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1    #1 01/02/2014 21h40

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Le Groupe

PSB Industries est une société savoyarde qui emploie un peu plus de 1400 personnes dont 75% se situent en France.
Hormis la France, le groupe possède des sites au Mexique, aux Etats-Unis, en Corée du Sud et au Japon.

PSB intervient dans 3 secteurs distincts :
- La chimie de spécialité à travers la marque historique Baikowski  :poudres dédiées à l’éclairage ( LED), des produits de céramique médicale ainsi que des formules prêtes à l’emploi utilisées dans le polissage des produits électroniques et ophtalmiques notamment. 94% de la production est destinée à l’export à destination de Philips, GE, Osram…
- CGL Pack fabrique des solutions d’emballage à destination de l’agroalimentaire (55 % de l’activité), du médical et de la distribution hors-médical. Les clients connus sont Boiron, Bonduelle, Bongrain, L’Oréal, Henkel, Novartis.
- Enfin, Texen développe tous types de packagings pour la cosmétique-parfumerie. 64% de son chiffre d’affaires se situe à l’export. Texen travaille avec de nombreuses marques prestigieuses : Armani, Chanel, Guerlain, Dior, L’Oréal, Kenzo, Yves Saint Laurent, Van Cleef  &  Arpels. PSB tente de faire une percée dans le luxe et les spiritueux haut de gamme et entend focaliser plus particulièrement ses efforts dans ce secteur qui représente la très grande majorité de son chiffre d’affaires et de son résultat.

La nouvelle équipe dirigeante est en place depuis peu et semble vouloir agir plus dans le sens des actionnaires par une meilleure reconnaissance de la société et une génération de cash-flow plus importante.

Structure du bilan

La politique d’endettement de la société était ce que je qualifierai de « limite » jusqu’à un passé récent (respect des covenants bancaires.

Depuis un an la situation a évoluée notamment car une grosse partie de l’échéance de la dette (environ 50%) était en 2013.
Nous avons donc pu ainsi constater que le gearing a chuté d’un tiers par rapport à fin 2012 et que la dette nette au 30 juin représente un peu plus de 2 fois l’EBITDA contre 3 fois auparavant.

Un autre bon point pour le nouveau management.

Le management a affiché sa volonté d’optimiser le BFR entre 8 et 10 M€ en 2013, d’une part, pour permettre un désendettement plus rapide et, d’autre part, pour dégager plus de cash-flow.
Il a déjà diminué en 2012 et le management a annoncé au T3 2013 une baisse supplémentaire de 14 jours par rapport à 2012 en agissant principalement sur les stocks.

Une bonne performance à souligner et qui traduit par les actes les objectifs du management pour 2013.

Compte résultat

Sur la période considérée (2007-2012), la croissance annualisée n’est pas folichonne :
- 4,5% pour le chiffre d’affaires
- 2,3% pour l’EBITDA
- 2,7% pour le résultat net

Les résultats sur 2013 sont de bonne facture : le chiffre d’affaires augmente de 3,6% et le résultat opérationnel de 23% au T3.

Flux de trésorerie

Le management a annoncé vouloir se focaliser sur la génération de cash.

Le nouveau management souhaite que le niveau d’investissement soit en baisse par rapport aux données historiques.

Alors que la société a généré un FCF négatif en 2011 et de 6M€ en 2012, mon estimé 2013 ressort à 25M€.

Rentabilité

La marge opérationnelle évolue dans une fourchette qui varie entre 5,4% et près de 10% en 2007. Dans le contexte actuel, il est loin d’être certain de retrouver un tel niveau de marge. L’année 2013 devrait connaitre un chiffre de 8,5%  (hypothèse de 22M€ d’Ebit et CA de 257M€ pour 2013) :

ROIC = 14,1% en 2013, soit le record historique du groupe, bien au-delà de la moyenne à long terme.

Tout le challenge de PSB se résume à la question suivante : la société est-elle capable de maintenir ce niveau de rentabilité ? Si la réponse est oui, l’entreprise pourrait connaître un futur bien plus radieux que son passé récent.

Allocation du capital

Le versement d’un dividende est ininterrompu depuis 2001 au moins mais avec de nombreuses fluctuations en fonction des aléas économiques. La pay out ratio moyen est de 50%. A l’avenir, le groupe souhaite indexer ce montant sur la génération de free cash-flow, ce qui semble plutôt sain. Sur la base du dernier dividende (1,20€) et du cours actuel, le rendement affiché est de 3,4%.

