décembre 2017 et fin 2019
=> Pour ma part, la communication et la communauté des prêteurs sont excellents. On apprend beaucoup grâce au forum ou je me suis parfois abstenu sur des dossiers ou les prêteurs ont mis le doigt ou ça fait mal. Wiseed est transparent, ce que j’apprécie, et je fais confiance à cette boite.

Lendix : 47 prêts représentant un encours de 1 010€ ( pour 1130€ attendus dont 203€ déjà remboursés) depuis Mars 2016 (dont certains ex Finsquare). Une sélection des prêts qui me semble sérieuse, alignement de l’équipe dirigeante sur les prêts qui inspire confiance. Pas de défaillance de mon côté pour le moment, et 2 prêts terminés (dont 1 en remboursement anticipé)

Lendopolis : 24 prêts représentant un encours de 930€ (pour 1084€ attendus dont 247€ déjà remboursé) depuis Mars 2016. La sélection des prêts est correcte, avec certains très bons projets, mais la communauté est beaucoup moins mobilisée que sur Wiseed ce qui est dommage. Pas de défaillance pour le moment, ni de prêt terminé (le 1er en Mai 2019)

Unilend : 42 prêts représentant un encours de 840€ (pour 928€ attendu dont 226€ déjà réalisés).
Des 4, c’est celui la qui me semble le moins sérieux. La sélection semble faible avec des boites très jeunes, les analyses semblent être un copier coller, et le système d’enchère inversé a fait baissé les rendements. Seul avantage : avec leur système automatique, on n’a pas besoin de passer du temps. Je n’y mets plus d’argent, mais laisse ce que j’y ai mis "travailler" tout seul. J’ai renforcé mon "autolend" pour ne pas accepter des taux d’intérêt trop bas, ce qui fonctionne bien car finalement je ne prête presque plus que pour les gros prêts, qui sont plus solides.
Résultant, j’ai une défaillance sur ce site (20€ capital et 2,64€ déjà remboursé) mais reste positif alors qu’il semble que le taux de défaillance soit assez élevé.

L’effet boule de neige a commencé à jouer puisque je réinvestis les sommes gagnées depuis quelques mois, sur des sommes certes faibles, mais le principe fonctionne, ma valo globale augmente régulièrement et plus vite que je réinjecte de l’argent (ce que je ne fais plus depuis 2-3 mois suite à un achat immobilier en cours).
Le souci que j’ai avec le crowdlending c’est que j’ai du mal à calculer ma rentabilité. Unilend m’affiche 6,22% de TRI (incluant donc ma perte sur un prêt). Lendopolis à 7,75% et Lendix à 6,84%. Mais c’est hors impôt.
Ca me semble quand même pas si mal après 1 an et demi d’activité même si bien entendu le recul est insuffisant

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1    #9 15/01/2018 20h50

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Bonjour à tous,

Pour ma part je me suis lancé dans le CrowdFunding en Mai 2016

J’ai eu l’occasion d’investir sur 11 plateformes (Lendix, Pretup, Credit.fr, Lendopolis, Wiseed, Les Entreprêteurs, Lendoshpère, Unilend, Prexem, Bolden, Tributile)

Ci-joints quelques chiffres de mon portefeuille :

Nombre de prêts réalisés : 427 (Je réalise 20 à 30 prêts supplémentaires par mois)

Montant total investi : 34 023€

Montant total prêté : 50 591 (je réinvesti chaque mois Capital et intérêts)

Rendement à terme estimé : 22,21%

Rendement moyen brut par projet : 7,5% (peut aller de 4% à 12%)

Durée moyenne d’investissement : 39,25 mois (peut aller de 6 mois à 7 ans)

Intérêts perçus et à percevoir : 7 125€

Intérêts déjà perçu : 2 387€

Nombre de prêt en défaut > 60 jours : 8

Taux de défaut en nombre : 1,84%

Taux de défaut en montant : 1,26%

Perte potentiels sur défaut de plus de 60 jours : 638

Nombre de projets arrivé à terme : 20

Échéances mensuelles : 1025€

Dès le départ j’ai eu une stratégie de forte diversification (c’est essentiel dans le crowdfunding). Cette diversification s’est fait sur différents niveaux :
- Diversification de plateforme : J’ai investi dans 11 plateformes différentes
- Diversification de projets : près de 450 projets
- Diversification de secteur : PME, Immobilier, ENR,…
- Diversification géographique : France, Espagne, Italie
- Diversification de type de placement : 75% Lending et 25% obligation

Passionné de puis presque 2 ans, je cherche régulièrement des personnes avec qui échanger sur le sujet. L’essor du Crowdlending étant assez récent en France, je pense que personne peut véritablement se présenter comme un expert. On a tous beaucoup à apprendre et on ne connaîtra le véritable potentiel du CrowdLending que dans plusieurs années.

