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1    #1 07/11/2010 21h34

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Bonjour à tous,

"Discutée" sur un autre topic, j’ai pu me rendre compte réellement de comment la plupart des investisseurs considèrent l’analyse technique. Un mélange d’idées reçues, de confusions, et mauvaises presses généralement issues d’intervenant de piètre qualité (boursorma ’n co.).

Je ne détient pas la vérité, mais ma vérité. La nuance est posée car il y a plusieurs façons de penser analyse technique.

Sans rentrer dans les plus subtils détails sur les approches et les psychologies des Atiste, je vais en poser mon principe, ma philosophie : l’analyse technique pour moi est l’art de savoir à un instant T la situation de l’offre et de la demande, de repérer à des instant T-t le comportement des investisseurs sur des niveaux d’offre/demande précis, et de savoir où sont ceux qui offrent et ceux qui demandent, et surtout, quand entrer sur le marché, et quand en sortir.

Voilà ce qu’est l’analyse technique. Ce n’est pas de la sorcellerie ou un outil prédictif, ni des théories fumeuses.

Justement les théories, parlons-en : ou pas… ce n’est pas le sujet ici. Ce sont des outils, comme beaucoup d’outils en analyse, qui ne sont pas prédictifs, mais qui par contre, ont une interaction bien réelle et assez souvent. Mais comme le sujet n’est pas l’analyse technique pur et dur, je n’en parlerai pas, à part en réponses à d’éventuelles questions.

Donc ici le sujet est :
1/ repérer les valeurs en tendance, CAD les valeurs qui génèrent de l’argent
2/ repérer les valeur neutre, CAD des valeurs qui risquent d’exploser.

Etant donné la nature de l’investisseur boursier, je ne parlerai que des achats. Mais pour ma part j’ai un portif "long only" et un "short only" via des produits dérivés.


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1    #2 07/11/2010 22h52

Membre (2010)
Top 50 Invest. Exotiques
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J’attends les premières remarques et questions, en attendant, je vous détaille ma meilleure opération depuis septembre, sur les mid caps, Valeo, avec +38% depuis mon premier prix d’achat smile

Dans ma façon d’analyser, j’utilise le concept du MTF (multi time frame), autrement dit en français, multi-horizon temporel smile En fait, le concept dit que pour estimer une tendance, on regarde l’unité de temps supérieure. Pour estimer l’entrée, l’unité de temps inférieure. Et pour filtrer le tout, on note si l’unité de temps intermédiaire est OK.

Jargon utilisé :
-M1 unité mensuelle, une barre représente un mois
-W1 unité de temps hebdomadaire
-D1 unité de temps journalière
-TL ligne de tendance

1/ ANALYSE MENSUELLE de Valeo

Dans un premier temps, j’ai tracé la TL baissière, en pointillés noirs. Une TL, c’est la ligne directionnelle et de vitesse d’un mouvement. Tant que le prix clôture en dessous de la TL baissière, le prix est en tendance baissière, inversement pour la hausse. On réajuste la ligne à la volatilité des cours dans le cas où la clôture ne casse pas la TL, mais où les mèches des bougies sortent de la TL. C’est optionnel : en effet, beaucoup optent pour un tracer qui relie les prix de clôtures. Venant du monde des produits dérivés et du trading, j’ai pris l’habitude de travailler en chandelier japonais; ça n’exclu pas de tracer les TL sur des graphiques en courbe. D’ailleurs dans ce cas précis de baisse sur le titre de Valeo, mieux, car la TL dessinée avec les cours de clôture uniquement donne un titre en tendance haussière avec 5 mois d’avance sur mon tracé. Mais bon chacun voit midi à sa porte smile



Sur le graphique donc, j’ai créé ce que j’appelle, le range de cassure. J’ai pour cela pris le dernier point bas au cours des 5/6 derniers mois avant la cassure, et le plus haut du mois de la cassure. J’estime donc que la tendance baissière est terminée. Cela induit trois situations :

1/ la tendance va reprendre : pour cela, le titre doit casser le plus bas du range de cassure.
2/ la tendance va s’inverser : pour cela, le titre doit casser le plus haut du range.
3/ la tendance sera neutre : pour cela, le prix doit rester congestionner dans la zone.

Le prix est sorti de la zone à maintes reprises, mais a sans cesse clôturé le mois à l’intérieur de la zone, jusqu’en novembre 2009. Le 1er décembre, Valeo ouvre au dessus du range. Pour moi, la tendance passe donc haussière : la titre entre dans ma sélection. Je ne me positionne pas encore.



Je trace donc une TL haussière, qui sera respectée pendant un moment. Et réajustée également. Jusqu’à ce qu’elle cède, en mai 2010. Les investisseurs prennent leurs bénéfices, les vendeurs sont là, à contre tendance. Que nous dit l’AT? que les vendeurs ont leurs niveaux de stop au dessus du range de cassure. Que la cassure de la TL, va donner un nouveau souffle pour que les acheteurs reviennent sur le titre. Il devient attractif à l’achat tant que l’on reste dans le range. Que beaucoup d’acheteurs, ont remonté leurs niveaux de stop sous le plus bas du range pour les plus actifs comme moi. Ce sont donc les deux niveaux clés à surveiller. Ce sont des niveaux où beaucoup d’ordres s’accumulent.



Et en effet en septembre, la cassure est sans appel…. effet boule de neige qui suit une reprise de tendance après la cassure du range de cassure (ouh que c’est lourd comme phrase).

