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#426 30/11/2016 15h25

Exclu définitivement
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MisterVix a écrit :

Je suis en train de lire la Biographie officielle de Warren Buffet, recommandée par plusieurs membres.

En étant au premier tiers, je suis un peu partagé. Il y a en effet énormément de détails intéressants et on apprécie le génie de l’homme. Néanmoins je trouve que l’auteur se perd dans des détails qui ne m’intéressent pas du tout. En fait je me fiche des détails sur la belle famille Warren, sur son voyage de noce (dans la mesure où il ne recèle pas d’anecdote financière) ou du collocataire de Warren. Si ces détails peuvent être mentionnés, je les trouve beaucoup trop détaillés, en long en large et en travers, et c’est pour moi une perte de temps.

Perso, j’ai dévoré le livre… et l’ai relu 3 fois dans l’année de son achat. Je trouve l’univers familiale et psychologique de Warren Buffett plutôt important pour comprendre pourquoi et comment il prend telle ou telle décision.

Les biographies en langue françaises des grands business man sont des mines d’informations. Ce sont des livres qui motivent fortement car basés sur du réel.

Ayant rangé ma bibliothèque récemment,je vais réfléchir aux meilleurs ouvrages lus à ce jour. Les références qui peuvent changer une vie, ou à un moindre niveau, nous rendre meilleur investisseur.


Les Daubasses - Investir sur les petites valeurs avec succès / Graines Voltz : défendre une offre > 40 EUR

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#427 30/11/2016 16h46

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Je l’ai effectivement dévoré également, mais il est désormais dans une bibliothèque à Cuba, car c’est quand même un sacré pavé, et j’ai privilégier la place et le poids dans ma valise de retour.

Désormais ces livres je les lit sur Kindle, même si je perd le plaisir du papier, en vacances c’est plus léger.

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#428 01/12/2016 10h44

Exclu définitivement
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christian a écrit :

une curiosité, Mr China, de Tim Clissold, qu’il va falloir que je me procure…

http://www.eyrolles.com/Scan/MaxiScan/9782915134537.jpg

L’incroyable histoire d’un banquier de Wall Street parti en Chine avec quatre cent cinquante millions de dollars, qui découvre à ses dépens que les règles occidentales n’ont pas cours en Chine.
Au début des années quatre-vingt-dix, le marché chinois s’ouvre au monde et Wall Street ne veut pas manquer ça. Les délégués de New York, bardés de diplômes et d’expertise, en costume rayé et mocassins à glands, s’apprêtent à négocier avec les vieux cadres chinois. Le décor est planté pour la scène qui va voir s’affronter les milliards de dollars de Wall Street à la plus ancienne culture du monde. Ceci est une histoire vraie, celle d’un puissant banquier de Wall Street parti chercher la gloire en Chine.
Déterminé à surfer sur la grande vague d’investissements qui s’amorce, il fait équipe avec un ex-garde Rouge et l’auteur de ce livre, un Anglais de 46 ans parlant le mandarin. Ensemble, ils lèvent plus de 400 millions de dollars et achètent des usines sur tout le territoire chinois. Ils croyaient leurs contrats bien ficelés et découvrent à leurs dépens que la Chine n’admet que ses propres règles. Depuis dans leur salle de conférence, tandis que leurs partenaires chinois poursuivent leurs intérêts propres, les trois dirigeants assistent à l’engloutissement de tous leurs fonds.

Réaction un peu tardive (j’ai relu toute la file pour trouver quelques pépites et éviter des redondances si je propose des livres à la communauté), mais j’ai lu ce livre il y a plusieurs années et j’en ai tiré de précieux enseignements.

Il est bluffant tellement transparait dans cette histoire vraie (j’adore le vécu). Les anecdotes sont dignes de figurer dans les meilleurs films parodiques tellement les ficelles sont grosses.

Il m’avait permis à l’époque de reconsidérer grandement le capitalisme communiste chinois… C’était notamment pendant cette période où on commençait à mettre le doigt sur un soucis aux USA : les reverse mergers. Ces sociétés chinoises qui rachetaient des coquilles vides américaines cotées. Ainsi les sociétés chinoises devenaient de par ce biais elles-mêmes "cotées" sur un marché réglementé… sans passer par toutes les obligations réglementaires en rigueur. Magique !

Quand vous avez lu le livre et que vous pensez à cette technique "d’introduction en bourse", vous comprenez alors qui va gagner avec ce genre d’opérations…


Les Daubasses - Investir sur les petites valeurs avec succès / Graines Voltz : défendre une offre > 40 EUR

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#429 01/12/2016 10h57

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Mr China : c’est effectivement une lecture intéressante. On en retient l’énorme difficulté à investir dans un pays où les coutumes, les règles et le fonctionnement sont très différents du sien. Et où les règles peuvent ne pas s’appliquer, à coup de décisions locales arbitraires, de décisions de justice surprenantes, et même de révoltes ouvrières fomentées pour mettre dehors le directeur d’usine mis en place par les "étrangers"…

Cela dit, j’ai trouvé que l’auteur n’expliquait pas très bien comment la situation leur échappe. On ne comprend pas toujours le pourquoi du comment.

Je trouve aussi que c’est très circonscrit à un pays et à un moment de son histoire. C’est déjà de l’histoire ancienne, et les difficultés de cette époque ne sont sans doute pas les mêmes que celles rencontrées aujourd’hui par les investisseurs étrangers en Chine.


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#430 01/12/2016 11h42

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Je trouve aussi que c’est très circonscrit à un pays et à un moment de son histoire. C’est déjà de l’histoire ancienne, et les difficultés de cette époque ne sont sans doute pas les mêmes que celles rencontrées aujourd’hui par les investisseurs étrangers en Chine.

Chaque culture a ses spécificités,

En Chine, l’héritage confucianiste, taoïste et bouddhiste impacte le noyau familial, la vénération des anciens, l’héritage pour les enfants, la non-ingérence dans les affaires de l’état, l’évitement du conflit, un sens des affaires tiré de l’art de la guerre etc…
Par ailleurs, la Chine du nord n’est pas la chine du sud ni celle de l’ouest ou de l’est.

Au Japon, le Bushido a été transposé dans les grandes entreprises,

En inde, les Castes clivent la société.

Souvent l’on ne réalise pas l’influence de notre culture. Pour exemple, on reproche aux religions leur lecture au pied de la lettre des textes sacrés or notre société a élevé les normes et les lois à un rang dogmatique. Le code napoléonien est notre texte, la méthode est devenue notre religion, le discours notre joute. Le Français lambda, assez chauvin imagine le monde à son image alors que d’autres systèmes existent et peuvent fonctionner. En expatriation, le premier regard est la comparaison puis vient le jugement. Ce n’est que passé un certain temps (qui peut être long ou ne jamais survenir) que l’on accepte de revoir nos fondations et de vivre à Rome comme un Romain. Les expatriés présents ici seront-ils d’accord ?

Si les règles de commerces et l’information se sont plutôt internationalisés, Les peuples, les langues, les traditions, les mentalités ont un impact fort sur les business models.

Milles excuses si mon propos est vague et non étayé (mais voyez, rien que le fait de devoir étayer par des statistiques, des études académiques ou des articles de presse reconnu, illustre mon propos).

