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#1 01/12/2016 20h23

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bonjour,

Voila je travaille sans relâche sur mon projet d’objet connecté, l’appareil est fonctionnel et un autre plus sophistiqué est en cours de création pour pouvoir le présenter.

Donc je vous donne ma situation: je suis informaticien dans la fonction publique et le fait de vivre à Lille commence à vraiment m’ennuyer. Donc ayant tout un tas d’idées mais partant dans tous les sens, j’ai décidé de me concentrer sur un premier projet qui me permettra de servir de tremplin pour les autres.

Donc je sais déjà que je ne ferais pas mon projet en France à cause de la mentalité négative qui devient omniprésente et de la fiscalité completement folle, désolé si je froisse des patriotes mais pour moi la France est morte dans les années 2000, avec l’€ et l’individualisation à l’extrême de la société.

Bref mon soucis est au niveau du financement de mon projet et la résidence fiscale de la start-up crée pour celui-ci, je sais par exemple que l’Angleterre est intéressante vu l’implantation nouvelle d’une unité de Facebook et google.Mais actuellement je ne sais pas comment créer cet entité sans que cela me coûte trop, je sais qu’il y a aussi des subventions européennes qui peuvent être intéressantes, donc j’hésite entre un pays de  l’UE fiscalement cool et l’UK buisness friendly. Donc j’aimerai savoir si des personnes ici ont déjà sauté le pas en offshore?

Ensuite je me mettrais sur KickStarter et Weeseed.

Merci à vous tous

Mots-clés : innovation, objets connectés, start-up

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#2 01/12/2016 20h45

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Il ne suffira pas de créer la boîte à l’étranger pour s’affranchir du "carcan" français, surtout si vous ne louez pas de bureau/embauchez une équipe conséquente tout de suite. Il faudra donc forcément vous expatrier si vous voulez être dans les clous.

Perso j’ai vécu en Chine presque 10 ans, et Hong Kong est franchement idéal pour incorporer, même si c’est devenu plus compliqué depuis 2-3 ans.

En Europe, plutôt que l’Angleterre qui est très chère pour pas grand’chose et n’a pas une fiscalité terriblement avantageuse, avez-vous plutôt considéré la Rép. Tchèque ? Ou l’Allemagne (Berlin est idéal pour les startups).


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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1    #3 01/12/2016 21h52

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Pour la mentalité des gens, tout dépend en fait de "à qui vous avez affaire", et pas vraiment du pays…
Pour la fiscalité, je crois que vous écoutez trop certains (pas tous, cf ici), sans avoir vraiment creusé le sujet vous même.
Au minimum : comprenez loi et fiscalité (et donc la langue) du pays où vous entreprenez.

Bon courage pour vos projets, même si j’ai l’impression que vous n’êtes pas au meilleur endroit pour poser vos questions (et que papillonner est rarement la bonne démarche pour développer une start-up).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#4 02/12/2016 00h54

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Merci doubletrouble pour votre réponse, quels sont les avantages de la czech ?

GoodbyLenine: Je ne crois pas trop au discours de Niel et à sa blague sur le fait que la France serait un paradis fiscal. Mon but n’est pas de papillonner mais de trouver un environnement favorable me permettant d’avoir des investisseurs pour faire avancer le projet. Cordialement.

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#5 02/12/2016 07h55

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La Rép. Tchèque a un environnement fiscal intéressant, le coût de la vie est avantageux pour un très bon cadre de vie, et vous n’y seriez pas tout seul : un Français a ouvert un gros incubateur là bas, Startup Yard : Home - StartupYard

Après c’est évidemment une plus petite scène que Berlin par exemple.


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#6 02/12/2016 08h07

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GoodbyLenine a écrit :

Au minimum : comprenez loi et fiscalité (et donc la langue) du pays où vous entreprenez.

Je pense que ce qu’a dit GBL est extrêmement important. Le montage d’une entreprise n’est pas ue chose aisée. Si vous ne parlez pas la langue du pays où vous vous implantez, comment allez-vous comprendre la réglementation qui vous permettra de cadrer votre projet ? A part payer une fortune pour un spécialiste (ce qui revient au final à payer plus que vous ne l’auriez fait dans un pays où vous pouvez tout faire vous même), je ne vois pas comment c’est possible. Idem pour les levées de fonds, impossible de paraître sérieux si vous ne maîtrisez pas la langue ou, à minima, l’anglais (je pense que c’est votre cas mais on ne sais jamais!).

