Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)
Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine
Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !
Cette page affiche seulement les messages les plus réputés de la discussion.
Pour voir tous les messages et participer à la discussion, cliquez ici.
Prosper Conseil (partenariat) : optimisation patrimoniale pour les chefs d’entreprise sans rétro-commission en cliquant ici.
6 #1 04/03/2015 02h43
- PP
- Membre (2014)
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Entreprendre
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 58
Bonjour,
J’ai trouvé très peu d’articles sur le forum à propos d’un sujet passionnant, le Private Equity.
Pourtant, le Smart Money en est friand : les fonds de dotations universitaires y consacrent souvent plus de 15% de leur portefeuille, et cela va même jusqu’à 80% pour des family office.
Petit partage de ma (modeste) expérience
Définition
Private Equity signifie investissements en capital non coté.
C’est la classe la plus risquée d’un portefeuille (les fameux actifs « alternatifs »), mais aussi celle qui rapporte le plus.
Types de PE
Sous ce nom un peu fourre-tout, on retrouve deux grands types d’activité :
1) l’immobilier (Real Estate Private Equity ou REPE)
2) et les sociétés non cotées (PE « classique »).
Le PE classique peut se subdiviser selon plusieurs critères :
- la valeur de la société
• Lower middle market (jusqu’à 50M de CA)
• Middle market (jusqu’à 500M de CA)
• Upper middle market (jusqu’à 1Md de CA)
• Megafunds (>1Md de CA)
- le cycle de vie de la société
• Capital amorçage (Seed capital) pour lancer une start-up
• Capital risque (Venture capital) pour accélérer une start-up
• Capital développement (Growth capital)
• LBO pour une société mature
• Capital retournement pour une société en difficulté
Les plus communs et les plus fréquents sont les fonds de capital développement et de LBO en middle market, dont je parlerai principalement ci-dessous (le fonctionnement étant assez similaire pour tous les types de fonds).
Concept
Acheter ou prendre des positions significatives dans une entreprise pour l’accompagner dans sa croissance, puis la revendre ensuite
Cibles
De la petite PME qui fait 5M de CA à la multinationale cotée (il y aura alors un retrait de cote)
Création de plus-value :
-Réduction des effectifs
-Vente d’une partie des actifs
-Meilleur accès a un réseau de décideurs et dirigeants, i.e mettre en place un management expérimenté ou ouvrir des portes
-Amélioration des opérations grâce à un savoir faire sur une ligne d’usine par exemple
-Montage financier
-Meilleure productivité
• Alignement des intérêts entre le management et les actionnaires
• Pression de la dette
Types de sociétés
-Gros cabinets (KKR, Blackstone, TPG, Bain)
-Boutiques
-Family office (capital permanent)
Fonctionnement
Le fonds est créé sous forme de SARL, ce qui limite la responsabilité à l’apport en capital.
La société de gestion (KKR ou Ardian par exemple) est General Partner et prend toutes les décisions d’investissement. Les investisseurs ont le statut d’associés (LP ou Limited Partners en anglais) et participent aux bénéfices mais pas à la gestion du fonds, ce n’est pas leur métier.
Sortie
La sortie s’effectue en général au bout de 5 à 7 ans et n’est pas contractuelle, sachant que la durée de vie maximale d’un fonds est en général de 10 ans et est contractuelle.
Pour la sortie, le fonds cherche en général à vendre à un autre fonds, plus gros en général, qui pourra emmener l’entreprise vers de nouveaux sommets.
Autre alternative, plus juteuse celle-là, est de vendre à un acteur stratégique, c’est-à-dire une société généralement plus grosse qui cherchera une synergie avec la cible.
Retour espéré
Personne ne s’engage sur rien, ce n’est pas légal, mais la moyenne des retours est à 2 chiffres. Avec un track record en dessous de 10% d’intérêts capitalisés, il sera difficile de lever un nouveau fonds.
Accès
Aux US, il faut être investisseur accrédité (300k de revenus annuels par foyer ou 1M+ d’actifs investissables hors résidence principale). J’imagine que c’est la même chose en France mais je laisse confirmer.
Le ticket d’entrée est élevé, aux alentours de 300k, pour investir en direct dans un fonds. Certaines banques privées regroupent les avoirs de leurs clients et investissent en leur nom, ce qui permet d’investir un montant plus raisonnable.
Pourquoi ces retours
Le marché du non coté est largement inefficient. Il existe un peu partout, cachées dans nos cambrousses, de super entreprises qui ont besoin de capitaux et de conseils stratégiques pour passer un palier.
Les retours compensent deux risques importants :
1) l’absence totale de liquidité pendant un bout de temps
2) le risque de perte –totale- en capital. Un petit mot ici. Pour les sociétés matures, le risque de perte totale du capital est faible, car un fonds regroupe en général une dizaine de participations. Pour un fonds de Venture Capital, où la règle dit qu’il faut 19 flops pour une pépite, c’est différent.
Les fonds de VC sont donc naturellement plus volatils, alors qu’un fonds LBO réalisera rarement un 10x (10 fois la mise pour l’investisseur).