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#431 01/12/2016 13h17

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A propos de la culture d’entreprise Japonaise, vous pouvez parcourir la dernière lettre Sextant d’Amiral Gestion intitulée « L’exception Japonaise »

Amiral Gestion a écrit :

Au Japon, la responsabilité sociale des entreprises est une évidence et s’étend par exemple jusqu’à la garantie de l’emploi à vie. C’était le cas de Showa Aircraft, société visitée en 2013 qui avait encore 300 employés totalement inoccupés 8 ans après la perte d’un contrat de sous-traitance!

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#432 03/12/2016 14h12

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Mi345 a écrit :

Souvent l’on ne réalise pas l’influence de notre culture. Pour exemple, on reproche aux religions leur lecture au pied de la lettre des textes sacrés or notre société a élevé les normes et les lois à un rang dogmatique. Le code napoléonien est notre texte, la méthode est devenue notre religion, le discours notre joute. Le Français lambda, assez chauvin imagine le monde à son image alors que d’autres systèmes existent et peuvent fonctionner. En expatriation, le premier regard est la comparaison puis vient le jugement. Ce n’est que passé un certain temps (qui peut être long ou ne jamais survenir) que l’on accepte de revoir nos fondations et de vivre à Rome comme un Romain. Les expatriés présents ici seront-ils d’accord ?

Si les règles de commerces et l’information se sont plutôt internationalisés, Les peuples, les langues, les traditions, les mentalités ont un impact fort sur les business models.

Je pense qu’entre France et Espagne les différences culturelles ne font jamais de gros choc, mais je dirais qu’il y a plen de petites nuances auxquelles il faut s’adapter. N’ayant travaillé en Espagne que 2 ans, après 9 en France, je me demande si ce serait évident de rentrer au monde laboral espagnol…


Salutations depuis Paris 15e - Parrain ING, Boursorama et Fortuneo (me contacter)

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#433 24/12/2016 17h37

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Un de mes 3 livres préférés c’est "Le gène égoïste" de Richard Dawkins , peut être que certains trouveront que je m’éloigne un peu du monde de l’invesstissement mais moi je vois réellement des liens importants entre la génétique , la psychologie humaine et l’investissement .

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#434 24/12/2016 20h04

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Un de mes meilleurs livres également ainsi que son autre livre "Pour en finir avec Dieu".

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#435 28/12/2016 01h27

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Bonjour ,

Je me suis instriut au sujet de l’indépendance financière et l’investissement passif indiciel via sites, blogs et livres en anglais.

Ci-après ma liste de livres et blogs recommandes .

Au sujet de l’indépendance financière :

Your Money or Your Life - 9 steps to transforming your relationship with money and achieving financial independence / Vicki Robin et Joe Dominguez

Early Retirement Extreme: A philosophical and practical guide to financial independence / Jacob Lund Fisker

The millionaire next door / J. Stanley et William Danko.

Livres au sujet de l’investissement passif et allocation d’actifs:

Rendom walk down wall Street / Burton Malkiel

All about asset allocation / Richard Ferri

The Only Guide You’ll Ever Need for the Right Financial Plan: Managing Your Wealth, Risk, and Investments / Larry Swedroe

The Simple Path to Wealth / JL Collins

Blogs en anglais:

jlcollinsnh
Mr. Money Mustache — Early Retirement through Badassity
Early Retirement Extreme: — a combination of simple living, anticonsumerism, DIY ethics, self-reliance, and applied capitalism

Bonne lecture


Investisseur ETF "Lazy portfolio "

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1    #436 31/01/2017 08h59

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Dans le prolongement de l’excellent livre Or noir – la grande histoire du pétrole que note hôte nous a conseillé de lire et dont je recommande aussi chaudement la lecture, je souhaiterais partager une belle découverte : Une histoire de l’energie. Cet ouvrage constitue un magnifique complément à celui de Matthieu Auzanneau en évoquant notamment l’histoire de l’énergie nucléaire ainsi que le rôle joué par Général Electric ou Westinghouse. Il éclaire la géopolitique actuelle à la lumière du réseau de gazoducs existant ou en projets…

Tout comme le premier ouvrage, ce livre permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure.


À la bourse tu as deux choix: t'enrichir lentement ou t'appauvrir rapidement. Benjamin Graham

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#437 31/01/2017 10h04

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Bonjour

Je rebondis sur le message qui précède : "Or Noir - La Grande histoire du pétrole" est  réellement bien écrit, très documenté, se lit comme une saga et permet d’appréhender l’histoire contemporaine sous un angle totalement neuf.

Je viens de le terminer et le recommande aussi.

T


"C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses" (sagesse populaire)

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#438 19/02/2017 20h26

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Si vous lisez l’espagnol, Francisco García Paramés, ancien gérant chez  Bestinver Asset Management et surnommé le "Warren Buffett" espagnol (son fonds a progressé de 16% par an pendant 25 ans, voir ci-dessous), a publié un livre sur sa vision de l’investissement et ses années comme gérant de fonds l’année dernière.


Source : Star Value Manager Francisco Garcia Parames Launches Own Fund - GuruFocus.com



Le livre est facile à lire avec un niveau B1 en espagnol (niveau lycée) et s’appelle Invirtiendo a largo plazo: mi experiencia como inversor.

On y trouve grosso-modo les thèmes habituels, avec en bonus une esquisse de comment se passe la vie quotidienne d’un gestionnaire de fonds.

Il évoque aussi son passage en 2008 d’un pur style "value" vers un approche plus qualitative, exactement comme Warren Buffett. Pour le citer dans une interview récente : "Quality companies with good returns on capital and high barriers to entry have better five-year prospects".

Pour l’anecdote, sa close de non-concurrence ayant expiré récemment, il vient de monter sa propre maison de fonds Cobas Asset Management, récupérant également dans le même temps d’anciens collègues de Bestinver.

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#439 22/02/2017 13h03

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Frédéric LORDON, La malfaçon - Monnaie européenne et souveraineté démocratique.

L’auteur est directeur de recherche au CNRS.
Il intervient également régulièrement dans le Monde Diplomatique.

A la question de la sortie de l’Euro, il apporte une réponse positive et argumentée - afin que " le Front National ne s’en arroge pas le monopole politique"
Cette sortie de l’Euro ne signifie pas pour l’auteur de ne plus oeuvrer pour construire des liens entre les peuples européens, mais il  remet en cause la seule vision économique de la construction européenne.


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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#440 25/02/2017 15h16

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La théorie de l’information - Aurélien BELLANGER - Folio

C’est un roman, publié chez Gallimard en 2012 - mais ça ressemble beaucoup à une biographie (vie privée et vie professionnelle) du créateur de Free, Xavier Niels.

Son enfance banlieusarde, sa vie personnelle compliquée, l’abandon en cours de cursus de son école d’ingénieur, ses débuts via le minitel rose et les peep show, les coups de poker réussis où il a tout misé pour développer Free, ses relations avec T.Breton - JM Messier et T. Ehrmann.

Très intéressant, sans être hagiographiques comme le sont souvent les biographies d’entrepreneurs à succès.


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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4    #441 28/03/2017 22h55

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PoliticalAnimal a écrit :

J’ai coutume de dire que tout est dans Proust (la modernité comme l’histoire de France), eh bien la Bourse et les erreurs à ne pas commettre, ne dérogent pas à la règle.

Les règles cardinales énoncées par IH comme nombre de membres aguerris et avertis sur ce site sont toutes enfreintes par le narrateur de A la Recherche qui va perdre, ni plus ni moins, que 80 % de sa fortune dans l’aventure !

