Cherchez dans nos forums :

Private Equity : risques, opportunités et stratégies d'investissement

Private Equity : opportunités et risques pour l'investisseur lambda

Cette discussion analyse les opportunités et les risques liés à l'investissement en private equity, particulièrement pour les investisseurs particuliers. Les membres explorent différents aspects de cette classe d'actifs, abordant des concepts clés tels que la diversification, le rendement et la gestion du risque.

Un participant détaille le fonctionnement du private equity, en expliquant les différents types de fonds (LBO, capital-développement, capital-risque), leurs mécanismes d'investissement et les stratégies de création de plus-value. Il souligne le potentiel de croissance à long terme, mais aussi les risques importants liés à l'absence de liquidité et à la perte en capital. Le retour espéré est présenté comme significatif, mais non garanti, avec une moyenne à deux chiffres, compensant les risques encourus.

La discussion aborde ensuite les différentes manières d'accéder au private equity pour l'investisseur particulier. Des solutions comme les sociétés de capital-investissement cotées (Altamir, IDI) sont évoquées, ainsi que l'investissement direct dans des start-ups ou via des plateformes comme Moonfare. Les membres soulignent cependant les contraintes d'accès, notamment les tickets d'entrée élevés et les frais importants, ainsi que le manque de transparence concernant la valorisation des actifs. L'investissement dans des holdings cotées est également suggéré comme alternative, permettant une exposition indirecte au private equity avec une plus grande liquidité.

Les participants partagent leurs expériences et leurs points de vue sur la performance des différents fonds et stratégies, soulignant les variations de rendements et l'opacité inhérente à cette classe d'actifs. La discussion met en lumière une tendance à la démocratisation du private equity, avec l'émergence de nouvelles plateformes et de produits accessibles aux petits investisseurs, mais aussi les risques accrus liés à cette démocratisation et à la multiplication des frais.

Enfin, la discussion intègre des réflexions sur l’impact du contexte économique et des taux d’intérêt sur le marché du private equity, ainsi que des analyses d’articles de presse concernant les performances passées et futures de cette classe d’actifs.


#152 18/01/2025 16h33

Membre (2020)
Réputation :   3  

julien, le 11/11/2022 a écrit :

Oui donc un inconvénient à mettre du côté des clubs deal qui eux n’appliquent pas de hurdle rate.

Le hurdle rate classique, c’est un 7,5% tout court ou un 7,5% annuel ?

Annuel je suppose ?

Je me dis que ça ne change peut-être pas tant de chose que ça si on raisonne ainsi : Avec le private équity lorsque l’on investit dans une boîte individuelle, en general on prend un risque non négligeable de perdre 100% de son pognon dans le but d’essayer de faire un multiple.

Mais cumuler de ne pas avoir de hurdle rate + de ne pas compenser plus et moins-values comme avec un fonds, ça commence à faire déjà plus gênant.

J’ai néanmoins pris un petit ticket Blast club sur l’une des adhésions les moins chères, histoire de mettre un petit ticket (de loto ?) pour essayer. Je vous ferai un retour sur la qualité des deals d’ici quelques mois quand j’aurai assez de Rexp.

Bonjour, avez-vous un retour à faire sur ce Club ?

Hors ligne Hors ligne

 

#153 19/01/2025 14h28

Membre (2012)
Top 20 Dvpt perso.
Top 50 Invest. Exotiques
Top 10 Entreprendre
Top 50 Finance/Économie
Top 50 Immobilier locatif
Réputation :   442  

INTJ

Sur Blast, je n’ai pas grand chose à leur reprocher.

Il faut dire qu’ils passent après une expérience d’un an où j’avais testé Léonis qui s’était révélé plutôt déplaisante.
Pour vous répondre, je suis donc obligé de recontextualiser avec l’expérience précédente dans cet autre club-deal.

Leonis :

  - Niveau des membres : une grande majorité avec peu de connaissances financières, voire naïfs.

  - Aucune due-diligence dans les deals.
Exemple : un deal où 90% du CA s’était révélé frauduleux 1 mois après la levée de fonds…

  - Fondateur aux compétences d’analyse limitées, et usant d’artifices dans sa communication : performances passées  calculées de manière très avantageuses (et bien sûr mises en avant pour recruter de nouveaux membres)
Suite de l’exemple ci-dessus:
Comme Leonis a fait 2 levées à 2 ans d’intervalle sur cette start-up, que la start-up n’a pas fait d’autre levée après son histoire de CA illégal…
Eh bien, on dit que les fonds de private equity valorisent toujours au prix de la dernière levée (en vrai, ils passeraient une provision dans un cas comme celui-là).
Donc on prend le prix de notre 1ere levée comme achat (+ avantageux qu’un PRU), le prix de notre 2nde levée comme vente (en oubliant que c’est le prix d’achat de certains membres), on ne fait aucune dévalorisation suite à cette histoire de CA qui n’existe plus. Et on affiche toujours aujourd’hui une perf de *30 avec cette start-up dans notre portefeuille public sur notre site. Personne ne pourrait sortir à *30 en cas de nouvelle levée. Et les derniers rentrés sortiraient même avec une perte…
Mais ce n’est pas grave car c’est tellement pratique d’afficher un x30 pour faire rêver et attirer le chaland !

  - J’avais voulu poser 2-3 questions rationnelles au fondateur sur le discord, histoire de montrer que tout le monde n’était pas aussi naïf. Plutôt que de répondre sur le fond, il avait direct essayé de me faire passer pour un neuneu, avec des memes moqueurs sous-titrés "Julien qui regarde son portefeuille" à l’appui.
Bref, ça fait vraiment pas sérieux…
Manque de bol, quand certains membres, lecteurs par ailleurs de mes livres, lui avaient fait remarqué que je n’étais peut-etre pas le 1er pinpin venu, il m’avait viré aussitôt du discord. Plus simple pour continuer à faire le gourou sans contradiction.