Impact sur la société
Autant certaines pratiques sont plus que douteuses, et je pense notamment aux fonds qui font leurs profits en mettant à la porte des milliers d’employés, autant injecter du capital dans des entreprises qui ont en vraiment besoin est profitable pour tous. Sans VC, pas de Facebook, d’Apple ou de Starbucks, et sans PE c’est toute une génération d’entrepreneurs qui partiraient à la retraite sans personne pour reprendre leur boîte.
Rémunération des gérants
Rémunération identique à celle des hedge funds, le fameux 2 / 20 : 2% de management fee sur le capital sous gestion + 20% de la plus value.
Différence notable toutefois, la plus-value n’est pas calculée chaque année mais uniquement après que le capital du fonds ait été remboursé.
En espérant que cette fiche ait constitué un intérêt pour vous.
Bien cordialement
PP
Mots-clés : non coté, pe, private equity
SmartPortfolio.org : outil gratuit pour se constituer un portefeuille de trackers personnalisé
Hors ligne
1 #2 05/03/2015 07h29
- Fructif
- Membre (2011)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 20 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 651
Hall of Fame
Discussion intéressante !
J’ai vu des études contradictoires sur la performance du Private Equity. Je ne les ai pas sous la main, mais je pourrai les partager ! La différence vient je crois dont la façon dont les indices sont construits et dont les fonds sont pricés. L’IRR n’est pas complètement transparent. Mais c’est sûr que l’on regarde l’index de Cambridge on peut probablement être séduit.
Sinon, il est effectivement utile de lister les proxy pour un investisseur lambda. J’ai notamment noté le Lyxor Privex qui suit les socités mondiales qui font du PE.
"Le Privex est composé des 25 valeurs les plus représentatives des sociétés de private equity cotées sur les marchés mondiaux. Pour intégrer l’indice Privex, les sociétés doivent être impliquées dans des activités de private equity, telles que LBO, capital-risque et capital de croissance. L’indice Privex est rééquilibré chaque trimestre et soumis à une révision tous les six mois."
Il y a donc du 3i, Wendel, Eurazeo, Orix, Ares …
Je n’ai pas fait l’analyse pour savoir ce qu’il en était vraiment … (retour/volatilité, qualité du proxy, correlation avec d’autres classes …)
Dernière modification par Fructif (05/03/2015 17h35)
Lazy investing : Epargnant 3.0 | Créer et piloter un portefeuille d'ETF | Mon blog | Guide ETF | E-Formation
Hors ligne
1 #3 07/03/2015 11h18
- Super_Pognon
- Membre (2010)
Top 50 Année 2024
Top 50 Année 2023
Top 10 Dvpt perso.
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Monétaire
Top 20 Invest. Exotiques - Réputation : 281
16% annuel sur 15 ans, effectivement, c’est X10.
On peut trouver cela dans des entreprises bien gérées. J’ai cet ordre de grandeur de performance depuis 2009 (bon, il faut encore tenir une dizaine d’années pour le X10).
Il faut mieux faire soi-même 16% brut avec 1% de frais, que de laisser un pro faire 18% bruts et prendre 5% de commissions…
Hors ligne
1 #4 12/06/2018 20h05
- Kohai
- Membre (2012)
Top 50 Portefeuille - Réputation : 284
Bonjour,
Dans le même ordre d’idée, pour investir (indirectement) en Private Equity, vous avez les BDC ou Business Development Companies.
Investopedia a écrit :
A major difference between a BDC and a venture capital fund is that BDCs allow smaller, non-accredited investors to invest in startup companies.
Plus d’infos en anglais sur Investopedia
Leur objectif est de fournir des prêts ou prendre des participations dans des PME en croissance (70% du portefeuille des BDC doit être investi au profit de société de moins de 250M$ de market value)
Les avantages:
- elles sont cotées et prennent la forme d’un CEF (Closed End Fund), donc accessible par tout le monde
- pas d’impôts sur le revenu en échange de la distribution de 90% de leur profit aux actionnaires (un peu à la manière d’une REIT).
Il y a une file dédiée à ce sujet : Business Development Companies (BDC) : capital risque pour les pauvres, forts dividendes !
Qq exemples de BDC dont je suis actionnaire (cf mon portefeuille, les BDC sont dans la rubrique Services Financiers/asset management): GAIN (Gladstone Investment Corp), Solar senior Capital, etc…
L'Investisseur Individuel, mon blog orienté "Dividendes Pérennes": http://investisseur-individuel.com/
Hors ligne
1 #5 31/01/2019 14h21
- JesterInvest
- Membre (2010)
Top 50 Monétaire
Top 50 Crypto-actifs
Top 50 Entreprendre
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 186
Vous pouvez regarder les fonds précédents, ils sont tous les deux à 120€ la part, soit +20%. Le plus ancien se finit l’an prochain, on sera loin des +50%. C’est surtout de la mezzanine (dette) donc normalement peu d’upside. Id Invest a donc plus gagné que les clients. Et là c’était des années sans crises économiques.
Avez-vous songé à investir dans du private equity coté? Par exemple Eurazeo investi pas mal dans le non coté et détient en plus Id Invest, ce qui vous permettra de "tondre" les clients du fonds pré-cité. Une autre valeur serait IDI qui a un focus plus mid-cap (ancienne maison mêre d’Id Invest).