Le RU aurait été une réponse naturelle il y a quelques mois : s’y implanter est relativement simple et offre certains avantages. Depuis le Brexit, je pense qu’il faut avoir pleinement conscience du risque que cela représente, notamment celui de l’incertitude. Vous pourrez par exemple dire bye-bye aux subventions européennes dont vous parlez (et oui, on ne peut pas tout avoir)… Quid de la couverture sociale ?

Autre possibilité : l’Irlande, qui depuis plusieurs années essaie d’attirer les entreprises avec une fiscalité clémente. Avantages : vous restez dans l’UE, pays anglophone, relativement accessible. Après j’avoue ne pas y connaitre les inconvénients… Quelques recherches devraient vite éclaircir le sujet smile

Bonne continuation!
Sylvain


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#7 02/12/2016 08h53

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Je pense qu’il ne faut pas surestimer la barrière de la langue, surtout dans le domaine (tech) dans lequel il veut se lancer. Que ce soit à Berlin ou en Chine, tout développeur digne de ce nom parle couramment anglais. Et tous les VC/business angels parlent anglais également. Pour le cadre légal, et vu le côté hardware de la chose (=coûts de production élevés), je pense que notre ami ne coupera pas à l’incubateur.

S’il est raisonnable de garder en tête les risques liés à la création d’une entreprise, il ne faut pas non plus trop les internaliser ! Sinon on abouti à la culture d’entreprise française, où depuis les conseillers d’orientation aux forums des métiers tout est fait depuis la plus tendre enfance pour obtenir de braves employés, pour qui la création d’entreprise est imaginée comme une sorte d’aventure terrifiante qui leur est inaccessible. Les patrons sont donc une espèce de créature mythique, on ne sait pas trop comment ils apparaissent : c’est un mystère réservé aux initiés qui ont fait de Grandes Ecoles !

En vrai, créer une entreprise (surtout dans un système anglo-saxon où il y a 10x moins de paperasse qu’en France) est relativement simple à partir du moment où l’on prend ses responsabilités et que l’on consacre un minimum de temps à planifier et comprendre ce qu’on fait.


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#8 02/12/2016 09h07

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doubletrouble a écrit :

Que ce soit à Berlin ou en Chine, tous développeur digne de ce nom parle couramment anglais

L’anglais technique, sans aucun doute, mais monter une start-up nécessite un vocabulaire et une élocution allant bien au-delà de la technique. Pour avoir été personnellement très à l’aise avec l’anglais de travail au sein d’une équipe indienne (venue en France pour plusieurs années), quand venait le moment de déjeuner ensemble il n’était pas aisé de créer et maintenir une conversation fluide et motivante.

Quand on souhaite être chef d’entreprise, une connaissance parfaite de la langue de ses premiers employés me semble nécessaire (quand/si l’entreprise grandit, ce sera moins un sujet)

Selfmade a écrit :

Je ne crois pas trop au discours de Niel et à sa blague sur le fait que la France serait un paradis fiscal.

Il n’est pas question de croire, mais de comprendre pourquoi il a dit ça.
Avant de rejeter ses propos, avez-vous fait la liste des avantages fiscaux que vous aurez en France et la taxation effective à laquelle vous pourrez vous attendre ? (si oui, n’hésitez pas à les détailler ici, ou dans une file dédiée, car ça aidera sans doute pas mal de monde)


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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#9 02/12/2016 09h18

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Voilà encore un commentaire bien risk adverse. Comment un français en France qui n’a jamais communiqué avec des étrangers en anglais peut espérer avoir une connaissance parfaite de la langue s’il ne se lance pas ? Avec des cours ?

En vrai, les Allemands/Indiens/Chinois ne parleront bien entendu pas parfaitement anglais non plus, ils auront leur accent et leurs tournures de phrases calquées sur leur langue maternelle exactement comme un français. Parler un anglais BBC ne sert donc pas à grand’chose dans ce contexte et il est plus important d’avoir l’expérience réelle de communiquer fréquemment avec différentes personnes de niveaux d’anglais hétérogène.

Il est encore mieux de prendre la peine d’apprendre la langue du pays et la culture locale.

