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Stratégie d'investissement proposée par Charles Gave (Institut des Libertés)

Investir selon Charles Gave : analyse critique d'une stratégie controversée

Cette discussion porte sur les stratégies d’investissement proposées par Charles Gave, économiste reconnu, et suscite un débat animé entre les membres. Le sujet principal est l’analyse critique de ses recommandations, notamment concernant la diversification du portefeuille et la gestion du risque.

Un premier participant présente une stratégie reposant sur deux axes : des actions directes françaises et un mix Or/Obligations US/Obligations chinoises. Il questionne la pertinence de cette approche face à sa propre stratégie actuelle basée sur des ETF.

Les arguments suivants se concentrent sur les points forts et faibles de la proposition de Charles Gave. Certains membres mettent en avant la corrélation des marchés et l’importance de la diversification géographique et sectorielle, contredisant ainsi l’affirmation de Gave selon laquelle la diversification géographique serait inefficace. D’autres apprécient son analyse géopolitique et son choix d’obligations chinoises et américaines, mais soulignent les difficultés pratiques pour accéder à certains produits et leur éligibilité au PEA.

La discussion aborde également le choix des actions, avec un accent sur la sélection des sociétés non contrôlées par l’État, ainsi que l’utilisation des ETF distribuants pour percevoir des dividendes. Un point important concerne la question du rendement et de la volatilité, avec des comparaisons entre le CAC 40, le S&P 500 et le MSCI World.

Plusieurs participants expriment des réserves quant à l’inclusion d’obligations russes et chinoises dans le portefeuille, soulignant les risques géopolitiques et les difficultés liées aux sanctions potentielles. La discussion se poursuit avec des réflexions sur la nature même des conseils de Charles Gave, certains les qualifiant de "dogmatiques" et d’autres les défendant comme étant adaptés à certains profils d’investisseurs.

Enfin, la récente sortie d’un livre de Charles Gave est mentionnée, son succès commercial immédiat étant souligné, ainsi que la question de l’influence de ses opinions politiques sur la réception de ses conseils d’investissement.


#51 29/12/2024 21h30

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En effet.

Il n’y a rien d’extraordinaire de toute façon à ce qu’un "influenceur" comme Charles Gave, qui est là depuis longtemps, passe à la TV, a une forte présence sur YouTube, etc. se retrouve temporairement dans les meilleures ventes Amazon quand il sort un bouquin.

Cela se produit fréquemment, puisque les "suiveurs" achètent le livre directement à sa sortie.

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#52 29/12/2024 21h43

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Bonjour,

Je profite de ce post que je vois passer pour vous interroger sur l’une des recommandations de C. Gave quant à la gestion de son portefeuille.

Il invite à rebalancer tous les 3 ou 6 mois (je ne sais plus) les actions en PV vers celles en MV pour garder un portefeuille toujours équipondéré.

N’est-ce pas contraire à la recommandation qui voudrait 1) d’oublier son portefeuille pendant un long moment et 2) de laisser jouer les intérêts composés.

Que recommanderiez-vous ? Y a-t-il une logique statistique à la proposition de C. Gave ?

Merci

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#53 29/12/2024 23h15

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C’est exactement l’inverse de ce qu’il faut faire. On coupe les pertes rapidement et on laisse les bon élèves vivre leur vie.

Cela revient à avoir vendu Nvidia pour renforcer Atos

Comme le disait Paul Tudor Jones : losers average losers.

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#54 30/12/2024 00h22

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Il ne faut pas chercher des conseils de Charles gave sur la gestion de portefeuille.

Ce n’est pas un investisseur mais un influenceur/conseiller macro. Ne nous laissons pas influencer.

Si vous voulez des bons conseils sur l’investissement il y a des livres sur Warren Buffett, Higgons, Peter Lynch, et d’autres qui ne perdent pas une seconde a faire des analyses politiques.

Losers average losers est parfois vrai, mais parfois ce fut fait par Buffett et Munger. Tout depend des circonstances. Je l’ai parfois fait et fait de grosses performances avec.

