Atos, Sopra Steria, Capgemini : décryptage d'écarts de valorisation et d'une crise boursière
Cette discussion analyse les écarts de valorisation entre trois grandes entreprises de services informatiques : Capgemini, Atos et Sopra Steria, en mettant en lumière les facteurs expliquant leurs performances boursières contrastées, notamment depuis 2018. La discussion porte sur plusieurs concepts clés de l’investissement, tels que la valorisation boursière, la rentabilité et la gestion du risque.
Initialement, les membres cherchent à comprendre l’écart significatif entre la valorisation de Capgemini et celles d’Atos et Sopra Steria. Plusieurs arguments sont avancés : le positionnement de Capgemini comme société de conseil haut de gamme, comparé à un statut de simple SSII pour Atos et Sopra ; la stratégie d’externalisation et l’implantation en Inde de Capgemini, permettant une meilleure compétitivité sur les prix ; et enfin, la perception d’une qualité de prestation supérieure pour Capgemini. Cependant, certains participants remettent en question la justification de ces écarts de valorisation, jugés excessifs au vu des performances opérationnelles.
À partir de 2018, la discussion s’oriente vers l’analyse des difficultés rencontrées par Atos et Sopra Steria. Les avertissements sur résultats successifs d’Atos et Sopra Steria, liés à des problèmes de croissance organique, de marge opérationnelle et de gestion interne, entraînent de fortes baisses de leurs cours de bourse. La discussion souligne le rôle du management dans ces difficultés, notamment la gestion par Thierry Breton chez Atos, et met en avant des préoccupations relatives à la visibilité à moyen et long terme de ces entreprises. La marge opérationnelle est identifiée comme un indicateur crucial de la performance et de la rentabilité.
Parallèlement, Capgemini est présentée comme un modèle de réussite, avec une forte exposition au digital et au cloud, une meilleure gestion et une croissance organique plus robuste. La discussion aborde également les difficultés du secteur des SSII, son caractère cyclique, l’absence de moat concurrentiel et la pression sur les marges liées à la forte part de la masse salariale dans le coût de production. Des éléments comme les acquisitions, la gestion de la dette et les risques opérationnels sont abordés à travers l'exemple de ces trois sociétés.
Enfin, la discussion mentionne la cyberattaque subie par Sopra Steria et la forte volatilité des cours, liées aux annonces de résultats et aux rumeurs de rachat. L’impact de la pandémie et l’évolution du marché des services informatiques vers le cloud sont également évoqués. La discussion couvre une période de plusieurs années, montrant l’évolution des performances et des stratégies des entreprises, ainsi que la réaction du marché.