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1 #7851 20/05/2022 17h14
@Trahcoh
Mon courtier (IB) exige une "maintenance margin" de 25% sur ce support.
Autrement dit, un levier x4 dans le pire des cas.
Par sécurité, j’ai retenu x3 dans mon crash test scénario catastrophe. Je ne sais pas du tout si c’est raisonnable.
Ce qui est clair, c’est que quand on en sera là, on aura tous (sauf les ours) mal partout. Levier ou pas.
Asinus ad lapidem non bis offendit eundem
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#7852 20/05/2022 17h23
- Trahcoh
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La question est: quelle-est le niveau de maintenance margin chez IB le 13 mars 2009 ou le 20 mars 2020, pour pouvoir appliquer votre stratégie?
La stratégie de mon courtier (Boursorama), c’est de couper le robinet du prêt sur titres quand le marché des actions tangue, comme vu en 2020.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#7853 20/05/2022 17h44
Trahcoh a écrit :
couper le robinet du prêt sur titres
Cà, c’est la marge pour achat qui est de x 3.2 actuellement sur mon sous-jacent.
Assez loin de la marge de maintien à x 4.
Mais vous avez raison, personne ne sait comment ça pourrait évoluer en cas de krach.
En même temps, si on a en permanence peur de tout, on ne peut pas être un investisseur heureux.
Asinus ad lapidem non bis offendit eundem
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1 #7854 20/05/2022 18h15
- sissi
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Lors du crash de mars 2020 IB a effectivement réduit le levier sur beaucoup de titres ex les pétrolières meme RDS ou BP et meme sur les actions USA
Je n’ai pas les details en mémoire mais ca a debalancé et réduit ma marge - et ma marge de manoeuvre - de beaucoup !
Et ca a pris plusieurs mois avant qu’IB restaure le levier relativement près du niveau avant crash …
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1 #7855 20/05/2022 19h16
- Phil974
- Membre (2016)
- Réputation : 37
L1vestisseur a écrit :
Quelques éléments factuels pour défendre Asinus : les marchés américains sont en moyenne 11,4% à à 21,9% moins chers que sur les 10, 20, ou 30 dernières années.
La preuve avec le S&p500 (source des données) :
P/E ratio au 19 mai 2022 : 19,71
moyenne P/E sur les 10 dernières années : 22,22
moyenne P/E sur les 20 dernières années : 25,21
moyenne P/E sur les 30 dernières années : 24,70
La dernière fois que les P/E étaient si bas, c’était en janvier 2019 (P/E : 19,6).
Qu’est-ce qui justifie d’être plus haut qu’avant-Covid ? Des bénéfices (entre 2019 et 2021) en forte hausse qui ont parfois plus que doublé :
Microsoft : x1,56
Alphabet : x2,21
Amazon : x2,8
Tesla : on passe de -0,7Mds$ à 5 Mds$
Pour des valo dont les multiples sont beaucoup moins élevés en 2022 qu’en 2019.
Si vous voulez remonter dans le temps, remontez au moins jusqu’à une période d’inflation
Pendant la decennie 1970, PE S&P moyen : 12.34.
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#7856 20/05/2022 19h31
- Queenstown
- Membre (2016)
- Réputation : 100
f this bear market follows historical patterns, BofA says it will end in October with the S&P at 3,000 and the Nasdaq at 10,000.
"The Dow is about to be down 8 consecutive weeks," LPL Financial’s Ryan Detrick tweeted. "That has only happened one other time and it was in 1923."
"The S&P 500 is about to be down 7 consecutive weeks. First time since a record 8 in a row in 2001. Only other times in history was 8 in 1970 and 7 in 1980."
As it stands, the S&P is down 4,8% for the week, the Nasdaq is down 5.9% and also set of its seventh losing week in a row. The Dow is off 4.3% for the week.
incroyable cette baisse quand même !
you can't climb the ladders of success with your hands in your pockets
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1 #7857 20/05/2022 19h37
- Mevo
- Membre (2013)
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Trahcoh a écrit :
Les clients IB nous répondrons peut-être.