Tout dépend de la valeur intrinsèque de chaque achat vu indépendamment

Pour moi la meilleure vidéo de charles gave est bien son sav

[youtube]AX33wgwjRKcHg2uy[/youtube]

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#55 30/12/2024 13h33

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Bonjour,

Je me permet d’intervenir sur cette file afin d’apporter des "précisions" quant au portefeuille proposé par Charles Gave.
Je parle du portefeuille proposé quelques posts plus haut, celui de Gog, composé de cash en yen, d’or et de 10 valeur du CAC40 à part égales.

Le sujet de mon message est d’écouter les propos et arguments de CG et ne pas prendre/critiquer qu’une partie de celui-ci, notamment car :
- Il voit son portefeuille comme un tout, chaque composant ayant un rôle dans celui-ci, et évalue la performance du portefeuille dans son ensemble et non pas chaque "part" individuellement.
Pour faire une comparaison : il faut jouer l’équipe plutôt que le joueur.
- Il considère que ce portefeuille permet d’avoir une performance quasi équivalente à l’indice "Wolrd MSCI" mais en ayant beaucoup moins de volatilité.
Un portefeuille de "bon père de famille".

Sur la partie action et le "re balançage", la sélection de ces 10 actions est la pour avoir la "moyenne des entreprises bien gérées en France" et non pas de viser la performance intrinsèque de chaque action.
Le re balançage est donc la pour éviter de déséquilibrer la pondération de chaque élément au sein même de portefeuille afin de garder la performance désirée ; et, considérant que sur le long terme elles auront toute la même performance le fait de vendre celui qui est haut pour acheter celui qui est bas permet de gagner la différence (je ne sais pas si mon explication est bien claire) au bout du compte.

Voici la vidéo ou il en parle (à l’époque ou la part cash en yen était en obligation chinoise mais le sujet est plutôt d’écouter sa "philosophie" du portefeuille) d’avril 2024 :
Portefeuille IDL, Yen et Or  par Charles et Emmanuelle Gave. - YouTube

Et la vidéo ou il parle du portefeuille avec le Yen, de novembre 2024 :
Protégez vite votre épargne,Or, Yen, ETF, expliqué par Charles et Emmanuelle Gave. - YouTube

Dans cette optique Il ne faut donc pas chercher des "erreurs" ou des baisses de telles ou telles actions (LVMH, Pernod etc..) puisque celle-ci ne pèse que 5% dans votre portefeuille et que cela est "prévu" dans l’idée du portefeuille.

Finalement c’est un peu comme si on composait et rebalançait nous même notre ETF.

Pour le re balançage, je me dis qu’il est possible de faire "l’inverse" si on est dans une phase d’investissement :
Plutôt que de vendre celle qui a fonctionné pour acheter celle qui a baissée.
On injecte son capital dans celles qui ont baissées pour garder la proportion des 5%.
Sachant qu’il faudra alors aussi investir dans le reste du portefeuille (yen/or) afin de garder la proportion globale du portefeuille.

Bonne journée à tous

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#56 30/12/2024 13h54

Membre (2024)
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Bonjour,

Merci pour vos réponses et je partage votre point de vue. L’analyse de C. Gave est surtout politique… Néanmoins, il faut reconnaitre qu’il a connu un certains succès dans les affaires.

@Bourru : Concernant le rebalancage, ca revient à couper dans les bons pour investir dans les mauvais comme expliqué par @BulleBier ou @Bmwz8… A peu près l’inverse de ce que recommandent Pabrai, Higgons ou Lynch en laissant courir les intérêts composés, d’ou mon interrogation…

C. Gave avait fait une vidéo ancienne pour Synapses dans lequel il détaillait sa méthode et montrait qu’en rebalancant, il parvenait à battre l’indice nettement.
Vidéo YouTube

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2    #57 21/01/2025 18h18

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Ce serait intéressant d’avoir un débat purement technique sur la méthode d’allocation proposée par Charles Gave (plus loin CG) dans son livre “Cessez de vous faire avoir”, sans que ce débat soit pollué par les idées politiques du personnage.

