#1 25/02/2013 22h28
- NuckChorris
- Membre (2013)
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Bonjour,
Je suis en train d’analyser la possibilité de créer une sorte de rente « intermittente » basée sur les SCPI.
Je m’explique. Je souhaite créer un support d’investissement qui me permet :
- de capitaliser un maximum les intérêts/loyer lorsque je travaille (et donc sans toucher au revenu de l’investissement)
- de me servir une rente avec un taux correct lorsque je ne travaille plus ( « retraite » ).
Je ne connais bien sûr pas d’avance les phases de travail/retraite.
Les SCPI permettent, a mon avis, de répondre à la seconde problématique : servir un taux correct lorsqu’on a pas d’autre revenu.
Par contre, la SCPI se révèle très peu performante lorsqu’on travaille et qu’on a des revenus importants (TMI 30%). De plus, il est absolument inenvisageable de faire des allers-retours sur des parts de SCPI à cause des frais (on peut le faire avec des SIIC, mais je vais faire l’hypothèse que des parts de SCPI sont plus sûres que des actions de SIIC).
Afin de résoudre ce problème, j’ai donc pensé au montage suivant :
Je crée une SCI à l’IS dont les parts sociales sont partagées entre deux associés dont l’un (moi) à 99% et l’autre à 1%.
Lors de la phase de capitalisation (lorsque je travaille « trop » et que mon TMI dépasse 30%, voir 14%):
- je verse en compte courant d’associer le trop plein de l’activité professionnelle
- la SCI achète des parts de SCPI avec l’apport
- les loyers des SCPI servent également à acheter de nouvelles parts de SCPI
- il n’y a pas de distribution de dividende.
Lors de la phase de service de la rente (lorsque je ne travaille plus et que mon TMI est donc de 0 ou 5,5%):
- la SCI distribue en dividendes les premiers euros de bénéfice jusqu’au TMI 5.5%
- je prend ce dont j’ai besoin (en plus) sous forme de remboursement des apports en CCA.
Voici les limites que j’ai pu voir sur ce système :
- il y a des frais (création de la société 200€, comptabilité(0 à 1000€/an ?), compte bancaire professionnel (100€/an), publication des comptes annuels (50€/an))
- il y a des risques juridiques/fiscales notamment si je fais la compta moi-même (je suis déjà gérant de SARL, je pense pouvoir m’en sortir, mais j’y vois quand même un risque)
- si jamais je suis obligé de liquider, les impôts à payer lamineront sans doute ce montage. (je précise que je n’ai pas d’optique de transmission de patrimoine, ni d’achat de RP, la liquidation n’est donc pas envisagé sauf gros problème)
-il y a aussi le risque que les SCI soient taxées à 33% sur le premier euro (le montage resterait néanmoins rentable, mais plus très intéressant pour un tel travail).
Je me posé également quelques questions que je n’ai pas encore élucidées :
- S’il y a un véritable apport de l’associé minoritaire, si les AGO sont régulièrement faites, les comptes publiés, les dividendes normalement payés aux deux associés, y a-t-il un risque que le fisc considère l’associé minoritaire comme étant un associé de paille ?
- comment se passe l’apport de part de SCPI que je possède déjà en nom propre, faut-il les apporter en nature lors de la constitution de la société ou bien, peut-on aussi les mettre en compte courant d’associé ? Quels sont les frais liés à ces opérations ?
- peut-on loger uniquement des parts de SCPI dans une SCI ?
- à titre accessoire, je me demande si les parts de SCPI peuvent être amorties (mais bon, là ça serait un peu trop beau !)
- de même, peut-on déduire les frais d’achats des SCPI de l’assiette de l’IS ?
Et donc, ma question générale pour les membres du forum : que pensez-vous de ce montage vis-à-vis du but de rente intermittente ?
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