Valeo redevient attractif pour moi, car il entre dans une phase de reprise de tendance : les plus actifs auront déjà estimer la reprise à la cassure du range, je préfère personnellement attendre la clôture mensuelle. Mais bon, je déroge souvent à la règle, très souvent même, surtout si la cassure se fait en début de mois comme ce fut le cas.



La phase est donc haussière : le titre mérite toute notre attention.

1/ ANALYSE HEBDOMADAIRE de Valeo

Je ne l’a réalise que pour la période de septembre, date à laquelle le titre est en phase de tendance.

Je trace la ligne de tendance de la dernière baisse estivale, et met en exergue le fait que le range de cassure soit enfoncé très nettement : le prix est donc en forte tendance sur une unité hebdomadaire.

Les flèches bleues indiquent les semaines de corrections : ce sont des semaines baissières, mais qui ne remettent pas du tout en cause la force du mouvement. Elles sont très intéressantes pour se positionner ou se renforcer à l’achat, pour ceux qui ont loupé les premières vagues.



1/ ANALYSE JOURNALIERE de Valeo

C’est l’unité de temps de précision (ou presque) pour l’investisseur désireux d’avoir le plus faible risque de marché possible. En effet, c’est ce qui fait défaut à l’investisseur lambda. Il ne connaît pas son risque… cependant, il n’en n’a pas conscience, et pour lui ce n’est pas une variable. Le risque pour moi, est une variable des plus importantes : je vais risqué très peu, pour gagner très gros. Moins je risque, plus je gagne. C’est sans doute en désaccord avec des idées reçues qui veulent que l’on risque gros pour gagner gros. Mais c’est faux, complètement faux. Mes plus grosses plues value ont été celles sur lesquelles j’avais le plus faible risque de marché.



On peut entrer les jours d’augmentation de volume qui suivent une ou deux baisses, les cassures, les rebonds dans des zones de prix demandées, etc. etc. là on entre dans du plus précis, et je ne vais pas non plus donner ma façon de faire, qui est un de mes fonds de commerce. Déjà je rend publique cette analyse par phases, qui est un modèle que j’utilise tous les jours, pour gérer des fonds, pour gérer un portefeuille, et que j’enseigne également. J’espère que vous apprécierez alors smile


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1    #3 08/11/2010 08h23

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Bonjour,

Merci pour le tuto !

1) Vous y répondez en fin de message, mais donc vous n’avez pas considéré les volumes dans le tuto pour ne pas tout dévoiler, mais ils sont nécessaires pour "valider" les tendances ?

2) Vous travaillez donc sur une échelle linéaire plutôt que logarithmique ?

3) Trouvez-vous plus facile de "travailler" avec des valeurs plutôt qu’un indice ou c’est juste un exemple ? Car on voit énormément d’AT sur CAC40 etc et je me demandais s’il y avait une raison particulière à cela (éviter les bads news spécifiques à une valeur ?).

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1    #4 09/11/2010 00h19

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Bonsoir,

1) non pas pour valider les tendances, mais pour valider les corrections et les reprises de tendance. Par exemple je me place beaucoup les jours de correction avec de faibles volumes.

2) oui j’ai opté pour le linéaire. Les débats sont légions. Surtout pour les actions que l’on préfère estimer en % plutôt qu’en devises. Pourquoi? parce que j’ai commencé par le linéaire, déjà, et ensuite le loga sert pour visualiser des variations à long terme, voire très long terme. Mais sur des variations mensuelles voire annuelles, je n’en vois pas trop l’utilité.

3) Un indice reste un moyenne, il est donc moins teigneux qu’une action. D’ailleurs, en période de crise, on se reporte sur les indices en stratégies arbitragistes, et en période d’euphorie on se reporte sur les actions. L’indice est surtout tradé en intraday via les produits futur (le FCE), et c’est reconnu, l’AT fait des merveilles et les beaux jours des plus doués tous les jours sur ces contrats très liquides (il y a aussi mieux : l’eurostoxx).


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1    #5 13/12/2010 21h18

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Etant assez érudit en mathématiques, j’ai longtemps rêvé de mettre cette science à profit sur la Bourse.
Il faut bien se rendre à l’évidence : les critères usuels de l’AT sont --scientifiquement-- de la foutaise. Exemple : le RSI. Ce critère est une formule mathématique qui ’tord’ les cours de bourse pour les maintenir entre 0 et 100. Donc si le cours se balade sans tendance, le RSI reflète le cours, si on s’emballe à la hausse, le RSI augmente beaucoup moins. Conclusion : le critère d’un RSI survendu est totalement arbitraire. On trouve autant d’exception que de situations qui collent à la règle (RSI > 80). En particulier, lorsque le RSI plafonne, les fortes hausses n’ont que peu d’influence sur ledit RSI qui ’sature’.
Idem pour le MACD qui n’est qu’une différence entre une moyenne arithmétique et une moyenne géométrique. Certainement pas un indicateur tangible.
Ceci dit (et avant que la meute des ATistes ne me fustige sur la place publique), l’AT marche très bien et pour une seule raison : c’est qu’une grande majorité d’investisseurs applique les mêmes règles au même moment et donc, CQFD, le comportement du cours suit la prédiction.
L’AT ne ’marche’ que parce que ceux qui y croient sont nombreux et que leurs actes sont coordonnés par un raisonnement commun.
Une bonne raison pour s’y intéresser MAIS avec le recul nécessaire.

Corollaire : n’essayez pas d’inventer des nouveaux critères, vous seriez le seul à les utiliser, il seraient donc inopérants.