IB a une fâcheuse tendance à changer les règles de marge dans les pires moments. Rien qu’en ce moment, ils l’ont fait récemment, et il y a un deuxième ajustement la semaine prochaine. Au mieux, ca n’est pas trop impactant, mais en fonction des situations, ca peut être terrible et ne pas vous laisser d’autre choix que de liquider une partie de vos positions au mauvais moment. Ne vous le dire que 48 heures, voire 24 heures à l’avance n’est pas forcément rare (=pas suffisamment en amont pour vous laisser le temps de déposer des fonds).
Un ETF à levier pourrait présenter davantage de garanties et de stabilité de ce coté en cas de grosse débandade.
Asinus a écrit :
Un ETF à levier est "recalculé" chaque jour. Plus sa durée de détention augmente, plus sa performance s’éloigne du double (pour un x2 évidemment) de celle du sous-jacent. Ce n’est pas rédhibitoire en soi s’il s’agit de prendre un pari de court terme, mais il me semble que çà n’en fait pas un produit adapté à un portefeuille long terme comme le mien.
Il s’agit du fameux "volatility decay". Ce qui est "x2" est la performance QUOTIDIENNE.
C’est surtout problématique quand les prix font du zig-zag et alternent les hausses et les baisses. Lorsque c’est davantage linéaire et que des hausses ou des baisses sont enchaînées pendant une certaine période, c’est moins gênant.
J’ai toujours eu un peu la même position que vous sur le sujet: "A éviter pour le plus long terme". D’après les chiffres, il semblerait que ca ne soit pas forcément aussi rédhibitoire que cela, dans la grande majorité des cas (bien sûr, vous ne savez pas de quoi demain sera fait).
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#7858 20/05/2022 20h25
- pamir
- Membre (2015)
- Réputation : 11
Mevo a écrit :
….
C’est surtout problématique quand les prix font du zig-zag et alternent les hausses et les baisses. …
Dans ce cas, on peut prendre un position directionnelle avec un ETF à levier et une position gamma scalping pour les hausses et les baisses.
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2 1 #7859 21/05/2022 00h14
- Mevo
- Membre (2013)
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Pamir: Vous pouvez toujours essayer de l’arbitrer. Je n’ai jamais pensé à cela. A voir si c’est faisable, je n’y ai jamais réfléchi (instinctivement, je dirais que non, sans en être néanmoins sûr). Et le cas échéant, à voir si c’est viable, ne serait-ce qu’avec les différents frais (de transactions, de l’ETF, de l’autre produit que vous utilisez, de short). J’en doute.
Ensuite, ce n’est pas un decay lié au temps (vu que vous parlez de gamma scalping). C’est une autre forme de decay: Celui lié au fait que le produit vise a reproduire le double de la performance quotidienne. Tout est sur ce mot: Quotidien. Je crois qu’il y a un rebalancement tous les jours pour y parvenir, mais sans jamais ne m’être réellement penché sur la question.
Si on fait simple: Indice = 100 et ETF "x2" = 100, mais en détendant en fait pour 200 de l’indice (100 + 100 sur marge)
J+1 => 10% de hausse sur l’indice qui va à 110, et 20% de hausse sur la version x2 qui va à 120, tout roule
(200+10%=220, moins 100 d’emprunt aka "marge" = 120, soit les 20% recherchés, double des 10% de la version x1)
J+2 => 10% de hausse à nouveau, indice = 121, version x2 = 142 qui correspond à (220+10%=242, -100 d’emprunt)
Or, là ca coince. 142 divisé par les 120 de la veille font 18,33% de hausse et non les 20% recherchés.
Je suppose qu’il doit y avoir un réajustement quotidien pour que le levier en début de séance soit toujours de nature à doubler le montant de base, suite à la variation de la veille. Dans notre exemple du dessus, il aurait fallu augmenter le levier en passant l’emprunt de 100 de la veille à 120. Il aurait fallu passer de (2x110)-100 à (2x120)-120. Augmenter le levier de 20 et acheter pour 20 d’indice supplémentaire. Ceci afin de bien faire "x2" sur la journée à venir. Là, les 10% de hausse en J+2 donnent (240+10%=264, -120 d’emprunt=144. Et 144 divisé par les 120 de la veille nous donne les 20% attendus). Vous pouvez vérifier en cas de baisse, ca fonctionne également, alors que ca ne fonctionnait pas non plus sans cet ajustement.
