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4 #1 10/08/2018 11h30
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“INTJ”
Ce thème revient régulièrement sur nos forums, avec toujours l’histoire de l’or physique.
Plutôt que faire des hypothèses sur la comète, prenons simplement le cas d’un syrien en Syrie au commencement de la guerre il y a quelques années.
1) Est-ce qu’une maison "bunkerisée" lui a été utile ?
Non, car il n’est pas à l’abri des frappes aériennes et quand le réseau d’eau potable est KO, il n’a plus à boire.
2) Est-ce qu’un potager est utile ?
Si tant est que le potager ne soit pas détruit par les frappes aériennes et que de l’eau soit disponible pour l’irriguer, les fruits et légumes sont volés de toute façon.
3) Est-ce que de l’or physique est utile ?
Mais qu’allez-vous acheter avec votre or s’il n’y a plus rien à vendre et que tout est détruit ?
Pensez-vous vraiment qu’un commerçant qui vous voit payer en or, dans un pays ravagé, va garder l’information pour lui et ne pas tenter de vous voler plus tard ?
Enfin, admettons que le syrien décide de migrer avec son or physique dans le baluchon. Pensez-vous vraiment qu’il arrivera à le conserver pendant le trajet ? L’or ne franchira ni les douanes physiques, ni les passeurs, ni les pirates de grand chemin.
------------
Ceci semble plus utile :
1) un passeport à jour pour toute la famille,
2) un compte à l’étranger sur lequel faire des virements,
3) être en bonne santé et parler anglais,
4) partir en pays étranger avec le plus d’anticipation possible,
voilà qui semble le plus efficace, même si c’est un peu moins "roots" que les thèses survivalistes…
Mots-clés : apocalypse, collapsologie, survivalisme
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3 #2 10/08/2018 12h08
Le faisceau factuel actuel, donc déjà présent et vérifiable, montre que l’effondrement est pour partie "déjà là" (la perte de 80% des insectes, me parait répondre à la définition d’un effondrement). Source : https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/10/18/en-trente-ans-pres-de-80-des-insectes-auraient-disparu-en-europe_5202939_1652692.html. Avec bien sûr un impact négatif sur la chaîne alimentaire via la pollinisation diminuée.
Quelques éléments qui me semblent à considérer si l’on s’intéresse au sujet :
- le réchauffement climatique et ses conséquences colossales, en particulier la fonte des glaces et donc la montée des eaux (migrations de 100aines de millions de personnes) et l’impact sur les récoltes. Nos pays n’arrivent pas à tenir les engagements de la COP21 (objectif <+2°C), nous sommes donc sur une trajectoire à +3,5 à 5°C à la fin du siècle. Une augmentation moyenne de cet ordre, veut dire parfois +10°C sur les terres (la surface des mers est moins chaude). Ce qui pose une menace très grave sur l’agriculture, y compris en Europe.
(cf. par exemple Gaël Giraud, chief economist de l’AFD )
- l’érosion des sols (perte de terres arables)
- le peak "everything" (énergie, métaux, phosphate, terres rares…)
- les backtests probants sur le modèle des Meadows : Turner, G. (2014) ‘Is Global Collapse Imminent?’, MSSI Research Paper No. 4, Melbourne Sustainable Society Institute, The University of Melbourne
- perte de 30% des oiseaux… en 15 ans.
Revue « BioScience » du 13/11/2017 : 15 364 scientifiques de 184 pays tirent encore l’alarme et nous disent que, depuis 1992 :
– les forêts ont perdu 1,2 milliard de km²
– le nombre d’animaux a chuté de près d’un tiers
– les émissions de gaz a effet de serre battent des records
– les températures grimpent de manière exponentielle
– la démographie explose : +35% en 25 ans
– l’eau se raréfie (les ressources par habitant ont chuté de moitié en 60 ans)
Voir également, pour ceux qui ne le connaîtrait pas :
Jean-Marc Jancovici, par exemple ici :
Jean-Marc Jancovici
Jusqu’à notre premier ministre qui dit sa préoccupation et cite très régulièrement le livre de Jared Diamond : Effondrement
Difficile d’intégrer tout cela dans une logique d’investissement.
Le survivalisme est inadapté : impossible de faire tout, tout seul.
La seule piste sérieuse me paraît le développement de la résilience, par la création de liens entre les personnes et le partage de savoirs-faire, idéalement dans une petite ville (mois de 100 000 habitants), dont l’approvisionnement en denrées de base est facilité (proximité de la production agricole).
Dernière modification par RedOx (10/08/2018 19h31)
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1 1 #3 10/08/2018 17h01
Bonjour Faith,
Et bien si, il y a des choses plus révélatrices ou qui portent plus que d’autres ; le maillot de foot ne révèle rien de particuliers à mon sens, ni rien d’autre dans votre liste. C’est anodin, original etc Comme on veut, pas de soucis…Pour moi en tout cas.
En revanche la catastrophe atomique qui va s’étaler sur des centaines de milliers d’années, ne permet pas la discussion que vous espérez sauf à abuser de la pinte de bière (et encore que cela puisse conforter ma conclusion) ; les mutations génétiques condamnent à terme la reproduction des espèces par exemple. Allez marier Mr 3 têtes 10 pénis avec Mme tronc sans organes reproducteurs appropriés, vous verrez.
S’agissant de nos enfants je ris jaune.
Edit : vous avez le droit de penser derechef sans doute que je suis très c… Ce qui conforte ma conclusion précédente malgré moi Pointe d’humour svp !
Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*
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1 #4 10/08/2018 17h25
- Faith
- Membre (2014)
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Iqce a écrit :
En revanche la catastrophe atomique qui va s’étaler sur des centaines de milliers d’années, ne permet pas la discussion que vous espérez sauf à abuser de la pinte de bière (et encore que cela peut conforter ma conclusion) ; les mutations génétiques condamnent à terme la reproduction des espèces par exemple. Allez marier Mr 3 têtes 10 pénis avec Mme tronc sans organes reproducteurs appropriés, vous verrez.
La discussion pourrait au moins tourner autour du cliché de la guerre atomique planétaire, et également sur l’influence de la radioactivité sur les organismes vivants.
Il serait par exemple intéressant de discuter du documentaire "une vie après l’homme" montrant que les plantes prolifèrent largement dans la région de Tchernobyl, et que si on s’attendait à voir les petits animaux à reproduction rapide y vivre, on ne s’attendait pas à voir aussi vite le gros gibier s’y installer et proliférer.
Sans compter évidemment les humains qui vivent dans la "zone interdite" qui s’y portent mieux qu’on le pense (tout n’est pas rose, mais c’est loin de remettre en cause la survie des hommes)
Ou alors la discussion pourrait s’orienter sur les 300.000 à 400.000 bunkers Suisse…
Edit : vous avez le droit de penser derechef sans doute que je suis très c… Ce qui conforte ma conclusion précédente malgré moi Pointe d’humour svp !
Le terme était le votre, je l’ai donc conservé, sur le principe du "on ne fait aux autres que ce qu’on accepte pour soi-même". Personnellement, je dirais plutôt que l’on a tôt fait de remarquer les excentricités des autres, en oubliant consciencieusement les nôtres.
Un abri "de base" serait aux alentours de 50K€.
Pour le prix d’une ou deux Porsche un peu ancienne, il y a de quoi se payer un beau petit bunker tout confort.