Ne jamais investir tout d’un coup, diversifier intelligemment et au maximum ses investissements, laisser ses émotions le plus possible de côté et désinvestir en ayant une stratégie claire (quand et pourquoi vendre).
Aucune de ces règles de base n’a été respectée par le héros sad parce que fou amoureux… le désastre est total avec une perte de 4/5ème… il investit très vite et sur un coup de tête, au même moment, sur quelques rares valeurs "dont on lui a parlé" et "qui ne peuvent pas s’effondrer" (voir La Prisonnière) et revendra de la même façon… précipitée.

Le résultat est sans appel dans le pénultième volume du roman, A la recherche du temps perdu, tome 6 : Albertine disparue :

Marcel Proust a écrit :

Depuis sa mort je ne m’étais plus occupé des spéculations que j’avais faites afin d’avoir plus d’argent pour elle. Or le temps avait passé; de grandes sagesses de l’époque précédente étaient démenties par celle-ci, comme il était arrivé autrefois de M. Thiers disant que les chemins de fer ne pourraient jamais réussir. Les titres dont M. de Norpois nous avait dit: « Leur revenu n’est pas très élevé sans doute, mais du moins le capital ne sera jamais déprécié », étaient le plus souvent ceux qui avaient le plus baissé. Il me fallait payer des différences considérables et d’un coup de tête je me décidai à tout vendre et me trouvai ne plus posséder que le cinquième à peine de ce que j’avais du vivant d’Albertine.

En un mot, l’exemple à ne pas suivre wink

Je rebondis sur ce (vieux !) poste pour citer quelques autres exemples dans La Recherche prouvant que pas grand-chose n’a changé dans l’investissement : l’exemple ci-dessus résume en quelques mots toutes les erreurs à ne pas faire (pas de diversification, all-in sur une action dont on a juste "ouï dire", etc.).

Mais on a aussi dans d’autres exemples intéressants dans divers volumes de la Recherche. A propos de la cyclicité des actions et du choix entre… pétrolières et Suez (OK le canal mais c’est l’ancêtre après tout d’Engie !) :

Proust a écrit :

"— Avez-vous donné l’ordre de bourse pour mes Suez ?

— Non, l’attention de la Bourse est retenue en ce moment par les valeurs de pétrole. Mais il n’y a pas lieu de se presser étant donné les excellentes dispositions du marché. Voilà le menu. Il y a comme entrée des rougets. Voulez-vous que nous en prenions ?"

Ou à propos de l’investissement dans les… diamants (oui, oui) :

Proust a écrit :

Bloch qui, comme tous les gens qui tiennent de près à la Bourse, accueillait avec une facilité particulière les nouvelles sensationnelles, ajouta : «  tandis que les hommes de la Bourse achetaient sans arrêter des diamants, non pour leurs femmes mais parce que, ayant perdu toute confiance dans le crédit d’aucun peuple, ils se réfugiaient vers cette richesse palpable, et faisaient ainsi monter la de Beers de mille francs.


Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)

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#442 17/04/2017 09h45

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Bonjour à tous,

On m’a récemment ouvert l’ouvrage de Philip Fisher intitulé "Actions ordinaires et profits extraordinaires". Comme le rappellent les premières pages de ce livre, ce dernier a été rédigé en 1956, soit au cours des "30 glorieuses". Époque jouissant d’excellents concours de circonstances (croissance, inflation, …), et concluant à une faste période boursière.

Dans ces conditions, je souhaitais recueillir votre avis pour savoir si les enseignements de cet ouvrage étaient toujours d’actualité, et s’ils pouvaient constituer une "base" à l’entrée et l’apprentissage dans le monde boursier ?

Naturellement, je lirais ce livre de la première à la dernière ligne. Cependant, vos éclairages me permettront de donner plus ou moins de poids aux arguments de cette lecture.

Au plaisir de vous lire,

Despe

[EDIT : le fait que le bouquin soit très ancré sur l’économie Américaine est-il un problème ?]


A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….

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#443 17/04/2017 10h16

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Beaucoup de livres essentiels sur l’investissement sont très accés sur le marché US (Buffet, Lynch, Graham&Dodds pour ne citer que les favoris de ce forum).

Et effectivement écrit il y a longtemps (entre 20 et …60 ans!)

Pour autant les principes fondamentaux restent les mêmes, en tout cas pour des stratégies classiques GARP ou B&H dividendes.

Pour du plus moderne ou accé Français il y a le livre de l’IH, devenir rentier en 10 ans, qui est parfait pour débuter.

Et il y a ce forum.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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#444 17/04/2017 10h25

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Ne pensez-vous pas qu’il serait plus enrichissant de lire le livre dans un premier temps, afin de ne pas avoir de regards biaisé préconçu, avant de demander l’avis d’autres lecteurs ?
Je pense que vous êtes tout à fait capable, par vous-même, de mettre en avant des idées qui vous semblent cohérentes ou non, et si ce n’était pas le cas, à quoi bon lire le livre plutôt que de demander comment il faudrait investir aujourd’hui ?

Je ne peux que vous encourager à lire ce livre, mais ne souhaite pas vous gâcher le plaisir des découvertes que vous y ferez.

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#445 17/04/2017 10h37

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@Despe44.

A mon sens, si Buffett le citait encore comme les 3 meilleurs livres sur l’investissement en bourse dans sa lettre aux actionnaires 2012, c’est qu’il vaut encore la lecture aujourd’hui plusieurs décennies après son écriture.

Warren Buffett a écrit :

Phil Fisher put it wonderfully 54 years ago in Chapter 7 of his Common Stocks and Uncommon Profits, a book that ranks behind only The Intelligent Investor and the 1940 edition of Security Analysis in the all-time-best list for the serious investor

Le bémol qu’on peut accorder à mon sens n’est ni le côté américain, ni la période des 30 glorieuses, mais à mon sens c’est plutôt le même écueil qu’avec un Peter Lynch par exemple, à savoir la difficulté de reproductibilité / copie de la méthode pour un investisseur lambda. Les principes de Graham me semblent par exemple plus faciles à copier.

Donc à lui seul il ne peut constituer "une base à l’entrée et l’apprentissage du monde boursier" comme vous dites, mais il a plus que largement sa place dans la pile à lire. Enfin, ça dépend si vous voulez en lire un, dix, ou cinquante comme souvent.

Si vraiment l’âge du Phil Fisher vous gêne, et que vous voulez du plus moderne, dans un style plus croissance/GARP que pur value/Graham, ne pas négliger le Five Rules for Succesful Investing de Pat Dorsey injustement sous-côté à mon sens.

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Favoris 1    10    #446 02/07/2017 14h20

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Bonjour,
J’ai compilé toutes (j’espère…) les recommandations de ces 18 pages dans ce fichier accessible à tous.

J’ai compté -1 quand j’estimais que c’était plutôt une non recommandation.

J’espère ne pas trop en avoir oublié, un peu longue à lire la file….

Et voici le classement des plus cités :


J’ai considéré "version française" "Le petit livre pour réussir en Bourse"  de Pat Dorsey pour "The Five Rules For Successful Stock Investing" mais ce n’est pas exact, à priori la partie du livre VO sur les secteurs est absente du livre français.