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2    #6 13/12/2010 22h20

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Vincent a écrit :

Avis intéressant et un poil provocateur smile Je suis assez d’accord sur l’idée. A titre personnel, je ne suis pas vraiment convaincu par l’AT (ceci sort de mon domaine de compétences) mais trop de personnes l’utilise pour ne pas s’y intéresser. Si tout le monde utilise les mêmes indicateurs, ceci ne peut qu’influencer les cours. Ça s’apparenterait presque à de la prophétie auto-réalisatrice.

Je serai curieux de savoir si une étude universitaire traite de se sujet en profondeur. Ce serait très intéressant.

Comme je l’ai dit, il est faux de penser à la prophétie auto-réalisatrice. C’est une vision totalement erronée de l’AT, et c’est ce genre de fausses idées qui font d’elle le diable smile

Pour l’étude universitaire, il y en a plein.

Le problème, est qu’ils se penchent tous sur une vision ULTRA réductrice de l’AT. Par ex, une figure chartiste a par définition un scénario d’invalidation et une cible. Toutes les études se basent sur la cible. Si la cible n’est pas atteinte, alors la figure ne marche pas. Ou alors sur les signaux des indicateurs… or peu utilisent correctement les indicateurs, qui sont un attrape nigaud bon pour faire vendre des livres ou souscrire des comptes de trading.

Donc ces études se basent sur des fondements complètement dépassés, inutiles et j’en passe. Aussi il est facile de démontrer que ça ne marche pas, car la cible n’est pas atteinte.

Je pense par exemple à l’esprit très fermé de Pierre Orphelin, l’un des pires détracteurs de l’AT que je connaisse, qui a démonté la théorie de la ligne médiane, alors qu’il ne sait même pas l’utiliser, ni l’exploiter.

Je n’ai jamais trouvé aucune étude pertinente.

Vraiment il faut que vous oubliez tout ce que vous savez sur l’AT.


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1    #7 14/12/2010 11h50

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Je vous remercie tous les trois pour rester attentif à d’autres façon d’investir smile

Mais je comprends tout à fait les anti-ATiste. Vu la qualité des forums et des bouquins qui circulent, il est normal de croire que ce n’est que de la "foutaise".


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1    #8 09/01/2011 00h07

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Honnêtement pour votre première remarque je ne sais pas.

Pour ma part, je coupe facilement une perte. J’ai au préalable calculé mon risque, je sais que je perdrais X EUR. Une perte ne m’affecte absolument pas.

Ce qui m’affecte, c’est le manque à gagner, une opération loupée à cause d’un événement que j’aurais pu éviter, ou une décision de couper un gain par peur que ça n’aille pas plus loin.

Donc pour ma part en tout cas, pas de difficulté. Comme vous le sous entendez, cela vient sans doute avec l’expérience.

Concernant la vente, venant du monde du trading, du surtout du daytrading, je n’ai aucun problème avec ça. D’ailleurs, j’ai un biais naturel pour la vente, statistiquement, mes yeux voient beaucoup plus de prix à vendre que de prix à acheter, il m’est plus difficile d’acheter que de vendre. Mais bon j’ai travaillé ce point.

//

Sur la seconde intervention : oui et non.

En fait je suis tout à fait d’accord avec vous, concernant l’analyse technique commanditée dans les livre, les forums, etc.

Pour la psychologie on est OK, qu’importe l’analyse, au final, c’est la psychologie qui fait le reste. Une déviance psychologique vous en ferez inventer, des signaux (j’ai déjà connu cette situation…). D’ailleurs, ce qui différencie un bon trader/investisseur d’un mauvais, c’est à mon sens, non pas son résultat, mais sa réaction après une série de perte. Beaucoup gagnent énormément, pour reperdre.

L’analyse technique que je prône ici, je la pense (et la conçois) différemment. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est l’absence justement, d’interprétation possible.

CAD que pour moi, la façon dont je perçois et utilise l’analyse technique doit être limpide et libre d’extravagance.

Ainsi, je ne vois pas ce que je veux voir. Je vois la tendance, sa force, et je vois des mouvements correctifs. Un mouvement correctif, je dois le comprendre, donc je zoom, pour voir ce qu’il en est, pourquoi il là, à quelles conditions il va prendre fin, ou continuer?

L’AT est l’expression de l’offre et de la demande : si, par une analyse sur la valeur par exemple, vous pensez une société sous cotée. Si elle répond à vos critères fondamentaux, vous l’achèterez sans doute.

Moi aussi, je vais l’acheter. Peut être plus tard que vous, peut être à un moins bon prix, peut être à un meilleur si entre temps les cours ont encore chuter. Je ne vais pas attendre un niveau d’achat intéressant dans une baisse. Je vais attendre le retour des investisseurs sur ce titre, et à la moindre faiblesse du marché, j’entrerai.

J’espérais avoir réussi à faire passer mon message : je ne me revendique pas, pour la gestion tendancielle de portefeuille, utilisateur des analyses techniques, des outils, que vous pouvez voir sur Internet, sur bourso, ou que sais-je.

Comme je l’ai dit, pour moi l’AT reste l’expression du comportement des acteurs. Le marché, c’est les acteurs avant d’être quelque chose de rationnel. Sinon il n’y aurait ni bulle ni crise. D’ailleurs, à l’origine, l’AT est née en même temps que les premiers marchés financiers, et ne servaient qu’à ça.