Pas que ce soit des conseils, je n’ai ni l’un ni l’autre.
Blog: Financial Narratives
Hors ligne
1 #6 21/12/2021 11h18
- Judel
- Membre (2017)
- Réputation : 5
J’ai aussi voulu me positionner sur le private equity depuis plusieurs années. À la vue des frais (d’entrée, de performance, de sortie, courants…) ou des tickets d’entrée (250k€ minimum). Le choix consiste alors à se faire tondre ou être une bête à viande, et le plus souvent les deux à la fois.
Pour ma part, j’ai choisi d’investir dans des holdings cotées (Sofina, Kinnevik, Tinc, Luxempart…), ce qui permet d’avoir à la fois des frais moindres (en général), un portefeuille plus large et diversifié qu’un seul fonds, un ticket d’entrée bien moins élevé et surtout une liquidité bien meilleure; plus besoin d’attendre 5 à 10 pour sortir en cas de besoin urgent.
« Nous apprenons à marcher à force de tomber » - F. Bastiat
Hors ligne
1 #7 21/02/2022 10h29
- Korben
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 334
Bonjour.
Je vois qu’il y a une autre file sur le PE : Private Equity : tout savoir sur le Private Equity ! p.2
Faut-il les fusionner ?
Meilleurtaux Placement (ex MonFinancier ; avec Marc Fiorentino dans les fondateurs) propose du PE en direct ou via Assurance vie :
Offre 1
Offre en assurance vie
Des connaisseurs du sujet ont-ils un avis éclairé sur ces offres et les sociétés qui les portent ?
Hors ligne
1 #8 30/03/2022 12h44
- Tssm
- Membre (2014)
Top 10 Année 2024
Top 50 Année 2023
Top 5 Expatriation
Top 50 Vivre rentier
Top 5 Obligs/Fonds EUR
Top 10 Monétaire
Top 50 Invest. Exotiques
Top 20 Entreprendre
Top 20 Banque/Fiscalité
Top 20 SIIC/REIT
Top 50 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 640
N’hésitez pas à faire une vraie presentation
J’ai essayé, cotisation annuelle chère (presque 4k) + 20% carried sur PV et service client/admin peu répondant
Des deals peu accessibles pour le commun des mortels avec des petits tickets qui pourraient être porteurs de PV à terme (5/7 ans)
Après le club est jeune, donc pas encore trop de track record, mais quelques beaux multiples sur le papier (non réalisé donc)
De manière générale, l’investissement dans les starts ups en seed est extrêmement risqué et il faut y investir que de l’argent que vous êtes pret à perdre
Retired since 2010
Hors ligne
1 #9 31/03/2022 14h36
Le problème du private equity qui s’accroit de jour à jour, c’est que la monnaie prête à être fléchée vers ce type d’investissement afflue encore + que vers les autres types d’actifs.
Et ça pousse quand même à des valorisations qui deviennent assez folles.
Deux évènements de la semaine en France que je trouve assez caractéristiques du "phénomène" (pour ne pas dire bulle ?):
- 1. Finary qui lève 2,1 millions en crowdfunding auprès de ses utilisateurs en 20 minutes (parmi une levée de fonds plus importante avec d’autres VC) sur la base d’une valorisation de 44 Millions d’€..
Bon, Ok le concept de Finary peut être intéressant, et apparemment les jeunes intéressés par la gestion de leurs finances persos adorent : en gros, cela remplace mon Excel de suivi patrimonial que je gère à l’ancienne, avec en bonus une mise à jour automatique.
Mais quand un prestataire ne veut pas leur donner accès, on n’agrège pas automatiquement. Et que peuvent-ils y faire ?
Par exemple, même parmi les trucs tendances chez les jeunes comme les cryptos, je peux agréger kraken mais pas crypto.com sur finary. Du coup, tant qu’il n’y pas tout, j’y trouve mon intérêt limité…
- 2. Yoann Lopez qui lève 1,2 millions en private equity auprès de sa communauté pour une simple solo-newsletter financière.
Certes, elle fonctionne bien coté audience, mais cela reste une solo-newsletter avec peu d’ancienneté (lancée en mars 2020).
Hors ligne
1 #10 18/04/2022 12h59
- aleph1
- Exclu définitivement
Top 50 Année 2022 - Réputation : 59
PrivateEquity34 vient tout juste de s’inscire pour faire la pub de Filao Invest, en se présentant - probablement mensongèrement - comme un investisseur lambda ignorant le private equity et non lié à Filao Invest.
J’ai quand même jeté un coup d’oeil à leur site et découvert deux défauts rédhibitoires:
- ils proposent deux véhicules de private equity. Seul un des deux a un historique, c’est le FCPR d’Indivest, l’autre étant tout récent. Or Idinvest, en matière de frais de gestion, non seulement a la main lourde, mais surtout traite ses clients investisseurs comme des gogos et insulte leur intelligence:
"
FCRP d’Idinvest a écrit :
Idinvest Partners aura également droit au paiement par le FCPR d’une Commission de Surperformance calculée une fois par an au 31 décembre de chaque année égale à dix (10) % de la différence, si elle est positive, entre l’actif net du FCPR (ajusté des souscriptions et des rachats) constaté au 31 décembre de l’exercice concerné et celui constaté au 31 décembre de l’exercice précédent.
