Sur le fond de la question (sur ce que goiz -comme moi- a entendu/lu, que "seules 5% à 10% des scpi vont survivre au cataclysme du 02/01/2014…"), ma compréhension personnelle est actuellement la suivante :
1) L’ordonnance, devenue loi le 02/01/2014, diminue le pouvoir de contrôle des associés (en AG) et des Conseil de Surveillance, et autorise les SCPI à faire d’autres types d’opérations (que celles bien limitées d’avant le 02/01/2014).
2) En conséquence, il y a un nombre significatif de risques supplémentaires de dérives ou d’abus de sociétés de gestions, pouvant conduire à spolier les associés, dans certains cas sans que les associés disposent même de moyens légaux pour s’en plaindre.
3) Bien entendu, pour les sociétés de gestion, il y aurait aussi des inconvénients à trop abuser : en faisant fuir les associés, elles scieraient la branche sur laquelle elles sont assises. Mais ce n’est pas une garantie, car on voit d’autres société financières qui ne se privent pas (exemple : différents fonds €uros assis sur un même actif général, mais servant des rendements très différents) et continuent d’avoir des "clientspigeons". Et ces considérations n’ont jamais empêché ce qui est évoqué sur ce forum dans Arnaques et investissements douteux.
4) Certaines SCPI (5 à 10% ?) pourraient introduire dans leurs statuts des dispositions rétablissant certains contrôles estimés nécessaire pour avoir une sécurité suffisante, que le cadre légal ne rend pas obligatoire pour toutes les SCPI.
5) Certaines personnes estiment que toutes les autres SCPI sont devenues ’’à risque’’ à plus ou moins long terme. Une partie de ces personnes connaissent très bien les SCPI, et ont vécu différents "sinistres" sur des SCPI (au siècle dernier surtout), contre lesquels le cadre légal (d’avant 02/01/2014) devait largement prémunir.
6) J’ignore de quoi l’avenir sera fait. Mais je sais que, même avant le 02/01/2014, il y avait un certain nombre de dérives ou d’abus, certains identifiés et dénoncés par l’APPSCPI (dans un certain nombre de cas avec des succès devant les tribunaux), certains graves et d’autres moins, certains avec des conséquences pour les associés et d’autres moins.
7) Même si je considère que le niveau de risque a augmenté, je continue d’investir dans des SCPI. (Quand le risque d’avalanche augmente, ça ne m’empêche pas forcément de skier, mais je reste sur les pistes balisées ouvertes, et j’ouvre plus l’œil).
8) Je souhaite que l’APPSCPI (et d’autres le cas échéant, mais pour l’instant je n’ai rien trouvé d’autre d’efficace) continue à identifier ces risques, à les expliquer largement, à communiquer le mieux possible (je sais qu’il y a des progrès à faire), vers tous les acteurs concernés, et en toute transparence, pour que dans le plus grand nombre -voire la totalité- des SCPI ces risques ne se réalisent pas, voire pour que le cadre légal évolue. C’est notamment ce que l’APPSCPI fait avec sa pétition. Du renfort pour agir en ce sens ne sera pas de trop…