N’hésitez pas donc si vous aussi vous avez une expérience à partager. Votre avis m’intéresse.
Suis également disponible pour en discuter avec ceux qui n’ont pas encore mis le pied dedans et qui souhaiterais avoir de l’infos.

Bonne soirée et au plaisir de vous lire.


Prêteur sur 2233 Projets - 228K€ investis sur 23 plateformes. 800€ de bonus parrain sur les meilleures plateformes CrowdFunding

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2    #10 22/02/2018 09h49

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Camarades investisseurs, bonjour

Je souhaitais donner un éclairage, vu de l’autre côté de la barrière :

Je co-dirige un groupe dans l’immobilier et pour notre activité de promotion, nous avons recours au crowdfundling/lending :
Afin de fournir les fonds propres exigés par les banques, nous n’avons pas toujours suffisamment de fonds internes (nous avons pas mal de projets) et recourrons donc à 2 plateformes : Proximea et Anaxago.

C’est une solution qui est chère (intérets + commission), mais elle se met en place très rapidement, sans garantie et avec possibilité de RPÄ. En outre, le TRI de ces emprunts est largement inférieur au TRI payeur de nos opérations donc c’est intéressant.

nous sommes de "bons" emprunteurs et remboursons nos dettes.

Pourtant, je serais légèrement critique de ce schéma, vis à vis des prêteurs :
Selon les plateformes, les particuliers représentent 20% à 50% des prêteurs, le reste étant des zinzins.
jusqu’à présent, tout va bien car ce modèle est récent et s’est mise en place en période d’économie ascendante.

Les choses risquent de moins faire sourire au 1er pet’ sérieux (car il y en aura un) : beaucoup d’investisseurs se feront "rincer", les particuliers en 1er lieu. Et ceci douchera quelque peu l’enthousiasme des adhérents au projet.

Je comprends très bien que la facilité d’accès et des rendements de 8/12% mettent des étoiles dans les yeux. Mais comme l’a fort justement évoqué GBL, le rendement est une fonction du risque. Il ne faut jamais l’oublier.

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1    #11 04/03/2018 20h06

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Ce n’est pas compliqué, la banque demande au promoteur des fonds propres pour lui faire un crédit bancaire normal mais celui-ci ne les a pas donc il va les financer en crowd lending à un taux très élevé.
C’est un peu comme si votre banque demandait 10% d’apport pour vous faire un prêt pour acheter un appartement et que vous alliez emprunter ces 10% via un crédit revolving avec un taux d’intérêt à deux chiffres.

Le crowd lending coûte horriblement cher à l’emprunteur, il y a les frais de dossiers, la commission de la plateforme et le taux élevé reversé aux prêteurs, autant vous dire que les entreprises qui y ont recours ont des fonds propres faibles ou une santé financière fragile.
( la plateforme prend sa commission dès le départ en le prélevant sur les sommes révoltées, elle ne subit aucun préjudice financier si par la suite l’emprunteur fait défaut ).

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1    #12 04/03/2018 21h16

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Les plateformes de financement participatif mettent en relation des emprunteurs dont les banques ne veulent pas, avec des particuliers qui recherchent un taux d’intérêt élevé.
"No risk, no reward".

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3    #13 05/03/2018 09h09

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Bonjour,

Gérant entre autres des activités de promotion immobilière et ayant recours au crowdlending, je vais me permettre de rectifier un certain nombre de points :

Lorsque vous voulez monter un projet de promotion, la banque va éventuellement vous prêter de l’argent. Mais pour se faire elle va aussi vous demander de l’ordre de 15% du coup de l’opération que vous devrez apporter à titre de fonds propres.

Ces fonds propres, vous les avez, ou vous ne les avez pas. Je précise ici que ce n’est pas forcément un signe négatif que de ne pas les avoir : en effet, si vous avez pas mal de projets sur le feu, vous ne pouvez pas apporter des fonds propres pour tous, en même temps.