Ce qui cause ces fameuses distortions en cas de zig zag: Lorsque le prix monte et redescend, vous redescendez avec un levier plus important que ce que vous feriez sur votre compte léveragé en x2 sur l’investissement initial sans le réajuster.
Lors de baisses importantes, le levier diminue, mais vous avez tendance à remonter avec un levier plus faible., surtout au départ, où il se peut qu’il y ait des hausses importantes.
Si vous montez et redescendez, ou l’inverse, vous ne retombez pas sur les 100 initiaux desquels vous êtes partis, dû à ces ajustements.
Si l’indice ne fait que monter, ou majoritairement monter, l’ETF x2 sera a priori plus performant, vu qu’il ajuste constamment le levier à la hausse avec le prix plus élevé.
Bref, c’est différent de la méthode "classique", parce que c’est du x2 "quotidien".
Il me parait sans doute impossible de l’arbitrer profitablement sans prendre des paris, qu’il sera alors plus simple de prendre directement. Mais si vous voulez vous y casser la tête ou avez des idées, je serais content de les entendre (une file dédiée sera sans doute alors le mieux).
[Note: Le tout sauf erreurs de ma part. Je n’ai réfléchi à cela que rapidement. Mais j’ai noté qu’ils mettaient toujours l’accent sur le "daily", donc ca me parait sensé. Si quelqu’un a néanmoins mieux ou des corrections, qu’il n’hésite pas]
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#7860 21/05/2022 01h30
- Serrure
- Membre (2016)
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Très intéressant ces ETF a effet de levier.
Quand ça monte ça tendance a monter fort mais quand ça baisse ça tendance a baisser fort aussi.
Il n’y a pas les frais de levier annuels a devoir payer si on devait passer par le courtier pour un levier perso.
On devrait d’ailleurs ouvrir une file dédiée a ce sujet et y mettre les messages qui en discutent, comme cela est un sujet très sérieux.
Je suis en train de les étudier, aussi via les informations de cette page : Le comportement à long terme des ETF à effet de levier
D’après mes premières analyses, on voit clairement ci-dessous que l’ETF SSO ProShares Ultra SP500 avec son levier uniquement ( 2X ) a énormément baissé pendant la crise de 2008, jusqu’à ne valoir que vers les 1.77 USD, ce qui lui fait une chute de son plus haut vers les - 86 %, comparé au SP500 qui lui n’a baissé que d’environ 46 % .
Donc j’aurais tendance a dire qu’il faut faire attention avec les ETF a effet de levier surtout lorsque le levier commence a être important ou trop important du style ( 3X comme l’ETF UPRO ) car si le marché crash de trop il est dit que ces ETF peuvent arriver a 0 et faire faillite.
Cela ne serait-il pas le plus gros risque a éviter absolument ?
Mais actuellement sur le long terme l’ETF UPRO de ProShares UltraPro SP500 ( 3X ) a une superbe performance historique :
Depuis sa date de création le 23/06/09 vers jusqu’à aujourd’hui en période de crise, il a quand même fait vers les + 3350 % !
Donc 10 000 USD investis a sa date de création font aujourd’hui vers les 335 000 USD !
Cela donne faim pour l’avenir, mais bon pas envie du tout de risquer de tout perdre si il y a des crises style 2008 ou pire dans le futur, mais peut être que je me trompe, il y aurait-il une ou des chances factuelles que UPRO survive a des crashs forts et profonds ?
L’ETF SSO ProShares Ultra SP500 avec son levier uniquement ( 2X ) aurait statistiquement beaucoup plus de chance de survivre et serait moins risqué ou bien ?
Ainsi des avis, des informations sur ces ETF a effet de levier ?
