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#3151 10/02/2019 11h40
- Range19
- Membre (2013)
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Puisque vous abordez ce sujet, je m’interroge sur l’efficience de nos services de renseignement et de sécurité intérieure.
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1 #3152 10/02/2019 11h50
- Antesite
- Membre (2018)
- Réputation : 43
Bonjour,
Gilets jaunes: jusqu’à quand cela va continuer? 13eme épisode… et ça ne semble pas près de s’arrêter.
Avec à la clef: fermeture (définitive) de certains commerces de centre ville, asphyxiés par le manque à gagner, détérioration durable de l’image de la France dans le monde (de l’Arc de triomphe saccagé en Décembre, jusqu’à l’image d’hier, symbolique, du véhicule des militaires de l’opération "Sentinelle" incendiée avec la tour Eiffel en arrière plan…)… et tous les coûts dus à ces manifestations qui échappent à tout contrôle ( des distributeurs de banque aux radars, en passant par le mobilier urbain et les véhicules particuliers…)… Tout se paiera, soit via les impôts, soit via les assurances (augmentation des primes…), soit directement auprès des consommateurs ou utilisateurs (péages par exemple).
Alors débat national ou pas, blabla ou pas: non, le SMIC ne passera pas à 1500 Euros, non on ne remettra pas la retraite à 60 ans, non on ne supprimera pas les impôts tout en augmentant les services publics… on est là face à des contradictions insolubles.
Donc les gilets jaunes peuvent encore manifester longtemps… jusqu’à quand, et jusqu’à ce qu’il se passe quoi (comme par exemple, augmentation des taux auxquels les marchés daignent encore nous prêter, le jour ou ça va augmenter, ca va chauffer sérieusement, on n’a encore rien vu…) , bref, mystère… Stockez des pâtes et du riz, ça pourra servir.
A+
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#3153 10/02/2019 12h18
- miguelmantes
- Membre (2013)
- Réputation : 8
Au moment ou la France devenait attractive avec un calme sur le front du terrorisme, et le brexit, pschiittt
Moi personnellement si j’étais un investisseur étranger je pense pas que Paris serait au top…
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#3154 10/02/2019 12h24
- Juillet
- Membre (2015)
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BulleBier a écrit :
Juillet a écrit :
Et ça continue, au rythme actuel de 100 milliards d’euros par an. Combien de temps à votre avis?
Voyez, les Japonais sont à 250% d’endettement. Est-ce que ça pose problème ? La BoJ rachète des titres souverains à tour de bras (elle détient 40% de la dette japonaise !), le Yen reste une monnaie recherchée. Nous avons encore largement le temps de voir venir
Ca tient au Japon pour le moment, car ils impriment a fond, tout le marché est faussé, tant mieux pour eux. On veut faire de ce Japon un modèle ? Ça tient sur un fil. Et ils ont un bon solde commercial et de la haute technologie, ainsi qu’une isolation maritime et une société unie. Nous n’avons aucun de ces atouts.
Mais il y a beaucoup de pays où cette dette a fait exploser l’economie en vol car personne ne voulait continuer a prêter, et c’est pas de l’idéologie, c’est des cas réels.
Sans l’allemagne une bonne partie de l’Europe ne pourrait plus emprunter.
Il faudrait plutôt dire sans la BCE. C’est l’action de la BCE et ses rachats de titres qui permet d’anesthésier les taux. Ce que l’on constate dans les faits c’est que la politique de la BCE suit depuis 2008 celle de la BoJ. Et le marché obligataire est en effet faussé en Europe comme au Japon. L’exemple du Japon montre que ce genre de politique, contre toute attente, peut durer dans le temps, enfin tant que l’Allemagne l’acceptera. Dans le cas contraire, on assistera à l’explosion de l’euro, purement et simplement… Quel choix feront les allemands à l’avenir ?