Dès lors, vous sollicitez votre papa, votre soeur, votre tonton, votre grand mère pour qu’ils vous apportent cet argent qui vous permettra "d’amorcer" ces projets.

Mis lorsque tout votre réseau vous a aidé et qu’il ne peut plus, vous pouvez désormais aller voir un crowdlender.

Ce dernier vous prêtera (éventuellement) de quoi "faire" les fonds propres de votre / vos projet(s).

Cela coutera de l’ordre de 8 à 12% pour une durée de 12 à 18 mois, selon le projet.

8 à 12%, c’est certes beaucoup. Mais :
C’est pour une durée limitée
C’est pour une fraction très limitée du coût de votre projet (15% à peu près).
C’est faible, eu égard à la rentabilité projetée d’un projet de promotion immobilière.

Sur ce dernier point, un projet de promotion immobilière, s’il est correctement fait (mais là c’est un autre débat), est très rémunérateur des fonds propres, de l’ordre de 25 à 40%, voire plus. Dans ces conditions, emprunter à 10% ce qui vous rapportera 40% est du bon sens.

Maintenant, il en est de la promotion immobilière comme de toutes les activités économiques : il y a de bons, et de moins bons acteurs.

De plus, comme évoqué plus haut, "no risk, no reward". donc bien sûr que des projets vont tomber et qu’il y aura de la casse. Mais c’est à ce prix que l’on trouve du rendement.

Quant aux prêteurs, la situation n’est pas si noire que décrit plus haut. En effet, lorsqu’il fait un projet, un promoteur demande et dispose d’une GFA (garantie financière d’achèvement); pour faire simple, s’il coule, la banque reprendra la fin du chantier.
Au cas d’espèce, le crowdlender "reprendra" la fin du chantier et ainsi les prêteurs ne sont pas rincés : c’est ce que fait Anaxago avec le promoteur Terlat.

Et il y a intéret : si un crowdlender "plante" totalement ses prêteurs, sa réputation va être très entâchée et son avenir compromis …

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1    #14 28/07/2018 11h15

Exclu définitivement
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Afin que tout un chacun puisse se faire une idée précise, faisons un petit comparatif plus parlant.

je place 1000 € en Av sur fonds €uros réalisant 3%/an pendant 5 ans : 130.53 € d’intérêts NETS après 8 ans.

Je prête 1000€ à 7% pendant 5 ans sur une plateforme de crowdlending
Cela me rapporte au bout de 5 ans : 188.07€ brut - flat tax 30% = 131.64€ NET.

Ceci permet de voir où se trouve le point d’équilibre pour une même durée de placement …

Puisque tout rendement se calcule net, je continue à dire que le risque n’est pas payé.

Et surtout j’ai bien peur que beaucoup de "crowdlendeurs" pensent avoir un taux de rendement similaire au taux du prêt …

Ce message n’est pas posté dans le but de contredire les aficionados mais dans le seul but de prévenir les néophytes !

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1    #15 28/07/2018 11h51

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La plupart de ces plateformes financent des sociétés en difficulté à des taux très élevé d’où le risque important de défaut.
Si une société se porte bien, elle ira se financer chez une banque à un taux bien plus bas, sans oublier que quasiment toutes les plateformes ponctionnent directement leur commission sur les fonds récoltés donc elle n’auront donc aucune perte en cas de défaut, seuls les particuliers subissent ce risque.

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1    #16 01/11/2018 11h26

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INTJ

Lendix à la base était parfaitement lisible à l’international ("lend" = prêter en anglais, prononçable). October est impossible à Googler et sans aucune identité. Ca ressemble à une opération de re-branding à la va-vite pour se distancer du passif existant et "pivoter", ou chercher du pognon ailleurs sans casseroles trop visibles.

C’est l’hécatombe sur October (ex Lendix) en ce mois de mai ! | Crowdlending.fr


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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1    #17 01/11/2018 11h54

Membre (2017)
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Perso, je pense que ces difficultés (le rebranding de Lendix, la fin d’Unilend) traduisent le fait que les plateformes de crowdlending et leurs utiliseurs (dont je suis : 1k€ chez Lendix et 1k€ chez Credit.fr, avec des résultats mitigés jusqu’à présent) commencent à apprendre (1) la difficulté du métier de banquier et (2) ce qu’est le cycle économique.