Le programme de rachats d’actions en vigueur a pour objectif unique de couvrir la dilution en cas de distribution d’actions gratuites et pour avoir un monnaie d’échanges en cas d’opération de croissance externe.

Je n’ai lu aucun message particulier dans un sens d’une plus grande rémunération des actionnaires. Ceci dit, si les cash-flow augmentent, le dividende suivra…

Appréciation du conseil de classe : « peut mieux faire »…mais le management actuel étant en place depuis peu de temps, laissons le faire ses preuves !

Valorisation

La capitalisation est de 130M€. Le cours a progressé de presque 70% en 2013, signe des résultats encourageants du groupe au S1.

* Par les actifs

Et bien pas grand-chose à dire de ce côté-là. La société cote à 1,4X les fonds propres. Associé à un ROE moyen de 12%, le retour attendu est inférieur à 9 %.

* Par les cash-flows

La valeur d’entreprise de PSB est légèrement inférieur à 220M€, il en ressort donc un multiple de 8,7 par rapport à 25M€ de cash-flow, ce qui n’est pas trop cher payé. Attention à garder à l’esprit que le niveau de cash-flow élevé de 2013 est du principalement à une réduction du BFR. Qu’en sera-t-il par la suite ?

Gardons tout de même la tête froide car il me semble que l’entreprise n’a :
- ni avantages concurrentiels majeurs, hormis peut-être son portefeuille clients et la relation de confiance établie avec eux. Mais est-ce solide ?
- ni rentabilité ou croissance qui pourrait justifier un multiple bien plus élevé.
Par contre, si le management continue sa bonne gestion opérationnelle et financière, ce qui pourrait se traduire par une génération de cash meilleure que par le passé, il ne serait pas absurde de voir un multiple plus élevé, disons de 10 à minima.

Des catalyseurs possibles ?

Y en  a-t-il encore alors que le cours a progressé de 70% en 2013 ?

- La baisse de l’endettement en cours en 2013 impacte fortement à la baisse la VE, ce qui rend la valorisation à nouveau intéressante.
- En étudiant avec attention le discours du management depuis un an on pouvait tabler sur une amélioration notable des FCF, ce qui s’est effectivement produit grâce aux actions menées sur différents leviers (baisse du Capex, optimisation du BFR notamment). La continuité et surtout la pérennité de ce mouvement pourrait bien faire de l’effet à Mr le Marché.
- La croissance pourrait jouer le rôle de catalyseur, que ce soit au niveau macroéconomique, ou bien en termes de CA/résultat pour l’entreprise. Etant tout à fait incapable d’envisager un scénario potable dans ce cas de figure, je préfère m’abstenir.
- Une focalisation sur l’activité « cosmétique » comme l’a indiqué le management.  Ce secteur est tout de même en forte croissance (près de 8,5% / an en termes de résultat opérationnel depuis 5 ans) et représente près de deux tiers du chiffre d’affaires et 70% du résultat opérationnel au T3 2013. En outre, cela constitue une activité moins cyclique que les deux autres et peut-être plus à même profiter de la croissance à long terme des pays émergents dans le domaine, tirée par les performances d’entreprises comme L’Oréal ou LVMH dans ces zones géographiques.

Conclusion

Le nouveau management a sérieusement pris les choses en main afin de générer du cash-flow et de réduire le niveau de l’endettement. Ceci dit, il semblerait que le groupe ait décidé de réaliser cela pour retrouver des marges de manœuvre afin de relancer la croissance ! Ah cette fameuse croissance…

En effet, pour les années à venir, le groupe prévoit des investissements assez conséquents, de l’ordre de 60% de son Capex, dans des opérations de croissance externe afin de viser une croissance annuelle de 10% du chiffre d’affaires. Le discours du management est plaisant mais cela ne me plaît guère à vrai dire ! D’autant plus que je n’ai pas de visibilité sur l’historique des acquisitions compte tenu de la « jeunesse » du management ». Cela peut signifier également qu’il n’y a pas suffisamment de relais dans la croissance organique.

