Bonjour à tous,
Le passage à temps partiel me semble une solution très intéressante pour ceux qui cherchent à devenir financièrement indépendant. Au fil de l’augmentation des "rentes" obtenues par les investissements, il est possible d’ajuster sa quotité de travail à la baisse.
Comme certains l’ont mentionné auparavant, sur le plan théorique c’est parfait, dans la réalité c’est très différent.
Mon exemple n’a pas vocation à être représentatif , mais permet d’illustrer mon propos.
Ma femme et moi sommes cadres administratifs fonctionnaires dans 2 grands ministères à Paris.
Tant que notre fils avait moins de 3 ans, obtenir un temps partiel était très facile, pour la bonne raison est … qu’il est de droit et que votre employeur ne peut vous le refusez (sauf cas très spéciaux).
Nous sommes repassés depuis quelques temps à temps complet.
Nous souhaitons désormais réduire notre temps de travail pour passer plus de temps avec notre petit garçon. Nous avons pris soin de ne pas prendre de poste d’encadrement (pour nous donner les chances maximum de voir nos demandes acceptées).
L’objectif est de travailler un 80% pour chacun en puisant dans nos compte CET très fournis (avant de faire une demande de passage à 80%).
La réaction de la N+1 de ma femme a été plutôt négative ("ce n’est pas un poste calibré pour un temps partiel", "problème d’organisation", "continuité de service", …). Un compromis a été trouvé (d’accord pendant X mois à titre d’essai). Rien donc de certain à l’issue de cette période.
Pour l’anecdocte, de mon côté, j’avais évoqué il y a quelques mois, à demi-mot, la possibilité d’une demande de passage à 60% : on m’a regardé avec des yeux ronds ( "pas compatible" , "mais cela fait une forte baisse de salaire, vous avez des revenus à côté alors ? " etc, etc , …).
En y regardant de plus près nous sommes rendus compte de 2 choses :
- nos N+1 n’accordent des TP que lorsqu’ils y sont obligés (TP dits de "droit") ;
- dans les autres services, les autres chefs semblent plus ouverts sur la question. MAIS ceux qui bénéficient de TP sont des personnes avec peu de boulot, limites fainéants, bref dans des postes bien pépères (on ne leur en demande pas trop, car ils ne savent pas faire grand chose et ont une belle force d’inertie) ;
A notre niveau, nous en sommes arrivés au constat (cynique mais réaliste) suivant :
- plus vous serez "médiocre" (ou plus vous vous ferez passer pour un médiocre), plus on vous accordera facilement un TP (que l’individu soit présent ou pas aura peu d’impact sur la structure).
- Inversement, si vous êtes un bon élément et si vous avez du boulot , moins vous aurez de chance de voir votre demande acceptée (votre absence "pèsera" sur la structure).
- si sous êtes un homme, à poste équivalent, obtenir un TP est plus dur que pour une femme (les archaïsmes ont la vie dure).
Que faut-il faire ? Devenir médiocre (moralement choquant mais réaliste) ? Changer de poste (le problème est que les postes ouverts à la mobilité sont plutôt des postes lourds - on tourne donc en rond, …)
Je vous avoue que cette situation est assez désespérante. Nous pensions avoir fait le plus dur (acquérir et développer un patrimoine immobilier assez conséquent, générer des revenus) mais la rigidité et l’archaïsme de l’administration (petits chefs, culture du présentéisme, absence de réel management) nous bloquent dans notre volonté de travailler moins (pour vivre mieux).