C’est donc une progression constante, il n’y a pas de niveau où l’on peut avoir cette connaissance parfaite qui permettrait d’intéragir avec n’importe quel locuteur en pleine confiance. Même un américain peut avoir du mal à comprendre un fort accent local anglais, après tout.

Au delà de ça, effectivement il serait dommage de rejeter en bloc la possibilité (probablement la plus facile, d’ailleurs, dans le cas de OP) de créer la startup en France. Pour prendre la bonne décision, il faudrait comparer objectivement les avantages et inconvénients de chaque destination.


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#10 02/12/2016 09h21

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Selfmade a écrit :

je suis informaticien dans la fonction publique et le fait de vivre à Lille commence à vraiment m’ennuyer.

Le choix d’être "dans la fonction publique" est très respectable, mais vous manquez d’expérience de l’entreprise pour en créer une.

Si le problème c’est Lille (comme dans un célèbre film "L’Île ? L’Île de quoi ? […] En été ça va, parce que t.u as zéro, zéro-un. Mais l’hiver, ça descend, ça descend, ça descend : moins dix, mois vingt. Moins vingt, moins trente.  […] C’est le Nooord !") ce qu’on peut comprendre, vous pouvez demander une mutation.

Selfmade a écrit :

la France est morte dans les années 2000, avec l’€ et l’individualisation à l’extrême de la société. […] je sais qu’il y a aussi des subventions européennes qui peuvent être intéressantes

Donc finalement l’€ et l’Europe qui va avec n’est pas si mal …
L’objectif premier d’un "entrepreneur" ne devrait pas être de chasser les subventions ou autres aides.


Dif tor heh smusma

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#11 02/12/2016 09h33

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En quoi le fait d’être un employé du privé lui donnerait plus d’expérience de l’entreprise ? En tant qu’employé il n’a de toute façon aucun input dans la direction de l’entreprise. Si on parle de "politique de bureau", s’il faut croire quelques un de mes amis fonctionnaires, elles sont aussi féroces dans le public que dans le privé.

La seule expérience requise pour créer une entreprise, c’est avoir un produit viable. Si le produit de OP est intéressant et utile, il pourra apprendre le reste en route. Le marketing n’est pas une science exacte, la gestion des ressources humaines non plus. Tout ça nécessite en priorité de l’expérience qu’on ne peut acquérir que sur le terrain, en se lançant.

Il faut aussi prévoir le plan B : si personne ne veut du produit, tout intéressant et utile qu’il soit, et que la boîte ferme, ce n’est pas un drame mais il faut un plan de sortie.

Si ces deux points sont réfléchis, pourquoi OP perdrait-il son temps à apprendre un anglais parfait ou passer quelques années dans le privé alors qu’il pourrait le passer à commercialiser son produit et véritablement apprendre à créer et gérer une entreprise ?


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#12 02/12/2016 09h55

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Bonjour,

il y a plusieurs sujets imbriqués :
- création d’entreprise
- développement d’un nouveau produit
- immatriculation de votre entreprise à l’étranger
- aller vivre à l’étranger.

Ce sont 4 sujets différents. On peut créer une entreprise et développer un produit sans quitter son emploi actuel.

Autre remarque : vous dites avoir du mal à développer la fréquentation de vos sites marchands. Mais avez-vous besoin de sites marchands ? Avec les "marketplace", il est devenu très simple de vendre des produits. Tout l’environnement existe, la fréquentation est énorme. il suffit de payer une "dîme". Amazon, ebay, rueducommerce… ou même La Redoute !

Concernant l’expatriation : je pense qu’il ne faut effectivement pas sous-estimer le saut dans le vide que ça représente. La loi, la langue, devoir s’installer, se faire de nouveaux amis et un nouveau réseau. L’inventeur de la médecine du stress avait donné des scores aux événements stressants. L’exil et la perte du conjoint étaient les deux plus haut scores. Après, des personnes jeunes et entreprenantes vont trouver cela génial, exaltant, et vont être super bien dans ce nouveau mode de vie. D’autres dépriment, ont le mal du pays, et rentrent la queue entre les jambes. C’est à prendre en compte. Je ne cherche à dissuader personne, mais c’est un fait. Les expats qui sont depuis longtemps à l’étranger témoignent que c’est possible (eux et d’autres alentours), mai aussi des nombreux échecs et retours au pays qu’ils ont vus.