Rien ne nous porte à croire que la mise en œuvre sera efficiente, si ce n’est faire confiance à la nouvelle équipe compte-tenu de ce qu’elle a réalisée en 2013. En tout cas, me concernant, je suis tout à fait incapable de donner quelque crédit que ce soit à PSB sur ce point.

Je ne suis pas convaincu par la stratégie du management (peut-être à tort) et le prix actuel ne me permet pas faire fi de ces incertitudes. Par contre, en ayant décrypté les mécanismes à l’œuvre dans la génération de cash-flow il y a un an, j’aurais pu éventuellement me positionner mais à l’heure actuelle, il m’en faudrait un peu plus (ou plutôt un peu moins wink), pour envisager un achat, même si, pour certains cela pourrait tout à fait convenir.

Mais comme l’a si bien dit Warren Buffett « en bourse, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise »…

Si vous avez des remarques, questions, réflexions, compléments sur PSB Industries, faites vous plaisir !

Transparence : je ne suis pas actionnaire de PSB et je ne compte pas acquérir d’actions prochainement.

Pour l’analyse complète rendez-vous sur les 3 articles de Berich sur le sujet :
L’Investisseur Français - Investir en Bourse
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Mots-clés : business, groupe, psb

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#2 02/02/2014 09h11

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Bonjour Jeyfox,

Suite à la valse des dirigeants, ci-dessous les propos de l’actuel
Vidéo : Interview Olivier Salaun Pdg PSB Industries - La Bourse et la Vie TV : Vidéos Bourse, Éco, Entreprises
A l’écouter, le ciel est bien bleu …

A+

CPaulus

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#3 02/02/2014 09h24

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C’est Etienne, mais ce n’est pas grave, on s’aime bien wink

Oui j’avais vu cette vidéo, pas de nuages en vue…

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#4 02/02/2014 09h47

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valeur… appétissante
mais trop tard
éventuellement sur un creux, je garde un oeil dessus
merci spiny

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#5 02/02/2014 10h13

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Achats entre 20 et 24 depuis 2010 reventes entre 28 et 36. Je conserve un solde sentimental.


Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre

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#6 13/06/2014 19h19

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+5% aujourd’hui.  Je ne sais pas pourquoi.   +122% en PRU.   Mais, je suis comme vous Bifidus; pour chaque belle histoire, j’en ai trois où suis parti trop tôt.  Cdt

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#7 04/03/2015 09h51

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Petit up sur la file à la faveur des résultats

PSB Industries: hausse de 10% du résultat net part du groupe

- Chiffre d’affaires en hausse de 1,9% à 262 millions d’euros
- EBITDA en hausse de 4,5% à 40 millions d’euros
- Résultat net en hausse de 10,3% à 13,9 millions d’euros
- Dividende proposé à 1,60€ par action

L’acquisition de Plastibell est confirmée.

Tout de même : +28% depuis le début de l’année.

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#8 22/10/2015 19h37

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PSB entre en négociation exclusive pour l’acquisition de Topline products. En cas de réussite de l’opération, à effet du 1/1/2016, le CA du groupe devrait prendre un bon 25%; reste l’inconnue de la marge.

conformité AMF : actionnaire.


I'm back — parrain American Express

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#9 23/01/2016 10h23

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Je peux me tromper mais je crois que cette année aucune résolution concernant un acompte sur dividende n’a été proposée, contrairement aux années précédentes.

En revanche, une AGE a eu lieu en fin d’année 2015 pour voter la possibilité d’attribuer des actions gratuites au management.

AGE 2015 :
Assemblée générale extraordinaire 2015

Historique des dividendes :
Les dividendes de PSB Industries, emballage et chimie de spécialités

AMF : actionnaire.

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#10 10/03/2016 11h23

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Très bons résultats de PSB

PSB : Résultats financiers 2015 | Zone bourse

En synthèse :
- CA + 25,7% (+0,3% à périmètre et change constants)
- EBITA + 33%
- RN : + 49% à 20,8 M€
- BNPA : 5,67€ / action
- Dividende : +25% à 2,00€ / action

Par contre, il semble bien que le versement en deux fois du dividende est disparu

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#11 18/03/2016 07h45

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Voici une interview récente du PDG, Olivier Salaun.