Bonne lecture


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#447 04/07/2017 11h53

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InvestisseurHeureux a écrit :

Maintenant je les mets en vente sur Amazon après les avoir lu. Ça part assez vite, le + long c’est d’aller à la Poste car le poids des livres est variable et donc le prix de l’envoi aussi. Pour éviter d’acheter l’enveloppe à la poste (en général c’est super cher), j’ai fait une commande de 100 enveloppes à bulle sur le site EnveloppeBulle, des enveloppes et des bulles

Je remonte un vieux post mais pour ceux que cela intéresse, une balance de cuisine pour peser + le site colissimo ou encore mieux ENVOI COLIS : suivi colis, devis transporteur, tarifs colis, livraison | Boxtal EnvoiMoinsCher.com et vous connaissez le montant des frais de port.

Le site envoimoinscher permet en tant que particulier, d’utiliser n’importe quel relais colis, kiala, pick up, mondial relais etc et c’est vraiment moins cher que La Poste avec des horaires d’ouverture bien plus larges!


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7    #448 25/07/2017 22h45

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Bonjour à tous,

Ma petite contribution sous forme de table des matières approfondie sur Beating The Street - Battre Wall Street - Peter Lynch.

Mes morceaux choisis ne sont pas exhaustifs, ma synthèse personnelle du livre fait 20 pages sur Word et mon résumé 100 pages…

Ce livre est excellent du fait de très nombreux exemples approfondis d’achats de Lynch, on y retrouve même des extraits financiers simplifiés des dites sociétés.
Tout semble si simple en lisant les "thèses" de Lynch. Contrairement à ce qu’il dit, il a quand même quelques avantages que nous n’avons pas (mais ils parlent aux Américains à la base) :
- il vit aux USA, terrain de chasse gigantesque (par rapport à la France)
- il vit sur place et est payé pour visiter les sociétés, tester les produits/services par lui même
- il a au téléphone et rencontre/dine régulièrement avec le management des sociétés
- les USA sont propices à une croissance interne exponentielle, le terrain Français est largement plus limité sans passer par l’international
- il ne travaillait pas seul
- et bien sûr il est naturellement doué smile

Peter Lynch (parfois reformulé/paraphrasé) a écrit :

Préface

Personne n’a jamais dit sur son lit de mort « je regrette de ne pas avoir passé plus de temps au bureau ».

Préface à l’édition en livre de poche de l’ouvrage

Ceux qui jouent à la bourse Casino ne devraient pas acheter d’actions.

Investissez uniquement sur plusieurs années (pas à court terme) car la volatilité est imprévisible.

Les krachs sont aussi routiniers que des tempêtes de neige.

A long terme les actions surperforment les obligations.

Introduction – s’échapper de la servitude des obligations

Ce n’est pas le cerveau mais l’estomac qui détermine le sort d’un stock picker.

1) Le Miracle de Sainte Agnès (histoire de portefeuille construit par des étudiants qui faisaient mieux que le marché et nombre de gérants)

N’investissez jamais dans un domaine que vous ne pourrez pas illustrer simplement avec l’aide d’un crayon.

Si c’est bien d’acheter des actions de distributeurs d’eau gaz ou électricité pour leurs dividendes, c’est avec leurs valeurs de croissance que vous gagnez vraiment de l’argent.

Vous ne devriez pas acheter une action parce qu’elle est bon marché, mais parce que vous en savez beaucoup sur elle.

Ne détenez pas plus d’actions que vous avez de temps à y consacrer pour rester informé sur chacune d’elles.

Il est bon de considérer la solidité financière et la structure de la dette pour voir si quelques mauvaises années pourraient faire obstacle à la progression de l’entreprise à long terme.

Le fait de comprendre les raisons qui expliquent la croissance des ventes dans le passé vous aidera à vous forger un bon jugement sur la perspective de voir le taux de croissance des ventes passées se prolonger dans l’avenir.

2) L’inquiet du weekend

La clé du succès pour gagner de l’argent avec les actions c’est de ne pas avoir peur de les garder.
L’individu qui ne prend pas la peine de se demander où va l’économie, qui se fiche allègrement des conditions de marché, et investit en suivant un calendrier régulier s’en tire mieux que celui qui étudie le marché et essaie en permanence d’avoir le bon timing pour ses investissements.

3) Une visite guidée d’une société de gestion de fonds

Les investisseurs privilégient à tort les revenus (obligations) sur la croissance (actions). Idem rendement dividende versus croissance.

Seul un fonds actions qui surperforment le marché peut mériter ces frais d’entrée. 75% des fonds sous-performent le marché.

Lynch se demande s’il ne vaut pas mieux se contenter d’une stratégie lazy ETF indicielle.

Les types de fonds : appréciation du capital, valeur, croissance de qualité, croissance entreprises émergentes (Small & mis caps), situations spéciales.

Choisir un gagnant
Il est inutile de passer trop de temps à examiner les graphiques de performances passées, il vaut mieux certes choisir un fonds ayant de bonnes performances sur le long terme, performance régulière constante et rester fidèle à ce fonds sans essayer d’épouser toutes les vagues.

Fonds trop gros pour réussir contre exemples Magellan et BRK

Les fonds d’obligations convertibles (un petit cours sur ces dernières)

Les fonds fermés
Je n’ai pas encore vu d’étude définitive qui nous montrerait que les fonds fermés en tant que groupe font mieux que les fonds ouverts, il y a des bons et des mauvais dans les deux groupes, et pas un ne se détache.

Les fonds pays
Lors de la chute du mur de Berlin, les deux fonds pays Allemagne ont pris 25% sur du vent, résultat quelques mois plus tard ils ont dévissé.

Ne pas acheter sur du vent, sur de l’espoir.

4)    Gérer Magellan – Les premières années

L’extravagance d’un siège social est directement proportionnelle à l’aversion du management à récompenser ses actionnaires.

C’est un fait que je n’ai jamais eu de stratégie globale.

Une pratique malheureusement trop courante consistant à « arracher les fleurs et arroser les mauvais herbes ».

Sur les repas avec les chefs d’entreprise au sein des locaux Fidelity : « Ma règle personnelle était qu’il fallait que je fasse tout pour avoir au moins une fois par mois une rencontre avec le représentant de chacun principaux grands secteurs de l’économie, juste pour me protéger contre le risque de passer à côté du retournement de l’un ou de l’autre des grands secteurs, ou d’un autre développement qui serait passé inaperçu à Wall Street. C’était un système d’alerte précoce très efficace."

« Quel est le concurrent que vous respectez le plus ? »

C’est pour cette raison que Lynch préconise aux employés d’un secteur, d’investir dans leur domaine, qu’ils connaissent bien de ce fait.

5)    Magellan – Les années de la maturité

Concentrez vos efforts sur les entreprises, pas sur le prix des actions.

Peter Lynch avait pour collègues une armée d’analystes sur tous types d’entreprises, ce qui lui donnait un large choix d’opportunités qu’il n’aurait jamais trouvé tout seul.

Si vous êtes prêt à investir dans une entreprise, alors vous devriez être capable de l’expliquer avec un langage suffisamment simple et compréhensible d’un élève de CM2 et suffisamment vite pour qu’un élève de CM2 ne s’ennuie pas (1 min 30).

Quand les rendements sur les obligations d’Etat à long terme dépassent les rendements de dividendes sur les actions du S&P500 de 6% et plus, vendez alors vos actions et achetez des obligations.

Quelle que soit votre impression, vous laissant penser que vous comprenez bien une affaire, il se passera toujours quelque chose qui vous surprendra.