C’est choquant et honteux: si en année N, la perf. brute est positive, ils prennent 10% de la hausse annuelle. Et si en année N+1 la perf. annuelle est négative et annule par ex. la hausse précédente, ils ne rétrocèdent pas les 10% précédents. Autrement dit, plus l’actif du FCPR fluctue, plus ils gagnent de l’argent, sans que forcément l’investisseur gagne. Pas de "high watermark". Ils prennent vraiment leurs clients pour des gogos.
- Filao loge le FCPR dans un contrat d’assurance-vie, pour prélever 0,6%/an de frais du contrat, en plus des frais fixes et superformance du FCPR. Mais quel intérêt pour le client de le loger en assurance-vie? puisque le FCPR est exonéré d’IR (mais bien sûr pas de prélèvements sociaux - l’assurance-vie non plus) si conservé 5 ans. Le mettre en assurance-vie ne sert donc pas à grand chose, à part occasionner des frais supplémentaires.
Hors ligne
1 #11 18/04/2022 16h12
- GoodbyLenine
- Modérateur (2010)
Top 20 Année 2024
Top 10 Année 2023
Top 10 Année 2022
Top 50 Dvpt perso.
Top 5 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 50 Actions/Bourse
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 10 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 5 SCPI/OPCI
Top 5 Immobilier locatif - Réputation : 2844
Hall of Fame
aleph1 a écrit :
Filao loge le FCPR dans un contrat d’assurance-vie, pour prélever 0,6%/an de frais du contrat, en plus des frais fixes et superformance du FCPR. Mais quel intérêt pour le client de le loger en assurance-vie? puisque le FCPR est exonéré d’IR (mais bien sûr pas de prélèvements sociaux - l’assurance-vie non plus) si conservé 5 ans. Le mettre en assurance-vie ne sert donc pas à grand chose, à part occasionner des frais supplémentaires.
Loger ceci dans un contrat AV peut présenter un intérêt (au prix de frais supplémentaires) pour un souscripteur préparant sa succession, et dont le bénéficiaire devrait sinon payer jusqu’à 60% de droits de succession (tout le monde n’a pas d’enfants, ou ne souhaite pas forcément tout léguer à ses enfants).
PS : A priori, rien n’indique que PrivateEquity34 serait l’un des fondateurs de Filao. Sa démarche est sans doute assez maladroite, mais la réaction des membres du forums un peu rapide et sévère aussi (je ne serais pas serein aux Assises avec des jurées à la gâchette aussi rapide), en particulier celle de certains qui n’ont de loin pas toujours respecté notre charte (avec leurs multi-comptes, par exemple ceux de celui qui a attribué le 3ème ’-1’, celui qui empêche de publier ensuite…). Cliquer sur ’signalement’ plutôt que sur ’-1’, pour laisser le bénéfice du doute, et permettre à PrivateEquity34 de rectifier le tir (même si d’expérience, ça n’arrive pas souvent) m’aurait semblé plus adéquat.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
Hors ligne
1 #12 19/05/2022 16h10
Sur les quelques dernières levées de boîtes US high-tech que j’ai pu suivre (ou mettre un petit billet) ces dernières semaines en PE, j’ai l’impression que la dégringolade du Nasdaq n’a pas encore contaminé les valos de levées en PE.
Édit : suite à la remarque de Geronimo : je ne parle pas des levées annoncées ces dernières semaines mais bien de levées ayant effectivement eu lieu ces dernières semaines non encore annoncées, en faisant mon constat sur un échantillon (représentatif ou non ?) auquel j’ai eu accès.
Il y a donc encore pas mal de monnaie qui continue de se disputer les boîtes des grands incubateurs. C’est le principal problème de l’investissement en PE actuellement.
Car je vous rejoins, en pure logique ça devrait et aurait déjà même dû baisser… On doit en effet commencer à trouver de meilleures opportunités en termes de ratios rendement/risque ou d’espérance se multiple toutes chose égales par ailleurs sur de jeunes boîtes cotées du Nasdaq qu’en PE.
Alors pourquoi ? Effet barbecue ? Dire "j’ai investi en PE", est-ce devenu comme " regarde ma nouvelle Rolex (pour laquelle j’ai du payer 2 fois le prix officiel boutique)" ?
Dernière modification par julien (19/05/2022 18h38)
Hors ligne
1 2 #13 05/07/2022 14h32
- DockS
- Membre (2020)
Top 50 Entreprendre - Réputation : 76
Attention quand même dans le PE il y a plusieurs sous-classes, et le venture / growth est beaucoup plus risqué que du LBO ou de l’infra (l’écart type à l’intérieur d’un Fonds n’a rien à voir).