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2    #12 15/04/2016 16h48

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Notes et commentaires sur rapport 2015 et CA T1 :

CA T1 : http://www.psbindus.com/public/resource … c96032.pdf
RA 2015 : http://www.psbindus.com/public/resource … d93562.pdf

Capitalisation ce jour : 165M d’euros, cours à 44.75E
Dividende 2015 : 2 E soit 4.5% au cours actuel



CA T1 97.6M versus 76.7 en 2015.

Changement de périmètre 2016 influant CA T1 :
- Acquisition de Topline Products, 70/75 millions de ventes en 2015 / + 11M sur Fevrier-Mars. Pas d’info sur le prix d’achat
- Acquisition de Plastibell en mars 2015 pour 19.6M d’euros (+47M de CA sur l’année et 3.9M d’EBIT)/ + 11 M sur T1 2016. Payé donc environ 4 fois les profits annualisés.

On peut donc pleinement envisager un CA 2016 entre 380 M et 420 M, l’objectif du groupe étant de 400M.

Évolution rentabilité :

Pole luxe et beauté :
- Concernant l’acquisition de Topline :

L’année 2016 sera par ailleurs consacrée à l’intégration des activités Topline en Europe, en Amériques et en Asie acquise le 29 janvier 2016. Cette intégration sera relutive sur le résultat net par action, mais devrait être dilutive sur la rentabilité opérationnelle compte tenu d’un modèle économique alternatif.
L’année 2016 sera également marquée par des investissements importants et le déploiement d’une stratégie marketing avec des actions très fortes en innovation et en RSE.

On peut donc imaginer une hausse de CA importante du pôle avec une baisse de la marge. On pourrait tabler sur 210 M de CA  avec une marge à 6% pour le pôle (soit une marge maintenu hors acquisition et une marge de 3% pour Topline). Soit 12.6M d’EBIT.

Pole santé :
- La marge pour Plastibell en 2015 était de 7.8%, le groupe attend une amélioration en 2016.
- Parallèlement le secteur historique est en progression de 14% au T1, sa marge était de 11% en 2014 et 2015.

Au cours de l’année 2016, les différentes actions 2015 conjuguées à une situation financière de qualité devrait permettre au pôle de concrétiser plusieurs projets commerciaux qui lui donneront une base d’activité de qualité pour les années 2017 et suivantes. Par ailleurs, dès l’année 2016, le pôle Santé & Industrie devrait connaitre une inflexion de l’activité Industrie au profit d’activités à plus forte valeur ajoutée (domotique, aéronautique, etc.) et de l’activité Santé

On peut tabler sur une amélioration de la marge de Plastibell à 8.5% par exemple et conserver à minima la marge du secteur historique. Avec un CA de 50M pour Plastibell (sera vraisemblablement plutôt à 60M) et 65M pour le secteur historique on retrouve un EBIT à 4 + 7.1 = 11.1 millions.

Les pôles agro alimentaires et chimie de spécialité devraient vivre une année 2016 un peu plus difficile avec des contrats à renouveler dans un environnement concurrentiel dans la distribution alimentaire et une décroissance du secteur chimie. On peut annualiser la baisse de 5% et 10% du CA T1 qui nous ferait passer à environ 45 et 40M de CA respectivement.
La marge devrait rester stable du fait du positionnement sur les niches du pole chimie (gardons 12%) et peut être fléchir vers les 8.5% pour le pole alimentation. On aurait donc des EBIT à 3.8M et 4.8M.

Au final on tombe sur 410M de CA et un EBIT à 32.3M soit une marge à 7.8% en baisse assez importante versus les 9.2% de 2015 (sachant qu’en 2015 il y a aussi eu l’intégration de Plastibell et CN packaging et que la marge a augmenté !).

Catalyseurs :
Tout ces chiffres sont bien sur hypothétiques, mais relativement prudent à mon sens.
Ils dépendent fortement de la capacité du groupe à intégrer les nouvelles entités. On en saura plus avec le rapport du S1. Par exemple si Topline affecte moins la rentabilité avec une marge par exemple à 6% on se retrouve avec un EBIT du pole à plus de 15M.
Il faut également une conservation des marges dans les secteurs historiques.
La réussite des acquisitions depuis 2013 plaide en faveur du management.

