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1    #1 27/08/2014 21h06

Membre (2013)
Réputation :   101  

INTJ

Bonjour à tous,

Je vous fais part de mon expérience qui pourra peut-être vous servir.

J’ai hérité d’un appartement 3 pièces
Avant de le vendre, je le fais estimer par 2 agences qui proposent des estimations gratuites. Les deux prennent le temps de visiter l’intégralité de l’appartement.

La première, est une grande agence connu ayant pignon sur rue sur un axe principale de la ville (9 salariés dans l’agence) :
Après une heure de "discours" pour m’expliquer que la solution idéale pour vendre est de passer par eux, il me donne une valeur de 220 000 € frais d’agence inclus. Il me resterait donc 206 000 €…

La deuxième est une personne indépendante (SASU au capital de 2000 €) :
Estimation donnée par mail : 196 000 € frais d’agence inclus. Il me resterait donc 184 000 €… (En l’affichant à 215 000 € pour avoir une marge de négociation).

Savoir qu’un intermédiaire se prend entre 12 000 et 14 000 euros ne m’enchante pas vraiment. Cette somme pourrait se partager entre l’acheteur et moi, tout en accélérant éventuellement la vente puisque le prix serait plus bas. Ça vaut la peine de passer un peu de temps à rédiger une belle annonce, répondre aux coups de fil, faire des visites, s’occuper des « tracasseries » administratives.

En discutant un peu autour de moi, un collègue me dit qu’il a vendu un studio plus cher que ce que lui avait estimé cette même grande agence.
Le gars qui me fait les diagnostics me confirme que les agences ont souvent tendances à sous-estimer les biens. Ils ont plus à gagner à faire du volume plutôt que d’essayer de « gratter » 10 ou 20 000 euros sur un appartement.  Du coup, ils cassent le marché.

Je mets une annonce en ligne à 230 000 €, elle parait un lundi matin (je pars du principe que je baisse à 220 000 € au bout d’une semaine si je n’ai pas d’appels sérieux).
Je fais la première visite le mercredi. La personne revient visiter le vendredi, cette fois-ci en couple. Nous nous mettons d’accord sur un prix de 225 000 €.



Conclusion :
- Si vous êtes vendeur :
Ne confiez pas votre bien à la première agence venue. Dans mon cas, je serai passé à côté de 41 000 euros (cas le plus défavorable) ! (1/3 pour l’agence, 2/3 de sous-estimation). J’ai peut-être eu de la chance de tomber sur les bonnes personnes rapidement. En tout cas j’étais prêt à baisser le prix considérablement, si nécessaire.
L’acheteur a un pouvoir d’achat x. Que le prix comprenne des frais d’agence ou non, l’importe peu, je pense.

- Si vous êtes acheteur :
Pourquoi pas passer par une agence. Le prix sera peut-être inférieur (si le vendeur fait une confiance aveugle en l’agence). Les frais de notaire seront inférieurs (calculés sur la valeur du bien sans les frais d’agence).
Si vous achetez sans agence, lors des négociations, mettez dans la balance que le vendeur gagne 6% de frais d’agence. Il le sait, et baissera probablement facilement le prix.

Evidemment, il ne faut pas oublier que ce sera toujours l’offre et la demande qui définira le prix.

Ceci est bien sur un cas isolé. Il ne faut pas généraliser.
Quoi qu’il en soit, je trouve que donner 6% de valeur du bien à l’agent immobilier, c’est cher payé.

Fabrice

Mots-clés : achat, agent immobilier

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1    #2 21/05/2016 11h08

Membre (2016)
Top 50 Immobilier locatif
Réputation :   65  

Bonjour à tous,
Lecteur discret du forum depuis un moment, je passe de l’autre côté de la barrière (ma présentation sera complétée une fois l’urgence passée) car j’ai un soucis pour un achat immobilier locatif :

J’ai visité un appartement avec un agent immobilier (4 appartements en vente dans le même immeuble, un seul et même vendeur, qui a donné un mandat simple). J’ai formulé une offre pour l’appartement du 3e étage qui a été refusée, sans regrets puisque l’appartement été trop cher.

Le lendemain je tombe sur une annonce dans un journal, sans photo ni précisions. Publié par le propriétaire en direct, 10 000e moins chère (soit plus que la différence liée à la commission de l’agent). Sans savoir qu’il s’agissait du même bien.