Dernière modification par Serrure (21/05/2022 16h24)
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1 #7861 21/05/2022 02h16
- Mevo
- Membre (2013)
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Serrure a écrit :
Il n’y a pas les frais de levier annuels a devoir payer si on devait passer par le courtier pour un levier perso
Rien n’est gratuit en ce bas monde. Ce n’est pas parce qu’ils sont intégrés dans le prix, et donc moins visible, qu’ils n’existent pas. Vous les payez, soyez en certain (ils viennent diminuer légèrement le prix de l’ETF de manière continue). #NoFreeLunch
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1 1 #7862 21/05/2022 04h52
- Garfield
- Membre (2012)
- Réputation : 46
Pourquoi prendre plus de risque sur un marché aussi "incertain" avec des effets de levier ? Gagner beaucoup d’argent au risque de perdre sa chemise ? Parce que vous pensez être plus "intelligent" que le marché ? Êtes vous si certain d’être aussi "intelligent" que vous le pensez surtout dans un environnement ou les règles changeront si vraiment ça tourne mal - les règles ont toujours évolué en cours de route quand le marché est sous un gros stress, les différents acteurs du marché et les régulateurs protégeant en premier la survie du truc…
Franchement 2 etf passifs total-monde et total-obligation, investies a aujourd’hui (ou un simple SP500 compte tenu de la baisse actuelle) c’est quasiment un choix certain d’être dans le top 5% des investisseurs sur 15 ans surtout si vous vous contentez d’investir de manière, aveugle sur cette période, pourquoi prendre des risques supplémentaires ?
Alors, rien n’étant certain, effectivement dans les 10 ans, pas certain d’être revenu au niveau d’aujourd’hui, il faudra peut-être attendre 15 ans (ou plus, personne n’en sait rien). Mais si c’est le cas, vous pouvez également être certain que la plupart des investisseurs super intelligents avec levier seront rincés sur cette période*:
Je vous recopie un truc de bogleheads, le retour sur 10 ans du SP500 si vous investissez après une baisse de 20% [et ajusté pour l’inflation]:
Mai 28, 1962 +10.3% [5.512%]
Aout 29, 1966 +6.7% [0.300%]
Jan 29, 1970 +7.1% [-1.148%]
Jan 8, 1974 +10.4% [2.423%]
Fev 22, 1982 +18.3% [13.671%]
Oct 19, 1987 +17.7% [12.427%]
Mar 12, 2001 +3.0% [0.462%]
Jui 9, 2008 +10.7% [9.117%]
Mar 12, 2020 +22.7% (2.2 annees) [18.574%]
https://dqydj.com/sp-500-return-calculator/
Si nous sommes de retour vers le futur des années 70, ça va forcément être moyen comme résultats pour l’argent que j’ai aujourd’hui avec mon 60/40, voir négatif en réel, c’est la règle du jeu. Mais ça va être une bénédiction pour l’argent que j’investis à partir d’aujourd’hui, même si mon horizon perso est au deçà de 15 ans.
PS: *Sur les périodes de turbulence ou de bear, c’est le moment des histoires de suicide d’investisseurs qui ont tout perdu avec leur levier… Sur les périodes de Bull, ce sont les histoires d’investisseurs géniaux qui sont multi-millionaire.
Ce les mêmes en fait, l’environnement (la chance) étant le faiseur de rois, pas l’intelligence de l’investisseur privé qui se pensent plus intelligent avec des analyses de partout et convaincu qu’en fait, vu le levier faible, il maîtrise parfaitement son risque. Il n’y a pas d’argent facile et la bourse n’est pas un endroit pour devenir multi-millionnaire grâce à une martingale - ici la martingale étant plein de calcul magnifiques avec levier "raisonnable ou pas", mais si si , ça marche, regardes mes calculs, ça marche. Je viens de trouver un moyen de me faire de l’argent grâce à mon intelligence supérieure à tous les mecs qui sont sur le marché…
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#7863 21/05/2022 09h38
- Trahcoh
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Retour du S&P500 sur 10 ans hors inflation:
mai 62-mai 72: +135%
août 66-août 76: +80%
janvier 70-janvier 80: +83%
janvier 74-janvier 84: +177%
février 82-février 92: +427%, ajusté sur l’inflation +260%
etc…
Loin de chiffres que vous indiquez.
Source: votre lien.
Sur la seule période 70-80, le rendement après inflation sur 10 ans est négatif de 10%, la protection contre l’inflation des actions n’est donc pas totale.
@Mevo et Sissy: merci pour votre aide. Il me semblait bien qu’il n’était pas si facile d’augmenter son levier en période de crise chez IB, c’est même plutôt l’inverse. Même si je trouve le raisonnement théorique de Asinus pertinent.