Le sujet des valo sur les tours de venture / growth de boites non profitables est clairement lié au climat économique / la hausse des taux. L’IDI et 3i sont moins exposés étant plutôt sur le cap-dev/LBO de sociétés matures qui dégagent des cash flow etc…
Ce qui est fort probable c’est effectivement une baisse de la NAV mais cette baisse est assez évidente puisqu’aujourd’hui compte tenu des préconisations des méthodes de valorisation (EVCA par ex en Europe) l’utilisation d’un pannel de comparables cotés est plus que recommandé dans la valorisation, la chute des marchés devraient donc entrainer une baisse de la valo des boites donc de la NAV, ce qu’il va falloir surveiller c’est surtout les chiffres de juin et du Q3/S2 pour voir comment l’inflation et les tensions sur les chaînes d’appro impactent les sociétés (mais ça pour avoir le détail quand vous êtes un particulier…)
Néanmoins sur le LBO qui est plus mon domaine, on observe en ce moment un peu la même chose que dans l’immobilier cf le postde Sheeploser :
- les acquéreurs que ce soit les stratégiques ou les financiers deviennent plus regardant (tous les modèles actent maintenant un derating de multiple là ou même pendant le Covid ce n’était pas systèmatique, ainsi que souvent un effet ciseau sur les coûts qu’ils soient opérationnels ou de financement),
- mais les financiers sont un peu coincés, ils ont levé, doivent déployer pour assurer le rendement aux investisseurs et assurer leurs futurs levés et donc leurs revenues (les mgmt fees) ==> donc les attentes de TRI devraient mécaniquement baisser (ce qui n’est pas encore le cas)
- les conditions de financement deviennent plus compliqué que ce soit sur l’accés, les conditions (covenant) ou les taux ==> quand vous combinez hausse des taux, donc du service de la dette, sur des boites bien leveragées avec un risque sur le cashflow vu la situation économique…
- Ce qui est notable quand même c’est le "fly to quality", les très beaux actifs font l’objet d’une concurrence colossale de la part des acquéreurs et des prêteurs pour faire tourner le capital,
Donc, on a vu le marché être très actif au Q1 et même au Q2 (fire sale?) et là le marché ne se fige pas mais il ralentit, les acteurs sont plus attentifs, plus regardants, attendants un peu de voir ce qu’il se passe, de comprendre les impacts sur les current trading etc…
Il y a eu énormément d’argent de déverser dans le PE et je ne serais pas étonné que certains prennent le bouillon (et un petit nettoyage ne ferait pas de mal) mais de là à dire que la bulle PE, donc toutes les sous classes, va "péter"…
Message édité par l’équipe de modération (05/07/2022 17h02) :
- modification de "baise" en "baisse"
Dernière modification par DockS (07/07/2022 09h40)
"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité […] finit par perdre les deux." B.Franklin
Hors ligne
1 #14 25/08/2022 18h32
- Loiseaud
- Membre (2018)
- Réputation : 2
Bonjour
interessant d’accéder à des parts institutionnelles chez Ardian mais relativement peu diversifié.
Je suis client chez un autre CGP qui de mon point de vue à une plus grande offre qui permet de mieux diversifier (attention ticket mini 250 à 500 KEUR).
Dernière modification par Loiseaud (25/08/2022 21h23)
Hors ligne
1 #16 03/10/2022 15h16
- Albert70
- Membre (2022)
- Réputation : 1
Bonjour,
Je suis allé voir les différentes solutions que vous évoquez et cela m’a fait penser à une plateforme d’investissement sur laquelle je suis tombé récemment après avoir lu un article de l’Agefi.
C’est une solution de Tikehau Capital qui s’appelle Opale Capital.
Il se présente comme une "plateforme d’investissement qui permet aux investisseurs individuels d’accéder à des opportunités non cotés jusque-là réservées aux investisseurs institutionnels."
Tickets d’entrée dans les fonds à 50k sous conditions et 100k sinon.
J’ai fait l’inscription pour voir les frais. Les frais de gestion du fonds nourricier sont de 0,85-0,90% par an. Ils proposent un fonds de PE de Keensight Capital et un autre fonds arrive en octobre à en croire leur site.
Un conseiller m’a appelé après mon inscription et de ce qu’il m’a dit, Tikehau Capital investit aux cotés des investisseurs dans chacun de ses feeders, plutôt gage d’alignement d’intérêts.
Il m’a aussi dit qu’il proposerait des fonds de fonds,
Bref, j’ai mis un ticket de 50K pour essayer.
Hors ligne
1 #17 11/11/2022 11h21
- AlphaCap
- Membre (2019)
- Réputation : 13
Comme vous pouvez le lire sur le rapport "Moonfare second marché", les transactions du printemps 2022 se sont faites à des niveaux de NAV compris entre 108 et 112%. La NAV correspond à l’évaluation des montants réellement appelés par les fonds.
L’acheteur paie donc une prime pour gagner quelques années sur ces fonds qui ont en général une durée de plus de 10 ans. Il s’engage aussi évidemment pour les montants non-appelés.
Ce n’est, à mon sens, pas une affaire mais le second marché peut permettre d’investir plus rapidement une somme conséquente sans devoir attendre 3 à 5 ans.
