Bonjour,
Je me permets d’ouvrir cette file sur la lettre du Vernimmen, lecture que je trouve personnellement très intéressante !
Même si parfois la manière d’aborder les sujets est quand même trop théorique/universitaire (AMHA), elle m’amène souvent à me questionner sur des sujets finances, et apporte des réponses, des points de vue auxquels je n’avais pas pensé.
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Voici les sommaires des dernières lettres avec quelques commentaires personnels.
Lettre 156 février 2018
1) Un article d’actualité sur les évolutions de la finance d’entreprise depuis 2008 et quelques prédictions pour 2028 : la liquidité des entreprises, la recherche académique, le coût du capital (les risques de la dette), l’économie (changement du podium des capitalisations boursières)
2) Un tableau sur les multiples de transactions observés (EBE) en 2017 par secteur et zone géographique (Thomson Reuters) : multiples tenant compte des prévisions de croissance de la zone, vu les écarts entre zone.
3) Un point sur les travaux de recherche sur l’intérêt de ne pas se tromper en matière de taux d’impôt pour prendre des décisions (TMI / TIL / TIE)
4) Pourquoi surévaluer les stocks conduit-il à réduire des pertes ou à anticiper des profits ?
5) Commentaires réseaux sociaux : rentabilité des capitaux propres tangibles des banques / Etre coté en bourse coûts diminution du nombre de sociétés cotées / impôts différés et impact de la réforme fiscale Trump
Lettre 157 mars 2018
1) Un article d’actualité sur les évolutions de la finance d’entreprise depuis 2008 et quelques prédictions pour 2028, seconde partie
2) Trois graphiques sur le volume d’activité en 2017 des investisseurs en capital risque en Europe
3) Un point sur des travaux de recherche sur la relation entre maturité et coût de la dette bancaire
4) Une question et sa réponse sur les méthodes de gestion des prix d’entrée différents lors des levées de fonds successives des jeunes pousses
5) Commentaires réseaux sociaux : croissance externe d’Axa // Régulation des ICO
6) Le portrait de deux femmes financières : Chrystelle Ferrari, CEO du groupe Encres DUBUIT // Olfa Zorgati, Chief Financial Officer, MetaPack Group
Lettre 158 avril 2018
1) Un article d’actualité L’Oréal aurait-il raison de racheter la participation de Nestlé dans son capital ? À priori uniquement pour éviter une chute du cours de bourse vu que Nestlé détient plus de 20% du capital cela pourrait faire des dégâts si le flottant augmentait à ce point.
2) Un graphique sur les délais de paiement des entreprises chinoises : d’après étude de la Coface : plus haut historique avec de plus en plus de délai dépassant les 180 jours soit un potentiel de non paiement de 80% sur ses créances.
3) Un point sur des travaux de recherche sur la relation entre la dérégulation bancaire et l’innovation dans les PME : comparaison entre Etats régulés et dérégulés aux USA : la dérégulation pénalise les conditions de financement des PME innovantes car les algorithmes des grandes banques ne prêtent pas aux PME innovantes contrairement aux petites banques qui ont des relations humaines et pas uniquement quantitatives avec leurs clients.
4) Une question et sa réponse sur les synergies financières : en terme de coût du capital = un mythe pour justifier les M&A dont les synergies opérationnelles ne sont pas suffisantes. Si le communiqué de presse mentionne des synergies financières, considérez que les acteurs de cette transaction pensent que c’est un accord destructeur de valeur.
5) Commentaires réseaux sociaux : cause ou conséquence ? Hausse du cours de bourse et augmentation de dividende
6) Le portrait de trois femmes financières : Larissa Cain, DAF de AGAP2 // Capucine Gass-Krebs, Head of Controlling - Lancôme International // Karin Jacquemart-Pernod, Secrétaire Général / Directeur Financier de Butler Capital Partners.
Lettre 159 mai 2018
1) Un article d’actualité sur les nouveaux investisseurs en capitaux propres sur le marché des LBO : des investisseurs familiaux ou ou institutionnels avec un véritable horizon de placement à long terme contrairement aux LBO classiques
2) Un tableau sur les taux d’impôt sur les sociétés dans le monde : par pays avec quelques précisions locales. Utile pour faire un DCF d’entreprises étrangères (Asie, Maghreb, Europe de l’Est…)
3) Un point sur des travaux de recherche sur la création de valeur induite par le bon traitement des salariés : à priori oui mais la causalité n’est pas évidente.
4) Deux problèmes de remue-méninges comptables et leur réponse : intégration globale ou proportionnelle ou mise en équivalence suivant contrôle.
5) Commentaires réseaux sociaux : Finance et Art, TRI d’un tableau de Picasso acquis par Rockefeller // limitation de la déductibilité des frais financiers nets à 30 % de l’EBE lorsqu’ils dépassent 3 M€, dommage que cela ne soit pas généralisé à toutes les entreprises afin de réduire les encouragements à l’endettement excessif // Question posée lors d’un entretien de recrutement : Quel est le coût du capital de la Caisse des dépôts ?