Le livre économique de l’année aux USA est justement consacré au problème de la monnaie unique :
https://www.atlantico.fr/decryptage/356 … _ARLfgyb8E
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#3155 10/02/2019 12h25
- Neo45
- Membre (2016)
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Top 50 Invest. Exotiques - Réputation : 534
Antesite,
Ce qui est quand même paradoxal, c’est que les gens veulent plus de services publiques mais en parallèle ils ne cessent de "vomir" les fonctionnaires…
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#3156 10/02/2019 12h41
- miguelmantes
- Membre (2013)
- Réputation : 8
L’origine du ras le bol et du début du mouvement c’est le ras le bol fiscal, et la gouvernance politique et l’affaire benalla.
Lorsque on est un gentleman et encore plus Président on ne méprise pas les gens.
Les gaulois réfractaires, le costard, traverser la rue etc.…
Pour se faire respecter il faut déjà respecter les autres.
C’est pas parce que vous sortez de l’ENA et que vous avez banquier et le plus jeune président que vous pouvez tout vous permettre.
Maintenant le chaos est installé pour plusieurs années en France.
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#3157 10/02/2019 13h08
- johntur
- Membre (2016)
- Réputation : 107
doubletrouble a écrit :
johntur a écrit :
Tant qu’à placer les hôpitaux là où la densité de personnes est la moins élevée je suis personnellement contre. Nous avons un problème hospitalier grave en France et n’est pas en diminuant l’efficacité globale des hôpitaux (manques de moyens de médecins et d’infirmiers) et en les éparpillant (avec les moyens associés) que nous pourrons rendre la médecine plus efficace. D’autres moyens doivent être recherchés.
Voilà un bel exemple des raisonnements qui découlent de la "pensée dominante" que vous ne voyez pas. C’est justement là où les services ne sont pas rentables qu’on a besoin de l’Etat. Concentrer les services de l’Etat là où ils sont rentables, si on va au bout des choses, c’est juste pénaliser le privé qui pourrait s’y développer en créant une concurrence absolument pas nécessaire. L’Etat devrait construire et peupler de fonctionnaires des hôpitaux/infrastructures de qualité dans les régions les moins denses, justement pour qu’elles puissent se développer dans de bonnes conditions et réduire l’écart avec les régions les plus prospères. Là, en se basant sur ce principe absurde de rentabilité (pour un souverain), tout le monde s’entasse dans les "métropoles" et la qualité des services s’en trouve d’ailleurs in fine dégradée par la force du nombre.
Bon après, cette mentalité n’est pas omniprésente : j’ai été agréablement surpris que la fibre soit déployée dans mon petit village breton.
Merci d’éviter de simplifier ce que je dis et de ne pas dire que ma pensée est un "bel exemple des raisonnements qui découlent de la pensée dominante". Le respect de nos propos permet de continuer de discuter et d’échanger.
Votre argument ne peut pas se baser sur l’accusation d’une soit disant pensée "dominante".
Se sentir dominée par une autre pensée ne me parait pas être un argument de discussion. Merci de le considérer.
Vous parlez de rentabilité là où je parle d’efficacité des moyens publics. Nous avons des moyens publics limités et, comme vous, j’aimerai dans ce domaine qu’ils s’accroissent. Mais quand vous indiquez que nous devons faire des hôpitaux, ne pensez vous pas que chaque moyen doit pouvoir être utilisé au maximum dans une population donnée.
Pourquoi l’état devrait aller dans les zones peu denses ? Ce n’est pas une question de rentabilité car l’hôpital est structurellement en déficit et n’a pas pour objectif d’être bénéficiaire mais une question d’efficacité de nos moyens publics bien faibles et qu’il faut selon moi renforcer.
Vous laissez penser que si les populations se rassemblent en ville ce serait du aux moyens hospitaliers ? Personnellement je pense que c’est là où se trouve les bassins d’emplois que les personnes se rassemblent. Si je pousse à bout votre raisonnement (avec excès), vous semblez penser qu’en mettant les hôpitaux dans les déserts ça pourrait les repeupler. La population vieillit partout, les zones urbaines se densifient et nous espérons tous qu’avec le télétravail, elle pourrait se repeupler. L’état doit suivre le peuplement et l’implantation des densités pour soigner le maximum de population. Ce n’est pas de la rentabilité mais de l’efficacité sur les moyens à répartir. Tant qu’à laisser les cliniques dans les zones denses et les mettre en difficultés, je ne comprends pas très bien votre propos. Les cliniques et les hôpitaux sont en nombre insuffisants en France. Les cliniques ont bien sûr un objectif de rentabilité et leur accès n’est pas indolore pour les patients.
