Fonds Souverain Norvegien : diminution des avoirs en France

Il suffit d’aller sur leur site (une recherche sur Google m’a pris 2 secondes) :

http://www.nbim.no/en/

Vous y trouverez le détail de leur allocation d’actifs.

J’ai recemment acheté des Statoil, coté en NOK, qui est le gros pétrolier norvegien …  Je crois que je ne suis pas le seul à en avoir d’ailleurs (Rodolphe pas exemple).

Statoil, c’est acheter le leader national sur le marché du pétrole, pétrole qui représente justement la principale source de fortune des norvegiens… en plus on achète au passage des NOK, belle devise, qui a tendance à se renforcer en cas de panique sur les grosses devises (EUR, JPY, USD), un peu comme le CHF.

Voici quelques pistes d’analyse dans ce pays.

Les norvégiens sont parmi les meilleurs spécialistes mondiaux du forage, et ils sont même pionniers de la technologie de plateforme pétrolière mobile (l’URSS avait pompé sur eux pour créer les siennes à l’époque de la guerre froide). Ils sont restés leaders du secteur : Seadrill est une compagnie extrêmement connue et renommée là-dedans.

Au delà de Seadrill dont vous avez peut être déjà entendu parler, North Atlantic Drilling, détenue à 75% par Seadrill est l’un des rares spécialistes du forage en conditions extrêmes, avec des contrats très long terme (la plupart n’expirent pas avant 2015), et qui, en général, se renouvellent très bien. Alf Thorkildsen, le CEO Seadrill et North Atlantic, est par ailleurs très réputé dans le domaine (j’en ai entendu parler même en Russie en faisant du "scuttlebutt" sur le secteur) et a une politique de gestion d’une intelligence rare. S’il y a du capital en excès et qu’il ne peut pas le ré-investir intelligemment, il distribue le tout en dividendes. Je suis très sensible à de type de gestion.

Concernant Marine Harvest : Je ne suis pas spécialiste de l’industrie du saumon, mais je ne vois aucun pricing power dans ce business. En tant que "producteur", ils subissent complètement les cycles économiques et ne peuvent pas imposer leur prix à leurs clients comme un Philip Morris par exemple.

Pour qu’il en soit ainsi, cette industrie doit être hyper compétitive, sans aucune barrière à l’entrée.
En principe, ça fait sens, puisque même nous, on peut aller pêcher et faire de l’élevage de poissons sur le principe (même si je vous avoue que j’aurais un peu la flemme :-)). Ce type de producteurs sont, à mon sens, toujours à la merci des distributeurs, comme les agriculteurs en France par exemple.

J’évite en principe ce type de business, d’autant plus si le business en question n’a pas un bilan extrêmement propre. bref, vous aurez compris que cela me donne envie de fuir.

VerbalKint a écrit :

Quelqu’un connait-il un lien qui permette d connaitre en temps réèl (ou presque) la répartition du fond norvégien ?

JB0660 a écrit :

Il suffit d’aller sur leur site (une recherche sur Google m’a pris 2 secondes) :
http://www.nbim.no/en/

Je tente de rattraper mon excès de paresse :-/ :
Voici donc le détail de la répartition géographique actions et obligations d’etats, au 30 juin:
Investments

pvbe a écrit :

Les actions norvégienne sont essentiellement centrée sur l’énergie et bénéficierons donc de la remontée inéluctable des cours du pétrole.  Le NOK s’apprécie régulièrement par rapport à l’€.

En quoi la remontée du prix du pétrole est-elle inéluctable ? Pour quelle raison ne pourrait-on pas se dire que les prix étaient trop élevés au cours de la dernière décennie ?

Pour quelle raison le NOK continuerait-il forcément de s’apprécier face à l’EUR ?

sergio8000 a écrit :

pvbe a écrit :

Les actions norvégienne sont essentiellement centrée sur l’énergie et bénéficierons donc de la remontée inéluctable des cours du pétrole.  Le NOK s’apprécie régulièrement par rapport à l’€.

