Du point de vue des rentiers, trois choses sont importantes à connaître à propos du Front National :
1) Une augmentation de l’inflation est envisagée, via la hausse des salaires et des retraites, et via la politique monétaire de l’État (prêt à l’État à taux zéro, dévaluation de la monnaie de 20%). Pour parer ceci, il faut diversifier ses investissements géographiquement, et répartir ses liquidités dans des comptes en devises étrangères.
2) Du protectionnisme est envisagé, en taxant les produits importés à un prix qu’une entreprise française ne pourra jamais faire, à cause d’un déséquilibre entre les salaires (ou du taux de change, selon le point de vue), ou à cause d’un déséquilibre entre les législations (normes environnementales, normes de qualité, normes sanitaires de protection des travailleurs). Du point de vue de l’investisseur boursier, il faut trier les actions en trois groupes : le groupe des entreprises qui vont bénéficier de cette politiques (normalement les entreprises qui vendent en France des produits fabriqués en France), le groupe des entreprises qui vont voir leurs bénéfices diminuer à cause de cette politique (les entreprises qui vendent en France des produits fabriqués dans des pays en voie de développement), et le groupe des entreprises non impactées par cette politique (les entreprises dont l’activité n’est pas majoritairement en relation avec le territoire français). Il faut s’assurer que le deuxième groupe n’est pas sur-pondéré dans son portefeuille.
3) Un contrôle plus strict des frontières est envisagé, sur le plan de la circulation des hommes comme sur le plan de la circulation des capitaux. Au niveau du contrôle de la circulation des hommes, cela va modifier la donne pour les entreprises françaises qui emploient des travailleurs étrangers. Dans le secteur du bâtiment par exemple, on peut supposer que cela va engendrer une augmentation du coût des constructions neuves. Là encore, il faut identifier les entreprises susceptibles de pâtir de cette politique, et ne pas en avoir trop en portefeuille. Au niveau de la circulation des capitaux, je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit à faire pour nous en prémunir, puisqu’il me semble que cela consiste principalement à vérifier que les étrangers qui investissent en France ne le font pas dans un but malveillant.