Je l’ai donc visité avec le prioritaire puis nous nous sommes entendus sur le prix, mais pour l’appartement du deuxième étage (et non le 3e étage pour lequel j’avais fais une offre à l’agent). Nous avons mis en route un compromis via nos notaires respectifs.

Aujourd’hui, l’agent immobilier me contacte (prévenu par le notaire du vendeur, qui est son ami et qui a mis le compromis en stand-by) et me réclame au moins une partie de la commission, en disant qu’il veut trouver un arrangement, etc. En me déclarant que dans le bon de visite qui a été signé figuraient tous les appartements de l’immeuble (y compris un T5 alors que je cherche un studio). Mais je n’ai pas de copie de ce bon de visite, donc pas de moyen de le vérifier.

Ma question : que puis-je faire ?
Pour l’instant, je lui ai signifié que ce n’est pas le même appartement que celui pour lequel j’avais formulé une offre, et que par conséquent la vente ne s’est pas fait par son intermédiaire.  Ce qui est le cas puisque j’ai eu affaire au vendeur sans savoir que c’était le même bien (prix très différent, pas de photo, etc).

Le compromis n’est pas encore signé donc je pense pouvoir sortir de la vente assez facilement (offre de vente accepté oralement, pas par écrit), mais que puis je faire si je veux aller au bout ? Sachant qu’il est hors de question pour moi de payer la commission.

Bonne journée à tous,


Parrainage Hello Bank (80 euros) et Bourse Direct (50 euros).

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1    #3 22/05/2016 12h01

Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif
Réputation :   165  

Bonjour,
Je vous conseille de rédiger un message écrit par mail à l’agence, où vous rappellerez les faits : recherche d’un studio, la visite d’un seul bien dans l’immeuble avec l’agence et l’offre refusée pour un studio. Puis vous exigerez une copie du bon de visite, par pièce-jointe, histoire de vérifier que ce n’est pas du bluff, et que les quatre appartements sont mentionnés.
Vous attendez la réponse, pour avoir le plus d’éléments écrits en cas de procédure.
Si le bon de visite n’est pas expédié, c’est du bluff, faites votre affaire tranquille. Si le bon de visite comporte les quatre appartements visités, du studio au 5 pièces, signalez alors par écrit que c’est un faux, car votre budget et votre recherche s’orientaient vers un studio. Vous n’envisagiez évidemment pas de visiter un bien hors de vos moyens. Et qu’en cas de procédure, vous demanderez des sanctions pour "faux et usages de faux". Et là, l’agence devrait laisser tomber.
Enfin, pour vous couvrir, demandez une attestation du vendeur pour la visite d’un seul bien, un studio, où vous formulez une offre.  Et pour finir, visitez dans une autre agence un nouveau studio, avec un bon de visite que vous garderez, pour prouver votre intention d’acheter une petite surface. Ainsi le bon de visite qui mentionnerait tous les appartements apparaîtra clairement comme un document trafiqué. En effet, un acheteur qui visite par une agence choisit le type de bien, et n’hésite pas entre un studio et une grande surface. Prévenez l’agence, oralement et après la réponse écrite, que vos arguments sont forts et que cela risque de leur coûter cher…
Rastignac


“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…

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1    #4 27/04/2021 21h53

Membre (2016)
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Réputation :   306  

Je place ici cet article intéressant, publié ce 27 avril 2021, sur la condamnation d’une agence ayant surévalué un bien immobilier :

Agence immo sanctionnée pour sur élévation d’un bien

[url=https://www.journaldelagence.com/1192634-attention-a-la-surevaluation-dun-bien-risque-de-tres-lourdes-sanctions-quentin-lagallarde]Agence immo sanctionnée pour sur élévation d’un bien[/url] a écrit :

Les condamnations de professionnels en matière de surévaluation des biens immobiliers sont relativement rares, faute de procédure ; mais les rares décisions sont porteuses de sens en ce qu’elles rappellent les devoirs de conseil et la déontologie.

La Cour d’Appel de Rouen a rendu le 25 mars 2021 un arrêt particulièrement sévère en ce qu’il sanctionne lourdement la surévaluation d’un bien par un professionnel.

