Bonsoir,
Je peux faire part de mon expérience personnelle. Au 1er septembre dernier je change d’équipe et intègre une activité mondiale. Mon plus proche collègue est à Paris, les autres sont à Londres, Bristol, Vienne, Cincinnati, New York, Los Angeles, New Dehli, Singapour, Melbourne, Malaysie et bientôt Chine et Japon.
J’ai été plus de 3 mois sans éprouver ni avoir le besoin de me rendre au bureau. Je n’avais absolument rien à y faire de plus de ce que je pouvais faire de chez moi à partir de ma connexion ADSL (VPN vers l’entreprise, partage d’écran, communication temps réel par chat et par VOIP).
Cela m’a permis :
* Ne pas subir les questions incessantes de mes ex collègues sur des sujets divers et variés pour lesquels ils n’ont jamais fait d’effort d’apprentissage et de développement de compétence, car je faisais cet effort et m’occupait de ces activités. Du jour au lendemain ils se sont retrouve avec des taches qu’ils auraient du savoir faire, mais pour lesquelles ils n’ont jamais pris la peine de faire le moindre effort. Cela m’a permis de m’isoler et de pouvoir me consacrer à mon nouveau job sans être pollué. Je n’ai pas à assumé les choix qu’ils ont fait pour eux même.
* Faire une vraie coupure avec le passé, c’est à dire s’extraire d’un environnement de vieux schnoks qui ressassent toujours les même choses, les même frustrations, les même critique de tout et tout le monde, mais sans jamais avoir le courage de se regarder dans un miroir et de se remettre en cause.
* Etre moins distrait pas les allers et venus de collègues que je voie peu, et quand ils sont de passage sur le site.
* Me concentrer sans bruit et sans dérangements intempestifs sur ma nouvelle activité.
* Gagner 40min le matin et 40 min le soir, en ne prenant plus la bagnole. J’ai consacré une grande partie de ce temps pour travailler plus et me mettre à niveau sur un certain nombre de choses. Et quel bonheur de passer du boulot à la peinture de la chambre en moins de 5 minutes. 40 min sur des travaux de bricolage le soir, c’est colossal.
* Ne plus avoir à faire à tous ces cons agressifs, qui roulent comme des cinglés et qui tueraient pour satisfaire leur égo au volant (hommes et femmes).
* Planifier mon travail comme bon me semble, et ne pas subir les contraintes d’horaires de cantine, rituel café etc … qui font que l’on est mal vu si on ne les respectent pas à la lettre.
* Finir les restes à la maison, d’ou une meilleure optimisation des quantités préparées pour les repas.
* Ne plus manger de dessert, mais un fruit. J’ai perdu 3 kg en 3 mois et je suis revenu à mon point de forme idéal.
* Faire une petite pose sieste ou TV après le repas. Ces 10 minutes, en dehors du contexte travail sont très profitables.
* Risque de déssocialisation. Je ne le ressents pas, étant en contact VOIP avec au moins 2 ou 3 de mes collègues 3 à 4 heures par jour. De plus, j’ai tendance à aire connaissance facilement, le contact passe bien avec mes collègues que je n’ai jamais rencontrés.
* Il faut se forcer à s’habiller comme si on allait au bureau, se raser et tout faire comme si on devait sortir en clientèle dans l’heure qui suis. Perso, je fais une impasse sur l’habillement. Un pull et un survet me vont bien, mais il faut être lavé, peigné, rasé comme si on devait se rendre au bureau. On est pas en vacances mais au boulot.
* Avoir un espace de travail à soit. J’ai un bureau, avec un peu de place pour mes équipements, pas de vue sur le jardin ou la rue. Il ne faut pas se laisser distraire.
* Avoir un boulot qui se prête au travail à domicile.
* Respecter des horaires, même si les contraintes du travail à l’internationale font que, quelquefois on décale. Mais il faut se forcer à commencer le matin à la même heure, ne pas trainer et ne pas s’attarder plus que de raison le soir.
* Bien faire la différence entre le boulot et la maison, même si le lieu est le même. Quand je termine, j’éteins le PC et le téléphone, je ne consulte plus mes mails n’y rien en rapport avec le boulot. C’est extrêmement difficile.
Aujourd’hui, je retourne plus souvent au bureau, pour travailler avec des chefs de projet locaux, sur des affaires locales. C’est un des 2 paramètres qui me font aller au bureau plus souvent. Le second, c’est en fait, le contenu du frigo. Si je n’ai rien, et qu’il faille préparer quelque chose, je suis plus enclin à aller au bureau et à profiter de la cantine.
Le temps joue également. Les intempéries me font rester à la maison, ce n’est pas la peine de prendre des risques sur la route.
D’un autre coté, le temps gris, pluvieux, maussade, me font aller au bureau, pour avoir un peu de contact et de chaleur humaine.
Bref, je pense que chacun est différent, et réagira de manière différente, ce sont en tous cas, mes commentaires sur le sujet.
A+
Zeb