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#7864 21/05/2022 11h49
- Louis Pirson
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Trahcoh a écrit :
Sur la seule période 70-80, le rendement après inflation sur 10 ans est négatif de 10%, la protection contre l’inflation des actions n’est donc pas totale.
Si vous prenez en compte à la fois les dividendes payés et l’inflation, le rendement réel est effectivement de - 1,34 % sur la période 01/1970 12/1979.
Mais si on prolonge le calcul d’une année, jusque fin 1980, on est déjà revenu au point d’équilibre inflation incluse.
A l’époque, j’avais publié sur les daubasses une étude de Jérémie Siegel couvrant les 200 dernières années. Il avait démontré que l’investissement en actions américaines (il n’avait pas étudié les autres pays) était non seulement le plus rentable sur le très long terme mais aussi le seul à avoir TOUJOURS présenté des rendements positifs sur n’importe quelle période de 20 années glissantes.
Bref, les actions, ce n’est certainement pas la panacée mais ça reste quand même, lorsqu’on investit dans une optique de long terme, un des meilleurs supports pour protéger son épargne.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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1 #7865 21/05/2022 12h29
- rasmussen
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Louis Pirson a écrit :
A l’époque, j’avais publié sur les daubasses une étude de Jérémie Siegel couvrant les 200 dernières années. Il avait démontré que l’investissement en actions américaines (il n’avait pas étudié les autres pays) était non seulement le plus rentable sur le très long terme mais aussi le seul à avoir TOUJOURS présenté des rendements positifs sur n’importe quelle période de 20 années glissantes.
Bref, les actions, ce n’est certainement pas la panacée mais ça reste quand même, lorsqu’on investit dans une optique de long terme, un des meilleurs supports pour protéger son épargne.
Intéressantes toutes ces études de long terme, jusqu’à 200 ans.
Biais majeur cependant : les 200 dernières années sont les seules parmi les 4 milliards précédentes où l’humanité aitconnu une telle croissance.
Plutôt que le rétroviseur, je préfère regarder l’horizon. La question est de savoir si ce rythme de croissance peut se prolonger. M’est avis que non, car les capacités énergétiques manquent (au moins jusqu’à résultat d’investissements qui prendront des décennies).
Quelles technologies, quelles activités économiques sont susceptibles de progresser dans un univers économique décroissant ? Pas simple. Les 200 dernières années, il suffisait d’investir sur à peu près n’importe quoi pour gagner. C’est dans les 50 prochaines années qu’on découvrira vraiment quels sont les investisseurs talentueux.
« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »
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#7866 21/05/2022 13h05
A mon humble avis, ce n’est pas parce qu’on passera à un autre modèle que la croissance y sera absente.
Parmi les défis du futur il y a le passage d’un modèle aux énergies carbonées à des énergies décarbonées, la relocalisation d’activités et le passage du modèle de production linéaire à circulaire.
L’objectif est effectivement de passer d’un énergie carbonnée à une énergie décarbonnée. Tout cela demandera des investissements colossaux, ce qui a une répercussion directe au niveau de la demande avant d’impacter l’offre.
Par exemple vous voulez développer une nouvelle technologie, vous envoyez du cash vers de nouvelles machines, de la R&D qui emploie des personnes. Vous devez investir potentiellement dans de nouvelles infrastructures qui enrichissent les entreprises qui les construisent. Des secteurs de la demande sont alors comblés alors que l’offre n’est pas encore prête. Dès lors que la nouvelle technologie arrive, l’offre est présente et se met en relation avec la demande c’est ce qui explique le phénomène de croissance structurelle de notre économie.
Après au niveau de la relocalisation des activités, on voit pour le moment que cela se fait à la marge et sur des secteurs stratégiques. Pour le moment en tout cas, on ne se dirige pas vers des relocalisations massives au niveau national. Franchement, je ne pense pas que la mondialisation soit terminée, on risque plutôt aller vers une autre mondialisation.
Pour le passage du modèle linéaire à circulaire, on verra comment ça se passe. On pourrait penser que si la production de biens diminue, la croissance peut continuer par l’augmentation des services d’autant plus que si les énergies renouvelables parviennent à combler tous les besoins, ce point ne sera plus un souci car ces énergies seront inépuisables.