A choisir entre les deux, je suis sur de mon choix: ça pourrait faire une salle de jeu de rôle super-stylée (ou une bonne protection contre les colères de ma femme )
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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2 #5 10/08/2018 18h23
- Zangdar05
- Membre (2018)
- Réputation : 4
bonjour
J’ai un peu regardé ce que propose la colapsologie et il y a un point interessant dans cette reflexion je trouve c’est la composante ennergie.
On est une civilisation basé sur l’ennergie, au début mecanique, puis electrique et pétroliere. Enlevez le pétrole ou, dans un sénario plus probable, multipliez le prix par 10 a cause de la demande en hausse et la production qui stagne ou baisse, et regardez les conséquences:
-l’agriculture intensive (dite traditionnel, meme si cette tradition est récente) nécéssite une ennergie petroliere, donc on arrete de ramasser et semer avec des tracteurs, donc baisse de la production
-le transport (fret et personne) tourne en majorité au pétrole, importer de chine va couter beaucoup plus cher (a la limite ca peut relocaliser la produciton vitale, et les produits courant, ce qui redonnerai de l’autonomie aux pays)
-toute l’industrie goudron tourne au pétrole, et sans route goudronné, meme si on as une voiture electrique,on va arreter de travailler a 40km de chez soi, on va partir moins loin en vacance, …
-la majorité des produits utilisent du plastique, je pense pas qu’il y ai d’alternative si peu cher.
-l’extraction de matiere premiere tourne au pétrole, alors je pense qu’on va limiter l’extraction;
-l’industrie pharmaceutique tourne beaucoup au pétrole, donc fini l’aspirine illimité, fini les traitement pour cancer pas cher, fini les traitement antidépresseur … et fini les record du tour de france
et il y a encore plein d’autres cas a traiter, mais je pense que j’ai deja fais les plus représentatif.
Est ce que l’alternative éléctrique est suffisante pour remplacer le pétrole? possible, mais peu probable qu’on aient une ennergie si peu cher et en quantité de production aussi ennorme que le pétrole.
A mon avis l’effondrement annoncé va beaucoup tourner autour du nouveau paradygme de la société pour succeder a la soociété ennergétique. Et il va surement y avoir une grosse baisse et une transition forcé plutot qu’un réel effondrement.
Pour en vennir au lien effondrement et investissement boursier, je ne me fais pas trop de soucis pour l’avenir à court et moyen terme. On as pas encore à faire face à une baisse de la disponibilité de l’ennergie pétroliere. De plus, les entreprises en bourses peuvent profiter ce cette hausse des prix, leurs bénéfices vont sans doute profiter de la hausse des prix généralisé, donc pas de soucis de ce coté.
Au niveau personnel, je pense qu’il y a plus de préparatifs à faire pour arriver a s’adapter et garder un niveau de vie indépendant des fluctuations extérieurs, sans tomber dans la peur de tout et la construction d’un bunker:
- commencer a augmenter en autonomie (alimentaire, moyen de déplacement a energie humaine, lieu de vie, source de savoir),
-arriver a accumuler une base de savoir (travail du bois, du métal, cuisine, conservation des aliments sans frigo, connaissance botanique sur ce qui se mange ou pas,…)
- se faire une biblioteque avec les savoirs faires de bases pour pouvoir avoir un acces aux connaissances et savoir faire sans avoir à chercher sur internet
En plus, tout ces savoirs peuvent aider a augmenter actuellement son confort de vie, et il n’y as pas besoin de tomber dans l’extremisme de vouloir passer du confort a la vie en autonomie totale d’un coup, on peut aborder en douceur certain concept et les expérimenter en gardant le style de vie que l’on as actuellement.
Mon message est deja beaucoup trop long et je dois partir, donc je vais stopper ici .
J’espere que ma reflexion sur l’ennergie sera utile a quelqu’un,
si vous avez un point de vue autre, je suis prenneur, ca aidera a faire evoluer mon point de vue
bonne soirée a tous
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1 #6 11/08/2018 13h12
- ganon551
- Membre (2016)
- Réputation : 5
Il est certain que si rien ne change nous irons un jour ou l’autre dans le mur. Pour ça personnellement j’ai toute confiance dans la nature pour nous rappeler à l’ordre.
Il suffit d’observer la démographie européenne au cours du dernier millénaire, pour exemple au 13è et première moitié du 14è il y a eu une forte extension démographique (pour l’époque entendons-nous), d’où baisse du niveau de vie par tête, terres de plus en plus morcelées, paysans ne pouvant plus vivre sur leur terre, etc.
En 1348 la nature a mis un grand coup de balai à coup de famine et de peste, la chute démographique a été drastique. Suite à ça, le niveau de vie est remonté, les terres se sont ré-agglomérées, etc.
A mon (humble) avis, on ne va pas vers un effondrement à la Fallout ou Mad Max, plutôt vers un changement de paradigme impliquant notamment un retour en arrière et surtout un retour à la terre.
Au moyen-âge, 80% de la population travaillait la terre, certes les rendements n’étaient pas aussi fameux que maintenant, mais ces rendements sont finalement montés en grande partie grâce à la chimie et au pétrole (pas que évidemment, les connaissances ont beaucoup évolué, notamment en agronomie). Finalement, entre la "découverte" et la généralisation des pratiques agricoles intensives et nos jours, il ne s’est même pas écoulé 200 ans. Cela n’aura représenté à l’échelle de l’histoire qu’une flamme vite éteinte.
Les gens ne veulent pas entendre qu’il faudrait songer à stopper les consommations excessives, les voyages à l’autre bout du monde quand il y a tant de beaux paysages chez nous, les achats compulsifs, etc. Et en même temps on ne peut pas les plaindre, finalement c’est remettre en cause notre modèle économique et accepter la décroissance et la perte de confort qui va avec.
Bref sur la question du survivalisme, même si on ne s’y met pas, la nature se chargera de nous y mettre, le moins violemment possible je l’espère. En attendant de mon côté ayant la chance d’avoir tout ce qu’il faut, je pense de plus en plus à l’indépendance énergétique et en eau potable, je continue à faire du vin (la plus saine des boissons dit-on) et advienne que pourra.
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4 #7 11/08/2018 15h13
- Youplaboum
- Membre (2012)
- Réputation : 92
Mon cher RedOx, j’admire votre persévérance. Mais vous le voyez bien : même ici, sur un forum où le QI est pas trop mal, en présentant des infos argumentées, en citant les sources, en restant rationnel : le message ne passe pas et on en arrive à dire que toutes les publications scientifiques sont à mettre à la poubelle!
Je suis une scientifique. Biologiste. Sur ce forum on se lamente souvent du niveau dramatiquement bas de la culture financière dans ce pays, mais si on parlait un peu du niveau de culture scientifique? Quelqu’un ici sait encore ce qu’est la méthode expérimentale?
Je ne nie pas que les scientifiques (pas tous, heureusement), sont des hommes et à ce titre se laissent influencer par l’époque dans laquelle ils vivent (on le voit très bien quand on étudie l’histoire des sciences). Mais Surin, vous racontez n’importe quoi. Vous vivez où? En ville certainement. Et je doute que vous passiez du temps à observer les insectes autour de vous. Parlons de l’étude sur la baisse énorme (en masse) des insectes. Qu’ont fait les chercheurs? Depuis 30 ans ils prélèvent les insectes au même endroit, et ils les pèsent. Entre la date de début et la date récente (celle des articles de journaux), ils observent une diminution EN POIDS des insectes capturés de 80%. Comment pouvez-vous contester ce résultat? Ce ne sont pas des élucubrations, ce sont des mesures objectives. Mesurer un poids, je ne vois pas ce qu’il peut y avoir de plus factuel. Et on ne parle même pas de la perte de diversité (les excités d’entomoligie, qui vivent dans des endroits favorables aux insectes, voient chaque année la liste des espèces qu’ils n’observent plus dans leur jardin s’allonger interminablement, de manière désespérante).