Voilà pourquoi je pense, que si on utilise correctement l’AT, ce peut être limpide, sans interprétation, sans biais psychologique.

//

Pour finir : oui savoir couper ses pertes.

En fait je disais que l’AT encourage de couper ses pertes tôt : mieux que ça, on sait à quel prix les couper de manière logique et efficace.

L’AT nous indique le niveau de prix à partir duquel le mouvement n’est plus celui qui nous intéresse, et on connaît notre risque de marché. Et seul l’AT le permet.

Après, bien sûr, ce sujet est plus pour présenter MA vision, et MA façon d’utiliser l’AT, et uniquement pour un gestion des tendances, car je pense que l’AT est très mal utilisée, et très mal comprise par beaucoup. Donc c’est juste ma vérité. D’autres, on d’autres avis que moi sur l’AT.

Bonne soirée smile


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1    #9 12/01/2011 20h36

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Il est en effet difficile de lier le marché aux fondamentaux. Sinon, ni bulle, ni crise, ni rien… ou presque.

Vos remarques pourraient s’appliquer à l’AF : l’interprétation des ratios, des bilans financiers, etc. conduit à des conclusions exhaustives, tout comme toute analyse du reste, qu’elle soit technique ou pas.

Ravi d’en intéresser plus d’un.

Pour le CAC 40, voici ce que j’ai : demain je vais très certainement en vendre des contrats FCE dans la zone 3960-3940 si un set up se présente par ex rebond après cassure de la zone, sortie de congestion, etc. Sinon, la cassure de cette zone entraînerait bien sûr beaucoup d’acheteurs dans son sillage.

Avec le modèle d’analyse, on entame une phase de hausse pour le première fois depuis avril 2010.

Actuellement je suis entrée plusieurs fois sur l’or suivant cette analyse : http://dmtrading.fr/trading/AT/XAUlast.pdf

Premier bénéfice pris à 1385 lorsque la deuxième tentative de percer 1386 a échoué, et prochaine cible pour bénéfice à 1392, dernière cible à 1410.

Attention par contre aux plus réticents, dans cette analyse je n’opère pas de la même façon que ce que je prône pour l’investissement boursier.


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5    #10 11/05/2014 00h09

Exclu définitivement
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Bonjour,

@InvestisseurHeureux

En tant que praticien de l’analyse technique avec des activités dans le conseil financier, je ne peux m’empêcher de répondre à votre article (newsletter) sur l’analyse technique que vous clôturez par la conclusion suivante : "Faites-vous une faveur : ne regardez plus les graphiques de cours, fuyez les analyses graphiques et ceux qui en font la promotion !"
Dans votre dernier numéro, malgré certaines critiques, vous dites maintenir vos propos…
Mais tout d’abord, pour rendre à César ce qui est à César, je dois vous complimenter pour votre site ainsi que les infos et outils que vous mettez à disposition , je connais assez peu de forums francophones, mais devenir-rentier.fr (nom certainement accrocheur, plus sur ce sujet plus bas …) est le plus intéressant que j’ai visité, les discussions sont d’une grande qualité et votre succès commercial est, évidemment, remarquable.

C’est aussi pour cette raison plutôt que pour défendre l’analyse technique que je crée ce sujet pour commenter votre conclusion pour le moins tranchée et apporter, sur ce site aussi, ma contribution à l’information en matière de placements financiers (je publierai un extrait également sur mon blog, Buy Point, qui malgré le nom n’a pas pour focus l’analyse technique) . Car beaucoup de gens probablement suivent vos conseils, ou plutôt, puisque vous ne prétendez pas donner de conseils, s’inspirent de ce que vous faites. On peut faire pire, en bourse, que suivre l’ approche "value" et comme je l’ai dit l’information partagée sur devenir-rentier.fr est de qualité. Toutefois votre critique - plutôt ce qui apparaît comme un assaut sur l’analyse technique -  est presque en tous points injustifiée ou erronée et m’a un peu étonné. C’est dommage car la réalité est que l’analyse technique, correctement utilisée, peut apporter des informations très appréciables, pas aux adeptes purs et durs de l’approche de la valeur selon Graham/Dodd &Buffet,  mais à tous les autres, c’est-à-dire sans doute une bonne part des lecteurs ici qui très probablement (malheureusement) empruntent quelques éléments de la méthode seulement, n’ont peut-être pas toujours la discipline qu’elle requiert, et peut-être ne prennent pas conscience de toutes ses implications.

