#76 20/10/2015 15h02
- stokes
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Bonjour
L’émigration portugaise vers la France est bien plus ancienne que cela : elle remonte aux années 60 et 70 lorsque les jeunes générations fuyaient le régime de Salazar pour échapper aux guerres coloniales. Elle a commencé à diminuer après la révolution des oeillets (1974) pour s’achever dans les années 80 avec l’élévation du niveau de vie dans ce pays. Ces flux migratoires ont repris dès le début de l’actuelle décennie, les portugais fuyant non plus la guerre mais la réduction du niveau de vie imposée par le socialiste Socrates (celui-là a fini sa carrière en prison) puis le libéral Passos Coelho. Le chômage explosant et les salaires baissant, les rentrées fiscales ont sans surprise diminué ; le dumping fiscal en faveur des retraités étrangers ne va pas renflouer beaucoup les finances publiques portugaises mais aura au moins le mérite d’aider le commerce local à survivre. Pour mémoire, le niveau du SMIC est inférieur à ce qui prévalait sous Salazar…
L’émigration française vers Londres, à mon sens, n’obéit pas tout-à-fait aux mêmes raisons : même si la motivation économique sous-jacente est réelle (meilleurs salaires), elle s’inscrit avant tout dans un parcours de vie avec le choix assumé d’une expérience dans une grande métropole européenne. Le retour vers la France est très souvent envisagé lorsque les enfants arrivent, car la vie devient alors bien plus coûteuse en Grande-Bretagne, même avec un meilleur salaire. D’autres font le choix de Sydney : on y parle la même langue qu’à Londres ; on y touche de bons salaires, mais il y fait meilleur et les horaires de travail y sont moins harassants.
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