Mais il n’est même pas nécessaire d’avoir accès à cette étude pour constater la dégradation dramatique de nos écosystèmes. Il suffit de vivre à la campagne, ou d’y aller de temps en temps et d’ouvrir ses yeux et ses oreilles. Ah oui j’ai plus de 50 ans, j’ai pu observer l’évolution ces 40 dernières années. Donc je le disais, pas besoin de l’étude allemande pour savoir qu’il n’y a plus d’insecetes. Il suffit de regarder les oiseaux. Il y a de moins en moins d’hirondelles et de martinets. Je me souviens des ballets d’hirondelles de fenêtre et de cheminée dans le fond du jardin de mon enfance, les jours d’été pluvieux où je buchais mes cours de biologie. Fini tout ça. Il y a aussi un test bien plus prosaïque et tout aussi parlant, c’est l’état du pare-brise de la voiture sur la route des vacances. Avant on devait s’arrêter toutes les 3 heures pour nettoyer le pare-brise. Fini aussi. Mais Surin, vous pensez sans doute que c’est limité à une petite région, c’est ça?
Oui, la nature finira par nous rappeler à ses lois. Et nous serons balayés, et la vie continuera sans nous. La vie, la vraie, la vie matérielle et charnelle, pas votre ersatz numérique! La vie avec son infinie richesse, sa merveilleuse beauté, ses équilibres subtils mis en place au fil de milliers d’année d’évolution. Pas vos bidouillages de Prométhée.
Message un peu décousu car le sujet me tient particulièrement à coeur - la nature est ma vie, ça se sent certainement, je m’en excuse.
Encore quelques points : la théorie économique a été développée à une époque où on ne connaissait pas encore la deuxième loi de la thermodynamique. Et on mène le monde sur base de cette pseudo-science périmée. Olé!
Enfin, sur le rapport Meadows : Dennis Meadows lui-même explique qu’il ne faut pas regarder la partie droite de la courbe qui n’est qu’indicative. En effet elle suit le scénario « business as usual ». Mais on peut penser que lorsque les choses vont vraiment commencer à dérailler, il y aura une réaction et des adaptations.
Enfin enfin, pour ceux qui veulent avoir une idée du fonctionnement systémique des écosystèmes, ancienne mais excellente conférence de Donella Meadows (celle qui a écrit le rapport) :
Sustainable Systems
C’est clair, on est reparti pour une période obscurantiste. Je vais faire ce que tous les esprits libres ont fait de tout temps : cultiver mon jardin et lire des auteurs éclairés et stimulants.
The only real failure is the failure to try.
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1 #8 11/08/2018 16h43
- M07
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Bonjour !
@Iqce, vous avez expliqué ne pas trop vouloir investir aux USA pour l’avenir de Monde.
Or, voilà une explication du Chat qui montre un intérêt opposé :
Ceci vu, d’après mes calculs, en cas de fin de Monde simultané sur toute la planète, l’horaire de fin du Monde sera 6 heures PLUS FAIBLES à New-York qu’en France…
M07
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1 #9 12/08/2018 17h07
- swantonbomb
- Membre (2010)
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La Terre a connu des épisodes de réchauffement et de glaciation bien plus importants que ce que nous pourrions connaître dans quelques siècles. D’autre part, nous savons qu’il existe des mécanismes régulateurs naturels de la température. Certains que nous connaissons,d ‘autres que nous connaîtrons que plus tard.
Qu’importe. A la fin, la Terre a toujours survécu. Des espèces ont disparu d’autres se sont créés. Si le prochain épisode doit aboutir à l’extinction d’homo sapiens par notre propre faute, ainsi soit il.
D’autres espèces apparaîtront et la Terre continuera de tourner encore quelques milliards d’annees et notre présence n’aura été et n’est qu’un grain de sable insignifiant.
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1 #10 13/08/2018 14h37
- Bourru
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- Réputation : 16
Bonjour,
Pour rajouter une pierre à l’édifice :
Effondrement de la civilisation ? Pablo Servigne [EN DIRECT] - YouTube
(Je vous invite également à regarder d’autres vidéos de cette chaîne).
++
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1 #11 13/08/2018 15h01
- Lili
- Membre (2014)
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Mettero a écrit :
Bonjour
Certains parmi vous ont ils intégré dans leur processus l’hypothèse de la collapsologie ?
Si oui comment ?
Achat d’or physique ?
Maison isolée avec réserves ?
Etc
Car l’intégration de cette hypothèse tranche littéralement avec l’argent virtuel pour une concentration sur l’argent physique réel saupoudré ou associé à certaines mesures de survivalisme
Met.
Bonjour,
J’ai lu avec attention la file. Cela m’intéresse tout particulièrement car je suis en pleine réflexion sur ce sujet, particulièrement sensible et anxiogène. Je vais vous parler de mon expérience avec franchise (je ne prétends pas avoir la science infuse ni la VERITE )…
J’ai commencé à entendre parler des hypothèses de collapse il y a maintenant un peu plus d’un an. NB : il ne s’agit d’ailleurs en rien de la fin du monde mais plutôt un bouleversement majeur en chaîne qui peut prendre différentes formes et être isolé ou majeur, progressif ou soudain etc.., pour ceux que je sujet intéresse je conseille le livre de Pablo Servigne, très bien étayé en terme de références scientifiques : Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes.
Comment penser que ce que l’on vit actuellement peut continuer sur le même rythme ? L’idée même d’une croissance infinie dans notre monde (fini par définition) est une idée surprenante. Au delà de cela, je pense que notre système basé sur la croissance du capital se trompe. Il est efficace pour nos populations industralisée : tout le monde peut aller à l’école, manger à sa faim, a un toit au dessus de sa tête etc … mais nous sommes complètement déconnecté de l’essentiel : les hommes, les relations humaines, prendre soin de cette terre qui nous nourrit… Nous nous sommes perdus en chemin au profit du sacro sain capital, et ce n’est pas cela qui rend heureux et épanoui. Je ne parle même pas des populations qui, comme la Chine, "profitent" de la pollution de nos industries (qui importent
ensuite massivement chez nous tous les appareils électroniques, toutes les babioles qui nourrissent la "croissance"). Une jolie lecture très agréable et très simple sur ce sujet : Le philosophe qui n’était pas sage (de Laurent Gounelle).
Bref, passée une première phase de déni, et d’effroi (imaginer que moi et a fortiori mes enfants rencontreront peut être des difficultés à trouver de la nourriture, des médicaments etc… n’est une idée agréable pour personne, mais je pense simplement que le collapse est déjà en route (cf baisse de la biodiversité etc…),et qu’il va continuer, alors autant s’y préparer.
La question à laquelle je pense personne ne peut répondre est : quelle forme va prendre ce collapse, est ce que ce sera lent ou progressif ? Quel sera son impact sur notre quotidien ?