Je propose donc en premier lieu un résumé de ce livre. Il comporte 14 “fiches” et une FAQ. Les 9 premières fiches, c’est a priori la présentation du portefeuille permanent d’Harry Brown (plus loin PFHB). Dans les 3 suivantes (10 à 12), il est proposé une version améliorée de cette méthode, le PF de l’Université de l’Épargne (plus loin PFUE). Des améliorations basées sur des analyses techniques. Les 2 dernières fiches sont intéressantes, mais apportent peu selon moi pour ce qui est de la conduite du PF.

NB : mon résumé ne concerne pas la FAQ, qui est selon moi secondaire.

Je finis pas une variante personnelle du portefeuille et l’étude de sa pertinence.

Fiche 1 : Etat de l’économie et actifs à privilégier en fonction


Deux composantes permettent de décrire l’état de l’économie : la croissance et l’inflation.
Cela permet de définir 4 états différents. On peut voir un diagramme correspondant ici

Boom inflationniste :
- Il faut avoir de l’or et des actions à duration courte (dividendes élevés et sûrs).
- Il est difficile de prévoir la fin d’une période inflationniste.

Récession inflationniste :
- La pire des situations : baisse des obligations et des actions.
- Il ne faut avoir que du cash et de l’or.

Dépression/déflation :
- Il ne faut pas avoir de dettes personnelles.
- Être investi en obligations D’État.

Croissance sans inflation (boom déflationniste) :
- Il faut avoir des actions à duration très longue (croissance forte des bénéfices).

Les 4 catégories d’actifs qu’il suffit donc d’avoir :
- Cash, ou bons du Trésor à 3 mois
- Obligations d’État à 10 ans
- Actions
- Or

Fiche 2 : Bons du Trésor à 3 mois


Possible par des ETF.
Ne protège pas de l’inflation sur les 24 dernières années.

Fiche 3 : Obligations d’Etat à 10 ans


Performance de 1,73% inflation déduite sur la période 2000-2024.

Fiche 4 : L’or


“L’or, c’est la monnaie, le reste, c’est du crédit.” (John Pierpont Morgan).
La seule réserve de valeur qui demeure quand la confiance a totalement disparu.

Fiche 5 : Les actions


Rendement de 5 à 7% sur le long terme inflation déduite (mais 3,36% annuel avec la “Bourse de Paris” du pic de 2007 à 2024, si l’on ne paye aucun prélèvement obligatoire).

Fiche 6 : Logique des 4 actifs


Il y a décorrélation entre les 4 actifs. Les actions sont les plus performantes sur le long terme.
Pourquoi ne pas avoir que des actions : on peut ne rien gagner pendant 15 ans.

Fiches 7 et 8 : Le portefeuille permanent de Harry Browne


Comment répartir les 4 actifs en fonction du cycle économique ?
Personne ne peut prévoir l’évolution entre les 4 scénarios. Donc on répartit en 4 parts égales et on y reste (donc rééquilibrer chaque trimestre).
Résultat : volatilité faible (perte max de 10% sur un an) et perf de 4% par an inflation déduite pour la France.
Résultat identique dans les autres pays : US 4%, Suisse 4,25%, Japon 3,75%, Chine 4,2%.

Fiche 9 : Les raisons de la stabilité du PP


Boom déflationniste :
- Scénario normal
- Tous les actifs montent sauf l’or

Boom inflationniste :
- Scénario typique des temps de guerre
- L’or et les actions montent
- Stabilité du cash
- Baisse des obligations

Récession inflationniste :
- Cash et or plutôt ok
- Problème pour les actions et les obligations

Dépression/déflation :
- Or plutôt stable
- Les obligations montent ainsi que le cash en pouvoir d’achat
- Les actions dégringolent

Dans 3 scénarios sur 4 : 2 actifs montent, 1 ne fait rien et 1 baisse.
Dans le 4ème scénario, 2 actifs montent et 2 baissent. Mais il ne dure jamais longtemps.
Et le rebalancement permet de prendre ses bénéfices sur les actifs qui ont monté pour acheter ceux qui ont baissé et qui vont donc remonter (notion de cycle).