Avec ces acquisitions profitant d’un contexte de taux bas la dette à bien augmentée :

La dette financière nette est de (total passif non courant/long terme 89M - trésorerie 17M) 72M d’euros versus 38M l’an dernier. La charge d’intérêt était de 3.2M en 2015 largement couvert par les revenus actuels.

On peut s’attendre à une nouvelle augmentation de la dette du fait de l’acquisition de Topline. A 1/3 des ventes comme Plastibell le cout d’acquisition serait proche de 25M. En prenant large la dette pourrait être dorénavant proche des 100M fin 2016 (sans compter les revenus 2016).

Valorisation :

Au cours du jour on paye les résultats de 2015 :
- RN 20.7 millions soit un PER à 7.9
- Un EV/EBIT (164+72) / 29.5 = 8 soit 12.5% de earning yeld

En extrapolant des résultats 2016 :
- RN 22.5M soit un PER à 7.3
- Un EV/EBIT (164 + 100) / 32.5 = 8.12 soit 12.3%
- Scénario optimiste en retraitant 10 millions de dettes apportées par les résultats 2016 et un EBIT à 35M avec une marge à 8.5% on tombe à 7.2 soit 13.9%.

En fixant une limite d’EY à 10%, l’objectif est un cours minimal à 60 euros.

Actionnaire depuis ce jour, 135 titres. Probable renforcement dans les prochaines semaines si le cours reste sous les 45E.


Eureka

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#13 15/04/2016 17h10

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(Non accessible chez Ing…)


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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#14 15/04/2016 17h43

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Geoges a écrit :

(Non accessible chez Ing…)

?
.PSB INDUSTRIES
FR0000060329 - PSB

dans mon PEA chez ING

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#15 15/04/2016 18h09

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Il fallait mettre en entier "PSB INDUSTRIES". Une recherche par l’ISIN ou autre ne donnait rien. merci !


Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"

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#16 12/07/2016 12h49

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Un deuxième trimestre moyen pour un S1 contrasté chez PSB :

Zone Bourse a écrit :

La société qui regroupe les plasturgistes CGL Pack, Plastibell et Texen a réalisé entre mars et juin un chiffre d’affaires en hausse de 4,9% à 95,8 millions d’euros. En organique, il accuse toutefois une baisse de 11,3%. Cette performance ressort nettement inférieure aux attentes d’Oddo et Gilbert Dupont qui tablaient sur respectivement 101,3 millions et 108,6 millions.

Tous les pôles du spécialiste français de l’emballage ont été malmenés. Après deux trimestres consécutifs de baisse, le pôle Luxe et Beauté (environ 40% de l’activité) poursuit son repli et affiche une baisse de 7,5%. Les succès commerciaux emblématiques comme les bouchons Kenzo ou le rouge à lèvres Absolu de Lancôme n’ont pas compensé un effet de base défavorable (+5% au deuxième trimestre 2015 et un calendrier de lancements de nouveaux produits plus concentré sur le second semestre.

La branche Agroalimentaire et Distribution poursuit son repli avec une baisse de 14% actant la fin d’un gros contrat en Agroalimentaire, un effet de base négatif (+6% au deuxième trimestre 2015), la crise des produits carnés en France, et les mauvaises conditions météo de cet été (mai et juin).

Le pôle Chimie de spécialités (activité très volatile) a chuté de 26% en raison de la décroissance du marché de l’éclairage traditionnel.

Le pôle Santé & Industrie est ressorti en recul de 10% après une forte dynamique de croissance sur les mois précédents (+14% au premier trimestre). En début d’année, les clients de l’industrie ont multiplié les commandes dans la perspective d’une hausse des prix.
Compte tenu de ce deuxième trimestre difficile, PSB Industries n’a pas confirmé ses objectifs 2016 (chiffre d’affaires de 400 millions d’euros, marge opérationnelle courante de 7,5%).

Prudent, Gilbert Dupont a préféré abaisser ses propres prévisions et par conséquent, son objectif de cours de 55,7 à 50,9 euros. Le broker a toutefois réitéré sa recommandation Accumuler. Oddo a pour sa part réduit son objectif de cours de 50,5 à 47 euros tout en maintenant sa recommandation Neutre.

La valeur PEA-PME de la semaine - PSB INDUSTRIES : deuxième trimestre morose | Zone bourse

http://www.psbindus.com/public/resource … c9b39f.pdf

La valorisation reste cependant intéressante AMHA, je reste actionnaire (355 titres).