J’ai maintenant intégré cette donnée dans ma vie (à tort ou à raison d’ailleurs ) et forcement j’envisage des changements dans ma vie. J’avoue que j’en suis encore au stade de la réflexion. Nous pensons déménager pour un grand terrain en campagne avec puit, arbres, verger, poulailler etc … et aussi comme certains l’ont souligné la mise en réseau au sein d’un hameau, voir d’un habitat partagé. Cela a du sens : chacun contribuant selon ses désirs et compétences. Le survivalisme pur et dur (armes, bunker..etc) ne m’intéresse pas, je crois que je préfère ne pas vivre dans ces conditions.
Pour conclure je pense que notre société va, de gré ou de force, devoir changer. Bien sûr libre à chacun de penser et de faire ce qu’il veut. Au plaisir de vous lire,
Lili
Message édité par l’équipe de modération (13/08/2018 16h15) :
- correction de balises Url/Société/Quote/Livre
Dernière modification par Lili (13/08/2018 21h42)
Quand souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d'autres des moulins (proverbe chinois).
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3 #12 20/08/2018 23h05
Je me rappelle, lors de mon entrée en bourse, en 2007, je m’intéressais à l’or, puis quand est venue la crise de 2008, des tas de goldbugs criaient à la fin du monde occidental, à la fin de la finance, on allait devoir se bunkeriser, stocker un an de nourriture pour survivre, acheter de l’or car ce serait la seule monnaie valant quelque chose (je ne sais pas quelle tête ferait ma boulangère si je la payais en or et comment elle me rendrait la monnaie!), et tout un tas de joyeusetés apocalyptiques.
Puis…rien de tout ça.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas à réfléchir à la pérennité de notre modèle économique: pour ma part, je crois que notre société s’est déracinée de ses origines terriennes, il y a cent ans 80% de la population était rurale, et comme me l’a dit un jour une patiente, "pendant la guerre, dans les campagnes, nous n’avons pas eu faim".
Ca fait quinze ans que je suis venu m’installer dans une zone rurale, que je m’essaie, car il faut être humble, à cultiver mon jardin, à apprendre à vivre avec les ressources naturelles immédiates, à gérer l’eau, etc etc…
Cela implique des renoncements à certains conforts immédiats, mais chez nous au final on a des besoins réduits. Nous préférons faire vivre des relations qu’accumuler de l’avoir, au final c’était la nourriture de beaucoup dans les générations précédentes, dont beaucoup m’ont dit qu’avant c’était mieux, pas tant parce qu’il y avait moins de problèmes de relations sociales, mais je crois parce qu’il y avait juste plus de relations sociales dans lesquelles diluer les conflits potentiels.
MAis tout le monde ne comprend pas ce choix, car il est aux antipodes des normes qu’on nous (imp-)propose.
Perso je roule avec ma petite Logan, jamais une voiture ne m’a couté si peu cher en réparations de tous ordres, ma compagne achète des super vètements de marque chez Emmaus, et bien d’autres choses du même ordre.
La société de consommation a fait perdre la mémoire de ces petites choses qui faisaient le quotidien de tout un chacun, savoir réparer, recoudre ses vètements, cultiver son jardin, réparer sa maison.
Et je trouve que retrouver ces racines procure plus de sécurité qu’avoir des biens dont la détention ne donne pas la capacité à les produire.
La richesse n’est pas tant dans la possession des objets que dans la capacité à les créer.
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1 #13 21/08/2018 09h55
- Mettero
- Membre (2017)
- Réputation : 26
Bernard2K a écrit :
Peut-être que les gens qui redoutent l’effondrement, la collapsologie, la faillite de la France, l’hyperinflation etc. sont en fait contents de se faire peur avec cela, et qu’essayer de rationaliser, relativiser, soupeser et documenter ces sujets, ce n’est juste pas sympa (et du temps perdu), parce qu’on leur gâche leur plaisir, leur histoire à faire peur.
Vous n’avez pas complètement tort Bernard mais pas l’explication est un peu plus compliqué. N’importe qui pourra constater sans nécessairement avoir besoin de faire des stats que le sujet est largement dominé par la classe masculine, que ce soit la collapsologie ou le survivalisme. C’est inhérent à la personnalité de l’homme (masculin,petit "h", pas être humain) qui est à dominante obsessionnel. Dans la personnalité obsessionnelle, c’est l’angoisse qui est à la base de tout mécanisme de réflexion. Et par la même il existe une jouissance à envisager les scénarios les pires, même quand tout va bien. Ceux là se diront prévisionniste quand d’autres les taxeront d’illuminés. C’est une question de dosage… certains vont au bord du gouffre quand d’autres resteront 1 ou 2 en arrière. Celui qui aurait envisagé 10000 scénarios par mécanisme anxiogène aura forcément raison (dans sa tête) puisqu’il a plus de chances d’en voir un se réaliser, que celui qui n’anticipe rien. Par là même, il valide l’hypothèse qu’il a raison, même s’il occulte que les 9999 autres scénarios ne se sont pas réalisés… et donc qu’au final il avait tort.
Néanmoins après ces quelques lignes très sommaires (faute de temps), il mérite à mon avis de poser du factuel pour orienter son approche. L’aspect climatique qui est un des paramètres de l’effondrement est quelque chose d’imprévisible, de mal modélisé , et dont le pouvoir sur l’être humain est sans équivalent. Capable de décimer , capable de déplacer des foules, et contre lequel nous n’avons pas grand chose à mettre en opposition. Dès lors, je pense qu’il n’est pas stupide de le prendre en compte avec modération car tous les 2 ans, des études viennent contredire les précédentes mais toujours dans le …. pire… jamais dans le mieux.
Et c’est ça pour ma part, ça qui me fait penser qu’il faut prendre en compte ce paramètre. Et là ce n’est ni du virtuel ni du fantasmé mais bien du factuel. Les prévisions climatiques se trompent , mais les nouveaux résultats sont toujours pire que les précédents !
Il faut cependant se connaitre pour que la jouissance n’obère pas le bon sens et ne sur pondère pas les paramètres qui aboutissent à la conclusion ou l’orientation.
Ceux qui ont la manette poussée à l’extrême de la collapsologie ne sont pas plus à mettre à l’amende que ceux qui refusent totalement cette notion. Car l’un ne contrôle pas sa jouissance (obsessionnel <=> angoisse <=> jouissance, il faut bien comprendre que l’obsessionnel "vit avec la mort"), tandis que l’autre par une sorte de mécanisme contraphobique (lui refusera toute angoisse (forcément la collapsologie angoisse)); en effet dans ce dernier cas, envisager la mort c’est tellement angoissant que l’envisager c’est mourir dans le présent et c’est quelque chose que l’inconscient ne peut supporter , refusant alors de le porter à la conscience pour y réfléchir. On est dans la personnalité hystérique (au sens scientifique du terme et pas populaire ni pathologique).
Dernière modification par Mettero (21/08/2018 10h17)
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1 #14 22/08/2018 19h10
- Anabasis
- Exclu définitivement
- Réputation : 5
InvestisseurHeureux a écrit :
Ce thème revient régulièrement sur nos forums, avec toujours l’histoire de l’or physique.
Plutôt que faire des hypothèses sur la comète, prenons simplement le cas d’un syrien en Syrie au commencement de la guerre il y a quelques années.1) Est-ce qu’une maison "bunkerisée" lui a été utile ?
Non, car il n’est pas à l’abri des frappes aériennes et quand le réseau d’eau potable est KO, il n’a plus à boire.2) Est-ce qu’un potager est utile ?
Si tant est que le potager ne soit pas détruit par les frappes aériennes et que de l’eau soit disponible pour l’irriguer, les fruits et légumes sont volés de toute façon.3) Est-ce que de l’or physique est utile ?