Je note d’ailleurs que vous dites qu’il existe une dégradation des services dans les villes. Les moyens et les hommes dans les hôpitaux étant en nombre limité, s’il fallait ouvrir des hôpitaux dans les zones non dense ils faudrait les faire déménager des zones denses ce qui diminuerait encore la qualité des services en zone dense. La question de la limitation des médecins et des moyens est pour moi le principal problème actuel. Espérons que la suppression du numerus clausus apportera une réponse à terme sur ce sujet.
Bien à vous, et sachez que je ne me prends pas pour un dominateur…
Dernière modification par johntur (11/02/2019 12h16)
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#3158 10/02/2019 13h10
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
miguelmantes a écrit :
L’origine du ras le bol et du début du mouvement c’est le ras le bol fiscal, et la gouvernance politique et l’affaire benalla.
Lorsque on est un gentleman et encore plus Président on ne méprise pas les gens.
Les gaulois réfractaires, le costard, traverser la rue etc.…
Pour se faire respecter il faut déjà respecter les autres.
C’est pas parce que vous sortez de l’ENA et que vous avez banquier et le plus jeune président que vous pouvez tout vous permettre.
Maintenant le chaos est installé pour plusieurs années en France.
Respecter les autres et peut être aussi être un peu plus malin, débrouillard, faire preuve de davantage de discernement dans le choix de ses collaborateurs…..toutes choses qui ne s’apprennent pas en préparant le concours de l’ENA….pour un ancien élève des jésuites, on s’étonne quand même qu’il ne soit pas un peu plus finaud ! Il n’a de toute évidence aucune intelligence des hommes et des situations….
L’affaire Benalla, que j’évoquais supra, vient ces derniers jours de prendre un tour nouveau : la proximité de plusieurs de ses acteurs avec des individus de nationalité russe, désormais établie, conduit à poser la question d’une éventuelle intelligence avec une puissance étrangère dont auraient pu se rendre coupables de proches collaborateurs du Chef de l’Etat et de son Premier Ministre. Il s’agit là non point d’un délit mais d’un crime passible de 30 ans de prison.
Pour ceux qui s’en souviennent, on n’est plus très loin de l’affaire Gunther Guillaume qui avait entraîné la démission du chancelier Willy Brandt :
Affaire Guillaume ? Wikipédia
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3 #3160 10/02/2019 13h21
- Eric88450
- Membre (2012)
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Bonjour les IH,
comme c’est l’heure de l’apéro du dimanche, je vais donner aussi mon avis sur ce fil que je suis régulièrement, et qui est souvent bardé de "propos de comptoir" (ce qui n’est pas une insulte, car on a tous plus ou moins besoin d’exprimer ce qu’on ressent, même si ce n’est pas toujours du 100% factuel et logique - il faut juste le savoir et l’admettre).
Alors, dans le désordre:
@Antesite, je suis plutôt en phase avec votre point de vue. Une fois que les chiens auront fini d’aboyer (et casser, brûler….), la caravane France continuera de passer, alourdie de quelques milliards de dettes en plus. En revanche, si vous devez stocker des aliments en prévision de jours difficiles, ne prenez pas que des glucides (pâtes et riz), c’est déséquilibré - et si vous avez un petit bout de terrain, stockez plutôt des graines! cela prend moins de place, vous donne des légumes bourrés de bienfaits, et contempler un jardin qui pousse cela vous change agréablement des manifestants qui beuglent. Ah, pour finir, j’aime bien votre citation de signature (dont j’ai dû chercher le sens, hein, je ne suis pas latiniste)
@Miguelmantes, oui les évènements actuels ne donnent pas une image reluisante de la France, mais peu de pays sont justement "reluisants" aujourd’hui. Investir où? Aux USA où Donald est au pouvoir (au moins si c’était Mickey…)? En Italie où le Nord menace régulièrement de vouloir arrêter de payer pour le Sud et sa "CalabriAfrica" ? Au UK face à son Brexit dont ils ne savent pas comment sortir..?