Cela permet aussi d’éviter le "J curve effect", càd qu’en général les premières années du fond engendrent une NAV en-dessous de 100% car les frais du fond (et du feeder Moonfare, ainsi que les frais d’entrée de 1%) ne sont pas encore compensés par les investissements. Dans ce cas, payer une prime sur une NAV de moins de 100% des montants appelés peut être intéressant si on croit au potentiel du fond.
Dernière modification par AlphaCap (11/11/2022 20h21)
Parrainage Moonfare (accès aux plus grands fonds de private equity à partir de 50k)
Hors ligne
1 #18 17/03/2023 17h46
- bernardo1
- Membre (2019)
Top 20 Monétaire - Réputation : 47
J59 ,
Eurazeo est sans contestation un grand acteur de ce marché avec beaucoup d’expérience, très présent sur des thématiques porteuses comme la santé et le digital. Pour le long terme…
Hors ligne
1 #19 17/03/2023 17h51
- loulou75015
- Membre (2011)
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 109
Tout comme Apax et Altaroc deux leader institutionnel du PE qui ont lancé des produits retail.
Parrain Amex // Parrain Fortuneo : 12428190
Hors ligne
1 #20 20/07/2023 10h01
- spot
- Membre (2014)
Top 50 Monétaire
Top 50 SCPI/OPCI - Réputation : 88
Belle stratégie fonds de fonds de secondaire avec 3 très bons gérants (plus réservé sur GS).
Les fonds est réparti à 1/3 chacun, à part GS qui a commencé à déployer, Alpinvest et Harourvest ont a priori pas commencé à déployer.
Le timing est donc le bon pour rentrer sur du marché secondaire avec des fonds "vierges".
Le niveau des frais est correct (environ 0,75% pour les fonds sous jacents avec 12,5% de carried).
Hors ligne
1 2 #21 11/03/2024 19h29
- vidame
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023 - Réputation : 54
Bonjour Lise,
J’ai été un actionnaire assez satisfait de Ishares IPRV pendant un moment, mais ce n’est pas non plus la panacée.
• les + :
- comme tout ETF, diversification même au sein d’un secteur très spécialisé
- aspect pédagogique : 74 sociétés en portefeuille, les étudier les unes après les autres permet de mieux comprendre l’activité (et d’occuper ses loisirs)
- dividende de 3,2%
• les - :
- les sociétés du portefeuille sont des assets managers, qui touchent des commissions pour gérer des fonds de PE. L’ETF n’investit pas directement dans des portefeuilles de non coté ni dans des sociétés dont l’actif est majoritairement investi en non coté. Certes à la fin le résultat finit par être corrélé, les bons fonds de PE générant de grosses commissions durables, il y a un partage de la performance, etc.
- plus grave, plusieurs lignes sont des BDC ou des fonds de dettes (ARCC, FSK, BXSL, etc.). Ce sont des actions qui offrent un très fort rendement (>10%) le souvent sans appréciation du capital. Il vaut mieux les détenir en direct si l’on est intéressé par ce type de produit.
- les frais annuels de 0,75% sont dans le (très) haut de la fourchette pour un ETF
- la performance récente est bonne : +40% au total sur 3 ans entre 2021 et 2023 et +13,9% annuel en total return sur 5 ans. Mais comme très souvent, un ETF SP500 low cost comme Vanguard VUSA fait tout aussi bien (14% 5y total return) avec 0,07% de frais annuels.
Conclusion : investir en direct dans les sociétés US de PE ces dernières années a permis de détenir des baggers et multi-baggers (BX, APO, personnellement ARES MGT), dans un contexte très favorable pour le secteur. Mais comme l’ETF n’a pas battu le SP500 dans ce contexte porteur, il y a probablement peu de raisons qu’il le fasse à l’avenir.
Hors ligne
2 #22 14/03/2024 21h53
- globtrot
- Membre (2024)
- Réputation : 5
J’étudie actuellement l’intérêt de la diversification via le private equity.
Après la lecture du plusieurs fils sur le sujet, et quelques articles de presse, je tente une première synthèse à ce stade (pas non plus très avancé) de mon étude.
1) C’est un univers varié et compliqué, qui nécessite un gros investissement personnel pour bien le maîtriser avant d’y entrer. Je n’ai pas trouvé de bouquin spécifique, mais si quelqu’un en connaît un, au moins avec un chapitre costaud sur le sujet, je suis preneur.
2) Alors qu’il a traversé un age d’or pendant 10 ans (1), le PE n’a pas été plus performant que les actions (2). A l’avenir, il est plutôt prévu un rendement annualisé de 9% (3).
3) Comme alternative, il y aurait les holdings cotées et les ETF correspondants, qui permettent de capter les frais importants que déboursent les investisseurs en PE, mais si on compare au S&P500, c’est moins performant, plus volatil et très corrélé. Sans compter les éléments plus techniques de vidame que je ne maîtrise pas complètement (4).
4) Par rapport au point n°2, l’avantage serait la décorrélation par rapport aux actions. Et c’est vrai que lorsque les marchés sont plutôt hauts, avec le scénario de récession en 2024 qui s’éloigne, il est tentant d’aller sur le PE. Toutefois, cette décorrélation est à préciser en fonction du type de Private Equity (5). La décorrélation semble aussi bien limitée quand la sortie se fait par une IPO.