Rappel des faits
En 2012 une agence immobilière évalue un bien immobilier à hauteur de 400 000 €. Les propriétaires du bien, ravis de cette estimation, font l’acquisition auprès de ce professionnel d’un autre bien immobilier et contractent un prêt relai dans l’attente de voir leur bien vendu par ce même professionnel.

Mais la vente du bien ne se réalisera que deux ans plus tard pour un prix de 242 000 €.

Les vendeurs ont demandé réparation de leur préjudice à l’agent immobilier estimant que l’évaluation de leur bien pour une valeur trop importante les a induits à faire l’acquisition d’un autre bien et que le délai entre leur nouvelle acquisition et la vente de leur bien a entrainé un préjudice économique lié au prêt relai.

Discussion et analyse
La valeur estimée du bien des vendeurs à hauteur de 400 000 € ne semblait pas en corrélation avec le marché, puisque les vendeurs ont missionné un autre agent immobilier qui avait visité les lieux en 2013 et évalué le bien à 250 000€ soit une valeur proche du prix réalisé en 2014.

Il est reproché à l’agent immobilier qui a fait la première estimation d’avoir surévalué le bien pour conduire les vendeurs à faire l’acquisition d’un nouveau bien. Certes, il a été rappelé que la conjoncture économique immobilière à l’époque était instable, mais il est reproché à l’agent immobilier de ne pas avoir fourni une évaluation réaliste et surtout, cette décision se rapproche de l’arrêt du 7 mars 2018 de la Cour d’Appel de Bordeaux, en ce qu’elle fait grief au professionnel de ne pas avoir justifié son évaluation par la production de références de marché comparables.

Solution
Tout comme la Cour d’Appel de Lyon le 5 février 2015 avait sanctionné le préjudice de perte de chance de vendre à un prix élevé comme laissé espéré par l’estimation, dans cette affaire, la Cour d’Appel de Rouen a lourdement sanctionné le professionnel.

La juridiction a pu retenir que la surévaluation fautive entrainait à la fois un préjudice de perte de chance de conclure une acquisition de leur nouvelle maison à de meilleures conditions par les vendeurs, et notamment dans le préjudice pour eux de pouvoir renoncer à collaborer avec ce professionnel.

Ce préjudice de perte de chance est évalué à 22 000 €.

La Cour d’Appel a aussi retenu un préjudice moral correspondant à la perte de confiance ressentie envers le professionnel à hauteur de 5 000 €.

Conclusion et recommandation
Bien que rares, ces condamnations liées aux surévaluations semblent justifiées en ce qu’elles peuvent créer réellement un préjudice pour des particuliers.

Le professionnel est débiteur d’un devoir de conseil et le code de déontologie du 28 août 2015 rappelle les devoirs de transparence dans les informations données et la nécessaire justification des estimations données.

Il découle donc des obligations légales, jurisprudentielles et déontologiques les recommandations suivantes :

Le professionnel devrait toujours évaluer un bien avant de conclure le mandat, en se fondant sur des comparables vendus, proches temporellement et géographiquement.
Le professionnel devrait pouvoir prouver avoir procédé à cette évaluation, donc par écrit, sans oublier la mention indiquant que cet avis de valeur n’est pas une expertise.
Le professionnel devrait, tout au long de la commercialisation, vérifier à l’adéquation du prix du bien au regard du marché, surtout en cas de fluctuations de valeurs.
Le professionnel devrait indiquer dans le mandat de vente le prix du bien estimé, comme un avertissement au mandant, le prémunissant de toute déception en cas de mise en vente à prix illusoire.

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3    #5 28/04/2021 17h43

Membre (2017)
Réputation :   21  

La Cour d’Appel de Rouen a rendu le 25 mars 2021 un arrêt particulièrement sévère en ce qu’il sanctionne lourdement la surévaluation d’un bien par un professionnel.

Le ton* de l’article est étrange car je ne trouve pas la sanction très lourde pour ma part.

L’AI est condamnée à payer 22 000 +  5 000? Ok.  Combien ont-ils empoché de frais d’agence sur la vente réalisée (celle déclenchant le prêt relais)?  Presque autant au vu des barèmes. On va dire 22 000 et il reste de leur poche le préjudice moral soit 5000e. Pour une affaire qui est quand même allé devant les tribunaux et avec un tel écart de prix qu’effectivement ils sont sanctionnés.
Et au pire, on doit lâcher 5000e. J’appelle ça un risque mesuré et certainement pas une sanction lourde.