Dans tous les cas, c’est à vous de préciser votre projet : temps nécessaire pour développer le produit, moyens nécessaires, coût divers et variés (y compris la protection du produit (brevet ?) et de son nom (marque ?)), étude de marché, etc. Personne ne peut le faire à votre place. Je vous souhaite bon courage et bonne chance !


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#13 02/12/2016 10h00

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doubletrouble a écrit :

Voilà encore un commentaire bien risk adverse.

Non.
On ne prend pas un risque pour le plaisir de prendre un risque.

Un projet aussi sérieux que la création d’une entreprise nécessite de peser chaque avantage et inconvénient.
Balayer un facteur de risque sous prétexte que "on doit pouvoir y arriver" n’est pas responsable.
Choisir de créer une entreprise dans un pays dont on ne maitrise pas la langue est un handicap. Ca ne veut pas dire qu’il faut refuser d’aller à l’étranger, mais qu’il faut que le pays de destination apporte un bénéfice compensant ce risque (fiscal, de taille de marché, de ressources, etc)

Notre devoir, à nous intervenants de ce forum est d’expliciter tous les risques et avantages, et ce sera ensuite à Selfmade de juger de l’importance de chaque facteur, et de choisir sa destination.
Et sa décision devra aussi prendre en compte s’il voit ce projet comme un apprentissage ou comme le projet d’une vie.
A lui de trier parmi les remarques qui lui sont faites.


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#14 02/12/2016 10h01

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Perso, je lis : kickstarter, informaticien du public, expatriation, barrière de la langue, fiscalité, ça me fait un peu peur pour votre projet en toute honnêteté. Cela me semble montrer peu de préparation, trop brouillon et surtout votre méconnaissance du monde de l’entreprise peut vous créer des surprises.
En temps normal si on cherche des financements, on peut avoir un accompagnement des financeurs donc ce n’est pas très grave mais si on est seul comme dans kickstarter et qu’on a aucune notion financière, c’est pas évident.
Sur ce point, je ne rejoins pas doubletrouble. On ne parle pas de "politique de bureau" ici mais de marge, de retour sur investissement, de financement et tout ce genre de chose que quasiment tous les cadres d’une entreprise connaisse sans forcément avoir d’input dessus. Je suis issu d’une spécialité qui ne manie pas les chiffres et j’ai quand même ces notions bien ancrés en moi. Perso, quand je discute avec des fonctionnaires, j’ai l’impression qu’ils ne comprennent pas ce que je leur dis car ils n’ont pas cette vision de gain / retour sur investissement. Ils sont sur des stats en général. Même les notions de salaire sont différentes : brut, net, connaisse pas.

Si je peux vous donner un conseil, faites les choses dans l’ordre : 1) finaliser votre produit 2) recherche de financement 3) apprendre l’anglais de manière poussée 4) voir où vous voulez aller.

Une fois votre projet financé, vous devrez trouver comment le produire en masse, recruter des gens, etc… vous aurez sans doute plein d’autres choses à faire de plus intéressant que de vous ennuyer à Lille.
Concernant l’expatriation, je réfléchirais aux pays anglophones ou francophones. La CZ c’est sympa mais le jour où vous aurez besoin de conseil public et que les gars parleront très très très mal l’anglais (du vécu là), vous allez vous sentir bien seul. Accessoirement, vous aurez tous les documents à remplir en CZ aussi… Donc vous serez obligé de payer quelqu’un pour décrypter ce qu’on vous demande. La dépense d’énergie à ce niveau est vraiment à ne pas négliger.
De même que la dynamique à créer dans une structure dont la langue n’est pas la langue natale de tous. Très dur surtout si tout le monde la parle imparfaitement. Ce n’est pas un frein mais ça peut ralentir les choses. Les startups ont justement besoin d’une dynamique pour créer un élan positif.

Pour le négativisme à la française (soi-disant), il ne tient qu’à vous de créer un cercle vertueux dans votre entreprise.

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1    #15 02/12/2016 10h11

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Bonjour,

Pour revenir un peu sur la création d’entreprise, je pense que vous vous méprenez quand même beaucoup sur la France.

J’ai créé une SARL il y a deux ans, un second établissement cette année. Une SASU il y a 1 an et une SCI cette année…

On peut critiquer la paperasse, mais franchement :
- Ce n’était pas si compliqué

- Toutes les infos sont disponibles sur les sites du gouvernement, des CCI etc. D’ailleurs si vous allez dans votre CCI vous aurez accès à plein d’infos, un réseau d’entrepreneurs locaux etc.
=> Y êtes-vous allé ? Avez-vous pris des renseignements ? Avez-vous vraiment pesé la difficulté ou basez-vous votre opinion sur des "on dit" ?