Il me semble évident que vous n’avez pas lu autant sur l’analyse technique (AT) que sur l’approche "value", parce que dès le départ peut-être, cette méthode ne vous a pas convaincu et que vous n’avez pas cherché à bien la comprendre et à mettre ses enseignements à profit . Ne pas être un étudiant de l’AT n’est pas une tare fatale en soi, car cela signifie souvent verser dans toutes les chimères du trading online que nous vendent certains courtiers et sites spécialisés.  On peut émettre pas mal de critiques vis-à-vis de l’AT et des analystes techniques, et en fait votre conseil de fuir les analyses et les analystes techniques  n’est, de loin, pas complètement dénué de fondements (moi-même j’ai écrit sur le sujet et vois d’un œil critique les analyses techniques des brokers et dans les médias spécialisés en général, souvent il s’agit de contenu pour remplir des pages et faire du marketing). Du point de vue du disciple de Graham &Dodd, et de celui à la recherche de dividendes, l’absence totale d’intérêt pour l’AT n’est pas surprenant et compréhensible  mais les points que vous soulevez, même s’ils ne sont pas dénués de sens, constituent une mauvaise critique de l’AT, surtout qu’ils vous amènent à conclure à … l’absurdité de l’AT. Voici les raisons en bref … Je passe rapidement sur la comparaison avec l’immobilier (l’AT nécessite des prix de transactions régulières), sur une déconnexion entre l’action et son entreprise (effectivement une bonne entreprise ne se traduit pas nécessairement par une bonne action et l’AT reconnaît ce fait), sur la notion (et pour moi le désir, ou non) d’être "propriétaire"…  D’abord, point 1, la question des dividendes : les graphiques sont généralement ajustés pour dividendes. Si ce n’est pas le cas, le technicien en tient compte, seul le novice naïf serait induit en erreur dans l’exemple que vous donnez. Notez aussi qu’en général, le chartiste s’intéresse moins aux valeurs de rendement, le technicien souvent va là où l’action et le momentum se trouvent.  Point 2, la question de ce que vaut vraiment l’action :  en bourse par opposition au private equity, seul le cours compte pour l’investisseur désirant réaliser une sortie, donc si le cours a stagné ou baissé peu importe le nombre d’actions, l’EPS etc, la valorisation de sortie c’est le cours. Pour le point 3, l’AT n’est effectivement pas applicable à la VNI des SICAV, mais c’est du fait principalement que la VNI ne représente pas les forces de l’offre et de la demande à l’œuvre  (c’est cela essentiellement qu’indique un graphique, l’offre et la demande, la psychologie du marché, les cours de bourse n’étant à court et moyen terme que le résultat d’une enchère, ils sont donc parfois déconnectés des "fondamentaux") .   

Il y a plusieurs méthodes pour gagner de l’argent en bourse, de l’approche "value", au trading à haute fréquence, en passant par la gestion passive (indicielle). Le succès de l’approche "value" est clairement avéré, la validité de certaines approches comme celle(s) basée(s) sur l’analyse technique peut être moins claire. Si aujourd’hui on peut aisément backtester beaucoup de choses ( N.B. ce qui fonctionnait hier risque bien de cesser de fonctionner un jour), à bien des égards, l’analyse technique n’est pas une approche scientifique, on la caractérise souvent de subjective, peu fiable. Mais le fait est que beaucoup d’acteurs sur les marchés l’ont utilisée et continuent de l’utiliser pour réaliser des profits. Et cela n’est plus à prouver, en fait même les milieux universitaires lui reconnaissent aujourd’hui une certaine validité, les fondements de l’AT étant à chercher dans la composante psychologique, émotionnelle, des marchés, dans le fait que les marchés ne sont pas tout à fait "efficients" et les participants pas entièrement rationnels. Des milliards sont gérés par des systèmes informatiques souvent basés en (grande) partie sur l’analyse technique : +-250 Mds en "managed futures" en 2011, il s’agit d’une catégorie particulière de hedge funds, plutôt méconnue en Europe. Hors managed futures, beaucoup de gestionnaires de hedge funds  à la réussite extraordinaire ont utilisé l’AT, je pense à Paul Tudor Jones par exemple. On peut sans doute dire que tous les traders actions ou FX ont une certaine connaissance de l’AT quelle que soit l’utilisation qu’ils en font. Quant à moi qui utilise bien sûr l’AT, je pourrais sans doute aisément vous prouver qu’elle apporte des informations appréciables, notamment pour avoir une indication du cycle de marché dans lequel on se trouve, et surtout pour éviter d’investir dans un titre, un secteur ou un marché sur le point de s’effondrer. Par exemple, une chose m’a frappé dans le PF de investisseurheureux, c’est l’énorme position dans Cominar. Ne connaissant pas les détails de vos derniers ajouts, je crois toutefois qu’ils sont assez récents, l’analyse technique peut, comme dans cet exemple, vous inviter à la prudence et vous décourager d’autant plus à accumuler une telle position  dans un titre et un secteur dont les perspectives semblent s’assombrir. Car, oui, depuis début 2013, le graphique de CUF est "laid" (il est devenu effrayant depuis, reflet des inquiétudes sur l’immo canadien ?). La taille relative de CUF dans le PF est maintenant, vous conviendrez, en conflit avec le principe de diversification d’une gestion saine, et la tendance à moyen terme semble à la baisse.

L’analyse technique n’est donc pas du tout une absurdité, même si ça en a l’air, même si certains la méprisent (vous êtes loin d’être le seul). Elle peut être utile dans beaucoup de cas (et certains ne peuvent s’en passer). Mais je dirais qu’il est bon d’avoir un minimum de connaissances dans le domaine et surtout une certaine expérience des marchés pour pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie si on lit des analyses techniques (il y a beaucoup de choses qui ne valent pas la peine de s’attarder et si c’est trop compliqué parce qu’une myriade d’oscillateurs et d’indicateurs sont employés, probablement il n’y aura pas grand chose à y gagner en comprenant). L’AT n’est évidemment pas une boule de cristal, l’utiliser seule et de façon théorique, sans observation, réflexion, (backtesting), après avoir lu un livre ou deux, mène à des déceptions, et elle peut certainement vous induire en erreur (tout comme les états financiers). Pour l’analyste ou le trader toutefois il s’agit  de reconnaître ces situations où elle vous induit sans doute en erreur. Car l’analyse technique est plutôt un art développé par la pratique (du trading). En conclusion l’AT est une méthode  parmi d’autres, qui utilisée seule n’est certes pas la meilleure en ce qui concerne la bourse, et qui bien sûr concerne plutôt le court terme. On peut choisir de la suivre en puriste ("toute l’information nécessaire est dans les cours") si l’on est un trader ou l’incorporer dans une certaine mesure dans son approche d’investissement. Je ne recommanderai jamais au particulier d’utiliser l’AT en puriste et d’écarter les autres approches, mais de s’y intéresser pour comprendre (de même pour l’approche "value", le particulier moyen pour moi devrait en fait investir via fonds et ETF).  Le principal défaut de l’AT aujourd’hui est évidemment d’être bien trop populaire, donc presque tout ce qui est bien connu, comme beaucoup de figures classiques, a perdu de son caractère prédictif je dirais. Mais le néophyte (qui en fait n’analyse pas les graphiques), et le particulier moyen en bourse, feraient bien de prêter un peu attention aux grands principes (la tendance par ex.), c’est au contraire les investisseurs "value" experts comme vous, qui suivront leur approche contre vents et marées, qui peuvent s’en passer, bien que je pense que l’ absence totale d’attention aux facteurs techniques (et macro) peut avoir un impact très négatif sur la performance durant certaines périodes. L’AT, c’est un fait,  peut vous éviter d’être lourdement investi juste avant un krach .