Il est probable que, vu de l’étranger, cet épisode "Gilets" ne conforte simplement l’image de, comment dit-on déjà…ah oui, "Gaulois réfractaires". Cela n’ira pas beaucoup plus loin. Je ne crois pas que le chaos soit installé, lorsque moins de 0.1% de la population en âge de manifester (environ 50000 manifestants hier sur l’ensemble du territoire, ce n’est quand même pas beaucoup) se mobilisent. Là où je vous rejoins, c’est que notre Manu président est décevant dans sa communication, je n’arrive pas à décider si c’est de la provoc, de l’inexpérience politique, un sentiment de supériorité…Mais il a mis à risque le déroulement de la suite de son programme de réformes, et cela, oui çà me chagrine.
@Stokes, bien d’accord avec vous sur le fait que les épisodes du feuilleton Benalla soient à voir plutôt comme un fait heureux. En effet, Manu pouvait avoir le sentiment de tout se permettre après une élection brillante (au sens de "passage dans un trou de souris" de l’histoire) et le fait que ses premières réformes sont passées comme une lettre à la poste. Pour ma part, je veux de la réforme, mais trop d’assurance nuit. On voit qu’il est, en partie au moins, mal entouré, et c’est très bien que cela soit mis en lumière. A lui de réagir désormais, en faisant le ménage dans son entourage et en professionnalisant les équipes de l’exécutif.
Bon, cette fois c’est l’heure du vrai apéro, et les senteurs du lièvre mariné qui termine de mijoter sont tentantes!
Bonne fin de week-end!
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#3161 10/02/2019 13h42
- johntur
- Membre (2016)
- Réputation : 107
zeb a écrit :
Stokes,
Vous devriez lire "le pendule de Foucault" de Umberto Eco.
A+
Zeb
La lecture est apaisante, je conseille aussi "The Good Earth" de Pearl Buck.
Bonne journée.
Eric: Merci pour l’apéro !
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1 #3162 10/02/2019 14h16
- Yonz
- Membre (2017)
- Réputation : 63
miguelmantes a écrit :
L’origine du ras le bol et du début du mouvement c’est le ras le bol fiscal, et la gouvernance politique et l’affaire benalla.
Lorsque on est un gentleman et encore plus Président on ne méprise pas les gens.
Les gaulois réfractaires, le costard, traverser la rue etc.…
Pour se faire respecter il faut déjà respecter les autres.
C’est pas parce que vous sortez de l’ENA et que vous avez banquier et le plus jeune président que vous pouvez tout vous permettre.
Je crois surtout que dans ce pays plus personne ne supporte la moindre remise en question, la moindre critique. Ca commence très tôt: pas de notes à l’école, ça pourrait faire mal.
Ajoutez-y la suspicion bien de chez nous envers tout ce qui ressemble au talent ou à la réussite, l’acharnement des opposants à transformer n’importe quelle évidence en provocation (cf le "pognon de dingue") et vous obtenez la situation actuelle.
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#3163 10/02/2019 14h59
- gentilhomme
- Membre (2019)
- Réputation : 12
stokes a écrit :
Quand l’Etat prend du retard à payer ses fournisseurs, il doit verser des intérêts moratoires.
S’agissant du contrôle a priori et a posteriori des marchés publics, c’est bien sûr une absolue nécessité pour éviter les malversations ; l’absence de contrôle coûterait bien plus cher au contribuable !
Il est assez croquignolesque que ceux qui ne cessent de dénoncer les "casseurs" trouvent lourde et inutile la police des marchés publics !
Bonjour Stokes,
Vous savez très bien que le contrôle financier est formel et ne prévient pas les malversations et les pots de vin. Il se contente uniquement de vérifier la conformité des engagements contractuels et des paiements avec le réglement et la politique budgétaires. Il revient très cher et est particulièrement lent.
Par ailleurs, je ne vois pas ce qu’il a à voir avec les casseurs et je n’empêche personne de soutenir ces derniers. Libre à vous mais ne me demandez pas de partager ce genre de conviction.
Je maintiens qu’une entreprise doit avoir le dos large pour contracter avec l’état, que les intérêts moratoires aggravent les dépenses et qu’ils ne sont plus d’aucune utilité intrinsèque à une entreprise qui a déposé le bilan.
