Bonjour à tous,
Professionnel de l’investissement depuis une vingtaine d’années, multi-entrepreneur, "repenti de la défisc", j’apprécie ce forum qui a souvent d’excellentes interventions.
Je viens ici car j’étais sur le point d’envoyer un de mes clients, que je suis en accompagnement -mais à qui je n’ai rien à vendre, acquérir un bien sur Detroit.
Je ne viens pas pour casser les uns ou encenser les autres, mais j’ai le devoir d’indiquer que malgré ma vigilance, je n’ai pas réussi à sélectionner le bon intervenant. Et que j’ai bien envie de jeter l’éponge.
Si ça n’était le niveau actuel des prix, la faiblesse de la rentabilité annoncée -alors qu’à Detroit, on a sur le papier du 17 à 20% bruts, et le trop grand nombre d’opérateurs français, j’aurais tendance à repenser à la Floride ou à des villes plus sérieuses et/ou pérennes.
Je pense par ailleurs être largement assez armé d’arguments pour dissuader quiconque de faire de l’investissement immobilier en France actuellement: données démographiques et économiques -pour celui qui investi sur le long terme, taux de crédit qui pousse le marché -et je démontre qu’une remontée à 6% engendrerait un repli automatique d’au moins 30%, et que 6%, ce n’est rien en cas de crise, sans parler des conditions dont vous disposeriez et dont pourraient être exclus votre acquéreur, allocations familiales en sursis, lois en faveur des locataires etc etc…
En plus du reste, l’immo français est largement soutenu par une grande quantité de gens qui n’ont pas un sou d’avance mais auxquels les banques prêtent trop facilement encore jusqu’à 110%, là où, en cas de problème, ces mêmes banques estimeront les biens à 70% de la valeur prêtée quelques années à peine avant. C’est vraiment un secteur globalement à fuir. Sauf…
Aujourd’hui, des professionnels arrivent encore à tirer des rentabilités correctes. Il vaut donc mieux entrer avec eux dans un REIT, une SIIC, voire une bonne SCPI (1 sur 20 au maxi), ou bien un fonds fermé (attention, pas de Mar..tha), ou encore un bon club deal qui va, lui, lever de l’emprunt.
Je me joins actuellement à des professionnels sur le nord du Portugal, non dans une optique conservation, mais dans une optique d’achat-revente gagnant pour les investisseurs, et gagnant encore pour les acquéreurs finaux, puisqu’il s’agit de remettre sur le marché des biens totalement rénovés et très bien placés.
L’objectif est 2 ans de détention au maximum avec un retour de 10% annuel.
Je pense que c’est aussi ce qu’il faudrait faire aux Etats-Unis, au lieu de partir sur de l’investissement direct et à long terme, car à mon sens, à peine moins risqué qu’en France.