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#1 25/10/2016 22h44

Membre (2016)
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Bonjour à tous,
Suite aux annonces de plusieurs candidats, de droite notamment, qui envisagent de supprimer l’ISF en cas d’accession aux responsabilités, ne pensez vous pas que si ce dispositif venait à disparaître, les objets d’art pourraient perdre considérablement de leur valeur? On peut facilement imaginer qu’un citoyen soumis à l’ISF qui a réduit son assiette ISF pour échapper/réduire son imposition décidera, comme ses semblables, de se séparer d’oeuvres d’art dont l’acquisition avait pour seul but l’avantage fiscal, et récupérer ainsi des liquidités! La loi de l’offre et de la demande étant universelle, la valeur des objets d’art ne serait elle pas impactée de manière négative?
Je serais curieux d’avoir l’avis de professionnels de la profession, leur sentiment à ce propos, leurs craintes?

Message édité par l’équipe de modération (28/10/2016 15h54) :
- modification du titre ou de(s) mot(s)-clé(s)

Mots-clés : art, defiscalisation, isf (impôt de solidarité sur la fortune)


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#2 25/10/2016 23h20

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Bonjour,

Je ne pense pas qu’il y ai d’impact pour les oeuvres dont le marché est mondial, les français ayant investi dans l’art pour l’ISF doivent représenter une très petite partie du marché total.
Éventuellement pour les artistes uniquement connus en france ?


Markets are not perfect, but everybody else is worse

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#3 28/10/2016 11h37

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Bonjour,

Comme toute niche fiscale, sa suppression pourrait mécontenter surtout ceux qui en profitent.

Pour relativiser, cela représente 340 000 personnes en France selon Wikipédia :

Impôt de solidarité sur la fortune ? Wikipédia

Cordialement,

Eric


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#4 28/10/2016 11h54

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Petit correctif : l’article précise 340.000 foyers, pas personnes

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#5 28/10/2016 15h49

Membre (2012)
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Oui vous avez raison Siocnarf, je pense qu’il s’agit de foyers fiscaux.

salvaticu a écrit :

Je serais curieux d’avoir l’avis de professionnels de la profession

La pluspart se pronoceront contre bien naturellement, comme n’importe quel secteur auquel vous voulez supprimer une forme de subvention indirecte. Après il y a des questions de fond qui se posent : le milieu de l’art contemporain est déja beaucoup subventionné (centres d’art, FRAC, aides à la création,  résidences d’artistes, etc. ) mais il est vrai que certaines subventions vont à des artistes déja très connus qui n’en ont pas forcément besoin… Par ailleurs on peut effectivement se demander s’il faut vraiment aider de (très) riches collectionneurs à s’offrir des oeuvres hors de prix (par exemple un Renoir) avec une partie de leur fortune…

Cordialement,

Eric


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1    #6 28/10/2016 18h04

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Mon opinion de "professionnel de la profession" depuis près de 20 ans.

Sur cette durée les choses ont considérablement changées et contrairement à l’opinion générale et celle d’@EricB les arts plastiques sont aujourd’hui extrêmement peu subventionnés et sont dépendant dans l’immense majorité des cas du marché privé.

En effet, si d’autres expressions tels que musique, cinéma ou théâtre sont en grande partie financés directement ou indirectement par des fonds publics, cela fait longtemps que ce n’est plus le cas pour les arts plastiques dont le ministère de la culture a décentralisé les budgets, déjà historiquement les plus faibles… sur le terrain décentraliser à signifié passer sans compensation les budgets aux collectivités territoriales, régions, départements, villes qui au fil du temps ont raboté à chaque budget celui-ci, pour devenir aujourd’hui souvent absent (financement uniquement des frais de structure).

Un observateur attentif pourra vérifier que la plupart des musées d’art plastique aujourd’hui seraient des coquilles vides sans l’aide financière des professionnels privés qui parient sur leurs artistes (galeristes, investisseurs, collectionneurs…) et des artistes qui font tout gratuitement pensant, souvent naïvement, que cela va leur permettre d’exister.

Concrètement, un artiste débutant présentant un ensemble d’œuvres construit et cohérent pouvait louer une exposition aux musées il y a 15 ou 20 ans, il y a 10 ans exposer gratuitement était souvent la seule possibilité, aujourd’hui, bien souvent, l’exposant doit apporter un financement au musée.

Il existe en effet quelques exceptions comme les FRAC que vous citez, même si leurs moyens n’ont rien à voir avec ceux d’il y a quelques années. Il s’agit bien d’une exception exactement comme celle du marché réellement concerné par la déduction fiscale de l’ISF : très peu d’artistes, déjà très connus et n’ayant besoin ni d’une aide fiscale, ni d’une aide en terme de notoriété (quand ils sont encore vivants wink)
Les investisseurs sur ce marché sont essentiellement des investisseurs sans motivation particulière pour les arts et recherchent une diversification de leurs placements, l’espoir d’un placement exceptionnellement performant ou encore l’acquisition d’un objet leur donnant prestige. Autant de considérations qui ne devraient être émoussées qu’à la marge par l’existence ou non d’un avantage fiscal…


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#7 31/10/2016 10h58

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Bonjour,

Quand vous allez visiter le Louvre, vous subventionnez implicitement le musée avec votre billet. Quand vous n’y allez pas, vous subventionnez implicitement le musée avec vos impôts. Ceci est bien entendu valable pour la plupart des institutions culturelles. 

A supposer qu’un artiste expose "gratuitement" au centre Pompidou par exemple, c’est quand même bien une partie de vos impôts qui va payer le personnel, l’entretien des locaux, les assurances, la sécurité, etc. Et bien sûr cela valorisera le travail de l’artiste, fera monter sa côte, et donc enrichira indirectement le collectionneur qui possède des œuvres et qui soutient cet artiste.

Après il existe encore d’autres formes de subventions, comme le 1% artistique sur les constructions, etc.

@DDtee, là ou je vous rejoins c’est qu’effectivement l’essentiel des subventions vont à un très petit nombre d’artistes lesquels sont soutenus par des réseaux (galeristes, collectionneurs, critiques, institutionnels, etc.).

Sur l’exonération ISF, je constate simplement que si un très riche collectionneur décide d’acquérir un Picasso ou un Degas, il pourra réduire d’autant son assiette ISF. Cela n’aidera aucunement Picasso ou Degas qui ne sont plus de ce monde mais c’est bien une réalité dans le marché de l’art…

Cordialement,

Eric


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#8 31/10/2016 12h23

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Quand je disais que

les arts plastiques sont aujourd’hui extrêmement peu subventionnés et sont dépendant dans l’immense majorité des cas du marché privé.

J’aurais du donner quelques chiffres. Les arts plastiques représentent 0.8% du budget du ministère de la culture.
Il faut en effet noter que le ministère n’est pas le seul acteur public, il y a les collectivités territoriales, sensiblement plus présentent, mais il est plus difficile d’avoir des chiffres nationaux "consolidés".

Le plus visible (le louvre, beaubourg…) n’est pas forcément le plus coûteux, savez vous que 48% du budget du ministère est consacré à l’audiovisuel public (à mon sens bien éloigné de la culture, autrefois d’ailleurs cela s’appelait communication et non culture) qu’on y trouve également le soutien à la presse (4.5% du budget global)?!?


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