6)    Magellan – Les dernières années

Vous devez vous accorder quelques heures par semaine à vous tenir au courant des derniers développements sur chaque titre que vous possédez. Vous devez lire tous les rapports annuels et trimestriels ainsi qu’appeler directement les entreprises concernées pour des mises à jour périodiques. 

Sur les 900 actions composant notre portefeuille en 1983, quelque 700 représentaient moins de 10% de la valeur totale des actifs du fonds.

Il était plus facile de suivre l’évolution d’un titre à partir du moment où vous en déteniez déjà un certain nombre et que vous receviez directement l’information de la société.

Les gestionnaires de fonds attachent une importance démesurée à la « liquidité » :
Dans le domaine des actions comme dans celui des histoires d’amour, la capacité à pouvoir divorcer facilement n’est pas une base saine pour construire un engagement qui dure.

La meilleure action à acheter peut-être celle que vous détenez déjà.

Avoir General Electric à hauteur de 2% de son portefeuille revient à parier contre GE car la pondération boursière de GE était de 4% du marché.

Il n’y a pas de honte à prendre ses pertes sur une action. Cela arrive à tout le monde. Ce qui est honteux par contre c’est de s’accrocher à un titre, ou pire encore, d’en acheter plus, quand ses fondamentaux se détériorent.

Ne jamais parier sur un comeback qui n’arrivera jamais (Kodak, TV cathodique).

Quand les obligations d’une entreprise en difficulté s’échangent pour presque rien, c’est que l’action vaut encore moins.

Les cycliques c’est comme le blackjack, restez à la table trop longtemps et c’est la banque qui va vous prendre tous vos gains.

7)    L’art, la science et le travail sur le terrain

Le stock-picking est à la fois un art et une science, trop de l’un ou de l’autre est dangereux. Si vous pouviez deviner l’avenir à part d’un bilan, alors mathématiciens et comptables seraient aujourd’hui les gens les plus riches de la terre.

Il ne sert à rien d’accumuler des logiciels si vous n’avez pas fait vos classes pour connaitre les entreprises. Croyez-moi, Warren Buffett n’utilise pas tous ces trucs-là.

Le marché surévalué : graphique cours / bénéfice corrélé

Spécial InvestisseurHeureux : Vous pourriez très bien gagner votre vie rien qu’en achetant des actions qui sont sur la liste des valeurs à leurs plus bas en novembre et décembre, au moment de la vague des ventes pour raison fiscale, et en les conservant jusqu’en janvier, au moment où les prix donnent l’impression de toujours rebondir. Cet effet janvier est particulièrement puissant sur les petites capitalisations.

Lynch ne préconise pas le Buy and Hold de nombreuses sociétés, pour lui cela a peu de chances de rapporter de bons résultats.

Quand une compagnie qui a une tradition de revalorisation de ses dividendes commence à indiquer publiquement qu’elle pourrait bien cesser cette pratique, simplement pour faire des économies dérisoires, c’est là un avertissement qui doit être pris en considération.

8)    Chercher les actions à acheter- le secteur de la grande distribution

P. Lynch visite les malls pour découvrir de futurs investissements dans la distribution.

Si vous aimez le magasin, il y a de fortes chances pour que vous adoriez l’action.

Les affaires de ce type ne marchent pas toujours mais au moins il est facile de suivre leurs progrès, c’est une autre caractéristique intéressante qu’elles partagent toutes.

“Les ventes sur les boutiques ouvertes depuis plus d’un an sont l’un des deux ou trois facteurs clefs permettant d’analyser les opérations de vente au détail. ».

Vous avez tout intérêt à éviter les chaines de magasins qui se développent trop vite, surtout si elles se financent par l’emprunt. Etant donné que Body Shop était une opération de franchise, elle était capable de faire financer son développement par les franchisés.

Toute valeur de croissance qui s’échange à 40 fois ses bénéfices de l’année courante est valorisée à des niveaux qui deviennent dangereux voire extravagants. Quel est le PER d’Amazon ?

Une règle de base consiste à dire qu’une action devrait s’échanger à ou au-dessous de son taux de croissance courant, le taux de croissance annuel de ses profits. Même les entreprises qui partagent les plus forts taux de croissance ne peuvent que rarement parvenir à atteindre un taux de croissance de 25%, et un taux de 40% est une véritable rareté. Une croissance aussi exceptionnelle n’est pas soutenable bien longtemps, et les entreprises qui croissent trop vite courent le risque de s’autodétruire.

Une valeur ayant un PER élevé et un fort taux de croissance devrait en fin de compte faire mieux qu’une autre ayant un PER moins fort et un taux de croissance moins fort aussi.

La meilleure façon de gérer une situation où vous adorez une entreprise mais pas ses cours présents, c’est d’y engager un petit investissement et d’accroitre ensuite votre investissement à la prochaine correction.

La particularité la plus fascinante de toutes ces « success stories » boursières concernant des sociétés de vente au détail, c’est le temps que vous avez pour vous accrocher aux wagons. Vous pouvez vous permettre d’attendre que les choses se clarifient avant d’investir dessus.

Si un jour quelqu’un vous dit qu’une action qui a déjà été multipliée par dix ou par cinquante ne peut aller plus haut, montrez lui un graphique de Wal-Mart.

Dans une société de distribution ou dans une chaine de restauration, la croissance qui propulse les profits et le prix de l’action est avant tout tirée de l’expansion. Tant que les ventes par magasin sont en hausse d’une année à l’autre (voir rapports annuels), que l’entreprise n’est pas paralysée par un endettement excessif, et qu’elle poursuit ses plans d’expansion comme décrit aux actionnaires dans les rapports annuels, il est habituellement payant de rester fidèle à la valeur.

9)    Prospecter quand les nouvelles sont mauvaises - ou comment "l’effondrement" du marché de l’immobilier m’a amené à m’intéresser à Pier 1, Sunbelt Nursery et General Host

Il est souvent judicieux d’attendre que l’opinion dominante pense qu’un secteur de l’économie est dans la tourmente avant passer acheteur sur les entreprises les plus solides de ce secteur.

Cette technique n’est pas 100% infaillible. Il est absurde d’investir dans une entreprise complètement déprimée à moins qu’un certain nombre de faits vérifiables vous indiquent que la situation s’améliore.

Pier Import + pépiniéristes

Profit collatéral à la reprise du marché immobilier (ameublement maison et jardin)

Lynch parle de plusieurs méthodes de valorisation : la valeur comptable (price to book) et la valeur des sociétés comparables dette nette.

Le rachat d’actions par l’emprunt : Quand une entreprise rachète des actions qui auparavant payaient des dividendes et qu’elle emprunte de l’argent pour ce faire, cela lui permet de capter un double avantage. Les intérêts payés sur l’emprunt qui finance l’opération sont déductibles fiscalement, et l’entreprise réduit ses débours en termes de dividendes qui ne sont plus distribués sur les actions rachetées, des sommes qui devaient être payées en dollars qui avaient été soumis à l’impôt. Il y a quelques temps, Exxon avait été tellement déprimée qu’elle donnait un rendement de 8-9% sur ses dividendes. A l’époque, Exxon arrivait à emprunter à un taux de 8-9% pour financer les rachats de toutes ces actions payant des dividendes. Etant donné que les intérêts sur le prêt étaient déductibles des revenus, Exxon ne payait en fait que 5% pour épargner 8-9% sur les dividendes. Cette simple manœuvre permettait d’accroitre les bénéfices de l’entreprise sans avoir à raffiner la moindre goutte de pétrole.