Ces dernières années il n’y a pas en France de problème d’accès des entreprises au crédit bancaire (même si c’est bien sûr toujours plus compliqué pour les jeunes entreprises sans track-record fiable). Si une entreprise n’a pas accès à un prêt bancaire, c’est qu’il y a une raison. Cela tient parfois aux garanties demandées par la banque. Mais dans la plupart des cas, c’est que les banques jugent le projet trop risqué - elles ne refusent pas une demande de prêt pour le plaisir.

Ces projets se retrouvent en masse sur les plateformes de crowdlending - ce qui serait OK (financer des projets risqués contribue aussi à la croissance économique) si le risque était rémunéré de façon appropriée. Perso je considère que ce n’est pas le cas, essentiellement en raison de l’effet de mode et de l’abondance générale de cash, qui surchargent les plateformes en investisseurs prêts à investir sur n’importe quel projet (la plupart des projets sur Lendix sont financés en quelques minutes).

Surtout, le crowdlending ne s’est développé qu’en phase de croissance économique. Il n’y a pas encore été testé en période de récession : perso je prévois un bain de sang sur les projets financés par crowdlending en cas de récession un peu sévère (hausse exponentielle des taux de défaut). Un banquier expérimenté comprend cela : il essaie d’évaluer le risque sur toute la durée du projet, y compris sa résilience à un ralentissement général de l’activité économique (sur la base de son expérience de récessions passées).

A mon avis, les plateformes de crowdlending ne sont pas outillées intellectuellement pour ce travail d’évaluation du risque tout au long du cycle, et leurs investisseurs encore moins. Le résultat, c’est une performance qui devient rapidement mitigée dès que la conjoncture faiblit un peu, et qui passera nettement dans le rouge en cas de récession.

Donc perso je ne prévois pas de renforcer mon investissement en crowdlending, je me contente de rouler mes positions sans grand espoir de profits. Même si mon jugement global sur le crowdlending après 2 ans est négatif en termes d’investissement, je considère qu’il y a des aspects sympas, comme le plaisir de financer des projets bien réels, se familiariser avec l’analyse de risque sur des PME, et aussi avoir un "signal avancé" (comme les banques) sur la dégradation de la conjoncture économique. Mais tout cela ne justifie au mieux qu’un investissement très limité dans cette classe d’actifs, à mon avis.

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2    #18 25/03/2019 16h05

Membre (2015)
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Pour ma part, en 1 an j’ai participé à un peu plus de 150 projets, répartis sur 12 plateformes (les 4 premières : credit, october, entrepreteurs et wiseed). Les meilleures sont pour moi Credit et surtout Wiseed où on peut vraiment discuter de chaque projet. Les pires sont October avec ses défauts en pagaille et Pretup où tout est pricé pareil (8-8.5%), histoire que les analystes n’aient pas trop à analyser et différencier le risque de chaque emprunteur.

Le bilan : 7 projets sont actuellement en défaut (soit 5% de l’encours actuel), et sur au moins la moitié d’entre eux je dirais que les chances de récupérer quelque chose sont assez faibles. Beaucoup de boîtes qui font défaut en quelques mois, ça promet pour la suite.

En supposant (de façon assez conservatrice certes) 100% de perte sur ces 7 prêts, je suis donc en légère perte au total, malgré une diversification correcte.

Initiallement je visais naïvement un rendement de 5% net. Cela me semble assez peu réaliste, car cela suppose  de se positionner sur des projets très risqués : en supposant 0 défaut, le taux brut moyen du portefeuille doit être de 7.14%, donc pour arriver à 5% après défaut, il faut au moins du 8.5%-9% de moyenne (et les prêts aux pme non immo sont rarement au-delà de 9%), sachant que les prêts à ce niveau sont évidemment plus risqués donc avec un taux de défaut encore supérieur… le cercle vicieux.

Ajoutons à ça la fiscalité qui reste punitive et le temps passé, j’ai décidé de laisser tomber ce type d’investissement pour l’instant, au moins jusqu’à ce que l’industrie mature et/ou qu’une fiscalité plus favorable soit mise en place (éligibilité réelle au PEA-PME ?). Seul le crowdfunding immobilier semble à ce jour à peu près rentable (mais il faudra voir à la longue pour mon exposition car s’agissant d’exposition bullet, on ne saura qu’à la fin s’il y a un problème).


« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih

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1    #19 07/05/2019 16h51

Membre (2017)
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Candide a écrit :

Je conseille chaudement la lecture d’un post de blog de mon ami Oddmund :
http://www.quantifiedstrategies.com/why … wdfunding/
C’est en anglais.