- Concrètement au niveau paperasse, la SASU était la plus simple et je l’ai fais-moi même, sauf les statuts pour lesquels je me suis attaché quelqu’un de compétent. Donc concrètement, pour créer une SASU (je pense le type de société parfait pour une startup), il y a 5 documents à faire et une visite à une banque, une visite aux impôts et une visite à votre CCI qui valide le tout et dépose votre dossier de création pour 60€ et les frais de greffe.
=> On a quand même vu plus compliqué ! Par contre, cela prend du temps à bien comprendre, se familiariser avec le process etc. Mais ce sera exactement la même chose ailleurs.

- Ensuite, cela va dépendre de votre tribunal mais le plus long c’est l’attente de l’immatriculation. Néanmoins, vous pouvez utiliser ces 2 à 3 semaines à bon escient pour peaufiner votre business plan, continuer votre R&D produit etc.

Typiquement, pour moi, vous êtes dans ce mythe de « la création c’est trop dur en France ». Travaillez, informez-vous et vous verrez que c’est loin d’être impossible.

Par ailleurs, je rejoins X. Niel :
- on vous dira toujours que créer une entreprise c’est impossible en France. A titre personnel, même ma famille n’y croyait pas. Si vous êtes convaincu de votre idée allez-y !
- La fiscalité de certains types de société en France est tout de même loin d’être confiscatoire ! Je reprends l’exemple de ma SASU:
Je ne me verse aucun salaire car couvert par ailleurs, j’ai des dépenses de cotisations sociales = 0€.
L’IS : 15% si vous gérez votre entreprise pour être à un résultat net de moins de 38 120€ / exercice (une startup qui démarre sera rarement en bénéfice donc proche de 0€ d’IS).
Enfin l’IR sur dividendes : 15,5% de CSG sur dividendes bruts puis abattement de 40% pour l’IR. Par ailleurs, en tant que président de SASU, vous n’avez pas de cotisations sociales sur les dividendes contrairement à la SARL (ce qui de mon point de vue est injuste mais c’est la loi actuelle).
Donc, on trouvera peut-être mieux ailleurs, mais c’est loin d’être terrible.

Par ailleurs, vous comptez viser quels marchés ?

Setanta

PS : corrections des fautes…

Dernière modification par Setanta (02/12/2016 10h36)

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#16 02/12/2016 10h18

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Bonjour de la part d’un lillois expatrie..

il manque beaucoup d’information ( a qui vous voulez vendre, de quoi avez vous besoin pour developper , comment vous allez vous y prendre etc … ) pour repondre precisement a votre question mais je pense que ce n’est pas le bon timing.

l’herbe est toujours plus verte ailleurs .. mais Lille est plutot une bonne base pour commencer (incubateur type eurotechnologies , zone franche si la fiscalite est un probleme.. carrefour d’un marche economique important )
et surtout … vous connaissez …  passer du secteur public a entrepreneur prive est deja un changement assez important pour ne pas devoir etre perturbe par autre chose a mon avis.

Lorsque les choses evoluent pourquoi pas y songer a ce moment la.

et pour avoir experimenter beaucoup … Oui Singapore, HK sont reputees pour la faciliter de leur business et la fiscalite … attrayante…
La realite est toute autre … ce n’ est pas un cout fiscal mais un cout d’administration, les facilites se durcissent pour les etrangers .. l’individualisation de la societe est reelle ( si vous pensez cela de la France je vous deconseille des destinations de ce type )

de plus, J’imagine que vous allez conserver le status de fonctionnaire en vous mettant en disponibilite ( je ne connais pas les termes exactes ) …
Faites bien le pour et le contre mais je pense qu’il y a quelques avantages que vous sous-estimez a demarrer la ou vous etes.

Bon courage

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#17 02/12/2016 10h23

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La France a ses avantages en inconvénients pour les startups, mais c’est loin d’être le pire endroit. Il y a énormément d’argent public entre la BPI et le CIR, beaucoup d’énergie aussi.

Lille est de plus pas trop mal placé, commencez par aller voir l’écosystème : La métropole Lilloise, coeur d’une économie numérique existante. . Vous semblez avoir encore beaucoup à apprendre sur les startups, l’écosystème pourra vous aider.