Quand vous pouvez acheter un petit morceau d’une entreprise pour moins cher que ce que l’entreprise elle-même avait payé, c’est une affaire qui mérite que l’on se penche dessus.

C’est également bon signe quand les « initiés » ont payé plus cher que les cours actuels pour leurs titres. Les initiés ne sont pas forcément tous infaillibles mais il y a beaucoup de gens très intelligents dans les entreprises qui savent souvent parfaitement ce qu’ils font et ne sont pas enclins à gaspiller leur argent en pure perte. Ils sont également prêts à travailler très dur pour rentabiliser au mieux leurs propres investissements.

Chaque fois que la valeur d’actif augmente, je me pose la même question que nous nous posons à chaque fois quand on va au cinéma : est-ce basé sur une histoire vraie ou est-ce que ce n’est qu’une fiction ? =  étude du bilan

Lynch explique sa "méthode" de lecture de bilan en 3 minutes (les chiffres les plus importants).

L’entreprise doit avoir un plan concret pour se développer. Ne pas seulement compter sur la conjoncture.

10)     Rasé de près chez Supercuts (chaine de coiffeurs)

Les cheveux poussent de 1.2 cm par mois, et alors que les coiffeurs indépendants sont en train de disparaitre, quelqu’un devra bien les remplacer (comme pour Service Corporation International avec les pompes funèbres).

Business peu capitalistique (peignes/ciseaux), développement en franchise sans endettement pour la société.

11)    Des bourgeons dans le désert - De belles entreprises dans des secteurs difficiles

En une phrase : celles qui gaspillent le moins, qui optimisent le plus.

Sun Television & Appliances (petit électroménager discount)

Dans un secteur médiocre, de ceux dont la croissance est faible voire inexistante, le faible décroche et le survivant capte une plus grande part du marché. Une entreprise qui arrive à capter une part de plus en plus forte dans un marché qui stagne est dans une position bien meilleure que celle qui doit se battre pour protéger une part de plus en plus restreinte dans un marché en pleine ébullition.

Southwest Airlines (compagnie aérienne)

Pendant les années 80 toutes les compagnies aériennes faisaient faillite. Southwest Airlines fût un 10 bagger en 5 ans, grâce à toutes les erreurs qu’elle avait évitées.

Ils n’avaient pas de vols directs sur Paris, ils ne servaient pas de repas gourmets, ils n’avaient pas trop emprunté pour acheter trop d’avions, ils n’avaient pas surpayé leurs dirigeants et ils n’avaient pas donné à leurs salariés de bonnes raisons d’en vouloir à la compagnie.
Ils avaient le plus bas coût opérationnel par mile passager. Des bureaux vétustes (donc pas d’argent gaspillé). Les hausses de salaires des cadres n’étaient pas supérieures en % des autres employés….

Green Tree Financial (crédits hypothécaires pour mobile-home)

Dillard (enseigne vêtements, à l’époque Macy se restructurait déjà)

Crown Cork & Seal (fabrication de canettes de soda, seaux de peinture, boites pour alimentation animale, capsules de bouteilles, pots de produits antigel, laveuses de bouteilles etc

Toutes choses égales par ailleurs, investissez dans l’entreprise qui aura le moins de photos en couleurs dans son rapport annuel. (BRK)

12)     C’est un achat fantastique (La faillite des caisses d’épargne)

Les deux types de caisses : les méchants et les gentils.

La corrélation du cycle du marché immobilier et des caisses d’épargne

Comment évaluer une caisse d’épargne

13)     Un examen plus approfondi des caisses d’épargne

Multiples cas réels et particularités de chacun.

Le cash dans le tiroir de la cuisine : la magie du passage du statut de banque coopérative à banque

14)        Master Limited Partnerships - Une affaire avec un rendement

Introduction intéressante aux MLP avant leur transformation en 1998, à voir avec un œil de résident fiscal français.

EQK Green Acres (un REIT avec un centre commercial)

Cedar Fair : 2 parcs d’attraction : il est possible que dans 8 jours quelqu’un découvre un médicament contre le SIDA mais personne ne pourra jamais nous surprendre et installer un parc d’attraction concurrent tout proche.

Sun Distributors (majoritairement vitrages automobiles)

Tenera Limited Partners
(softwares et consulting)

L’adage boursier « acheter au son du canon et vendre au son du clairon » est un mauvais conseil quand les mauvaises nouvelles s’empirent.

15)     Les cycliques - On récolte ce que l’on sème

Quand les PER des cycliques sont très faibles, c’est souvent le signe que ces valeurs sont arrivées au bout d’une période prospère.

Quand une foule commence à vendre une même action, son prix ne peut aller que dans une seule direction. Et quand le prix tombe, le PER tombe aussi, ce qui rend la valeur cyclique encore plus intéressante aux yeux des non-initiés. Voilà une idée fausse qui peut coûter très cher.

Si vous êtes plombier de profession et que vous suivez de près les cours des tuyaux de cuivre, vous aurez de biens meilleures chances de gagner de l’argent sur une valeur comme Phelps Dodge qu’un MBA frais émoulu qui déciderait de placer du Phelps Dodge dans son portefeuille parce que « cela à l’air bon marché ».

Phelps Dodge (cuivre)

Utilisation de la somme des parties et d’une table de sensibilité aux variations de cours des matières premières.

General Motors / Ford / Chrysler

Les valeurs automobiles cycliques sont souvent assimilées à tort à des Blue chips.

Du buy and hold sur ces valeurs est une erreur.

Le lien avec les durées de crédit / leasing automobile.

L’évolution des prix des véhicules d’occasion.

Un indicateur encore plus fiable est celui des « demandes à satisfaire ».

16)     Le nucléaire à la dérive - CMS Energy

Les utilities ou société de services publics ont été les valeurs de croissance des années 50, aujourd’hui elles sont des valeurs de rendement.

Les sociétés, comme les gens, changent de nom pour l’une des deux raisons suivantes : soit parce qu’elles se sont mariées, soit parce qu’elles ont été impliquées dans une sorte de fiasco qu’elles espèrent ainsi faire oublier du public.

Les sociétés de service public sont régulées par les autorités. Elles peuvent faire faillite ou ne plus verser de dividendes, mais tant que les gens auront besoin d’électricité, les autorités trouveront toujours un moyen pour que celle-ci continue de fonctionner.

Les 4 phases liées aux catastrophes s’abattant sur ces sociétés.

Stratégie gagnante plutôt simple : achetez les sociétés de service quand elles suppriment leurs dividendes et gardez les jusqu’à ce qu’elles les restaurent.

CMS Energy : histoire de la construction d’une centrale nucléaire qui n’a pas obtenu de licence d’exploitation.

17)     Le vide-grenier de l’Oncle Sam - Allied Capital II

Les privatisations : Quoi que vende la reine, achetez-le.

Dans les sociétés démocratiques, les acheteurs d’industries privatisés sont aussi des électeurs, et les gouvernements ont déjà assez de difficultés à se faire réélire, sans avoir à faire face aux rancœurs d’investisseurs mécontents parce qu’ils auraient perdu des sous sur la privatisation de la société nationale des téléphones ou de l’électricité.

Les privatisations permettent souvent à l’Etat outre de se renflouer immédiatement, d’arrêter de verser des aides financières de plusieurs milliards de $ par an (Conrail aux USA sous Reagan).