- L’auteur du post a une expérience du P2P depuis longtemps et il a testé de nombreuses plateformes. En outre, il a investi beaucoup d’argent relativement aux prêteurs moyens, même si cela ne représente qu’un faible pourcentage de son capital global.

- Initialement, très enthousiaste, il a connu de nombreuses déconvenues. La plus importante est le rendement réalisé qui ne correspond en rien aux rendements affichés par les plateformes, y compris dans les rapports individuels fournis.

- Oddmund liste un grand nombre de risques, certains étant difficiles à appréhender a priori.

- En conclusion, il déconseille le P2P.

J’ai lu . Pour autant la dernière phrase est largement contradictoire avec l’exposé de l’auteur.

"After all these negative arguments, I still have some money in three different platforms (I won’t name them). They are profitable and I have talked to the management, and I feel somewhat sure of their operational risks, so I have deposited a small amount"

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1    #20 17/05/2019 11h57

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INTJ

advanon.com a écrit :

Domicile: Must be in Switzerland or Germany

Donc, pour l’instant, c’est pour les Suisses et les Allemands.

Ensuite, cette forme de prêt s’appelle "Asset-Based Lending" ou ABL. Cela a été la grande mode au milieu des années 2000. J’ai vu des fonds qui proposaient des portefeuilles diversifiés d’ABL. Dans ce domaine, l’imagination est sans limite : l’affacturage est très simple et commun mais on trouve aussi des rachats d’assurances vie à des personnes très âgées ou des avances sur compensation après un jugement favorable devant les tribunaux ou d’autres trucs encore plus fous.

En 2007, les indices de hedge-funds ABL affichaient les meilleurs Sharpe ratios : ils montaient de 1% tous les mois depuis des années. Tous les investisseurs en voulaient. Puis en 2008, ce fut la cata. Plusieurs fonds ont perdu 80%, voire 100%. Au moins la moitié des fonds qui faisaient partie des indices ont fermé.

Aujourd’hui, le concept revient à la mode. Les investisseurs ciblés ne sont plus les institutionnels mais les particuliers. Ceux qui possèdent la capacité de surfer sur la vague pourraient en tirer profit pendant quelques temps, enfin jusqu’à la prochaine crise.

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Favoris 1    3    #21 01/07/2019 15h29

Membre (2017)
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Au début de 2017, j’ai investi 2000€ sur 2 des plateformes françaises les plus populaires de crowdlending, October (à l’époque Lendix) et Credit.fr (1000€ sur chacune). Ces plateformes de crowdlending sont parmi les leaders en termes de nombre de projets présentés (ce qui est crucial pour l’investisseur soucieux d’une bonne diversification). Mon investissement avait un but avant tout expérimental : je voulais tester l’intérêt du crowdlending comme placement alternatif, dans un objectif de diversification de mon patrimoine.

Je présente mes résultats après 2 ans et demi :

1) October (anciennement Lendix) : le montant minimum de prêt est de 20€, ce qui permet une bonne diversification. J’ai financé 48 projets : 3 prêts m’ont été entièrement remboursés, 4 sont en défaut ou retard de paiement (2 entreprises en redressement judiciaire, 1 avec un retard de paiement entre 30 et 120 jours, et 1 prêt rééchelonné).

October applique des provisions de façon appropriée : 100% pour des retards de paiement >120 jours, par exemple (moins pour des retards inférieurs). [De façon générale, la plateforme d’October est facile à utiliser et October fait des efforts louables de communication sur ses statistiques globales et sur les situations de défaut.]

Après 2 ans et demi, mes 1000€ investis sur October se sont transformés en 967,01€, soit une perte de 32,99€ (-3,3% du capital investi).

2) Credit.fr : le montant minimum de prêt est de 50€, ce qui complique la diversification si le montant investi global est faible. J’ai financé 30 projets : 1 prêt m’a été entièrement remboursé, 6 sont en défaut de paiement (3 liquidations judiciaires, 1 redressement judiciaire, 2 défauts de paiement).

Credit.fr n’applique pas de provisions aux prêts en défaut de paiement, ce qui atteste d’un manque de professionnalisme, voire d’un foutage de gueule caractérisé.

Pour calculer mon encours, je dois donc appliquer moi-même des provisions : 100% sur les situations de liquidation ou redressement judiciaire, 50% sur les simples défauts de paiement.