5) Même s’il y a décorrélation, le bon timing pour entrer ne semble pas évident (6). Et quid de la capacité du gérant à investir au bon prix. De la même façon que c’est bien d’acheter de l’immobilier quand les prix ont beaucoup baissé, à condition de ne pas surpayer le bien (7). D’autant que le gérant ayant déjà montré ses capacités ne serait plus forcément accessible à Monsieur Tout le Monde (8).
6) Quant à la qualité du momentum de la date de sortie, on ne la choisit pas du tout, l’horizon de temps étant trop éloigné. La marge de temps dont dispose la Société de Gestion pour sortir (2 ans en général d’après ce que j’ai pu voir) semble un peu limitée pour être sûr que cela se fera à un moment favorable (9). En supposant que le gérant choisira le moment le plus favorable aux investisseurs (y a-t-il toujours alignement des intérêts ?).
7) Par rapport aux 2 points précédents, la bonne stratégie, comme pour les actions, serait d’investir de manière lissée sur une période suffisamment longue. Si on est sur du PE classique, cela ferait au minimum 20 k€ par an pendant 15 ans, soit un total de 300k€. Définitivement pas pour Monsieur Tout le Monde, surtout si c’est juste pour une simple diversification censée prendre une place limitée dans son patrimoine.
8) Il y aurait donc la solution des fonds type BPI (10). C’est chargé en frais, le rendement espéré de 8% net de frais n’est pas énorme rapporté au risque, mais on peut lisser en mode DCA, il y aurait une décorrélation correcte et une grosse diversification au sein de cette classe d’actifs que constitue le Private Equity.
Bref, encore pas mal de questions et de travail, certainement beaucoup de choses à redire sur cette ébauche de synthèse, mais déjà un début de réponse. En espérant des réactions des IH pour compléter, et conforter ou pas !
Hors ligne
2 #23 16/03/2024 12h41
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 20 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 3978
Hall of Fame
“INTJ”
Il faut comprendre qu’il n’y a rien de magique avec le private equity, le TRI avant frais est normalement meilleur que sur les marchés boursiers simplement car l’argent est bloqué : le rendement supplémentaire "s’explique" par l’absence de liquidité pendant 5-8 ans.
Cependant, comme les frais sont élevés, ce "super" TRI n’est pas garanti après frais, et on se retrouve dans une situation classique où il faut de la "chance" pour faire un bon investissement.
Il y a des trusts anglais ou des holdings cotées qui combinent a priori le meilleur des deux mondes : vous avez la liquidité du trust/de la holding qui cote sur les marchés boursiers et lui-même est investi dans des fonds de private equity à différentes étapes de vie, pour permettre un roulement du portefeuille, avec les vieux fonds qui sont liquidés et permettent de faire face aux appels des fonds plus jeunes.
En pratique, cela rajoute une couche de frais supplémentaire, et la bourse étant ce qu’elle est, au final le trust coté ou la holding cotée se retrouvent corrélés avec les marchés actions, même si le sous-jacent ne l’est pas nécessairement.
Enfin, de ce que j’ai compris, il y a eu plusieurs âges du private equity : la période des LBO à outrance, la période des IPO à outrance.
Le nouvel âge qui s’annonce, c’est du private equity pour tous, avec du marketing à outrance.
Mais trop de private equity finira probablement par tuer l’avantage compétitif du private equity, et plus probablement, on aura une segmentation :
- les mauvais fonds avec bcp de marketings pour les ploucs (c’est-à-dire nous), avec bcp de frais et des performances médiocres
- les bons fonds sans marketings pour les élites financières, avec des performances meilleures
Ce que j’espère en investissant dans les trusts/holdings, et que ceux-ci seront au milieu du gué.
Hors ligne
1 4 #24 20/06/2024 07h04
- kiwijuice
- Membre (2014)
Top 20 Année 2024
Top 20 Année 2023
Top 50 Année 2022
Top 20 Actions/Bourse
Top 10 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Monétaire
Top 50 Entreprendre
Top 50 Banque/Fiscalité
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 625
EDIT : ajouts de notes et orthographe
EDIT 2 : encore plein de fautes !
Je vous partage mes notes de la conférence PE Insights qui s’est déroulée hier. Elle rassemble beaucoup de GP et de LP. Il y a quelques observations générales sur cette conférence
1) Les GP sont un peu aux abois en ce moment : j’ai été sollicité par de nombreux GP pour qu’ils me fassent une présentation. Alors même que je ne suis pas traditionnellement le cœur de cible, mes encours n’ont rien à voir avec leur cible. Même des gros acteurs comme Ardian me sollicitent c’est pour vous dire
2) Le secret de polichinelle est que les NAV sont gonflées, la question est de savoir de combien. Des consultants private Equity me disaient officieusement 20 à 30 %. Une bonne connaissance qui est consultant pour les groupes de PE : "fais gaffe, pas maintenant".