Mais qu’allez-vous acheter avec votre or s’il n’y a plus rien à vendre et que tout est détruit ?
Pensez-vous vraiment qu’un commerçant qui vous voit payer en or, dans un pays ravagé, va garder l’information pour lui et ne pas tenter de vous voler plus tard ?
Enfin, admettons que le syrien décide de migrer avec son or physique dans le baluchon. Pensez-vous vraiment qu’il arrivera à le conserver pendant le trajet ? L’or ne franchira ni les douanes physiques, ni les passeurs, ni les pirates de grand chemin.
------------Ceci semble plus utile :
1) un passeport à jour pour toute la famille,
2) un compte à l’étranger sur lequel faire des virements,
3) être en bonne santé et parler anglais,
4) partir en pays étranger avec le plus d’anticipation possible,
voilà qui semble le plus efficace, même si c’est un peu moins "roots" que les thèses survivalistes…
Une maxime survivaliste conseille de : Éviter plutôt que fuir, fuir plutôt que se cacher, se cacher plutôt que négocier, négocier plutot que combattre, combattre plutot que mourir.
Quitter un pays en guerre est donc une stratégie parfaitement cohérente. Pendant la guerre civile du Liban, la bourgeoisie chrétienne comme musulmane a vite installe ses enfants à Chypre ou en France.
Je suis toujours étonné par les recommandations survivalistes si éloignées des pratiques des populations victimes de guerre. Un portefeuille d’actions internationales me semble bien plus utile qu’un stock de boîtes de conserves.
Par contre, il faut anticiper les évolutions militaires pour ne pas se retrouver bloque comme à Sarajevo, Bihac, Srebrenica ou Deir Ezzor
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3 #15 23/08/2018 12h49
- Bernard2K
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Anabasis, vous êtes parfaitement d’accord avec mon intervention, et juste après, vous proposez un titre modifié avec le mot collapse ? Même remarque pour Mettero qui reprend ce mot.
Utiliser un mot anglais quand il n’y a pas d’équivalent français, je veux bien, mais là il y a un équivalent parfait : l’effondrement. Utiliser le mot anglais est exactement ce que je dénonçais : utiliser des concepts un peu exotiques pour le plaisir du frisson que ça procure. En français, c’est sûrement moins "sexy", plus terre à terre.
Puisqu’on en est aux expressions, j’ai l’impression d’avoir pissé dans dans un violon (ou d’avoir parlé à un mur, comme diraient les Anglais !)
Sinon, pour préciser ma pensée : je ne dis pas que tous ceux qui s’intéressent aux différents types d’effondrement sont tous des gens qui se font plaisir à se faire peur. Je ne dis pas non plus qu’aucun effondrement n’est possible.
Pour donner bien clairement mon avis sur le sujet, je dis juste deux choses :
- En France, et dans la plupart des pays développés, un effondrement généralisé est hautement improbable (en tout cas d’ici 20 ou 30 ans). Par exemple, l’hyperinflation est souvent utilisée comme catastrophe probable. C’est même le point de départ d’un roman culte des survivalistes et preppers américains "Patriots: A Novel of Survival in the Coming Collapse" (non traduit en français). Amusant : la première version du bouquin est sortie en 1990 ; cette hyperinflation qui devait frapper dès demain et générer la suite des événements, on l’attend toujours.
Le système monétaire européen semble très résistant. Il semble qu’on a compris et mis en oeuvre un certain nombre de protections depuis la république de Weimar. Il n’empêche que ça arrive dans des pays beaucoup moins solides, comme le Zimbabwe naguère et le Venezuela aujourd’hui. Donc, pour résumer : on peut certes étudier les différents types de crises susceptibles de nous frapper. C’est un passe-temps insctructif. Mais la seule conclusion réaliste, si l’on va vraiment au fond des choses, est : c’est extrêmement improbable en France. Des crises passagères, des krach, oui, mais un effondrement généralisé : hautement improbable.
- Fondamentalement, la "peur" de ceci et cela s’ancre dans la peur de mourir. On veut continuer à vivre (et à vivre bien), et on veut protéger sa famille. Et l’"effondrement" nous semble une menace sur notre vie.
Dans notre société hyper protectrice où l’on ne risque pas de mourir de grand chose si ce n’est des maladies de civilisation, les gens qui étudient l’effondrement et se complaisent dans la "collapsologie" auraient des résultats beaucoup plus efficaces, en termes de se maintenir en bonne santé le plus longtemps possible, s’ils lisaient, par exemple, Prévenir l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral du Dr Michel de Lorgeril, et appliquaient ses bons conseils, plutôt que de se faire des nœuds au cerveau à propos de l’effondrement imminent et inéluctable de notre société. Les 27 € que coûtent le bouquin (ou 18 € en Kindle) sont assurément un bon investissement pour prévenir son "effondrement" personnel, celui qui ne fera pas la une des journaux mais qui sera bien votre "collapsologie" à vous, rien qu’à vous (et à vos proches).
Il faut que tout change pour que rien ne change
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1 #16 23/08/2018 14h16
- Cornelius
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Scipion8 a écrit :
On peut peut-être argumenter aussi que "collapse" ("tomber avec") traduit un peu mieux l’idée d’effondrement général qu’un simple "effondrement", qui peut être localisé voire individuel.
Je pense que le préfixe "coll-" désigne plutôt le fait qu’on s’écroule d’un bloc (donc dans les toutes parties de son être; voir les emplois du latin "collabor", ou bien ce qu’exprime le terme médical "collapsus"), ce qui peut s’appliquer à un individu ou à une société. "Effondrement" s’applique exactement dans les mêmes cas. Il n’y a donc vraiment pas lieu de privilégier "collapse" à mon sens (mais je sais bien que Scipion8 se faisait l’avocat du diable).
(désolé de ce pinaillage).
Pour le reste, après avoir eu une phase "goldbug" (encore un anglicisme !), je rejoins les opinions de BernardK ou d’autres: en cas d’effondrement vraiment général, je crois que je préfèrerais qu’on me tue (sans souffrances!) au début du chaos. Pour un effondrement moins général, les récits de guerres civiles font tous ressortir l’importance de la volonté acharnée de survivre (je crois que j’en ai peu) et surtout du hasard, qu’il s’agisse de témoignages ou de romans (je serais tenté de recommander Ibicus de A. Tolstoï ou La Garde blanche de Boulgakov pour la guerre civile russe).
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1 #17 25/08/2018 15h55
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
Évitons le racialisme sur nos forums, svp.
Sinon on peut aussi commenter le QI par département français et avec la même idée que celle évoquée par Anabasis, investir dans les départements les plus "intelligents" : Une étude sur le QI moyen de chaque département français
Où à ce stade de la r-é-f-l-e-x-i-o-n, investir dans le 13e arrondissement de Paris pour bénéficier du QI chinois…
Charte des forums a écrit :
La communauté des investisseurs heureux a pour vocation d’être un lieu convivial, positif, d’échange, de partage, de réflexions sur l’investissement patrimonial et de contribuer positivement à l’élévation des connaissances de chacun sur cette thématique.
On est un peu loin…
Donc merci de ne pas renchérir et rester strictement sur le thème de la file.
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2 #18 26/08/2018 18h25
- Ledep
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Bonjour,
Reprenons dans l’ordre, vous présentez à tous qu’il suffit "de faire une recherche sur Google en tapant " carte répartition mondiale du QI" pour comprendre la corrélation tres étroite entre le niveau de developpement technologique et le QI moyen par pays."