Après 2 ans et demi, mes 1000€ investis sur Credit.fr se sont ainsi transformés en 829,59€, soit une perte de 170,42€ (-17,0% du capital investi).

Conclusions :

a) La seule manière correcte de calculer la performance d’un investissement de crowdlending, c’est de comparer l’encours actuel (avec des provisions appropriées pour les situations de défaut) avec le montant investi. October le fait (correctement, à mon sens), Credit.fr ne le fait absolument pas. C’est à mon sens un critère éliminatoire dans le choix d’une plateforme de crowdlending.

b) Sur la base de mon expérience, le rendement d’un investissement de crowdlending varie entre mauvais et très mauvais. Je perds de l’argent sur les 2 plateformes alors que l’économie est en phase de croissance. Je peux aisément imaginer que les défauts vont se multiplier en phase de récession… Le rendement du crowdlending est encore pire si on le compare avec celui des marchés boursiers, sur la même période (et alors même que les actions sont un actif beaucoup plus liquide).

c) Le discours promotionnel sur le crowdlending, y compris sur ce forum, vise manifestement à attirer les chalands afin de collecter des parrainages. Sans surprise, ceux qui s’adonnent à ces pratiques ne communiquent pas sur leurs résultats (comme je le fais ci-dessus) : je serais très surpris s’ils gagnaient de l’argent sur leurs investissements de crowdlending. En revanche, le parrainage est un gain certain pour eux. Je trouve cette pratique assez malhonnête.

Evidemment, ma conclusion générale est que le crowdlending n’est pas un placement alternatif pertinent, en phase de croissance économique, donc a fortiori sur le cycle économique dans son ensemble.

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1    #22 01/07/2019 16h26

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Bonjour Scipion8,

En ce qui me concerne j’ai communiqué sur mes résultats dans la file dédiée à mon portefeuille Portefeuille d’actions de Rylorin.
J’ai déjà exprimé mon avis sur la question : les plate-formes (françaises) ne rémunèrent pas à hauteur du risque pris. Nous avons d’ailleurs échangé à ce sujet.
J’ai plus de chance sur les plateformes étrangères telles que :
Mintos : 4.555€ de gain, 13.755€ de prêts en cours, après 2 ans. Dont j’ai néanmoins désinvesti suite à votre recommandation.
Grupper : portefeuille de 3.046€ pour 3.000€ investis, aucun prêt remboursé à ce jour car j’ai rejoint la plateforme très récemment.
Property Partner : 3.203£ pour 3.000£ investis uniquement dans des parts d’immeubles pour de la location. Retour d’expérience : depuis décembre 2018.
Housers : 200€ pour 200€ investis, je ne recommande pas.
Je teste également Upstone (France) mais c’est trop récent pour faire un retour.

Mon objectif est bien de faire un retour d’expérience (personnel !) aux membres du forum et de fait je partage les bons résultats ainsi que les moins bons (ou mauvais).


Parrain : Linxo, Grisbee, Revolut, Yuh (nd6441), Interactive brokers

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1    #23 24/07/2019 12h10

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Petit update depuis mon message de mars qui confirme tout ce qui a été dit plus haut : sur 132 projets (hors immo), j’en ai a présent 4 de remboursés et 14 en retard de paiement ou défaut, soit 10% du total (et à peu près autant en proportion de l’encours actuel). Aucune plateforme française ne sort vraiment du lot et toutes empilent les défauts.

Il ne me semble pas possible de gagner de l’argent avec le crowdlending sur les plateformes françaises à l’heure actuelle.


« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih

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1    #24 17/11/2020 10h00

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Des recours et des assurances, oui il y en a mais il y a des failles.
Parfois il arrive qu’une entreprise ait des difficultés à rembourser. La plate-forme revoit les échéances avec l’entreprise emprunteuse et ceci a été particulièrement vrai lors de la première crise sanitaire. Mais mon défaut par exemple est tout bonnement une cessation d’activités (et avant la crise sanitaire). Dès lors si je ne dis pas de bêtise, soit l’entreprise a assez de capital pour rembourser tout le monde, soit des recours sont déposés auprès du liquidateur judiciaire et cela prend du temps. Et à l’issue de cela, aucune garantie que tout le monde y trouve son compte. Les plateformes le disent bien, "vous avez un risque de perte en capital".