Cordialement
Notre santé est une chose bien trop importante pour la confier aux seuls médecins. Voltaire
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#3164 10/02/2019 15h10
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Le rôle du contrôle financier est essentiel pour garantir que l’argent public soit dépensé conformément à ce que l’assemblée nationale a voté en loi de finances ; il s’agit de prévenir non seulement les malversations mais aussi la gestion de fait.
Sans ce contrôle, les services de l’Etat pourraient acheter des bicyclettes là où le budget prévoit d’acquérir des avions ou des bateaux.
Vous avez en revanche raison sur le fait que les retards de paiement de l’Etat peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour les PME, qui ont quand même la possibilité d’escompter leurs factures auprès des banques.
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1 #3165 10/02/2019 15h17
Je suis tout à fait d’accord avec Yonz.
Quand on explique aux gens que le monde n’est pas comme ils le souhaitent, et bien ils ne le supportent pas et font tout un scandale.
Quand on gratte un peu l’histoire du "traverser la rue", la situation est assez amusante. En effet, le jeune homme est pépiniériste de formation. Hors, il refuse de travailler à l’extérieur de Paris intra muros ! Comme si les marins pêcheurs cherchaient du travail à Paris !
Dans ces conditions, effectivement, s’il souhaite travailler dans Paris intra muros, il n’aura qu’à traverser la rue et travailler dans des métiers demandés dans Paris intra muros, et en particulier dans le quartier de Montparnasse en question ou se trouvent de très nombreuses brasseries et restaurants. Si je ne me trompe pas, France3 a fait un reportage dans cette rue le lendemain de la déclaration du président, et oh surprise, 1 brasserie sur 3 de la rue, avait un poste ouvert à l’embauche !
Si ce jeune homme voulait vraiment travailler comme pépiniériste, il aurait pu partir en province, et trouver du travail à la campagne dans les grandes pépinières du sud-est de la France qui fournissent toutes les collectivités entre autres, et qui ont du mal à trouver des personnes du métier.
Si ce jeune homme voulait vraiment travailler dans paris intra muros, il aurait pu travailler dans une brasserie de Montparnasse, ou ailleurs. Ou bien il aurait pu choisir un autre cursus scolaire et professionnel !
Mais bien sur, ce jeune homme préférait rester dans Paris intra muros, vivre gratuitement chez papa et maman et avoir un job aux espaces verts de la mairie de Paris, plutôt bien payé pour 32h00 de boulot par semaine à tout casser, et avec en sus la protection bienveillante des syndicats des collectivités locales.
Dans ces conditions, forcement, le président est le fautif …..
A+
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#3166 10/02/2019 15h50
- gentilhomme
- Membre (2019)
- Réputation : 12
stokes a écrit :
Le rôle du contrôle financier est essentiel pour garantir que l’argent public soit dépensé conformément à ce que l’assemblée nationale a voté en loi de finances ; il s’agit de prévenir non seulement les malversations mais aussi la gestion de fait.
Sans ce contrôle, les services de l’Etat pourraient acheter des bicyclettes là où le budget prévoit d’acquérir des avions ou des bateaux.
Vous avez en revanche raison sur le fait que les retards de paiement de l’Etat peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour les PME, qui ont quand même la possibilité d’escompter leurs factures auprès des banques.
Monsieur Stokes,
Tout point de vue mérite d’être lu et pris en compte. Je n’emploie jamais personnellement de terme de type "croquignolesque". Je le laisse à d’autres, qui hier avaient la prétention de tout savoir, et sont aujourd’hui confrontés à la dure réalité de leur inexpérience. Et je dis bien d’autres, car Dieu sait si j’en ai rencontré.
Ma seule réponse est que la théorie se confronte à la réalité.
Ce qui est nécessaire n’est pas toujours efficace et l’inefficacité est nuisible.
Je ne suis pas partisan de la réformette à tous prix, celle à laquelle on se livre pour voir, parce qu’on n’a pas vraiment de solution ou parce qu’il faut montrer que l’on est là. Mais vous conviendrez qu’il y a des lourdeurs couteûses qui méritent une sérieuse réflexion. Je ne parle ni de remise en cause du principe ni de suppression des missions.