Peut-être qu’un jour ils vendront les jardins de la Maison Blanche ou les chutes du Niagara, qui sait.

La Resolution Trust Corporation : l’Etat rachète sur ses fonds publics les actifs douteux des banques (c’est ce qui s’est également passé en 2008).

Allied Capital II : société de capital-risque ayant profité de la RTC.

18)     Mon journal sur Fannie Mae

Freddie Mac et Fannie Mae sont des Mortgage Reit et construisent des MBS « Mortgage Backed Security » des pools de prêts hypothécaires résidentiels.

Certains de ces MBS seront plus tard mieux connus sous le nom de subprimes.

Le chapitre permet d’appréhender le fonctionnement des Mortgage Reit, leurs business, financements, garanties, risques (comme les newsletters de l’IH).

En novembre 1990, le Wall Street Journal publiait un article « les créanciers de Citicorp se lamentent » qui décrivait comment le taux de non recouvrement de prêts de cette banque s’était alourdi, passant de 2.4% à 3.5%. Cela n’avait rien à voir avec FM mais le cours de l’action (et autres titres liés aux créances hypothécaires) étaient tombés « par sympathie ».

Quel dommage pour tous ces actionnaires qui s’intéressaient à la vision d’ensemble plutôt qu’à ce qui se passait dans l’entreprise et qui vendirent leurs actions à cause de la récession qu’ils voyaient se profiler sur les marchés de l’immobilier.

1992 : FM était toujours une valeur conservant un rythme de croissance de 12 à 15% et qui était toujours sous-évaluée, comme cela avait été le cas depuis huit ans. Certaines choses ne changeront jamais.

19)     Un trésor dans son jardin - Le groupe Colonial de gestion de fonds

Pendant un certain nombre d’année je suis passé complètement à côté de l’industrie de la gestion de fonds. Un peu comme ces gérants de shopping malls qui étaient passés à côté de valeurs comme Gap bien qu’ils aient été aux premières loges pour apprécier leur succès.

Pendant les périodes où les fonds de placement ont le vent en poupe, un investissement dans les compagnies qui les commercialisent peut s’avérer en général plus rentable que d’investir directement dans leurs produits, les fonds eux-mêmes.

Ce qui me rappelle que durant la ruée vers l’or, ce sont les gens qui vendaient les pelles et les pioches qui s’en sont mieux tirés que les prospecteurs.

Si surprise il y a, ce serait que personne n’ait encore eu l’idée de lancer un fonds de placement spécialisé dans les fonds de placement.

20)     Les actions des chaînes de restauration - De la parole aux actes   

Une chaine de restaurant, comme une chaine de distribution, a entre 15 et 20 années de croissance rapide devant elle quand elle commence à s’étendre C’est supposé être un secteur très concurrentiel mais un restaurant qui vient de naitre est protégé de la concurrence beaucoup plus que ne le serait une société technologique ou un fabricant de chaussures. Si nous voyons apparaitre un nouveau Fish & chips en Californie et un meilleur à NY, quel impact croyez-vous que la chaine de NY aura sur celle de Californie ? Aucun.

Il faut du temps pour s’étendre dans tout le pays, et pendant ce temps une chaine de restauration n’aura pas à se préoccuper d’aucune concurrence déloyale étrangère. Pizza Hut n’a jamais eu à se préoccuper des importations sud coréennes à bas coûts.

Vous suivrez l’évolution d’une chaine de restauration comme vous suivez celle d’une chaine de distribution. Les éléments clés sont : le taux de croissance, l’endettement et l’évolution des ventes dans le même point de vente ouvert depuis plus d’un an. Il sera bon de voir les ventes d’un même PDV augmenter tous les trimestres. Le taux de croissance en termes d’ouvertures ne devrait pas être trop élevé : au-dessus de 100 nouveaux PDV par an la société est en zone de danger potentielle. L’endettement devrait être aussi faible que possible vous inexistant.

C’est un secteur qui sera bientôt sans croissance, mais les opérateurs dotés de bilans robustes vont continuer à prospérer dans l’avenir. Tant que les américains continueront à prendre la moitié de leurs repas en dehors de chez eux, il y aura toujours de nouveaux 20 baggers qui apparaitront dans les aires de restauration des centres commerciaux ou dans votre voisinage, et les clients dotés d’un sens de l’observation sauront les repérer.

Si je devais choisir entre investir sur une toute nouvelle puce électronique ou un tout nouveau bagel, je prendrais le bagel à tous les coups.

Chaque fois que vous pourrez trouver une boite qui a un taux de croissance de 25% et qui se négocie à 20 fois les profits, il faut l’acheter.

21)     Le checkup des six mois (checkup de toutes les sociétés du livre)

Checkup obligatoire tous les 6 mois même pour les Blue Chips à partir des rapports trimestriels voir contact avec la société. Les fondamentaux doivent toujours être favorables.

Le Buy and Hold peut être dangereux exemples : IBM, Sears, et Eastman Kodak.

2 questions de base :

1-    Est-ce que l’action est toujours à un prix intéressant par rapport à l’évolution de ces profits ?

2-    Qu’est-ce qui pourrait faire en sorte que les profits de cette entreprise s’améliorent ?

Peu importe le temps que vous passez à imaginer ce qui pourrait arriver et mettre en péril telle ou telle société, en général il se passera toujours un évènement auquel vous n’aurez pas pensé.

Sunbelt autre pépinière perdait de l’argent depuis janvier à cause de pluies dans le South West qui avaient tempéré l’enthousiasme des gens pour aller jardiner. L’action qui avait valu 8.50$ se vendait 4.50$ dont 1.50$ de cash. Donc on obtenait toutes les boutiques pour 3$, un jour il arrêtera de pleuvoir.
Je ne me chargeais pas pour autant car le leader du secteur Calloway’s, anciennement survalorisée était maintenant à un prix accessible (divisé par 2) pour les mêmes raisons de pluies. Ils ont 13 pépinières, 0.50$ de cash par action et autant de bénéfices attendus en 1993. Cela donne l’action à un PER de 10, Calloway’s n’est suivie par aucun analyste et la boite rachète ses actions.

Quand la meilleure compagnie dans un secteur s’échange à un très bon prix, il est alors généralement payant d’acheter ses actions plutôt que d’investir sur une concurrente moins bonne qui serait accessible moins cher.
(Simon Property Group versus DDR/CBL)

Sur les chaines : J’ai déjà vu nombre de franchises prometteuses ruinées par des conquistadors d’école de commerce qui ont visé trop haut. « Si vous avez le choix entre atteindre votre objectif en quinze ans ou en cinq ans, mieux vaut choisir quinze ans. »

Si toutes les actions s’appréciaient au même rythme, nous n’aurions plus vite plus rien à acheter et cela signifierait la fin des stocks-pickers. Fort heureusement ce n’est pas le cas. Il y aura toujours un petit retardataire sur lequel nous pourrons nous reporter une fois que nous aurons vendu une valeur trop en avance sur ses fondamentaux.

Décider de rejeter une valeur simplement parce que son prix aurait doublé, triplé, voire même quadruplé par le passé récent peut s’avérer être une grossière erreur. Le fait que des millions d’investisseurs auraient gagné ou perdu beaucoup d’argent sur l’action Chrysler le mois dernier n’a aucune incidence sur ce qui va se passer ce mois-ci. J’essaie d’évaluer chaque investissement potentiel sans me préoccuper de l’historique du cours. Ce qui compte c’est de voir si l’action est chère ou bon marché aujourd’hui à son prix courant, en me basant sur le BNPA attendu.