Fiche 10 : Exclure le ou les perdants certains dans le portefeuille permanent


Il est difficile de savoir dans quel scénario (au sens de la fiche 1) on est, mais facile de savoir là où on n’est pas.

Cela n’a pas de sens d’avoir en même temps des obligations et de l’or, vu qu’ils varient à l’inverse l’un de l’autre.

CG propose donc une première amélioration du PFHB en n’ayant que 3 actifs en PF : 33% cash, 33% actions et 33% soit des obligations soit de l’or. Appelons ça le PFUEv1.

Pour l’arbitrage entre l’or et les obligations, il est proposé de se baser sur la tendance lourde de leur différentiel de rentabilité.

Concrètement, on juxtapose la courbe rouge du ratio de rentabilité totale or contre obligations au USA et en bleu la moyenne mobile à 7 ans de cette courbe. Et lorsque la MM coupe sa courbe, on fait l’arbitrage.

On peut voir ce graphique ici, avec 2 différences par rapport au livre de CG :
1) le graphique commence en 1950 au lieu de 1972 dans le livre
2) la MM est 5 ans. Et clairement, la MM à 7 ans permet d’éviter de nombreux arbitrages sur des périodes très courtes, ce qui montre que la MM 5 ans ne donne pas une tendance suffisamment lourde.

Selon CG, le PFUEv1 “semble pouvoir rapporter” 5 à 6% au lieu de 4% (déduction faite de l’inflation).

A ce stade, CG suggère de placer son PF “au Luxembourg, en Belgique ou, encore mieux en Suisse ou à Singapour”.

Fiche 11 : Le rôle de l’or dans la gestion de portefeuille


Cette fiche vient en préparation de la fiche suivante où CG va proposer une 2ème amélioration du PFHB.

CG commence par faire la distinction entre :
• les “valeurs de rareté” (l’or par excellence), "ancrées dans le passée" et "certaines"
• les “valeurs d’efficacité”, dont la somme est “représentée au mieux par les capitalisations boursières”. Elles trouvent leur "source dans l’espérance d’une rentabilité future", et sont donc "incertaines".

Il compare sur les 100 dernières années l’évolution de la valeur du S&P 500 en dollar constant et en or. On trouve l’équivalent ici avec la courbe du ratio S&P 500 / or (avec une échelle qui la rend assez aplatie, donc pas très parlante) et au-dessus le S&P 500 en dollars.

Le constat est que depuis que le dollar a cessé d’être convertible en or en 1971, l’évolution du S&P 500 diverge beaucoup selon qu’il est exprimé en dollar ou en or. En 2024 par rapport à 1971, la hausse en dollar est d’environ 600% alors qu’il est stable en or. CG en conclut que cette divergence est liée à une illusion monétaire, et qu’il n’y a pas eu de “création de valeur” entre 1971 et 2024.

Ma petite réflexion au passage : pas de création de valeur entre 1971 et 2024, c’est un peu dur à digérer, même si on sait bien que la planche à billet tourne à fond depuis des années. Mais il faut comprendre le mot valeur comme étant celle qui est donnée aux actions par les acteurs du marché. Donc oui, en 1929, juste avant le krach, le S&P a une valeur très élevée, mais aussi très subjective. Du coup, on pourrait en conclure aussi qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la forte hausse du S&P 500 depuis 2 ans, puisque ce n’est qu’une “illusion monétaire”, pour reprendre le terme de CG. En “monnaie” or, le S&P 500 est très stable depuis 2021.

Selon CG, le graphique permet de voir les “vraies” périodes de création et destruction de valeur :
- création : 1922-1929, 1950-1966, 1980-2000, 2012-2020
- destruction (baisse de plus de 50% et ensuite plus de 10 ans pour retrouver le niveau) : 1929-1934, 1971-1980, 2000-2012

Fiche 12 : Quand les valeurs d’efficacité sous-performent les valeurs de rareté


Il s’agit ici de faire un arbitrage entre l’or et les actions, pour soit être 1/3 cash + 1/3 ("ou plus") actions + 1/3 obligations soit seulement cash et or (CG ne donne pas de répartition mais de "position considérable en cash et/ou or").