Eureka

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#17 12/07/2016 20h06

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Merci pour le suivi Simouss.
J’ai cette PME dans mon radar, elle n’a effectivement pas des multiples très élevé mais je vais attendre le résultat du S1 2016 avant de dégainer ou pas. Je n’ai que moyennement confiance dans la stratégie d’acquisitions, très ambitieuse. Peut-être à tort…

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#18 19/07/2016 16h26

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Je suis aussi en général très sceptique avec les acquisitions à tout-va (et Dieu sait s’il y en a eu dernièrement). Mais là, force est de constater depuis plusieurs semestres, que l’on conserve une augmentation du CA grâce… aux acquisitions (puisqu’en organique on est en légère baisse). Acquisitions obtenues à des prix, qui me semblent, tout à fait raisonnables.

Vous aurez deviné (et l’AMF aussi wink ) que je suis depuis peu actionnaire de PSB Industries qui remplit haut la main tous mes critères en termes de décoté-rentable-raisonnablement-endetté (oui faut vraiment que je fasse un update de mon portif).


Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)

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2    #19 01/08/2016 10h04

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PSB a publié son rapport semestriel, les résultats sont très moyens.

http://www.psbindus.com/public/resource … 48604e.pdf

Comme on le savait la hausse du CA est de 15.1%, liée uniquement à l’acquisition de Topline intégré à partir de février 2016 et à -4.4% à périmètre et taux de change constant.

Le RO est pour sa part en baisse de 14% à 13.8 millions versus 16.2 en 2015. Le RN impacté par des charges financières de 2.6 millions baisse de 32% à 7.7 millions versus 11.3 en 2015.

La dette financière long terme nette de la trésorerie est en hausse de 10% à 79 millions d’euros.

On va principalement s’intéresser à la branche Luxe et Beauté qui représente 50% du CA et qui a subi une importante baisse des marges.

Topline a été acheté 30.8 millions d’euros (p16 rapport S1), c’est un peu plus cher que mon estimé de 25 millions du mois d’Avril, en annualisant le CA de février à juin de 26.7 millions, on tombe à 65 millions de CA annuel, on est donc presque à un cout d’acquisition de 1/2 des ventes (l’EBIT au S1 est de 1.3 millions soit en annualisé 3.1 millions, donc 10 fois l’EBIT).

Comme prévu et prévenu dans le rapport annuel 2015 cette acquisition a entraîné une baisse des marges de la division Luxe et Beauté, la marge opérationnelle de Topline étant de seulement 4.9%.
Mais la marge de la division historique est également en forte baisse à 6.2% au S1 versus 9% en 2015. L’essentiel de la baisse du RO du groupe vient d’ici (mais aussi de la branche chimie de spécialité, plus marginale mais qui voit son RO passer de 4.2 à 1.6 millions).

Le management annonce une baisse de productivité sur 2 sites impactant de 2 millions la rentabilité du pôle (grêve ?) et une augmentation des non conformités sur les produits, cet évènement on l’espère non récurrent ferait remonter la marge à 8.3% en son absence. Hors acquisition les ventes de la branche ont également baissé de 6.5%.

Le pôle santé et industrie se porte très bien, l’acquisition de Plastibell l’an dernier semble beaucoup mieux se passer avec une hausse de 22% des ventes au S1 à 53 millions et de 38.5% du RO. La marge passe de 8.9% à 10.1%.

Le pôle agroalimentaire voit ses ventes légèrement baisser mais son RO est en augmentation par une hausse de la marge.

Le pôle chimie de spécialité voit, comme dit plus haut, ses revenus d’effondrer de 61% malgré une baisse des ventes de "seulement" 18%. Le groupe évoque une saisonnalité de l’activité et un marché en décroissance.

Dans le tableau de détermination de l’EBITDA p29, on voit que le poste matière et sous traitance a augmenté de 26.6% versus une hausse de 15% du CA. Une partie de la baisse de marge doit se trouver ici. L’autre ligne en hausse importante est celle des couts administratifs avec +30%, on espère que ce sont les couts liés à la réorganisation du groupe et d’intégration des différentes acquisitions. On peut espérer leur non récurrence, à revoir lors des résultats annuels.