Cordialement
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#3167 10/02/2019 16h18
- Yonz
- Membre (2017)
- Réputation : 63
stokes a écrit :
Le rôle du contrôle financier est essentiel pour garantir que l’argent public soit dépensé conformément à ce que l’assemblée nationale a voté en loi de finances ; il s’agit de prévenir non seulement les malversations mais aussi la gestion de fait.
Sans ce contrôle, les services de l’Etat pourraient acheter des bicyclettes là où le budget prévoit d’acquérir des avions ou des bateaux.
Vous avez en revanche raison sur le fait que les retards de paiement de l’Etat peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour les PME, qui ont quand même la possibilité d’escompter leurs factures auprès des banques.
Et c’est grâce à cette légendaire efficacité du contrôle des dépenses que l’Etat a fait il y a quelques années l’acquisition de véhicules équipés de radars, avant de s’apercevoir qu’il n’avait pas les effectifs pour les conduire. Bilan: ils roulent 1h30 par jour.
Trouvez-moi une boite de transport qui achète des camions pour s’apercevoir à leur réception qu’elle n’a pas de chauffeurs.
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#3168 10/02/2019 17h23
- gentilhomme
- Membre (2019)
- Réputation : 12
zeb a écrit :
Je suis tout à fait d’accord avec Yonz.
Quand on explique aux gens que le monde n’est pas comme ils le souhaitent, et bien ils ne le supportent pas et font tout un scandale.
Quand on gratte un peu l’histoire du "traverser la rue", la situation est assez amusante. En effet, le jeune homme est pépiniériste de formation. Hors, il refuse de travailler à l’extérieur de Paris intra muros ! Comme si les marins pêcheurs cherchaient du travail à Paris !
Dans ces conditions, effectivement, s’il souhaite travailler dans Paris intra muros, il n’aura qu’à traverser la rue et travailler dans des métiers demandés dans Paris intra muros, et en particulier dans le quartier de Montparnasse en question ou se trouvent de très nombreuses brasseries et restaurants. Si je ne me trompe pas, France3 a fait un reportage dans cette rue le lendemain de la déclaration du président, et oh surprise, 1 brasserie sur 3 de la rue, avait un poste ouvert à l’embauche !
Si ce jeune homme voulait vraiment travailler comme pépiniériste, il aurait pu partir en province, et trouver du travail à la campagne dans les grandes pépinières du sud-est de la France qui fournissent toutes les collectivités entre autres, et qui ont du mal à trouver des personnes du métier.
Si ce jeune homme voulait vraiment travailler dans paris intra muros, il aurait pu travailler dans une brasserie de Montparnasse, ou ailleurs. Ou bien il aurait pu choisir un autre cursus scolaire et professionnel !
Mais bien sur, ce jeune homme préférait rester dans Paris intra muros, vivre gratuitement chez papa et maman et avoir un job aux espaces verts de la mairie de Paris, plutôt bien payé pour 32h00 de boulot par semaine à tout casser, et avec en sus la protection bienveillante des syndicats des collectivités locales.
Dans ces conditions, forcement, le président est le fautif …..
A+
Zeb
Bonjour Zeb,
C’est malheureusement un comportement qui ne date pas d’hier et qui est aujourd’hui inscrit dans les gènes de notre société. On parle par exemple d’inégalités des ressources sans tenir compte dans l’équation de l’effort, du temps travaillé, des contraintes supportées, des sacrifices familiaux, du temps de formation investi, du talent et de l’efficacité, de "l’expatriement" sur le territoire ou hors du territoire. Ce calcul des inégalités est officialisé et formaté, les pauvres et les riches, les catégories défavorisées, les catégories aisées. On redistribue mais bizarrement pas le travail et ses contraintes et encore moins le savoir faire. Donc, sans adhérer, je comprends qu’un gamin suppose qu’être embauché "sur mesures" fait partie de ses droits. Quand on s’interrogera officiellement sur la raison réelle du pourquoi les soit disant défavorisés le sont, les gamins réagiront peut être autrement.
