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Comment motiver ses salariés quand on est gérant d'une PME ?

Rémunérer et motiver ses employés : entre équité et performance

Cette discussion porte sur les difficultés rencontrées par les employeurs pour rémunérer équitablement et motiver efficacement leurs salariés. Les participants, principalement des chefs d’entreprise et dirigeants de PME, partagent leurs expériences et leurs points de vue sur les différentes stratégies de rémunération et de fidélisation.

Un des principaux sujets de débat concerne la légalité et la faisabilité de récompenser individuellement les meilleurs éléments. Des membres expriment leurs craintes concernant les contrôles URSSAF et les risques de contestation interne en cas de disparités de rémunération entre salariés occupant le même poste. D’autres affirment qu’il est possible de justifier des différences de traitement en s’appuyant sur des critères objectifs et vérifiables, comme l’évaluation annuelle des performances et la qualité du travail fourni, ceci étant prouvé par des éléments concrets. La discussion met en lumière la complexité du droit du travail et l’importance d’une documentation rigoureuse pour éviter les problèmes avec les administrations.

Plusieurs stratégies de motivation sont évoquées, telles que les primes, l’intéressement, et l’actionnariat salarié. Cependant, les membres soulignent les limites et les difficultés de mise en œuvre de ces systèmes. La discussion met en avant l’importance de trouver un équilibre entre la performance individuelle et le bien-être collectif de l’entreprise. Le lien entre rémunération et performance est également questionné, avec des témoignages montrant les difficultés à lier étroitement la rémunération au chiffre d’affaires en raison des aléas conjoncturels. Une tendance notable est la recherche de solutions plus holistiques, intégrant des aspects qualitatifs et non seulement quantitatifs pour évaluer les contributions des employés.

Enfin, la discussion aborde des méthodes alternatives de récompense, comme l’octroi d’avantages en nature ou la flexibilité des horaires de travail. L’objectif principal reste de trouver des solutions justes et efficaces pour fidéliser les employés compétents et créer un environnement de travail positif et motivant.


#26 24/06/2024 22h54

Membre (2014)
Réputation :   25  

Je trouve que l’actionnariat des salariés est clef pour motiver et fidéliser avec obligation de vente en cas de départ de la société.

Le risque sera toujours là que au bout de quelques temps le salarié se mettent en roue libre, mais avec ses intérêts alignés sur ceux de l’entreprise sa aide à garder un certain rythme.

Pour la motivation l’argent ne fait pas tout. La valorisation interne, de part les propos- sujet confiés reste un vrai vecteur.

Beaucoup de salarié souhaite que leur boîte réussisse !


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#27 27/06/2024 17h42

Membre (2010)
Réputation :   85  

INTP

Je rejoins la remarque d’IH sur l’impact de la conjoncture sur les résultats: j’ai déjà eu le même problème de salariés qui n’avaient que 20% de responsabilité sur les résultats VS 80% pour la conjoncture.

J’avais, avant de vendre ma PME, un peu moins d’une centaine de salariés, et le sujet de la rémunération variable était très difficile à résoudre, mais je tenais cependant fortement à proposer un variable au plus grand nombre possible.
Très difficile.

Il y a évidement l’accord d’intéressement, qui, si il est bien construit, peu porter sur des indicateurs collectifs, y compris des indicateurs qualitatifs qui profitent à tous et sont indirectement liés à des indicateurs chiffrés (exemple: des objectifs liés à la baisse des accident du travail; faire baisser son taux d’AT, c’est des économies ET SURTOUT beaucoup de soucis en moins… et ça, ça vaut très cher pour un patron)

J’ai essayé à une époque, avec un succès mitigé, de trouver un truc qui soit à mi-chemin de l’objectif individuel et du collectif, en réfléchissant à déterminer des objectifs à des équipes, ou en tout cas des petits groupes de salariés qui partagent un quotidien.
C’est pas mal, car le petit groupe réduit le risque de passager clandestin (les gens trichent moins dans les petites équipes que dans les grandes) et en même temps, se focaliser sur un groupe de personnes plutôt que sur un seul, ça permet de déterminer un objectif basé sur 2 à 4 items (qualitatif et quantitatif) qui touche tout le monde, où tous se sentent la possibilité d’agir pour les atteindre.

L’autre leçon que je retiens, c’est le rythme: trop long (annuel ?) les gens n’y pensent pas assez, ça n’a pas d’effet, mais trop court (mensuel), ça ne permet pas de proposer une carotte suffisamment grosse pour faire envie.
Le trimestre, dans mon cas, s’est avéré être un bon entre deux.

Enfin, je pense qu’il faut accepter l’idée de donner beaucoup à ses salariés… Ça permet d’être plus légitime lorsqu’on est exigeant avec eux, et ça contribue à un bon climat collectif.

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