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#18 02/12/2016 10h24

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@Kabal et @Setanta : bons commentaires objectifs.

Effectivement un minimum de culture financière est important afin de ne pas mener une affaire qui pourrait être florissante dans le mur en faisait des choix de gestion malinformés ou illogiques. D’un autre côté, les investisseurs immobiliers de ce forum font ce genre de calculs également sans nécessairement avoir été cadre.

J’appuie également que la destination d’incorporation devrait être la dernière décision à prendre, une fois tout le reste bien étudié. Le point crucial du projet est le fameux objet connecté. Quelle est la taille du marché (et où il se situe), les coûts et leur optimisation. Comme le projet comporte une partie hardware, il faut aussi prendre en compte la logistique et les fournisseurs. Il est fort probable que ce soit l’emplacement du marché et des fournisseurs qui dictent l’emplacement où créer l’entreprise.

Au final, il faut que OP soit honnête avec lui-même : est-il prêt à dépenser l’énergie pour s’acclimater dans un autre pays, et à faire vivre une entreprise ? Tout en sachant que ce n’est pas non plus quelque chose d’impossible.

Durant ma vie à l’étranger, j’ai connu quelques expats nouvel arrivants. Le facteur déterminant dans leur succès était principalement leur attitude vis-à-vis de la culture locale. S’ils arrivaient avec préjugés et "mépris", et l’envie de rester entre français, ils étaient bien souvent déçus. S’ils arrivaient avec l’esprit "à Rome comme les romains", sans juger, souvent les choses se passaient bien. Mais il y a beaucoup de français qui ont une attitude assez condescendante (vous connaissez tous ces jeunes loups d’école de commerce qui s’amusent à parler de "bridés" et se moquer des chinois alors qu’ils sont en train de tout balayer économiquement). Il ne faudra pas non plus essayer de calquer les idées préconcues de gestion à la française et de business à la française dans un autre cadre légal et économique. Il faut vraiment comprendre comment les choses fonctionnent là ou on se trouve, et en prendre son parti.


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#19 02/12/2016 10h31

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Setanta a écrit :

Par ailleurs, en tant que président de SASU, vous n’avez pas de cotisations sociales sur les dividendes contrairement à la SARL (ce qui de mon point de vue est injuste mais c’est la loi actuelle).

Juste une précision : cela est juste pour un dirigeant majoritaire par contre un dirigeant minoritaire ou égalitaire ne paye pas non plus de cotisation pour sa SARL.


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#20 02/12/2016 10h38

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@DDtee : exact, mais en tant que fondateur d’une startup, il me semblait que l’OP serait de toute façon amené à être majoritaire.

M.erci pour votre précision.

Setanta

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#21 02/12/2016 10h43

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Bonjour,

J’habite Lille et je travaille dans une startup internationale (Europe/USA/APAC)

Trois premières questions me viennent à l’esprit, la fiscalité n’est pas une stratégie:

1° Quel est votre marché (B2B / B2C), et surtout est-ce que votre produit est commercialisable facilement en France / hors de France, devez vous prévoir des déplacements en Europe pour le vendre etc ou/qui sont vos clients!

2° Quelles sont les compétences dont vous avez besoin pour développer votre appareil ? Relativement facile de trouver des développeurs à Paris, plus compliqué à Lille et même à Londres (concurrence féroce/niveau parfois décevant)

3° Qui est susceptible de vous financer ? Industriels, fonds de seed, crowndfunding, business angels ?

En répondant à ces trois questions on peut tenter d’orienter un peu plus votre localisation éventuelle.

Il est (très) compliqué de financer un projet au démarrage (en France ou ailleurs), vous avez un produit c’est déjà ça!

L’écosystème fonctionne plutôt bien en France avec d’une part la possibilité de défiscaliser son ISF via FCPI ou investissements en direct dans des PME (donc investisseurs potentiels nombreux) et de l’autre part des mécanismes de garanties de prêts ou de prêts tout court (BPI).

Pour la première étape, UK ou France même combat.

Certes fiscalement UK est moins cher (surtout en ce moment avec la chute du GBP): charges sur les salaires autours de 12%, création de société facilité et très souple, par contre loyers hors de prix (ne pas oublier la taxe d’habitation), difficile de trouver des (très) bons profils car concurrence très rude.