Cordialement
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2 #3169 10/02/2019 19h10
- doubletrouble
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“INTJ”
Quand on y regarde bien, l’Education Nationale est à la racine de beaucoup de problèmes de sociétés en France.
- avec 72 milliards d’euros alloués chaque année, c’est le plus gros poste du budget du gouvernement (5,5% du GDP).
- les résultats sont exécrables : d’après les résultats de l’étude PIRLS 2016, ils sont inférieurs à la moyenne de l’UE27 et de l’OCDE ; on est même en dessous de la moyenne mondiale en mathématiques et en sciences (tout en dépensant plus que l’Allemagne, l’Angleterre, la Suisse ou les USA en % du GDP…).
- 13% des élèves en sortent sans aucun diplôme ou juste le brevet.
- 1 élève en secondaire coûte 10k€/an…
Les 3,3 millions de collégiens représentent donc un coût pour l’état de 32 milliards d’euros chaque année, mais seulement 45% d’entre eux continueront vers le supérieur.
Le collège dans son incarnation actuelle est donc ruineux pour des résultats pitoyables. Il serait plus pragmatique de le réserver au 45% capables d’aller vers le lycée et au delà, et d’orienter les autres vers des parcours courts professionalisants, plutôt que se voiler la face avec "l’égalité des chances" ou autres voeux pieux. On n’économiserait certes pas 16 milliards, mais probablement pas loin d’une dizaine (l’équivalent du budget total de la Justice en 2018). Les élèves économiseraient aussi des années de vies à ronger leur frein pendant qu’on leur dispense des cours généralistes qui ne les intéressent pas.
Un peu plus de réalisme dans l’orientation éviterait peut-être aussi d’inculquer le comportement que décrit @gentilhomme. Mentir à de jeunes adolescents avec des "Follow your dream" d’une niaiserie criminelle dans les conditions économiques actuelles, ce n’est pas leur rendre service. Pas étonnant que certains choisissent d’entamer très tôt une carrière criminelle quand en face on ne leur propose que de belles paroles sans rien de concret.
L’EN dans son état actuel est une très coûteuse usine à chômeurs.
Dernière modification par doubletrouble (10/02/2019 19h33)
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#3170 10/02/2019 20h51
Doubletrouble,
Vous me l’enlevez du clavier. J’étais en train de préparer un message sur ce sujet. Cela n’est plus nécessaire.
Aujourd’hui, 1 prof sur 2 au collège est incapable d’écrire un énoncé d’exercice sans faire une ou plusieurs fautes d’orthographe, de conjugaison, voir de syntaxe.
Mon fils a aujourd’hui un prof qui produit des contrôles de science ou les phrases ne veulent rien dire ! Comment voulez vous que les enfants soient instruis ?
Beaucoup de professeurs sont incapables de produire un cours, d’expliquer l’objectif de la leçon, de présenter les fondamentaux du cours, d’expliquer, faire comprendre, faire travailler et contrôler les connaissances. Une photocopie, c’est tellement plus simple, une lecture rapide, quelques exercices avec corrigés sur photocopie et hop, tout est plié.
La nouvelle mode, c’est que les enfants doivent découvrir par eux même ! Ben voyons, comme si un enfant de primaire ou du collège préfère répéter ses leçons, travailler ses devoirs plutôt que de s’amuser avec ses copains ou avec ses jeux ? Si les profs ne font pas travailler les élèves, à cet age, il est bien rare que les enfants en aient pleinement conscience, en tous pas en France ou la valeur travail est moquée.
Et la, je en parle pas d’un collège public en zone difficile mais d’un collège privé !
En ce moment, c’est environs 30% des cours qui ne sont pas assurés en raison de l’absence de professeurs !
Je n’ose même pas imaginer ce qu’il se passe dans ces zones difficiles, ou l’indiscipline et la violence sont quotidiens !
Les français ont laissé l’Education Nationale aux mains de terroristes de l’idéologie. Voila le résultat.
Sans instruction, pas de moyen d’apprendre un savoir faire. Je suis d’accord avec vous, c’est une des racines du mal qui ronge ce pays.
