BorderLine a écrit :
Vous, vous tapez dans le trés haut de gamme. Moi je pense qu’un bon travail manuel, type artisan à tout faire, ou cuisinier, peut également bien gagner sa vie.
Je suis entièrement d’accord, sous réserve d’être à son compte propre.
Cela me rappelle d’ailleurs que je n’ai connu qu’un "vrai" rentier dans ma vie, il était boucher et a arrêté de travailler à quarante-trois ans, si mes souvenirs ne me trahissent pas.
Je pense pouvoir affirmer qu’il était d’une intelligence très fine, toujours aux aguets intellectuellement, en train de réfléchir à une optimisation quelconque, très agréable à fréquenter (sa femme aussi d’ailleurs) et j’imagine qu’il aurait pu réussir dans d’autres secteurs, mais en l’occurrence c’était bel et bien la boucherie qui a marqué sa réussite.
Il a m’a dit avoir travaillé avec sa femme comme un forcené du matin au soir en montant son affaire à 18 ou 20 ans, devenue prospère et importante (je crois qu’il n’avait pas loin d’un vingtaine d’employés à la fin). Le couple a épargné d’importantes sommes, je ne sais pas si c’était vraiment par choix ou par manque de temps pour dépenser.
Toujours est-il que, voyant que les enfants ne prendraient pas leur suite (doctorat en philosophie et autre acabit qui ne mènent effectivement pas aux métiers de bouche…), il a décidé de céder son entreprise en pleine gloire, au milieu de la quarantaine, profitant pour accroître encore d’autant son patrimoine d’immobilier résidentiel et commercial.
Depuis, il vit selon un rythme bien établi: deux semaines de vacances au soleil ou à la neige (selon l’humeur), trois semaines à la maison, deux semaines de vacances, etc. et cela semble convenir à ce couple en fin de cinquantaine aujourd’hui.
J’ai sinon connu des gens qui ont gagné beaucoup d’argent, mais à part deux ou trois exceptions (des gens ayant cédé leur entreprise mais restant ensuite dans les affaires à une échelle un peu plus modeste, ou alors ayant l’âge de la retraite), force est de constater que peu veulent devenir vraiment rentiers.
La norme serait plutôt de continuer quand on est médecin, chef d’entreprise, banquier en M&A ou spécialisé en montages sur produits structurés, trader, promoteur immobilier, etc. même si vos moyens devraient vous permettre d’arrêter, et j’en ai connu quelques uns de ce genre.
Maintenant, ce n’est que ce que j’ai vu dans mon entourage proche ou lointain, cela n’a pas nécessairement valeur d’universalité.