Je pense que c’est Richard Ferri que vous connaissez sans doute qui a dit qu’en fin de compte, si un investisseur a une méthode bien définie et valide et s’y tient, peu importe cette méthode, au final il devrait sortir gagnant. Je fais ici une parenthèse : il y a une chose que je crois bon de dire toutefois, il faut rester réaliste. Toutes les stratégies de placement qui peuvent vous rendre riche en à peu près 10 ans (ex: portefeuille très concentré dans 1-10 actions de croissance, "property ladder"  en maximisant l’emprunt, placer tout son argent dans un hedge fund en espérant que le gérant soit un nouveau Buffet ou Soros, etc.) sont très risquées et leur succès repose en général surtout sur la chance, la déception étant le plus souvent au rendez-vous. Quant aux stratégies de rendement, de rentier, elles restent toujours exposées à une baisse du rendement (dividende) et à des moins-values sur le principal.  La meilleure manière de devenir rentier bien avant l’âge de la retraite c’est de créer une entreprise et ensuite de la revendre ou d’être cadre avec des stock-options. Les vrais rentiers d’aujourd’hui sont en majorité des entrepreneurs ou ont eu la chance de recevoir des stock-options avec l’action de la société s’appréciant dans un des plus grands marchés haussiers de tous les temps (90’s, 2003-2007, 2009- présent, ce dernier largement artificiel). Dans ce genre de réussites aussi, la chance joue un rôle important (même pour l’entrepreneur qui doit être "the right man at the right time/right place").

Pour conclure sur l’analyse technique, comme je suis sur un site français et que la France est un pays magnifique pour ses cours et plans d’eau,  je ferai l’analogie suivante : la bourse c’est un peu comme la pêche qui, fut l’une de mes passions dans mon enfance. On peut attraper du poisson de différentes manières, mais il est important de choisir un type de pêche et un matériel , 1) autorisé, légal  2) adapté à son tempérament, (sa condition physique) 3) dans lequel on a confiance. Certains dispositifs pour pêcher de très gros poissons à la ligne peuvent sembler complètement absurdes au profane (comment le poisson peut-il mordre à un tel appât ?). Personnellement, je n’ai jamais eu de succès avec certains de ces dispositifs. Je pourrais les qualifier d’absurdes et bons à jeter, ils sont pourtant prouvés efficaces et très prisés par d’autres pêcheurs de par le monde. J’ai réalisé que 1) localement ils pourraient être moins efficaces que dans le passé (le poisson ayant appris à s’en méfier) 2) que leur utilisation est un art, avec des subtilités qui font la différence entre capture et bredouille. Le parallèle avec la bourse, et l’AT, est valable en bien des points. Je sais que si une méthode ne m’apporte pas satisfaction, il vaut mieux que je me cantonne à autre chose, à  ce qui a fonctionné pour moi. Car au bord de l’eau ou en bourse,  avoir confiance dans sa méthode est l’une des clés du succès. Il est clair que vous n’avez aucune confiance dans l’analyse technique, mais cela ne veut pas dire que l’analyse technique n’a pas de fondement valable et n’apporte aucune valeur.

P.S. A ceux qui auraient des interrogations sur l’analyse technique (qui ne se limite pas, loin de là, à la lecture des graphiques), son utilité etc.,  je peux essayer d’y répondre ici, dans l’intérêt d’une information correcte sur le sujet.   
Et pourvu que j’aie le temps et que des développements intéressants sur les marchés se présentent, il se peut même que je montre ici quelques exemples pratiques de l’intérêt de l’analyse technique.

Dernière modification par huguesvdb (11/05/2014 16h02)

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1    #11 11/05/2014 04h00

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Bonjour huguesvdb et bienvenue sur le forum.

La critique de l’analyse technique faite dans la newsletter et sur le forum doit être replacée dans le contexte de celui-ci : l’investissement patrimonial ayant pour but de générer un complément de revenu. L’essentiel des membres du forum sont des particuliers investisseurs, pas des professionnels de la finance.

Les autres membres pourront compléter à leur souhait mon avis sur la question développé ci-dessous.