Le souci c’est qu’on ne trouve que cette seule "étude" que vous citez à présent et dont vous en faites votre opinion également si on se réfère à votre 1ère phrase du message précédent.
Donc non il ne suffit pas de, on ne parle que d’une opinion de 2 chercheurs dont le 1er est "reconnu" pour ses vues racialistes et considère en effet qu’il existe des différences en matière d’intelligence fondées sur le sexe et les races, selon la page wiki.
Manifestement, cette "étude" est loin de faire l’unanimité chez les scientifiques.
Le paragraphe "une étude raciste" de cet article est intéressant en la matière, nous ramenant à la notion de racialisme.
QI : Algériens et Marocains en bas du classement ? La bourde inexcusable de "Télé Loisirs" - le Plus
Le souci qui va avec ce corrolaire c’est que cette étude est reprise à tort et travers par bon nombre d’identitaires de tout poils pour expliquer leurs thèses racistes.
Donc nous sommes bien sur une notion de race que vous rejetée dans votre seconde phrase.
Au delà de l’aspect bien trop lointain que le thème d’investissement de ce forum, est que vous présentez cette recherche Google, donc cette seule étude, comme une vérité absolue, il n’y a pas de nuances et encore moins de contextualisation. C’est ce qu’on appelle par chez moi vouloir faire passer des vessies pour des lanternes.
Si vous considérez être caricaturé, c’est que vous n’avez pas pris suffisamment de précautions et de distance dans vos propos par rapport à cette thématique et cette seule étude je le répète à nouveau.
Il ne suffit pas là non plus de juste dire "si vous trouvez que ça pue, passez votre chemin" (Merci de ne pas m’infliger de leçons de morale à ce sujet. Si cette approche vous déplaît, veuillez m’ignorer.). Nous sommes un forum public et il est de notre devoir d’être attentif à cela et également Vs notre charte qui vous a été rappelée.
Peut-être l’avez-vous fait passer maladroitement et ce que je retiens de certains de vos propos ,mais ce qui est effectivement un peu plus étayé et reconnu est le fait que le niveau de QI est en baisse dans de nombreux endroits de l’hémisphère et notamment dans les pays industrialisés, même si là aussi, il y a débat.
Est-on de plus en plus bête? Pourquoi la baisse du QI n’est pas si sûre (et peut-être pas si grave)
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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3 #19 28/08/2018 11h24
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Un épargnant prudent devrait se préparer à tous les scénarios, y compris celui d’un astéroïde qui détruirait la Terre et, dans le même temps, son patrimoine (en tout cas son patrimoine matériel).
Quel serait l’impact (sans jeu de mot) d’un scénario certain de destruction totale de la planète (en faisant l’hypothèse que nul ne pourrait y échapper, même Elon) sur l’économie et les marchés financiers ? (Dans ce scénario seule serait connue la date de la destruction de la Terre, et de l’humanité dans le même temps.)
1) A priori la nouvelle de la destruction prochaine de la Terre par un astéroïde serait un choc inflationniste, puisque les agents économiques rationnels (= ceux qui ont compris qu’ils ne survivraient pas à l’astéroïde, même en se réfugiant à Bugarach) voudraient profiter des mois / années qui leur restent au maximum, en liquidant leurs actifs financiers au profit d’une consommation immédiate de biens réels.
2) La valeur des actifs financiers chuterait fortement, mais de façon différenciée selon les segments de marché :
a) Les actions de pays développés chuteraient le plus fortement puisque dans un environnement de taux faible, la "valeur terminale" d’une action (= celle résultant des cash-flows au-delà d’un horizon de X années, typiquement X= 4-5), dans une approche DCF, constitue l’essentiel de la valeur.
b) Ironiquement, les actifs de pays à très haut risque / taux très élevés, du type Venezuela, résisteraient beaucoup mieux à l’annonce de l’astéroïde, puisque chez eux le cataclysme est une routine : du fait des taux d’actualisation très élevés (approche DCF), la valeur des actifs est assez proche de leur valeur d’utilisation immédiate.
c) On assisterait à une très forte "pentification" de la courbe des rendements obligataires, avec un point d’inflexion correspondant à la date prévue de destruction de la Terre. Les obligations venant à maturité après cette date perdraient beaucoup de valeur car le principal ne pourrait être remboursé par l’émetteur. Pour les Etats endettés comme le nôtre, ce serait une satisfaction de voir ainsi baisser nettement le ratio dette publique / PIB - même si elle serait compensée par l’imminence de leur disparition.
3) La valeur des biens matériels à consommation immédiate (yachts, grands vins etc.) augmenterait probablement, puisqu’au moins ces actifs-là pourraient offrir une dernière consolation à leur détenteur.
La certitude de la destruction prochaine de la Terre changerait aussi les stratégies patrimoniales : un épargnant rationnel devrait viser à la consommation totale de son patrimoine (par lui et ses proches) à la date de l’impact de l’astéroïde. Cela pourrait mettre en cause pas mal de certitudes, comme sur la diversification ou la règle des 4%.
[Sans parler d’astéroïde, un épargnant misanthrope ou simplement très hédoniste, qui ne voudrait laisser aucun patrimoine à sa famille, ses amis, aux bonnes oeuvres, ni même à l’Etat, est confronté à la même problématique, la seule différence étant que nous ne connaissons pas la date de notre astéroïde personnelle.]
Plus sérieusement, les banques centrales se préparent à divers scénarios catastrophes. Au moment de la menace de la grippe aviaire en 2006, j’avais ainsi préparé une analyse sur les effets économiques et financiers d’une épidémie du type grippe espagnole (1918-1920). Nous avions conclu que même dans un scénario assez sévère (quelques millions de morts, hein, pas The Walking Dead), l’impact économique pourrait être maîtrisé au bout de quelques mois, notamment par une réponse contracyclique des banques centrales.
La préparation des banques centrales à ces scénarios signifie aussi qu’elles se préparent à continuer à fonctionner dans divers scénarios catastrophes : la BCE pourrait ainsi continuer à travailler même cas d’épidémie grave, d’attaque terroriste majeure, d’invasion, de frappe nucléaire (localisée, hein, car si toute l’Europe est anéantie ça lui poserait quand même un problème).
La résilience aux désastres est un sujet à la mode pour les banques centrales ; ça fait partie de mes projets actuels en Afrique, où des scénarios de bouleversements politiques violents ne sont pas que théoriques.
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3 #20 18/10/2018 10h57
- Youplaboum
- Membre (2012)
- Réputation : 92
Surin a écrit :
Youplaboum a écrit :
Mais Surin, vous racontez n’importe quoi.
Que de condescendance ! La "science" a dit alors on s’absout. Votre science, leur science, nuance.
Non, c’est mon style, tout simplement.
Surin a écrit :
Youplaboum a écrit :
Vous vivez où? En ville certainement. Et je doute que vous passiez du temps à observer les insectes autour de vous.
Vous avez tout faux. Je passe mon temps autour des insectes, à les observer et les photographier. J’ai grandi à la campagne, passé mes vacances à la mer et ai toujours été curieux de la nature.
Ah oui pardon, pas uniquement en France.
Vous n’avez pas répondu à ma question : vous me dites où vous avez grandi, pas où vous vivez. Je continue à penser que vous vivez en ville.