A+
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#3171 10/02/2019 20h56
- rocambole
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Je ne peux qu’adouber les propos ci-dessus, l’EN est une énorme catastrophe, ca l’est devenu à cause d’idéologies alors que c’est tout sauf un terrain pour (avenir enfants).
C’est incroyable d’en être arrivé la avec autant d’argent injecté.
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#3172 10/02/2019 21h05
- Juillet
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Le collège dans son incarnation actuelle est donc ruineux pour des résultats pitoyables. Il serait plus pragmatique de le réserver au 45% capables d’aller vers le lycée et au delà, et d’orienter les autres vers des parcours courts professionalisants, plutôt que se voiler la face avec "l’égalité des chances" ou autres voeux pieux. On n’économiserait certes pas 16 milliards, mais probablement pas loin d’une dizaine (l’équivalent du budget total de la Justice en 2018). Les élèves économiseraient aussi des années de vies à ronger leur frein pendant qu’on leur dispense des cours généralistes qui ne les intéressent pas.
Tout à fait d’accord sur ce point. Le collège unique est une idéologie ruineuse aussi bien pour l’argent des contribuables que pour les élèves voir la santé des profs. Dans de nombreux collèges il est difficile de faire véritablement cours, on se concentre sur la "gestion de classe" en essayant de maintenir la paix sociale. Pour masquer ces difficultés le ministère trouve continuellement de nouvelles "astuces" pour manipuler améliorer les statistiques de réussite au brevet, la dernière en date, les "parcours" artistiques ou d’orientation qui permettent aux collégiens et à l’éducation nationale de remonter la moyenne à l’issue d’un oral de 10 min noté généreusement par les professeurs (qui ont d’ailleurs des consignes en ce sens de la part de leur direction. Et si la moyenne ressortait par malheur trop "basse" par rapport aux établissements du secteur, on la fait remonter aux enseignants en "commission d’harmonisation). Pour donner une idée de l’ampleur de la magouille statistique, ces fameux "parcours", donc un oral de 10 min, sont notés 100 pt, soit autant que les maths et les sciences réunies ou encore que le français et l’histoire-géographie, l’épreuve compte pour un tiers de la note finale !
La dernière nouveauté, c’est la fin des notes qui seraient "traumatisantes" pour les élèves, et la généralisation des smileys codes couleurs par compétence. Il s’agit officiellement de reprendre les "méthodes qui marchent" dans les pays scandinaves, cependant, les programmes, les publics, les méthodes pédagogiques, n’ayant que peu évolué, il s’agit d’une implémentation totalement artificielle qui a cependant pour premier mérite de "masquer" la nullité de certains élèves et de rassurer les parents naïfs qui peuvent continuer à penser que tout va bien. Comme de plus les familles ont le dernier mot concernant l’orientation, des hordes de collégiens qui trouvent qu’ils ne réussissent "pas trop mal" sont envoyés en Lycée alors que leur niveau réel est très insuffisant.
Les douloureux et nécessaires choix d’orientation sont donc reportés le plus tard possible pour ne froisser personne et acheter la paix sociale en faisant croire aux familles et aux élèves que tout va bien, voir que tout est possible, toute cette logique profondément démago imprègne profondément le ministère et guide les réformes actuelles…
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#3173 10/02/2019 21h09
- BulleBier
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Je suis d’accord sauf que la comparaison dépense en % du PIB n’est pas juste car la démographie française par exemple a plus de monde dans les classes d’âges qui vont au collège que nos voisins donc il est normal que l’on dépense plus que le pays qui aurait 30% moins d’enfants.
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#3174 10/02/2019 21h25
- stokes
- Exclu définitivement
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zeb a écrit :
Aujourd’hui, 1 prof sur 2 au collège est incapable d’écrire un énoncé d’exercice sans faire une ou plusieurs fautes d’orthographe, de conjugaison, voir de syntaxe.
Mais sur quoi fondez-vous donc votre affirmation ?
Vous êtes correcteur des épreuves écrites du CAPES ?
Ou alors s’agit-il de votre vécu dans le collège privé de vos enfants ? En ce cas faut-il en conclure que les professeurs du privé, rarement recrutés sur concours, écriraient moins bien que leurs collègues du public ?
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