Blast :

- Niveau des membres : toute la palette est représentée, de débutant à expert sur les connaissances financières. De même sur les niveaux de patrimoine.

- Due-diligence systématique sur les deals, échanges avec les fondateurs où toutes questions possibles pendant 10 jours via Discord.

  - Véritable niveau ide compétence des fondateurs et apporteurs de deals.

  - On a le droit de challenger et on nous répond.

  - Cette fois, pas d’entourloupe identifiée ici.

Donc forcément, Blast qui passe après Leonis,  cela fait contraste pour moi et donne une comparaison avantageuse.

Je sais qu’il y a eu débat (article de Benjamin Charles notamment) sur le fait qu’ils aient vendu des parts aux membres avec une valorisation de 50 millions d’euros et que les membres "étaient donc des pigeons enrichissant les fondateurs grâce à un exit déguisé"
J’en ai pris quelques-unes logées en PEA-PME. En effet, en achetant une société Capex-light qui d’une part fait déjà  cette année 13 millions d’Ebitda, et qui d’autre part prendra 20% de carried sur les plus-values de toutes les sommes levées à l’avenir par Blast,  je n’ai pas l’impression de m’être fait arnaquer en payant 50 millions…

Et puisque les frais élevés sont probablement le principal inconvénient de Blast (et des clubs deal en général), c’était justement une façon d’être de l’autre coté de la barrière en étant intéressé à ces frais et au carried interest.

Bref, une fois que l’on a bien pris conscience des couches de frais qui ne sont pas négligeables et que l’on y va en connaissance de cause, je n’ai à ce stade (et depuis 2 ans) rien à reprocher à Blast sur l’exécution en elle-même.

J’aurais fait 2 ans avec eux. Je ne sais pas encore si je vais continuer car j’arrive à l’allocation en start-ups que je m’étais fixé.
De plus , le mode indépendance financière fait que je n’ai plus assez de revenus pour absorber toutes les réductions d’impôt générés (surtout depuis les statuts JEI et JEIR qui donnent des réductions de 30% ou 50%).
Mais je resterais intéressé à Blast via mes actions Blast qui récupèreront du carried interest.

Voila après ça reste du club deal. Il faut à mon sens autant y aller autant pour l’aventure entrepreneuriale vécue par procuration que pour le coté investissement.
Et avec de l’argent que l’on est prêt à perdre (+ qu’en bourse).

Par exemple, j’aurais plaisir à regarder ce que donneront les 1ers tests du lanceur fusée Latitude (start-up achetée via Blast) en espérant que ça n’explose pas en vol wink

Dernière modification par julien (19/01/2025 15h03)

Hors ligne Hors ligne

 

2    #154 27/01/2025 14h49

Membre (2017)
Top 10 Entreprendre
Réputation :   51  

Avant d’investir via un intermédiaire (plateforme ou société d’investissement), il faut bien comprendre les modèles auxquels vous avez affaire.

- Les réseaux de business angels, dont les plus importants se sont regroupés dans France Angels. Ils possèdent en général une thématique forte (sectorielle ou géographique) : leur modèle est associatif, donne lieu à une adhésion assez faible, une mobilisation bénévole de ses membres (sourcing, instruction), et le plus souvent à une commission (3 à 5%) payée par les startups qui obtiennent des fonds auprès des membres. Vous pouvez investir par ce biais à partir de 5.000 €.

Je suis en relation avec une 10aine d’entre eux, et derrière le discours positif, on constate 1) une stagnation ou une baisse du nombre de membres ; 2) un tarissement des dossiers de qualité qui y sont présentés ; 3) une baisse des souscriptions ; 4) des casseroles nombreuses qui se révèlent dans l’historique d’investissement (le plus souvent faute de refinancement en 2ème ou 3ème tour)

- Les clubs deals, qui se sont multiplés ces derniers mois. Parmi la 50aine qui sont actifs, on peut citer ceux qui développent un marketing agressif, tels Leonis, Blast, SuperCapital, Sideangels. Leur modèle est l’intermédiation pure. Les animateurs de ces réseaux ne sont pas investis eux-mêmes dans les startups financées. Ils vivent avant tout des frais de gestion et des adhésions des membres. De mon expérience, ces clubs deals regroupent quasiment exclusivement des investisseurs débutants, attirés par le mirage de la startup nation. Ces clubs achètent très cher leurs tickets dans les startups. Les animateurs n’ont pas d’intérêt particulier à négocier une valorisation rationnelle. En revanche c’est perte sèche pour eux si le deal leur échappe. Les clubs deals cherchent donc à faire du volume, avec un vernis de formation de leurs membres au venture capital.
Vous pouvez investir par ce biais à partir de 1.000 € (en théorie). Dans la pratique, compter 5.000 € minimum pour amortir les frais.

- Les SCR (sociétés de capital risque), qui regroupent des associés qui investissent ensemble dans des cibles, soit par millésime (par exemple 2024), soit de manière continue (evergreen) avec possibilité d’entrer/de sortir en cours de route. Les coordonnées des meilleures SCR se passent sous le manteau car la plupart ne sont pas réglementées et ne font pas de campagne d’affiliation, et sont donc très sélectives sur l’accueil de nouveaux membres (cooptation). Contrairement aux clubs deals, les SCR investissent leur propre argent (les dirigeants sont eux-mêmes financièrement exposés dans la structure), et cherchent donc à faire de la qualité avant tout.
Ils demandent souvent un ticket d’entrée conséquent (minimum 20 k€, parfois 100 k€).


Mes portefeuilles : SCPI en usufruit, crowdlending

Hors ligne Hors ligne