Surin a écrit :
Alors oui le pare-brise est moins rempli de cochonneries qu’avant - toujours en France - mais franchement, est-ce une observation scientifique ? Je m’étonne qu’il vous faille en arriver à ce genre d’anecdote pour prouver ce que vous voulez dire. Les études, les chiffres ?
Ah oui ils ont étudié à un endroit sur 30 ans alors voilà, on assène.
Faut savoir ce que vous voulez : on vous produit des études scientifiques et vous dites que c’est du pipeau, on vous parle d’expérience de terrain et ça ne vous va pas non plus. Dites simplement que vous rejetterai n’importe quel argument qui ne va pas dans votre sens.
Surin a écrit :
Et dans d’autres endroits il y en a plus, n’extrapolons pas trop même si très probablement au global le nombre d’insectes a pu baisser, surtout dans les zones comme dans nos pays où l’agriculture de masse a nécessité l’emploi de produits chimiques en quantité.
Alors là c’est un scoop! Dites-nous donc, et vite, où cela augmente, que nous courrions tous voir ce morceau de terre merveilleux! Là j’ai encore envie d’écrire : vous racontez n’importe quoi. On observe un déclin du vivant non humain partout (sauf à Tchernobyl par exemple, qui est devenu un sanctuaire).
Surin a écrit :
Je ne dis pas le contraire de ce que vous dîtes par la suite mais je prétends qu’on ne verra pas les changements notoires de notre vivant, il est de bon ton d’exacerber certains phénomènes et au final il est difficile d’avoir un jugement neutre et précis, prenez la couche d’ozone, on nous a matraqué ce problème combien d’années, puis pfuitt, comme le reste. La crédibilité de tout ce petit monde est en jeu, inutile de se précipiter en espérant une prise de conscience et en exagérant (80% d’insectes en moins non mais sérieux), le résultat est pire.
Pas de changement notable de notre vivant? Eh bien, ouvrez les yeux! Je vis dans un petit bout de France très préservé, depuis plus de 8 ans : pas de grandes cultures, peu de traitements herbicides-pesticides, bocage préservé. Je n’ai plus vu de pie-grièche grise depuis 6 ans. Je n’ai pas entendu ni vu de bruant proyer depuis 5 ans. Un traquet tarier (un de mes oiseaux préférés) avait son territoire autour de ma maison et il venait chanter régulièrement sur le fil électrique le long de la route. Il n’était plus là cette année. J’en ai vu d’autres ailleurs mais mon voisin n’y est plus, et il n’a pas été remplacé. Alors oui les gens vous disent : bah des oiseaux il y en a, vous verriez le nombre de geais qui visitent mon jardin! Bien sûr si on se focalise sur les espèces anthropophiles, on en trouvera toujours beaucoup…
Ici, il est tombé 25 mm de pluie depuis début juillet. En temps normal nous aurions du en avoir 240mm environ. Nos magnifiques prés sont transformés en paillassons, les vaches mangent de la terre depuis des semaines. Venez donc les écouter meugler de faim jour et nuit, vous verrez c’est une expérience formidable.
J’ai vu les paysages de ce merveilleux pays, le vôtre, s’appauvrir dramatiquement au fil de ma vie. Ah que le Berry était beau il y a 30 ans! C’est devenu une copie de la Champagne, un paysage morne et désert, sans arbres ni haies, plus rien n’y vit en dehors de quelques espèces ubiquistes qui s’accommodent de vivre en milieu pollué et standard.
Je peux ajouter dans la liste des choses qui m’impactent déjà :
- je ne peux plus me baigner dans les rivières
- la liste des choses que je peux plus manger s’allonge continûment : plus de poisson sauvage puisqu’ils sont tous au bord de l’extinction, plus de moules ni d’huitres à moins de trouver sympa de manger des micro-plastiques concentrés
- trouver un restaurant où on mange de la vraie nourriture est devenu un exploit, je sors de moins en moins.
Pour conclure un article :
Les climatologues en pleine étuve émotionnelle
Sur le sujet "investir dans une perspective d’effondrement", j’en arrive à penser qu’investir en se souciant du maintien du vivant tel que nous le connaissons aujourd’hui sur terre nous place dans une dissonance cognitive aigüe comme disent les collapsologues. Je pense maintenant que la seule solution est celle suggérée par David Holmgren : que tous les gens qui se soucient de la vie sortent du système économique pour provoquer une récession, puisque c’est la seule chose qui fait baisser les émissions. Vous allez me dire qu’on trouvera une solution technologique pour régler le problème mais en fait, les solutions que l’on trouve créent toujours de nouveaux problèmes, comme l’explique bien Al Bartlett :
Arithmetic, Population and Energy - a talk by Al Bartlett - YouTube
(vieille conférence avec du bon et du moins bon, mais très didactique)
Bon je dois filer et pas le temps de relire, désolée.
Dernière modification par Youplaboum (18/10/2018 13h34)
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3 #21 16/08/2019 16h40
- Smad
- Membre (2014)
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Ca me fait penser au livre de David Manise, en voici la préface :
David Manise a écrit :
# La vie est injuste, et à la fin t-u crèves.
Je suis probablement né mille ans trop tard. Je ne suis probablement pas le seul dans ce cas. Mais je me reconnais de moins en moins dans ce monde désincarné, où les gens poussent si éloignés de la terre, et des réalités de la matière.
Je croise de plus en plus de gens qui me font l’effet de plantes hydroponiques. Cultivés dans de la flotte boostée à l’aide de produits chimiques trop simples. Ils sont trop grands et trop mous pour se tenir seuls. Privés de la richesse du sol. Privés de temps, d’espace, de liberté, et d’adversité concrète qui leur permettrait de devenir plus robustes… Ils vivent nourris de l’illusion complète que leur vie et leur survie sont assurés, a condition qu’ils acceptent simplement de brader leur liberté en échange de cette sécurité fictive, aussi creuse que leurs discours.
Ils mangent des trucs vides. Ils ont des préoccupations abstraites. Ils se dressent les uns contre les autres pour avoir l’ascendant dans des débats futiles, dénués de tout pragmatisme ou de toute vision à long terme. Et ils pavanent sur les réseaux sociaux pour avoir leur petite dose d’ocytocine. Le smartphone greffé à la main comme auparavant leur tétine.
Rassurante. Contenante. Présente.
Ces gens, si bien adaptés à ce monde de théorie, j’ai du mal à ne pas les voir comme les futures victimes de fausses promesses énormes. Dans un élan qui mélange une sorte d’inquiétude pour eux, de mépris et d’irritation, j’ai envie de leur mettre des claques. De les réveiller. De les secouer. De les ramener un peu sur terre. Un peu comme une ficelle de cerf-volant qui leur permettrait de voler droit en les tirant vers le sol.
Alors ce livre s’adresse à :
- ceux qui comme moi ont l’impression d’être les seuls à avoir encore des racines qui s’enfoncent dans la terre, et qui se sentent un peu seuls ;
- ceux qui hésitent encore sur le chemin à emprunter : la terre ou le vide ? La théorie ou la pratique ? J’espère qu’ils auront envie de réfléchir à la question grâce à ce livre ;
- ceux qui ont l’impression d’avoir grandi hors-sol, et qui ont envie de revenir un peu en arrière, et de faire des choix différents… parce que ceux là ont toutes les chances d’y arriver, et qu’ils sont ceux qui pourront le mieux influencer leurs pairs. Bien mieux que moi, qui suis bien trop archaïque et grossier pour qu’on considère mon message.