Concernant mon fonctionnement le voici :

Pour le moment je prends en compte cinq indicateurs : l’âge de l’entreprise, les capitaux propres, la durée de l’emprunt en mois, le secteur d’activité et la note que la plateforme elle-même attribue au projet.
J’affecte à chaque fois une note.

Age de l’entreprise :
Rachat : -4
<= 5 ans : -4
<= 10 ans : -2
> 10 ans : 0

Car tout bêtement j’ai tendance à faire plus confiance à une entreprise qui a roulé sa bosse.

Capitaux propres :
<= 40 000 : -4
<= 60 000 : 0
<= 80 000 : 2
> 80 000 : 4

Ses seuils mériteraient probablement d’être affinés. Pour l’instant j’ai l’impression qu’ils conviennent plutôt bien.

Secteur :
Commerce : -4
BTP : -4
Transport : - 4
Pub : -2
Boulangerie : -2
Restauration : -2
Pharmacie : 0
Ophtalmo : 0
Industrie : -4
Santé : 0
Matières première : -4
Communication et information : -2
Etudes et conseil : -2
Agriculture : -2
Finance : -4
Services au entreprises : -2
Energie : -2
Education : -2
Divertissement : -2
Services au particuliers : -2
Environnement : -2
Immobilier : 0

J’ai le sentiment que les commerces sont plus risqués et que la santé est plus sûre. Le reste est un condensé de ce que j’ai plus glaner sur Internet.

Durée de l’emprunt (en mois) :
<= 12 : 4
<= 18 : 2
<= 36 : 0
<= 48 : -2
> 48 : -4

Car plus l’emprunt est long plus il y a un risque de défaut.

Note de la plateforme :
A : 4
B : 2
C : 0
D : -2
E : -4

Puis je fais la somme de tout cela.
Si c’est négatif, je ne prête pas.
Si le résultat est égal à 0, je ne prête pas non plus à moins que la plateforme note le projet A. Dans ce cas la je peux potentiellement prendre le "risque" d’y mettre 20€. Mais je le fais très rarement.
Si le résultat est positif, je prête. C’est mieux si j’ai tout de même au moins deux "sous notes" positives dans le projet.

Et en ce moment je me méfie un peu des PGE, même si c’est garantie à 80% par l’Etat, j’attends de voir.

Voila comment je fonctionne, n’hésitez pas à m’indiquer vos axes d’amélioration. wink

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2    #25 17/11/2020 20h56

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Un petit retour pour ce qui me concerne. J’ai pour ma part investi via une seule plateforme (Wiseed) depuis presque 10 ans. Difficile de faire une synthèse claire avec les chiffres fournis par la plateforme. On peut toutefois scinder les résultats en deux parties : ce qui a été réalisé et ce qui est en cours.

Réalisé (prêts remboursés) :

Prêt total : 75 500 €
Intérêts perçus : 8 206,79 €
Rendement brut : 10,87 %

En cours (prêts en cours) :

Prêt total : 64 900 €
Intérêts à percevoir : 9 078,34 €
Rendement brut : 14 %

Sur les résultats en cours, j’ai pris en compte le fait que 3 projets sont en défauts et j’ai considéré que les sommes qui restent à percevoir ne seraient pas recouvrées, malgré les actions judiciaires en cours (cas le plus défavorable).
Après, impossible de connaître l’avenir et de prendre en compte le fait que peut-être certains projets feront défauts (déjà pas mal de retard et de prolongations d’emprunt du fait du Covid).
Bref, pour moi le bilan est plutôt positif. A noter que je n’investis quasiment que sur les projets immobiliers (93%), car j’ai vite observé qu’il y avait énormément de défauts sur les prêts aux start-up.
J’ai un peu levé le pied sur les investissements, pour plusieurs raisons. La plateforme étant victime de son succès, même en étant connecté pile à l’heure d’ouverture des projets immobiliers, il devenait de plus en plus difficile d’y souscrire et donc finalement on arrive petit à petit uniquement à investir dans les projets théoriquement les moins intéressants. Par ailleurs, les taux servis ont tendance à baisser en même temps que Wiseed a mis en place des frais de gestion plutôt discutables. Par ailleurs, j’ai eu besoin de liquidités pour me renforcer sur mon PEA/CTO suite au krach de mars dernier.
Je ne sais pas si mon retour (un peu long) peu apporter un peu d’eau au moulin, mais j’espère que cela sera le cas.

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