Le premier reproche que je ferais à l’analyse technique est qu’elle donne une image faussée de l’investissement en Bourse. Elle est massivement promue, se retrouve partout sur les sites des courtiers car elle leur permet de vendre des transactions et des produits dérivés. De fait, cet ensemble de lignes/carrés/triangles parfois peu lisible donnera l’impression à l’épargnant qui souhaiterait investir en actions que "c’est compliqué", qu’il "faut y consacrer plusieurs heures par jour", quand il ne croit pas tout bonnement que c’est "un casino où ce sont les banques qui gagnent toujours".

Par suite, l’analyse technique étant court-termiste, elle n’est pas en adéquation avec le principe de la rente passive. Vous l’utilisez peut-être au quotidien pour gérer votre capital, mais lorsqu’on veut obtenir un complément de revenu stable et durable, il faut s’intéresser aux fondamentaux : se demander si, historiquement, l’entreprise a alloué correctement son capital, si elle a mené une politique équilibrée entre l’investissement dans son activité, la rémunération des dirigeants et celle des actionnaires, etc. C’est ce qui permet d’apprécier le potentiel de création de valeur à long terme.

Fort de ces deux constatations, je suis parfaitement en phase avec la conclusion de IH : l’épargnant qui souhaite se prendre en main pour acquérir progressivement son indépendance financière doit fuir l’analyse technique et les recommandations des "experts" qui en font la promotion. Je parle bien sûr ici de ceux qui publient des analyses suivies d’anticipations et de conseils d’achat/vente.

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1    #12 11/05/2014 12h32

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"Je pense que c’est Richard Ferri que vous connaissez sans doute qui a dit qu’en fin de compte, si un investisseur a une méthode bien définie et valide et s’y tient, peu importe cette méthode, au final il devrait sortir gagnant. "

"Il y a plusieurs méthodes pour gagner de l’argent en bourse, de l’approche "value", au trading à haute fréquence, en passant par la gestion passive (indicielle). "

N’importe quoi.

(i) La citation de l’illustre (?) Ferri ne veut rien dire. Que signifie "une methode valide"? Si ca veut dire une methode qui gagne, alors, pas surprenant que des resultats positifs emergent si on ne devie pas de la methode.

(ii) Laisser croire qu’il suffit de "suivre sa methode avec discipline" conduit toujours a des resultats positifs est vraiment demagogique.

(iii) Le trading a haute frequence nest profitable que pour une poignee de HF, pour les autres investisseurs c’est juste s’appauvrir en rendant riche son courtier

(iv) la gestion indicielle, ou bien la gestion "growth/bon pere de famille/grandes valeurs peu importe le prix au final " :soyons serieux ce n’est pas comme ca qu’on peut creer de l’alpha et cela conduit a des pertes severes, et necessite un timing inhumain.

J’ai traverse les crises: asiatiques en 98, Internet en 2000, Enron/Worldcom en 2002,  Iraq en 2003, Lehman en 2008 puis Souveraine en 2012, avec des methodes de gestion tres differentes. Une gestion indicielle ou bien growth est forcement passive, on se paie les portes de salloon dans la figure,  et je ne vois pas comment on peut gerer ainsi des actifs dans le monde risk on/risk off qui est le notre. A mon sens, seule la gestion deep value /special situations offre une marge de securite suffisante.  Laissons donc l’Analyse Technique aux esprits les plus faibles ou les plus vulnerables.


"He who lives by the crystal ball will eat shattered glas." Ray Dalio

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1    #13 11/05/2014 12h56

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ISTJ

Si il y avait une méthode universelle qui marche à  tous les coups, ça se saurait.

Aujourd’hui on  peu considérer que le risque sur un titre est d’environ 30% de risque spécifique et 70% de risque de marché (papier lu sur La Tribune ou Les Echos, je ne sais plus). En observant le comportement des marchés depuis 1998/1999, je me rallie à cette opinion (marché de tendance fort depuis cette plus de 15 ans maintenant).

Le risque de marché c’est en vulgarisant, "jeter le bébé avec l’eau du bain".

Et bien pour avoir une idée du risque de marché, je n’ai rien trouvé de mieux que l’étude technique/graphique. Oh, rien de compliqué, des résistances, des supports, des volumes et surtout les ratios d’options (CPC, CPCE) sur le principal indice qui est le SP500.

Comme le dit Bifidus, sur un Big Cap et une Small Cap, les approches sont différentes. A ce titre, jetez un œil aux volumes d’échange sur Cofidur (déjà évoqué dans une autre file), c’est très amusant de voir comment le titre est "travaillé" comme disent les opposants à l’AT/AG.

Ensuite il ne faut pas confondre indicateurs et AT. Comment évolue l’indicateur des prix à la consommation ? Mince, c’est de l’AT ou de l’analyse fondamentale ?

Bref, j’utilise les 2 :

1- Approche "value" à partir de l’extraordinaire site de notre ami IH pour sélectionner des titres de qualité.
2- Approche AT/AG pour déterminer des points d’entrée et de sorties, nottamment par rapport au risque de marché.

Opposé les 2 est un débat stérile et sans intérêt. Je pense que l’incompréhension entre ces 2 mondes vient du fait que l’approche "value" est particulièrement adaptée à l’étude du risque spécifique et que l’AT est plus adaptée à "l’évaluation" du risque de marché. Les 2 sont pour moi complémentaires.

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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4    #14 11/05/2014 13h39

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Thomz, après avoir soutenu que seuls vos choix étaient les bons vous faites un post ou vous dites que tout était du à de la chance… Vous passez d’un extrême à l’autre avec le même manque de nuance.
Vos choix procédaient d’une certaine logique statistique (espérance de gain bien plus grande que l’espérance de perte), il est tout à fait logique que vous soyez gagnant ce n’était ni chance ni génie, juste une méthode logique.