La vie est injuste, et à la fin t-u crèveras. La gueule ouverte. Dans t-on jus. Comme nous tous. La différence entre t-oi et les autres, c’est ce que t-u feras de t-on temps et de t-on attention d’ici là.
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2 #22 12/02/2020 12h24
- Ledep
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Bonjour,
Article éclairant sur la thématique.
Pourquoi les Français sont particulièrement enclins à redouter l?apocalypse
Ce que est intéressant c’est que ni le terme n’a été utilisé ni une quelconque cause. Donc une enquête très peu orientée, vraiment intéressante et loin des clichés non-sourcés.
65 % des Français croient à la thèse d’un effondrement de notre civilisation dans les prochaines années, selon une enquête IFOP pour la Fondation Jean Jaurès.
Effectivement on remarque que plus un pays va mal, plus il a tendance à croire à l’effondrement, miroir et projection du déclinisme. Ainsi 71 % des Italiens sont d’accord avec la thèse d’un effondrement prochain de civilisation pour 65% de Français et seulement 39% d’Allemands. À l’intérieur même de la France, on constate que ce sont les catégories sociales les plus défavorisées qui sont le plus déclinistes ou «effondristes».
Il faut d’abord souligner que 32% des sondés pensent que l’effondrement ne sera ni soudain ni monocausal mais prendra la forme d’une dégradation progressive des conditions de vie actuelles. 27% pensent que l’effondrement aura pour cause les conséquences du réchauffement. Mais un groupe substantiel pense que l’effondrement aura lieu sous la forme d’un chaos sécuritaire dû soit des vagues migratoires incontrôlées (15%) ou à une guerre civile (14%). Cela est particulièrement fort en France.
Cette partie en gras, sans être étonnante, est tout de même effarante et nous nous devons de ne surtout pas la banaliser. Nous sommes au 21ème siècle et certains croient toujours à cette vague migratoire façon Poitiers 732, donc sans être citée, à la "fameuse" théorie du grand remplacement.
Le portrait-robot du collapsologue médiatique, c’est un jeune très éduqué, à la culture scientifique très développée, un militant écolo parti vivre dans la Drôme. En réalité, on se rend compte grâce à ce sondage que ceux qui croient le plus spontanément à la thèse de l’effondrement sont plutôt des catégories de revenus modestes. Ainsi 73% des sans-diplôme croient à la théorie de l’effondrement. Si on regarde par ventilation politique, on voit sans surprise que les effondristes appartiennent aux partis politiques protestataires et radicaux comme le RN ou la France insoumise, les macronistes constituant la catégorie la plus sceptique.
Là on tord le cou à l’image que certains souhaiteraient nous donner de l’amateur de thèse, non ce n’est pas un bobo sur-diplômé écologiste qui part élever des chèvres dans le Larzac, c’est plutôt une personne à faibles revenus peu éduqué au sens scolaire et qui s’est laissé embringuer par les extrêmes
Il y a donc deux grands courants. D’un côté la collapsologie proprement dite, inspirée par les thèses écologistes d’un Pablo Servigne , qui a publié L’entraide, l’autre loi de la jungle et proche de la gauche, qui prône une approche positive fondée sur une culture de la solidarité et de la vie commune. De l’autre côté, l’approche survivaliste, proche de la droite libertarienne qui insiste sur les techniques de survie dans un imaginaire presque darwinien.
Risible de lire que 72% des électeurs de Marine Le Pen pensent qu’on ne pourra compter que sur soi-même en cas d’effondrement alors que son parti politique de nomme "rassemblement".
Dommage que la partie investissement n’ait pas été creusé, à coup sûr on aurait retrouvé l’or chez les amateurs de la thèse. Les vrais goldeux qui y croient (les survivalistes), pas ceux qui en possèdent car ils savent que la peur joue sur le cours du métal et en profitent.
La mise en avant des extrêmes ne fait finalement que démontrer à nouveau que les Cassandre ont malheureusement encore de beaux jours devant eux et que le moyen le plus efficace pour lutter contre tout cela était/est/restera l’éducation.
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1 1 #23 12/02/2020 16h20
Surin
cela fait deux fois que vous vous permettez des remarques envers moi sans justification et avec une certaine violence gratuite.
Si au moins cela apportait une correction de votre part.
Cela pourrait être utile.
Je vous demanderais à l’avenir s’il vous plais de ne plus commenter mes messages s’il ne vous sont pas directement adressés.
Cordialement.
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3 #24 13/02/2020 17h47
- okavongo
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JohnGaltTagart a écrit :
Pourtant une petite recherche google sur les élections, montre une corrélation entre immigration et vote Front national en région paca notamment, donc il n’est pas idiot de penser que dans certaines régions avec une forte densité migratoire, certains peuvent croires à tort à une immigration massive incontrôlée et problématique.
J’ai suivi votre conseil et le premier résultat m’amène sur un article indiquant qu’il n’y a que peu de corrélation entre immigration et vote front national (source : Présidentielle : le vote FN est-il concentré dans des zones avec peu d?immigrés ? ).
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1 #25 14/02/2020 01h39
- GoodbyLenine
- Modérateur (2010)
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debcos a écrit :
Surin a écrit :
En raison de la rédaction calamiteuse des messages de cette discussion, je m’abstiendrai de la lire et la commenter !
Tiens c’est nouveau ça de supprimer ses messages ?
Chapeau bas.
J’attend toujours la correction de mon message pour comprendre pourquoi il est écrit dans un français indigne.
(6/6) Investir avec l’hypothèse d’une possible collapsologie ?Surin a écrit :
debcos a écrit :
qui vous manques
Message sans intérêt, écrit dans un français indigne
Si pour vous il fallait écrire "qu’il vous manque" d’accord pour le "s" à la fin ! mais le reste?
La grammaire indique qu’il fallait écrire "Les causes qui vous manquent". Mettre un "s" à un verbe du premier groupe (ceux qui finissent par "er") quand il est à la 3 ème personne du pluriel (le sujet est "les causes") est une erreur. On n’aura "manques" qu’à la 2ème personne du singulier : "tu manques".
La phrase "Les causes qu’il vous manque" serait aussi correcte, avec un accord correct du verbe "manquer" à la 3ème personne du singulier (avec le sujet "il").
Votre phrase est par ailleurs d’un style assez particulier (certains utiliseraient un qualificatif plus négatif), qu’on ne retrouverait sans doute dans aucune littérature.
Mais je n’ai pas l’impression que la réaction de surin concernait la grammaire, mais plutôt le fond comme la forme de votre message, et d’autres messages avant le vôtre.
Sur le fond, il me semble qu’il y a eu de tout temps des pessimistes (parfois des personnes ayant multiplié les expériences négatives) invétérés, persuadés que les lendemains seraient sombres, et des optimistes (souvent ceux ayant eu de bonnes fortunes), persuadés que l’humanité arriverait toujours à s’en sortir, ou au moins qu’elle avait des chances raisonnables d’y arriver.
Il y a eu de tout temps eu des catastrophes (souvent naturelles) qui ont détruit des pans entiers de l’humanité ( par exemple: les 7 plaies d’Égypte, les multiples tremblements de terre ou épidémies ou éruptions).
Certains ont besoin d’envisager l’Apocalypse, le Ragnarok, ou à la fin du monde, d’avoir un épouvantail ou de se l’inventer. Si on est persuadé de son imminence, plutôt que d’investir pour le lendemain, il serait peut-être plus sage de consommer tout de suite.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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