Enfin tout ceci est l’avis de quelqu’un qui croit en la résilience de l’humanité
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1 #7867 21/05/2022 13h53
- Louis Pirson
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“ESTP”
rasmussen a écrit :
La question est de savoir si ce rythme de croissance peut se prolonger. M’est avis que non, car les capacités énergétiques manquent (au moins jusqu’à résultat d’investissements qui prendront des décennies).
Il y a aussi +/- 200 ans, Malthus pensait aussi que l’humanité allait manquer de tout … et pourtant, comme vous le précisez, l’humanité a connu une forte croissance économique.
Dans les années 70, nous avons eu une décennie "maltusienne" puis le monde est redevenu "schumpetérien " et "ricardien" et la croissance fut de retour.
Début des années 2000, on ne parlait que "peak oil" et plusieurs fonds ont profité de ce thème "tendance" pour attirer les capitaux … avant de fermer discrètement puisque, décidément, ça ne se déroulait pas comme "ça aurait dû". Au point que les cours du pétrole ont même été négatifs pendant la période covid.
Si nous avons la sagesse de laisser-faire l’innovation technologique, si nous avons l’intelligence de ne pas fermer les frontières et de laisser les forces et faiblesses de chaque pays s’équilibrer, il n’y a pas de raison que ça ne se déroule pas comme ça s’est déroulé dans le passé.
Si on prend le chemin inverse, je crains alors, qu’hélas, le rendement de notre patrimoine ne devienne le cadet de nos soucis.
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#7868 21/05/2022 14h13
- Mevo
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Sur tout ce qui a trait au passé, nous sommes éventuellement dans une période assez inédite où il y a eu des QE pendant une assez longue période (et des montants massifs), et une volonté affichée de faire maintenant le parcours inverse (jusqu’à quel point est la question, dont personne n’a la réponse hormis ceux qui le décident). On est sans doute en conséquence à plein dans le "les performances passées ne préjugent pas des performances futures".
Garfield a écrit :
Parce que vous pensez être plus "intelligent" que le marché ?
Je suis d’accord avec la majorité de votre message, Garfield. Par contre, sur tout ce qui est régulièrement attribué "au marché" et au fait qu’il ne faut pas se croire "plus malin" que ce dernier, je ne crois pas que ce soit ici applicable pour un usage de levier.
C’est quasiment le contraire, en fait: Si on suppose le marché efficient, on pourrait raisonnablement se dire qu’il ne va pas pricer un indice large à un prix, et le pricer à moins de la moitié de ce prix dans le futur. Surtout que l’inflation fait normalement son oeuvre également. Cela ne devrait pas arriver puisque qu’il ne devrait ni y avoir exagération à la hausse au départ, ni exagération à la baisse ensuite.
C’est donc plutôt la trop grande confiance dans la supposée "efficience" du marché et dans le fait qu’il ne puisse pas être davantage délirant dans les deux sens pendant des périodes, dont il faudrait se méfier.
"Le marché" est censé dire que "ca vaut x", pas que tout peut baisser de x jusqu’à proche de zéro. Enfin, normalement pas. Quoique c’est ce qui a eu tendance à se passer en 2009 sur une partie de la cote.
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#7869 21/05/2022 14h20
- rasmussen
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ooryl a écrit :
On pourrait penser que si la production de biens diminue, la croissance peut continuer par l’augmentation des services d’autant plus que si les énergies renouvelables parviennent à combler tous les besoins, ce point ne sera plus un souci car ces énergies seront inépuisables.
Enfin tout ceci est l’avis de quelqu’un qui croit en la résilience de l’humanité
Je crois également en la capacité de l’humanité à relever les défis.
Cependant, pour le moment les capacités en énergies renouvelables sont epsilonesques. Celles en énergies carbonées diminuent fatalement par diminution des ressources.
Comme rien n’a été anticipé, on est parti pour des décennies de pénurie énergétique. Ce n’est pas la "croissance structurelle" qui fournit l’énergie, c’est l’inverse.