Le principe est le même que pour l’arbitrage obligations/or : on compare le ratio S&P 500 / or et sa moyenne mobile à 7 ans : un arbitrage est fait lorsque les courbes se croisent, soit lorsqu’il y a une tendance de longue durée.
On trouve ce graphique ici. Appelons ça le PFUEvf

En termes simples, il s’agit de faire un arbitrage quand il y a une inversion ou un infléchissement de tendance par rapport à la tendance moyenne sur les 7 dernières années. Cette méthode n’a rien de magique : il s’agit simplement de constater une baisse ou un infléchissement durable et d’arbitrer à un moment où ce changement a déjà opéré depuis quelques temps, donc ça permet de limiter la casse. On voit qu’historiquement, on sort des actions 1 ou 2 ans après le début d’une grande chute des valorisations, mais quand même plutôt au début de cette chute.

A ce stade, malheureusement, le lecteur n’a aucune indication sur la surperformance qu’apporterait cette amélioration pour le portefeuille sur le long terme.

Fiche 13 : Valoriser le marché


CG donne des notions sur le multiple cours / bénéfice et présente son évolution sur 100 ans pour le S&P 500, en soulignant la forte volatilité.

Fiche 14 : De l’instabilité des multiples cours/bénéfice


CG présente un graphique avec 2 courbes : le ratio PIB / prix du baril WTI et le multiple cours / bénéfice (comme à la fiche 13). On peut le voir ici.

La corrélation est évidente, mais cela n’a pas d’intérêt pratique pour la conduite du portefeuille, il s’agit plus d’un éclairage sur les raisons pour lesquelles les marchés actions évoluent.

Étude critique d’une variante du PFUE plus orientée actions


NB : nous ne sommes plus dans le résumé du livre, mais dans une réflexion personnelle.

Actuellement, n’étant pas à la recherche de faible volatilité, mais plutôt de performance maximale, j’ai étudié la cas où on alterne entre :
- une allocation 100 % S&P 500 (alors qu’avec le PFUEvf, il y aurait 2 autres actifs plus défensifs)
- et une allocation prudente comme le préconise CG lorsqu’il s’agit de sortir des actions.

J’ai fait les calculs sur la période du 01/01/1979 au 01/01/2025 en utilisant le site de backtesting testfol.io (on ne peut pas remonter à plus loin que 1979 sur certaines séries). Résultat : on a bien une surperformance, avec 8,795 % annuel pour cette alternance, au lieu de 8,516 % en restant tout le temps 100 % S&P 500 (SPYTR ajusté de l’inflation).

Ceci étant, il me semble qu’il faut prendre du recul par rapport au backtesting, les grandes périodes de baisse se comptant sur les doigts de la main sur la période de 46 ans étudiée. L’échantillon est faible, donc pas forcément représentatif. J’ai donc essayé de prendre en défaut cette règle basée sur la moyenne mobile à 7 ans, en élaborant des scénarios différents (krach fulgurant, remontée très rapide, etc …). En vain, mais cela ne veut pas dire que la règle de CG ne pourrait pas être prise en défaut, mais je commence à en douter fortement.

L’autre question qui peut se poser : l’écart de 8,516 % à 8,795 % n’est pas énorme et il peut y avoir du frottement lors des arbitrages (retard, frais) qui peuvent impacter la rentabilité et éventuellement combler cet écart. Mais ça peut aussi être le contraire, si on arrive à profiter d’un rebond pour arbitrer.

Il y a aussi les cas où la moyenne mobile à 7ans coupe plusieurs fois sa courbe, sur des durées très courtes, et à intervalles rapprochés. Ce fut le cas après le krach du COVID et on est aussi dans ce cas actuellement, depuis 2 ans. Or, le backtesting ne prévoit pas d’arbitrage pour ces cas là. CG n’en prévoit pas sur son graphique pour le krach du COVID. A posteriori, c’est facile de voir que la courbe a été coupée puis très rapidement recoupée. Mais au moment où on est censé appliquer la règle, on n’en sait rien du tout.