En quoi la remontée du prix du pétrole est-elle inéluctable ? Pour quelle raison ne pourrait-on pas se dire que les prix étaient trop élevés au cours de la dernière décennie ?

Pour quelle raison le NOK continuerait-il forcément de s’apprécier face à l’EUR ?

L’augmentation du pétrole est inéluctable comme je pense que la sortie de crise est inéluctable, comme c’est également le cas pour l’accroissement de la population, l’augmentation des classes moyenne….
En d’autre terme l’accroissement de la consommation d’énergie continuera à croître. Il faudra que le pétrole double, triple de prix avant que les énergies alternatives ne deviennent rentable, le charbon est trop polluant, le nucléaire trop dangereux et le gaz de schiste ne va pas remplacer toutes les énergies à lui tout seul.

Le NOK continuera à s’apprécier par rapport à l’€ tant que la Norvège sera assise sur un matelas de richesse naturelles, tant qu’elle continuera à alimenté son fond pour l’avenir, que sa balance commerciale est excédentaire et tant que l’Europe sera incapable de résoudre sa crise financière.

Dans mon message précédent je dis également que la sortie de crise est inéluctable, l’Europe ne va pas resté en crise éternellement.

Le prix du pétrole est déterminé par l’offre et la demande au niveau mondial. Si vous prévoyez le pire pour l’Europe la Norvège vendra son pétrole ailleurs, cas bien improbable.

Ce que l’on ne peut pas déterminé c’est le timing de la sortie de crise 1an, 3ans, …plus.

Le 12 septembre, il y a des élections au Pays-Bas ou l’euro-scepticisme gagne du terrain et ce pas seulement chez Geert De Wilders.
En septembre des décisions devrait-être prises en Europe qui devrait adresser la problématique des taux d’emprunt intenable du sud de l’Europe.

JB0660,

je pense quand même qu’ils ont un team d’analystes et de stratégistes surdiplômés et surpayés qui font un boulot à peu près correcte en terme de stock picking.

Par contre, je m’étonne de certains de leurs choix (bilan pourri ou micro caps) et me demande pourquoi ils sont autant investit dans les boites pétrolières alors que la principale source de revenu de la Norvège provient justement du gaz et pétrole. Idem pour le dollar. Pourquoi sont-ils autant investit en dollar? Et pourquoi rien en Norvège?……mystère….

stockjunkie a écrit :

je pense quand même qu’ils ont un team d’analystes et de stratégistes surdiplômés et surpayés qui font un boulot à peu près correcte en terme de stock picking.

Je m’en doute bien…
Je me demande juste comment ils font pour suivre correctement les grosso modo 8000 sociétés cotées qu’ils ont en portefeuille.

Ils ont plein de boites pétrolières mais celles-ci font partie des plus grosses capitalisations boursières (avec les financières et les technologiques).

Idem pour les actifs libellés en dollar : il faudrait comparer la proportion d’actions et d’obligations libellées en dollar au niveau mondial avec les proportion du fonds pour conclure quelque chose de pertinent.

Vu le poids des actifs libellés en dollar et vu les encours gérés, ce n’est pas surprenant que la part des actifs investis en dollar soit importante.

N’importe qui faisant une pure gestion indicielle se retrouve avec plein d’actifs libellés en dollar et plein de compagnies pétrolières (il suffit d’acheter un tracker MSCI World pour cela).

D’où ma question initiale : est-ce que les actions qu’ils ont en portefeuille sont la conséquence d’acheter "tout" le marché (ie. de faire de la gestion indicielle) ou est-ce un choix pleinement voulu?

EDIT : pour la composition de leur portefeuille, c’est ici : http://www.nbim.no/en/the-fund/holdings-/

Comment font-ils pour suivre ?
Tout comme de nombreux institutionnels "publics" (ex : le FRR en France), ils délèguent tout ou partie de la gestion à des sociétés de gestion, avec des mandats par classes d’actifs ou par zones géographiques :
External managers