Mon blog L'argent travaille pour moi et pas l'inverse

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#22 02/12/2016 11h20

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N’oublions que la plus value de cession de société que l’on crée est minoré de 85%…
On a connu pire comme imposition (même si les PS sont quand même là)


Parrainage LINXEA, n'hésitez pas à me contacter.

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2    #23 02/12/2016 20h07

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Selfmade a écrit :

GoodbyLenine: Je ne crois pas trop au discours de Niel et à sa blague sur le fait que la France serait un paradis fiscal. Mon but n’est pas de papillonner mais de trouver un environnement favorable me permettant d’avoir des investisseurs pour faire avancer le projet. Cordialement.

Libre à vous de croire ou pas. Moi je ne crois pas que c’était une "blague".

J’ai déjà créé en France plusieurs sociétés (certaines avec des associés), levé des fonds en M€ pour au moins l’une d’elle (en France, mais on a avait rencontré pas mal d’investisseurs UK/US/…), et j’ai été impliqué dans 3 cessions en M€ (qui m’ont d’ailleurs fait croiser XN 2x).
Les démarches de création ne sont pas bien compliquées (10x moins de paperasse ailleurs, c’est ce que croient uniquement certains qui ne l’ont jamais fait), même si on rencontre parfois des sites www hors d’age ou quelques interlocuteurs un peu "stupides" comme par exemple le banquier qui refusa d’ouvrir un compte où on voulait déposer 0.5 M€ et à qui on ne demandait aucun financement. J’imagine que c’est le cas dans tous les pays… La fiscalité en France me semble franchement favorable aux start-up (elle l’est moins pour ceux qui ont accumulé un gros capital après avoir vendu leur entreprise, et qui veulent prendre des tickets dans des start-up pour les revendre peu d’années après, qu’on entend bien plus dans les media, mais vous êtes loin de cette situation).

Si vous cherchez le meilleur pays, ou lieu : installez-vous à proximité de vos futurs partenaires (fournisseurs, clients, potentiels salariés et associés et mentors, etc.),
Et pour réussir : oubliez préjugés et écoutez, concentrez votre énergie sur la réussite de votre entreprise, pas sur la fiscalité future si jamais vous deviez réussir, évitez toute dispersion (comme le besoin d’apprendre une langue, une culture, un cadre juridique ou social, etc.), écoutez, écoutez.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#24 03/12/2016 08h54

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Perso j’ai monté ma startup (une SAS) à Paris il y a deux ans et je vous confirme que l’environnement y est très très favorable : financements en tout genre (de la subvention avant même de monter la société aux fonds VC qui vous contactent régulièrement, en passant par le cofinancement d’un prototype ou de l’expérimentation de votre solution), incubateurs, réseaux d’accompagnement, qualité des interlocuteurs,…

Cote fiscal le statut JEI est par ailleurs très intéressant si vous y êtes éligible.

Pour l’instant nous n’avons pas eu à lever de fonds (pas faute d’avoir été démarché) notamment car nous avons touché assez de subventions publiques   et de prêts pour financer notre R&D, notre proto et son expérimentation par des clients potentiels sans lâcher le moindre % de capital (on a l’avantage d’être pas trop capital-intensive). Et on a encore 18mois de visibilité alors qu’on démarre dès à présent notre commercialisation.

En clair si nos clients prennent le relais (espérons le) on pourra dire que l’on a développé notre boîte sans jamais mettre le moindre euro dedans (si, 1000 euros de capital à deux au lancement). Donc la "rentabilité négative en France" ça me fait doucement sourire.

D’ailleurs ça m’étonnerait qu’on aurait pu faire ça ailleurs (tout financer sans levée de fonds).

Ah, aussi : on se paie depuis 1 an, et la première année on était payé via les allocations chômage (eh oui, les allocations peuvent servir d’aide à la création d’entreprises).

Voilà pour mon retour d’experience.

Dernière modification par Geronimo (03/12/2016 09h15)

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1    #25 20/09/2018 21h54

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Salut à tous,

Personnellement j’ai un projet de startup aux USA à Miami mais je sais que ce n’est pas si simple pour monter une société là bas.
Si ça peut aider certain j’ai trouvé pas mal d’infos sur le site investir us ; ils expliquent les démarches de création de société, mais aussi comme immigrer etc, c’est vraiment intéressant !

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