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3    #6 28/04/2021 18h46

Membre (2017)
Réputation :   103  

Le Journal de l’Agence est une tribune des professionnels de l’immobilier, dont le plus puissant syndicat est la FNAIM. Leurs articles sont orientés défense de la profession, et revendiquent moins de contrôle des autorités sur leurs activités (par exemple pour se libérer du "monopole des notaires" sur les transactions immobilières).

Pas étonnant qu’ils jugent cette sanction "très lourde" alors qu’en fait le montant des réparations est largement inférieur aux honoraires.

Le plus bel exemple de l’état d’esprit des professionnels du secteur reste l’Affaire VESTA. En 2020 la FNAIM avait tenté d’usurper l’identité visuelle du caducée des notaires. Le Conseil Supérieur du Notariat avait attaqué et gagné. La FNAIM avait fait appel.

Dernière modification par Ernest (28/04/2021 20h35)

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1    #7 15/07/2021 16h49

Membre (2018)
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Moi, ce qui me surprend toujours dans la présentation d’agents immobiliers dans les émissions type Plazza sur M6, c’est toujours - "Arnaud, après 7 années dans la restauration, a ensuite rencontré un client dans son resto et a depuis la passion de l’immobilier" ou "Jessica, mère au foyer, est ensuite devenue négociatrice immo, un métier qu’elle kiffe à donf…" (*)

Evidemment, avec de tels profils, difficile d’avoir en face de soi, lors de visites immobilières, autre chose que des ouvreurs de portes, plutôt que du personnel compétent.

Donc pour répondre à la question, je fais le choix de personnes compétentes.

(*) je suis conscient du niveau réducteur d’une émission TV - mais ce propos est coroborré par mes contacts d’agents immobiliers IRL


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1    #8 15/07/2021 21h01

Membre (2019)
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Tout à fait, la raison première est souvent un gain de temps. Mais les vendeurs ne se rendent pas compte de ce que cela coûte (et du tarif horaire). Soient ils se disent que de toute façon c’est l’acheteur qui paie les frais d’agences (en oubliant que l’acheteur a une enveloppe globale et que les frais en seront déduis), soient ils estiment qu’ils auront le même "net vendeur" dans les deux cas.
Avec les outils pour voir les prix des dernières ventes autour de chez soit, l’estimation de l’agent immobilier et l’ouverture de porte est chère payée dans beaucoup d’agences, surtout vu le profil de certains agents.


Parrainages: Boursorama: ROKU2132 / Fortuneo: 12551220

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3    #9 16/07/2021 07h23

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Je ne comprends pas cette discussion à charge sur les agents immobiliers.
Certains sont nuls, d’autres font très bien leur boulot. Je ne m’en passerai pas, même si on y trouve quelques margoulins… mais aux méthodes et réactions bien plus faciles à anticiper que celles de la plupart de leurs clients.

À titre personnel, je n’ai acheté avec succès que deux fois en direct propriétaire et tenté un paquet d’autres fois inutilement: je suis quasiment toujours tombé sur des farfelus qui mixaient autant leurs affects que leur avidité, très difficiles à raisonner. et comme je n’ai pas vocation à faire durer les négociations des années, j’allais voir ailleurs.

Je passe donc à quasiment 100% par agence et sans soucis, me limitant à choisir certaines pour vendre et d’autres pour acheter en fonctions des qualités attendues ; la principale : cadrage juridique et financier sérieux et ne pas avoir à supporter les atermoiements des acheteurs (dont on peut assez régulièrement lire ici la prose) comme des vendeurs.

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1    #10 16/07/2021 08h04

Membre (2018)
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Je pense que l’on peut faire une distinction AI des villes - AI des champs.

En ville, nous avons droit le plus souvent à de jeunes loups diplômés de sous écoles de commerce, qui ne connaissent pas grand chose au droit de l’immobilier et de la construction, ni même au bien en vente, mais est ce vraiment nécessaire pour faire l’intermédiaire pour la vente d’appartements standards sur un marché à forte liquidité ? D’où une certaine facilité pour beaucoup de citadins de s’en passer en consacrant un week end à la vente de son bien.

A la campagne, plus de km à parcourir, plus difficile de concentrer les visites sur une ou deux journées, des biens plus atypiques… bref, passer par un bon AI se justifie bien plus.


Gare aux gourous

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