Un exemple : tout le monde se frotte les mains à l’idée d’investir dans "l’hydrogène vert". Pour produire de l’hydrogène par hydrolyse, il vous faut 3 x plus d’énergie pour casser la molécule d’eau que l’hydrogène produit ne peut vous en restituer. Alors sans construire des centaines de centrales nucléaires ou des dizaines de milliers d’éoliennes, comment on fait ?
Quant à l’efficacité énergétique, elle s’améliore à peu près de 1 % par an, je ne vois pas quel tour de magie ferait soudain passer à 10.
Durant la période de transition, l’économie ne peut que décroître. Ce n’est pas un souhait, c’est une réalité physique contre laquelle les financiers et les banques centrales sont impuissants. Notez aussi qu’une bonne partie de la croissance économique découle de la croissance démographique, et que celle-ci tend dangereusement vers 0
La croissance des services pour remplacer celles des biens, c’est un leurre. S’il n’y a pas plus d’humains, pas plus de biens, et pas plus d’heures travaillées par tête (ce facteur va diminuer dans les pays émergents), il n’y a pas plus de services. Si pas de carburant supplémentaire, pas de voyages supplémentaires, et donc pas de guide touristique supplémentaire. Idem dans tous les secteurs, même le numérique qui dépend de la production de semi-conducteurs, de data centers, de câbles sous-marins, de satellites etc.
Pour gagner de l’argent dans un monde "matériellement" décroissant, reste la croissance monétaire. Sur celle-ci, je suis incapable de faire une prévision long terme, je constate juste qu’à court terme c’est terminé.
Louis Pirson a écrit :
Il y a aussi +/- 200 ans, Malthus pensait aussi que l’humanité allait manquer de tout … et pourtant, comme vous le précisez, l’humanité a connu une forte croissance économique.
Malthus n’a pas dit son dernier mot, au moins temporairement. Il nous faut repousser les limites physiques : produire de l’énergie par fusion nucléaire etc. Ensuite il aura de nouveau tort, jusqu’à ce que l’on soit trop nombreux pour vivre dans ces nouvelles limites, et ainsi de suite.
« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »
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#7870 21/05/2022 16h15
- Louis Pirson
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rasmussen a écrit :
Malthus n’a pas dit son dernier mot, au moins temporairement. Il nous faut repousser les limites physiques : produire de l’énergie par fusion nucléaire etc. Ensuite il aura de nouveau tort, jusqu’à ce que l’on soit trop nombreux pour vivre dans ces nouvelles limites, et ainsi de suite.
oui, voilà, le malthusianime fonctionne par cycle car l’innovation technologique en limite les effets dans le temps. Au contraire de ce que prétend Malthus, il n’est pas nécessaire de limiter la taille de la population ou de réduire notre niveau de vie, il "suffit" d’innover pour repousser les limites.
Pour cette fois encore, je ne pense pas que nous ayons atteint définitivement nos limites.
Dernière modification par Louis Pirson (21/05/2022 21h10)
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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1 #7871 21/05/2022 16h28
- Garfield
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Loin de chiffres que vous indiquez.
Source: votre lien.
Mille pardons, il est possible que les chiffres soient faux, mais il semble que ce soient les aspects de la date exacte du mois. Je vous mets directement le lien du post bogleheads, ça sera plus rapide :
Since 1960, if you bought each time the S&P 500 fell 20% from its peak, here are your returns over the next 10 years - Bogleheads.org
@Mevo
Puisque je suis convaincu que "nobody know nothing", même si je crois également que le marché au long cours, créateur de valeur, "monte/montera" - le Japon nous montre que cela peut être l’inverse pendant vraiment très longtemps - utiliser du levier à partir d’analyse mathématique, c’est de l’optimisation sur la base d’hypothèses qui nous éclate a la figure quand elles se révèlent fausses. Cela reste souvent une méthode pour battre le marché (donc se croire plus intelligent - mais mon terme est peut être mal à propos), même si effectivement, cela peut être juste gérer son risque (l’augmenter ?) pour augmenter son profit en croyant a l’efficience des marchés et au fait quand même beaucoup que le passé éclaire plutôt bien l’avenir via les back-test.La notion de "risque" chez les investisseurs particuliers se basant sur des modèles maison me semble souvent mal maîtriser.