Souffrez donc que des gens aient des avis différents du votre. Cela ne signifie pas que vous avez tord.

Je suis le premier à conseiller la méthode d’IH car elle est la plus facile à appliquer et répond parfaitement à une optique de rentier.
C’est à ce titre que je m’oppose à l’intégrisme value qui selon moi nécessite une grande connaissance en analyse des sociétés et n’est pas adapté à des novices (je pense qu’il n’y a qu’une personne sur ce forum qui comprend réellement les tenants et les aboutissants d’une société).
Je pense aussi que quand IH mise beaucoup sur une seule société comme CYS dont le business est réservé à des spécialistes il déroge à ses propres règles et ce n’est vraiment pas à conseiller à tout le monde (je pense d’ailleur qu’il préférerait qu’on parle un peu moins de CYS et Cominar). C’est un problème de sa transparence. peut-on encore faire ce qu’on veut ou doit on faire uniquement ce qu’on conseillerait à Mme Michu ?

Il y a des personnes qui pratique le momentum ici il me semble avec succès…

Si vous croyez que l’AT est un vaste charabia c’est que vous ne l’avez jamais étudié ou n’avez pas compris ce que c’était. C’est le cas de 95% des gens qui font de l’AT en appliquant des petites formules de CM2.
Il n’y a aucune martingale mathématique qui permet de gagner. il y a juste des rachats de position short, une volatilité implicite, des liquidités qui doivent se placer etc…
Il y a des gérants qui passent à l’achat sur de petites valeurs, qui pèsent sur les cours car ils ont des informations privilégiées, en provoquant des décalages de cours etc…

L’analyse des courbes c’est avant tout comprendre la psychologie qui les sous-tend, pas appliquer des recettes toutes faites.

Il y a des tas de gens qui disent des choses intéressantes sans pour autant publier leurs performances sur 10 ans.
J’ai 2 ou 3 fois signalé quand je passais à l’achat de small cap sur dépassement de résistance; il se trouve que chaque fois ca a fonctionné mais je n’ai aucune envie que des gens me suivent et ce n’est pas infaillible. Je n’ai absolument rien à vendre.
Je gagnerai certainement plus en achetant les sociétés de Sergio, mais voila je n’ai pas ses compétences ! Je gagnerai surement plus en étant persuadé qu’en faisant banco sur une boite de m… comme Peugeot je suis un génie qui va à l’encontre de tout le monde mais voila j’ai un peu trop conscience de mes limites pour ca.
J’ai éssayé l’AT sur indice à effet levier en intra day sans succès. Ce n’est pas parce que c’est n’importe quoi mais parce que je suis trop émotif et ai du mal à m’en tenir à mon plan de trade. Peut etre aussi faut-il le faire à plein temps. Comme ca ne me réussissait pas j’ai arrêté.

Voila, n’ayant rien à vendre je ne publie rien. Je choisi mes sociétés avant tout de facon fondamentale et il m’arrive souvent d’acheter ou de vendre sur des critères techniques surtout pour les smallcaps. J’ai fait des statistiques très précises pour savoir si mon choix de société était dans l’ensemble positif et si mon timing était positif. La réponse est oui pour les 2 (surtout pour le timing).
Mes résultats ne sont pas exceptionnels, mais largement supérieurs aux indices et très régulier. J’ai le sentiment de ne prendra pratiquement aucun risque par l’extrême diversification (qui empêche bien sur des perfs énormes mais j’en suis conscient).

Alors voila, je n’ai rien à vendre, je n’ai aucune envie de faire expertiser ma performance (la vue de  mon compte me suffit comme satisfaction), je me fout bien mal mal qu’on me croie ou pas (il me semble que je n’ai jamais annoncé de perfs mirifiques), je cherche juste à partager mon expérience et elle me dit que regarder une courbe avant d’acheter ou vendre peut améliorer la performance.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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1    #15 11/05/2014 16h28

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Chlorate, j’ai pris l’exemple des têtes épaules, mais j’aurais pu prendre les moyennes mobiles, les dépassements de seuils, les nouveaux plus hauts, MACD, chandeliers japonais, RSI, bollinger, les effets calendrier, etc.

Rien ne résiste aux back tests, même les techniques basées sur le « volatility break out » une des configurations les plus connues comme étant profitable.

Vous me parlez de fonds avec track records positifs sur l’AT : je peux vous donner un certain nombre de  méthodes qui ont marché pendant dix ans et qui s’écrouleront la onzième année. Il suffira de fermer le fonds …

Quant à l’aspect auto réalisateur, il existe c’est vrai c’est la réflexivité de Soros. Mais il est amha très rare et je ne conseillerai pas un investissement basé sur « puisque tout le monde y va, j’y vais aussi ».

Je rajouterai que l’AT est souvent à court terme (ce n’est pas obligé) on se heurte alors à la volatilité des investissements successifs qui diminueront drastiquement le rendement final (sans compter la fiscalité).

Je vous conseille de vérifier par vous-même la profitabilité des « figures » d’AT. C’est simple. Il vous faut des données pour les back tests que vous trouverez sur Internet et des compétences Excel. D’ailleurs ce devrait être un pré requis pour quiconque investirait à partir de l’AT.

Une seule méthode marche en bourse : trouver des actifs avec une valeur actuelle nette décotée, mais c’est une autre histoire.

Bonne PV

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