Au final on est comme l’avait annoncé le management dans une année de transition, j’envisageais néanmoins une baisse des marges moins importantes plus proche des 8% que des 7%. Le CA sera probablement en dessous des 400 millions entre 380 et 400 millions.
Avec une marge à 7.5% sur l’année (ce qui implique une marge au S2 proche de 8%) on aura un EBIT à 29.2 millions pour 390 millions de CA. Si elle reste à 7% on sera à 27 millions.

Avec un EBIT à 27 millions, on a un EV/EBIT à 9. Je baisse mon objectif de cours de 60 à 55 euros.


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#20 11/10/2016 11h31

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Résultats T3 dans la lignée du T2, voire pire, hausse du CA uniquement liée aux acquisitions, baisse du périmètre historique plus marquée qu’au dernier trimestre.

Les 380 millions de CA annuel vont être difficile à aller chercher.

http://www.psbindus.com/public/resource … 6464de.pdf

Par transparence je ne suis plus actionnaire depuis cette été (arbitrage sur AGFA)


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#21 11/10/2016 17h00

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Bonjour
Je ne comprends pas votre raisonnement,
N’est ce pas une bonne nouvelle que les récentes acquisitions soient porteuses ? Pour moi cela tendrait à prouver une belle lucidité.
Pour aller plus loin, l’arbitrage aurait-il eu lieu sans Agfa ?


"Il ne faut pas voir les héros de la coulisse. Quand ils coïncident un moment avec leur légende c'est déjà beaucoup."

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#22 11/10/2016 17h18

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Bonjour

simouss a écrit :

Avec un EBIT à 27 millions, on a un EV/EBIT à 9. Je baisse mon objectif de cours de 60 à 55 euros.

Je vous trouve un peu dur dans votre estimation de PSB.
Sur la base des résultats au 30/06/2016, en TTM, je trouve un EBIT à 22 pour une EV à 270, soit un ratio de 12 environ.
A mon avis, vous devriez intégrer les derniers résultats publiés dans vos estimations, raisonner en TTM, et ne pas en rester aux données de l’année 2015.

Je ne connais pas votre méthode de valorisation (vous passez de 60 à 55), mais pour moi, on est davantage entre 65 et 70 € pas action.

Cordialement


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#23 12/10/2016 11h00

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Iii@bajb

Si vous dépensez 30 millions pour des acquisitions qui font moins de marges, et que votre périmètre historique mieux margé apporte moins de cash, ce qu’il va se passer c’est plus de dettes et moins de cash. Pas vraiment l’idéal (regardez neopost).

@durun

Un peu souple du coup ? Excusez moi mais je ne comprends pas le sens de votre intervention.
Vous me parlez d’un EBIT inférieur (dont d’ailleurs j’ai du mal à comprendre le montant) et d’un ratio supérieur et vous dites que ma valorisation est trop sévère…
Et il me semble qu’en faisant un post quelques jours après le S1 qui développe des hypothèses de marges et de revenus à partir de ces même résultats, j’en prends compte non ? Vous devriez peut-être relire plus attentivement le post en question.


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#24 12/10/2016 11h35

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Et si la vérité était entre les deux…
Le secteur historique de PSB est en perte de vitesse et les nouvelles acquisitions font plus que compenser la perte de CA. En revanche, les marges des nouvelles acquisitions sont nettement inférieurs, on a pu le constater au S1. Ce constat m’a fait m’alléger sur PSB. Toutefois;
- Les résultats du S1 peuvent être légèrement biaisés, il faudra constater les taux de marge sur l’année. La baisse de la marge pourrait être moins importante que prévue.
- Il faut laisser le temps au management d’intégrer les acquisitions et de procéder aux économies d’échelles via la réorganisation des acquisitions.
- Ma confiance au management reste présente et ils sont confiants en la réalisation de leurs objectifs 2020.
- PSB reste indéniablement peu chère, à condition que la croissance organique revienne rapidement et les marges se rétablissent.

@ simouss, comparer la situation de PSB avec Neopost est un peu fort de café… On a la vraiment deux dossiers différents…et je suis pourtant actionnaire des deux !

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#25 12/10/2016 12h03

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L’exemple se voulait frappant.

La situation n’a bien sûr (encore) rien à voir avec Neopost qui dépense énormément pour ses acquisition sans aucune croissance du chiffre d’affaire et avec une baisse des marges.


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