De ce que j’ai retenu :
- il faut des travaux "en vue de la mise en location".
- il faut pouvoir prouver l’effort pour le mettre en location.
- les travaux peuvent durer jusqu’à 2 ans. L’idée est qu’un redressement remonte maxi sur 3 ans, donc les impôts veulent pouvoir infirmer ou confirmer, sur l’année 3, la mise en location qui justifie a posteriori que les travaux étaient en vue de la mise en location.
Ce que je ferais à votre place :
- faire une petite facture de travaux ou d’achat de matériau pour cet appartement, au printemps 2017. Ainsi, vous pourrez dire : "en 2016 les travaux n’étaient pas finis". Parce que certes, les travaux sont finis, mais il n’y a que vous qui le savez. Il suffit par exemple que votre artisan vous fasse une facture de 2 heures de main d’oeuvre à 100 € (par exemple), marquée "finitions sur l’appartement n° tant" et vous pourrez arguer qu’il restait des choses à faire mais que l’artisan a traîné. Ou bien achetez deux pots de peinture et vous pourrez dire qu’il restait la peinture du couloir à reprendre. Comme ça il y a un lien logique, une continuité, entre vos travaux de 2016, ces mini-travaux de finition d’avril 2017, et la mise en location de mai 2017.
Vous le savez sans doute, les factures doivent être à votre nom mais à l’adresse du bien loué, et l’appartement concerné doit être identifié sur la facture (par exemple "2e étage gauche" ou "appartement n°3")
- ajouter une note sur votre déclaration d’impôts 2016 avec une mention du type "appartements n°3 et 4 : travaux encore en cours au 31/12/16, en vue d’une mise en location en mai 2017".
- garder la trace de la recherche de locataires actuelle : mandat à l’agence, impression des petites annonces passées par l’agence, liste de personnes ayant visité… gardez des impressions papier, à l’ère du numérique les traces s’effacent parfois un peu trop vite (emails perdus…). De toute façon si tout va bien, dans pas longtemps vous aurez un bail par appartement qui prouvera amplement la mise en location !
A noter quand même que déclarer des travaux déductibles sans revenus fonciers sur une année, c’est augmenter le risque d’un contrôle ; c’est statistique. Si vous êtes droit dans vos bottes et avez des justificatifs, ce n’est pas grave : vous expliquerez au contrôleur et vous lui présenterez vos documents et vos arguments, et vous devriez en ressortir sans redressement.