25 Règles d’or

Souvent, il n’y a aucune corrélation réelle entre le succès des opérations d’une entreprise et le comportement de ses cours de bourse pendant des mois et même parfois des années. Par contre, à long terme, il y a une corrélation parfaite entre la réussite d’une entreprise et la performance de l’action. C’est cette disparité à court terme qui représente un facteur clé pour gagner en bourse : il est payant d’être patient et de détenir des entreprises qui réussissent.

Il faut que vous sachiez ce que vous détenez, et pourquoi vous le détenez.

Si vous ne parvenez pas à trouver une entreprise qui vous semble attrayante, gardez votre argent sur un compte bancaire jusqu’à ce que vous en trouviez une.

N’investissez jamais le moindre sous dans une entreprise dont vous ne comprenez pas parfaitement la situation financière. Les plus lourdes pertes en bourse proviennent d’entreprises aux bilans fragiles. Regardez toujours le bilan de l’entreprise pour voir si elle est solvable avant d’y investir votre argent.

Evitez les valeurs à la mode dans les secteurs à la mode. C’est parmi les superbes entreprises dans des secteurs à la traine et dans des industries matures que nous trouvons régulièrement nos plus beaux coups.

Pour ce qui est des petites entreprises, vous vous en tirerez mieux si vous attendez qu’elles dégagent des profits avant de prendre position.

Si vous envisagez d’investir sur un secteur qui rencontre des problèmes, achetez les entreprises les plus insubmersibles. Attendez également de voir apparaitre sur le secteur des signes de reprise. Ni les fouets de cochets ni les tubes cathodiques n’ont jamais connu de reprise.

Si vous investissez 1000$ sur une action, vous ne risquez pas de perdre que 1000$, mais vous êtes positionné pour gagner 10 000$ voire même 50 000$ avec le temps si vous êtes patient. L’investisseur moyen peut se concentrer juste sur quelques bonnes entreprises, tandis que le gestionnaire de fonds professionnel est forcé de se diversifier. En détenant trop de titres, vous perdez cet avantage tiré de la concentration. Et il suffit d’une simple poignée de gros gagnants pour couronner toute une vie d’investissement.

Vendez une action parce que les fondamentaux de l’entreprise se détériorent, et pas parce que le ciel risque de vous tomber sur la tête.

Nul ne peut prévoir ce que feront les taux d’intérêt, ni quelle sera la direction future de l’économie ou de la bourse. Ecartez toutes les prédictions de ce genre de concentrez-vous sur ce qui se passe dans les entreprises sur lesquelles vous avez investi.

Si vous ne faites pas vos devoirs sur les fondamentaux des entreprises, vous vous trouvez dans la situation de celui qui se trouve à une table de poker et parie sans regarder ses cartes.

Le temps joue en votre faveur quand vous détenez les actions d’une entreprise de qualité supérieure. Vous pouvez vous permettre d’être patient : même si vous étiez passé à côté d’un Wal-Mart pendant les cinq années qui ont suivi son introduction en Bourse, vous auriez quand même eu des résultats fantastiques en ayant détenu l’action au cours des 5 années suivantes. Le temps joue contre vous quand vous détenez des options.

Investir sur 6 fonds action ayant le même style de gestion, ce n’est pas de la diversification.

Les impôts sur les plus-values pénalisent les investisseurs qui passent en permanence d’un fonds à l’autre. Si vous avez investi sur un ou plusieurs fonds qui ont eu de beaux résultats, faite en sorte de ne pas sauter en marche à la légère. Tenez bon.

Vous pouvez tirer parti des économies à forte croissance en investissant une partie de vos actifs sur des fonds étrangers qui accumulent de bonnes performances.

Post-scriptum

Chaque fois qu’une valeur à la mode subit une forte chute de ses cours, Wall Street doit fabriquer une explication à ce déclin pour permettre aux gestionnaires de trouver des excuses. La véritable raison du déclin de ces actions est quelles étaient devenues beaucoup trop chères par rapport à l’évolution de leurs bénéfices courants.

A mon avis, le prix d’une action le facteur P dans le PER, ne peut pas trop s’éloigner des bénéfices, le dénominateur E de l’équation, sans que quelque chose ne cède.

Le check up des 24 mois (même principe que le chapitre à six mois)

Fannie Mae n’est toujours pas apprécié à sa juste valeur par WS malgré ses 2Mds$ de profit pour 3000 salariés dans un marché en plein boom. Peu d’affaires sont aussi prévisibles et mesurables. WS est constamment à la recherche de ce type de société. C’est à se demander ce qui cloche avec ce titre.

La dernière inquiétude sur FM consiste à dire que les taux d’intérêts trop bas vont étouffer les bénéfices à mesure que des millions de propriétaires vont faire refinancer leurs crédits hypothécaires à meilleur compte. Il y a quelques années, c’est les taux d’intérêts élevés qui inquiétaient les gens et aujourd’hui c’est l’inverse. A partir du moment où le gros de la dette est remboursable par anticipation, la firme peut profiter d’un déclin des taux d’intérêts pour réduire ses coûts de financement. Les économies sur la dette balanceront les pertes de revenus dues au refinancement des crédits. Les profits paraissent ainsi immunisés.

Aujourd’hui leur prêt moyen est de moins de 100 000$ et en Californie de tels prêts ont un ratio prêt / valeur de 68% (= 32% d’apport exigé ?), soit le plus conservateur de tous les prêteurs de l’Etat.

Bonne lecture !


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#449 28/07/2017 22h47

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Bonjour,

ayant commencé l’apprentissage il y a peu et ayant rushé les livres sur les dernières semaines, je dois dire que certains ne se valent clairement plus par rapport à d’autres plus "rafraichis"… Et étant donné que j’ai pu les lire d’une traite, c’était relativement simple de les comparer entre eux en fin de compte

Voilà ma liste :

- Pour novice : Savoir investir en Bourse avec Internet et Votre Argent (se lit comme un grand livre-tutoriel, aussi ennuyeux que le curé mais qui aborde absolument tout, à défaut d’approfondissements sur la Bourse)

- Puis une fois ce cap franchi :
The Intelligent Investor
The Five Rules for Successful Stock Investing
The Little Book of Bull’s Eye Investing
Analyse Technique et Analyse Fondamentale : Liens et Divergences
Actions ordinaires et profits extraordinaires

Sachant que j’ai lu les livres les plus cités sur ce fil sauf The Snowball, Et si vous en saviez assez pour gagner en Bourse, Warren Buffett : 24 leçons pour gagner en Bourse et Investir dans la Valeur (ils sont prévus quand même, j’attends juste un bon plan Amazon !)

Message édité par l’équipe de modération (29/07/2017 09h37) :
- ajout de balises Livre


Vouloir libère

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#450 29/07/2017 09h35

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Bonjour Liber,

Liber a écrit :

ayant commencé l’apprentissage il y a peu et ayant rushé les livres sur les dernières semaines, je dois dire que certains ne se valent clairement plus par rapport à d’autres plus "rafraichis"…

Pouvez-vous préciser votre pensée ?

Pour ceux qui ont lu l’investisseur intelligent, et qui connaissent bien le blog/site des daubasses, pensez-vous que le livre mérite d’être lu en plus du site ?


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