Bref, au final, j’ai plutôt l’impression qu’il vaut mieux être en permanence 100 % actions ! (tant qu’on ne s’inquiète pas de la volatilité bien sûr)

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2    #58 21/01/2025 23h28

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Je propose de visionner cette analyse, faisant l’analyse de Charles Gave et ses recommendations. On voit bien que la performance est calamiteuse, et encore plus si on prend son allocation d’actif avec beaucoup d’obligations.
Je ne comprends toujours pas pourquoi on le suit. Enfin si, il parle bien et a de bons constats sur nos dirigeants, mais après c’est pas un critère pour suivre ses préconisations peu orthodoxes.

Voila, il faudrait presque fermer la file.

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Qui Gagne? William Higgons haut la main, avec l’investissement dans la valeur.

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Favoris 1    3    #59 21/01/2025 23h52

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BulleBier a écrit :

Qui Gagne?

En nombre de livres vendus, en notoriété, c’est Charles Gave qui gagne. Les gens aiment qu’on leur serve une dose de complotisme, une dose de révélations-que-les-médias-mainstream-veulent-vous-cacher, et une dose d’investissements contrariens-que-je-suis-le-seul-à-vous-révéler.

Même si les lecteurs perdent de l’argent au final, ils ont été brossé dans le sens du poil, ça leur a fait plaisir. Charles Gave est content parce que ça flatte son ego et qu’il vend des livres, ses lecteurs sont contents parce que ça flatte leur ego et que ça conforte leurs croyances. Tout le monde est content.

Ca ne date pas d’hier : cf. le livre How to prosper in the coming bad years de 1978 de Howard Ruff, qui préconisait d’investir massivement dans l’or et l’argent, juste avant la chute des cours de l’or et de l’argent. Les lecteurs ont eu le temps d’acheter le livre (N°1 des ventes en 1979) et de mettre en œuvre ses conseils en achetant des métaux précieux au plus haut, et paf quelques mois plus tard ils étaient rincés par un crash massif et très durable des cours des métaux précieux ; et il ne leur pas a suffi d’attendre pour se refaire, car les cours n’ont pas réaugmenté avant 2002, plus de 20 ans à attendre, ça fait long. Il conseillait aussi à ses lecteurs de stocker de la nourriture et du matériel pour l’effondrement sociétal à venir ; tout ce stock est périmé et rouillé depuis longtemps sans que l’effondrement sociétal prédit n’ait jamais eu lieu (et les gens qui avaient acquis ce stock sont décédés, et leurs enfants ont dû jeter le vieux stock de papa lorsqu’ils ont vidé la maison, puisque ce stock était rouillé, bouffé aux mites, obsolète, en se disant "ah s’il avait plutôt acheté des actions Berkshire Hathaway avec tout cet argent"). Mauvais conseils et timing totalement raté, mais succès de librairie car les conseils correspondaient à ce que les gens voulaient entendre. Un peu de complotisme, un peu de la fin du monde est proche, un peu de bon sens paysan (l’or et l’argent c’est tangible et ça protège de l’inflation, car le dollar va évidemment s’effondrer suite aux décisions récentes qui l’ont décorrélé de l’or, depuis la fin de la convertibilité décrétée par Nixon en 1971 jusqu’à l’abandon de toute référence à l’or dans les accords de la Jamaïque de 1976 ; c’étaient des évènements encore très récents quand il a écrit le livre en 1978), un peu de revanche contre le méchant gouvernement oppresseur (ce n’est que depuis 1975 que les particuliers ont à nouveau le droit d’acheter de l’or d’investissement aux USA, là aussi c’était tout récent quand il écrit le livre en 1978), et hop un succès de librairie et une aura de prophète.
Mais bien sûr, il n’y a aucun rapport entre Charles Gave et Howard Ruff. Absolument aucun. wink

Dernière modification par Bernard2K (22/01/2025 16h50)


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