Je fais remonter ce fil. Suite aux questions récurrentes sur le problème d’autorisation pour transformer un logement en meublé de tourisme à Paris, je suggère 4 pistes à explorer (pas testées personnellement, donc sous toutes réserves) :
- la compensation : en même temps qu’on transforme un logement en meublé de tourisme, transformer un local commercial en logement. Ce n’est pas évident à faire s’il faut acheter deux biens d’un coup, surtout avec les prix de l’immo à Paris. Mais, supposons un local commercial inutilisé, dans un quartier où il y a plutôt de la demande d’habitation à l’année ; et un logement situé dans un quartier très demandé pour le tourisme. On transforme le premier en logement, et le second en meublé de tourisme.
- compensation, variante : acheter la "commercialité" d’un autre bien immobilier. PAP dit que ça se négocie "entre 1.500 et 2.000 €/m²". Ouch.
- utiliser un local commercial. C’est ce suggérait GBL ci-dessus, dès 2013 ! Ainsi, il n’y a pas de changement de destination ! Je ne connais pas bien le marché parisien, mais il y a sans doute des locaux commerciaux qui sont transformés en habitation parce que le commerce de détail recule : donc, pourquoi ne pas racheter un local commercial inutilisé, pour le transformer en meublé de tourisme ? Manifestement, dans le projet de Surin, c’était surtout le cachet et les fonctionnalités du meublé (jacuzzi) qui en faisaient l’attractivité, pas sa situation élevée ni sa vue dégagée ! Donc, ça peut tout à fait se faire dans un local commercial au rez-de-chaussée, pourvu qu’on fournisse à ce local les éléments qui en feront l’originalité et l’attractivité pour les touristes.
Accessoirement, on aménage, de facto, un très beau logement, même s’il est considéré comme un local commercial. Le jour où on veut le remettre en logement normal parce qu’on en a marre de la location saisonnière, ça permettra de vendre sa "commercialité" (cf point 2 ci-dessus).
- utiliser un logement en rez-de-chaussée. D’après pap, les logements en rez-de-chaussée sont exemptés de l’obligation de compensation (voir : les exceptions). Méfiance : ça ne veut peut-être pas dire que l’autorisation est accordée systématiquement, pour autant.
Attention quand même à la surface nécessaire pour la compensation. PAP écrit "dans certains arrondissements où la pénurie de locaux d’habitation est avérée, les locaux proposés en compensation doivent représenter une surface double de celle faisant l’objet de la demande du changement d’usage (2 m² de compensation pour 1 m² transformé)"
Sources :
Locations saisonnières à Paris : faut-il une autorisation pour louer ? | De Particulier à Particulier - PAP
Exercer une activité dans un logement ? Paris.fr
Dernière modification par Bernard2K (19/01/2016 23h14)