3) C’est donc sans surprise que les exit sont très difficiles en ce moment puisque les valorisations sont trop élevées. Le consensus : exit ne sont possibles que pour les super boîtes en croissance, tout ce qui n’est pas super est coincé
4) Tout le monde s’accorde à dire que la valeur se créera dans le small et mid-market, et on cite abondamment des exemples de boîte industrielle en Europe à 7xEbit.
4bis) La stratégie dans les small /mid préférée est la "plateforme" : j’achète une boite dans un secteur peu sexy et fragmenté et je consolide le marché local.
J’achète à 7x l’EBIT, je fais des "efficiencies" et je peux revendre un plus gros groupe à 10x l’EBIT une boite 2-3x plus grosse.
L’alpha se fait sur la valo en hausse et le désendettement.
4ter) C’est ce qui se passe dans les cabinets de CGP : les groupes de PE sont arrivés, achètent à tour de bras les cabinets. Par contre, pas à 7x l’EBIT mais plutôt 10x les encours désormais (@Greyna : on va pouvoir bien vendre :-D)
Par contre, pour rentabiliser, ces groupes de PE truffent alors les contrats des clients de SCPI et produits structurés (et oui, faut que ça crache).
5) Un GP, quand il s’est fait poser la question de connaître les facteurs clés de succès dans le futur, a répondu : il faut qu’on commence à se mettre au travail, nous avons eu 10 années trop faciles.
6) Le parallèle entre les très gros acteurs GP (KKR and Co) et les SCPI est saisissant : trop de collecte et pas assez de boites à acheter.
=> attention au discours "le non-côté c’est 80% des boites". Oui, mais elles sont beaucoup plus petites. Les Chanel et Koch Industries sont les exceptions.
7) Beaucoup de "continuation vehicles". Mais apparemment, c’est très bien car ça permet d’avoir encore du carry dans le continuation vehicle pour pouvoir payer des bonus aux juniors (et oui, les partners du fonds ne rognent pas sur leur carry).
8) L’accès est primordial : des fonds de fonds avec 5milliards sous gestion mettent plusieurs années à se faire mettre sur la liste des meilleurs GP. Donc est-ce que moi Kiwi vais pouvoir avoir accès au fonds en mettant un ticket de 10m$ ?
9) Le monde du PE est jeune : l’expérience moyenne des LP est de 10 ans environ. Pareil pour les clients. Comment réagiront-ils en cas de 2008 ? A voir
10) Le monde du PE avait l’air plus féminisé, non seulement les vendeuses mais aussi les LP en gestion de portefeuille. Par contre, impossible d’y travailler sans diplôme des meilleurs écoles et XP chez mcKinsey auparavant (pour caricature). Pas ou peu de gens avec des profils entrepreneurs chez les LP. C’est plus le cas en Venture Capital, ce qui semble logique pour le monde du VC.
Tout cela appelle plusieurs réflexions de ma part :
A) sachant que des super fonds de smallcaps sont à nouveau ouvert à la souscription après des années de fermeture, est-ce que cela vaut le coup pour moi de faire le travail d’analyse sachant que des alternatives prouvées existent?
Driehaus microcaps est réouvert par exemple (17%pa depuis 1996).
B) Comme pour tout, la classe d’actif peut être sous pression mais il y aura évidemment des joyaux dans cette mélasse. Le levier est un accélérateur de performance pour les petites boites donc les fonds de PE de 1er quartile devraient pouvoir faire au moins 15% par an (je parle pas d’IRR), ce qui sera difficile à reproduire pour les fonds de smallcaps (sauf bon timing).
Que faire pour le particulier ?
Difficile de savoir où placer ses chevaux.
En direct, sauf connaitre personnellement les GP, impossible de couper aux feeders qui ajoutent 1-3% de frais. A condition que ces feeders eux-mêmes aient accès aux meilleurs, ce que je ne sais pas.
Il me semble qu’ils donnent accès aux grands noms, pour rassurer.
Dernière modification par kiwijuice (20/06/2024 10h23)
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
En ligne
1 #25 26/10/2024 22h46
- Aigri
- Membre (2018)
Top 50 Année 2023
Top 50 Année 2022
Top 50 Monétaire
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 304
L’intérêt de ces enveloppes PEA et PEA-PME, est de pouvoir continuer à réinvestir TOUT, y compris les prélèvements sociaux (17,2 % excusez du peu), tant que le plan reste ouvert.
Autant faire fructifier soi-même ces 17,2 % à mon avis.
Faire rouler sa boule de neige…
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
Hors ligne
Cette page affiche seulement les messages les plus réputés de la discussion.
Pour voir tous les messages et participer à la discussion, cliquez ici.
Discussions peut-être similaires à “private equity : tout savoir sur le private equity !”
Discussion | Réponses | Vues | Dernier message |
---|---|---|---|
23 | 10 634 | 19/04/2024 08h52 par Shagrath | |
25 | 9 115 | 24/08/2016 17h53 par tikou | |
6 | 3 909 | 30/03/2022 10h43 par DockS | |
74 | 19 539 | 04/12/2023 19h14 par Geronimo | |
37 | 10 487 | 16/06/2015 14h56 par Spleipnir | |
90 | 24 408 | 06/11/2024 13h57 par joemontanos69 | |
14 | 5 237 | 06/05/2018 09h28 par sven337 |