6) Un article d’un de nos lecteurs sur les taux d’actualisation à très long terme : c’est quoi le bon taux d’actualisation ? Très compliqué (multiples équations + "gamma"). France 4,5% USA 7 % Banque Mondiale 8% pour la finance d’entreprise voir Irving Fisher et la formule de la somme actualisée des flux nets opérationnels
Lettre 160 juillet 2018
1) Analyse financière des groupes cotés chinois : ralentissement de la croissance, augmentation des marges d’EBIT, risque de surinvestissement/surcapacité, BFR dégradés (clients et stocks), endettement modéré mais disparates suivant les secteurs, augmentation du ratio de distribution (non couvert par les FCF), rentabilité économique médiocre et dégradée (< au WACC = destruction de valeur : d’où les politiques de distribution massive). Malgré cela très hautes valorisations EBITDA x13, EBIT x22, PER x27, PB 2,2
2) Trois tableaux sur la montée continue des actifs incorporels dans les bilans des entreprises.
3) Recherche : le rôle crucial des relations personnelles dans les contrats de prêts : mise en avant du passé des co-contractants justifiant une réelle diminution des asymétries d’information. L’existence de relations de crédit intenses (c’est-à-dire durables, fréquentes et récentes) entre les dirigeants d’entreprise et les banques semble réduire les contraintes de financement, même en période de récession.
4) Deux problèmes de remue-méninges financiers et leur réponse. 1/ DCF global sur une entreprise sans croissance et DCF par division avec chacune leur croissance propre. // Pourcentages en dehors et en dedans
5) Commentaires réseaux sociaux : GE quitte le Dow Jones // Une nouvelle introduction en Bourse annulée au dernier moment : Delachaux, l’équipementier ferroviaire. // Rapport annuel de WPP // Hermès rejoint le CAC 40 // La politique de dividendes de Chanel : hausse du BPA et baisse des dividendes (réinvestissement dans la machine à cash)
J’ai tellement aimé le remue-méninge 1 que je vous le copie ici :
Lettre Vernimmen #160 a écrit :
Problème 1 : Une entreprise génère un flux de trésorerie annuel de 200 qui ne croît plus. Son coût du capital est de 10 %. Sa valeur par actualisation des flux de trésorerie est donc de 200/10 % = 2 000. Mais il se trouve que cette entreprise est constituée de deux divisions dont l’une génère un flux de trésorerie de 100 qui croît de 5 % par an, et l’autre de 100 qui décroît de 5 % l’an. Comme toutes les deux ont le même coût du capital de 10 %, la première division vaut 100/(10 % - 5%) = 2000 et la seconde 100/(10 % - (- 5%)) = 667. Donc ainsi analysée, cette entreprise vaut 2 000 + 667 = 2 667.
Tout bien pesé, vaut-elle 2 000 ou 2 667?
………………
Réponse au problème 1 : Comme vous l’avez compris, ce problème repose sur un sophisme, c’est-à-dire un raisonnement faux qui a l’apparence du vrai.
En l’occurrence ici, il est faux de dire que c’est équivalent d’avoir une entreprise qui croît de 0 % ou deux divisions de taille identique qui croissent de 5 % et de - 5 %, même s’il est vrai que 5 % - 5 % = 0 %. En effet, très vite les deux divisions ne vont plus générer le même flux de trésorerie disponible du fait de leur taux de croissance divergent. Par exemple au bout de 5 ans, le flux de la première est de 128 et celui de la seconde de 77. Donc il ne sera plus possible de dire que le taux de croissance du groupe est la moyenne entre 5 % et - 5 %, soit 0 %. Ce sera la moyenne pondérée de 5 % et de - 5 %, mais avec des pondérations différentes du 50 %-50 % initial. D’ailleurs, à terme, le taux de croissance du groupe va converger vers 5 %, puisqu’à force de décroître de 5 % par an, la seconde division va disparaître : ainsi en année 50, son flux sera de 8 contre 1 147 pour la première division. Quelques années, après il ne restera alors plus que la première division qui deviendra à elle seule le groupe dans son entier, et qui croîtra donc à 5 %.
Donc notre groupe vaut par actualisation des flux de trésorerie 2 667 et non 2 000. Mais pour cela le directeur financier aura besoin de faire oeuvre de pédagogie en communiquant sur les performances des deux divisions, voire en en procédant à la cotation boursière de la première, ou carrément la scission du groupe en deux parties pour éviter une sous-évaluation significative (25 % dans notre exemple).
Au sommaire du prochain numéro :
Actualités : Interview du directeur financier d’une biotech cotée
Statistique : Le coût du crédit en France
Recherche : De l’importance de bien rédiger son rapport annuel
Question/Réponse : Que sont devenus les Spac ?
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