Ceci étant, j’avais pensé au levier pendant un moment pour la partie "obligation" (beaucoup d’études sur le sujet, emprunter sur la partie obligation), ou la logique et les back-tests semblent fonctionner, et puis immanquablement, il a toujours une année où ça dérape et ça fait très mal.
Sur un autre sujet, l’efficience des marchés, une vidéo de 2 profs que j’ai eu il y a longtemps, ils avaient ce genre de discussion tout le temps, comme une dance bien rodée, toujours un plaisir d’écouter (en anglais), Fama disant "efficience" et Thaler "ben non". Les deux font partie de groupe d’investissement et au final, leurs "modèles" ne battent pas grand-chose (bon, pas le meme sujet que les aspects leviers, quoique), pourtant, en ce qui concerne l’intelligence, ils sont plutôt dans le haut du panier (et en prime 2 nobel prize qui discutent).
Are market efficient:
Are markets efficient? - YouTube
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#7872 21/05/2022 16h35
- aleph1
- Exclu définitivement
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Louis Pirson a écrit :
Bref, les actions, ce n’est certainement pas la panacée mais ça reste quand même, lorsqu’on investit dans une optique de long terme, un des meilleurs supports pour protéger son épargne.
Attention, c’est vrai seulement pour les actions américaines, pays qui a connu une progression économique forte et assez régulière sur les 150 dernières années, sans des effondrements temporaires comme la France et l’Allemagne par exemple en ont connu ou définitifs comme la Russie tsariste, la valeur des actions russes tombant à zéro en 1920.
Le parcours des actions non américaines a été bien moins brillant sur les 150 dernières années, et rien ne permet de présager l’avenir, y compris pour l’Amérique (même si le XXIè siècle est bien parti pour être le siècle des Etats-Unis, comme le XXè siècle l’a déjà été).
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1 #7873 21/05/2022 16h57
- doubletrouble
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aleph1 a écrit :
(même si le XXIè siècle est bien parti pour être le siècle des Etats-Unis, comme le XXè siècle l’a déjà été)
?
Même si les USA devraient survivre à ceux qui contrôlent le prompteur de Brandon, qu’est-ce qui vous laisse croire que le Project for the New American Century - Wikipedia sera autre chose qu’un beau projet ?
A mon sens nous entrons dans ce nouveau siècle dans une configuration assez proche de celle du précédent : les USA jouent le rôle de l’Empire déclinant à la place de l’Empire britannique post-Victorien, l’Europe continue d’être le champ de bataille déterminant qui dominera le monde jusqu’en 2100, le reste du monde le jouet des grandes puissances impériales.
La nouveauté principale, c’est non seulement le réveil de la Chine prophétisé par Napoléon mais surtout sa conversion au communisme, une doctrine internationaliste qui rend caduque la tradition multi-millénaire de relative introversion jusqu’ici suivie par l’Empire du Milieu.
Mais même cela reste une nouveauté somme toute discutable : on pourrait dire que la Chine reprend le rôle tenu par le Japon nationaliste il y a un siècle. On attend juste son 1905.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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4 #7874 23/05/2022 08h51
Louis Pirson, le 21/05/2022 a écrit :
Au contraire de ce que prétend Malthus, il n’est pas nécessaire de limiter la taille de la population ou de réduire notre niveau de vie, il "suffit" d’innover pour repousser les limites.
La soutenabilité faible ("tout est substituable par des capitaux, de l’innovation…") n’est rien d’autre qu’une fable que se sont inventés les économistes et qui ne peut rester vraie qu’un temps, ou tant qu’on ne dépasse pas trop les limites planétaires.
Pour ne citer qu’un exemple, quelle innovation permettra de recréer les services systémiques de la biodiversité en train de s’effondrer ?
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#7875 23/05/2022 09h21
- AchL
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Bonjour,
Excusez-moi mais je vous sollicite pour un sujet autre : que se passe t-il ce matin sur la cotation des actions ?
A titre d’exemple, BNP était à 54 à l’ouverture, elle est maintenant à 50,92 et il est affiché +0,96% ? Comment est-ce possible ?
Cela pour toutes mes actions… Avez-vous une explication svp ?
Merci
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