Bonsoir,
Les années passent et les FCPI et FIP ne trépassent pas et pourtant:
Les FIP et FCPI ont poursuivi leur rebond en 2015
Les véhicules de capital-risque et capital-développement destinés aux particuliers ont levé en 2015 861 millions d’euros.
Malgré leur campagne permanente pour plus d’avantages fiscaux, les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) et FIP (fonds d’investissement de proximité) se portent plutôt bien. Les véhicules de capital-risque et capital-développement destinés aux particuliers ont levé l’an dernier 861 millions d’euros, un montant en hausse de 11% sur un an et inégalé depuis cinq ans, révèle le bilan annuel publié hier par l’AFG et l’Afic, les associations représentatives de la gestion française. Les souscriptions totales, réparties entre 34 sociétés de gestion, restent toutefois à des « niveaux nettement inférieurs à 2008 », pointent les deux lobbies, avec une collecte encore inférieure de 27% au niveau d’avant la crise financière. Le nombre de souscripteurs a également baissé de 32%, à 99.000 l’an dernier.
Souscription annuelle moyenne record
La hausse continue de la collecte depuis trois ans est « liée au montant moyen investi individuellement », explique l’étude. La souscription moyenne a atteint l’an dernier un record de 8.740 euros, soit une hausse d’environ 700 euros par rapport aux pics de 2008 et 2011. Si les rabots fiscaux ont pu décourager certains clients, les plus assidus consacrent aux FIP et FCPI une large part de leur enveloppe de 10.000 euros de dépenses par foyer ouvrant droit à réduction d’impôt. Les deux types de fonds entrent dans ce plafond depuis 2013 et le taux de réduction de l’IR a été ramené à 18% du montant investi. Côté ISF, la réduction de 50% est plafonné à 18.000 euros.
« L’Afic et l’AFG sont favorables à la recommandation de la cour des Comptes de novembre 2015 d’harmonisation des plafonds de réductions d’impôt de l’ISF-PME, qui pour les investissements directs (dans des entreprises, ndlr) peut aller jusqu’à 45.000 euros », pointe le communiqué des deux organisations, qui demandent par ailleurs «un renforcement de l’incitation au titre de l’impôt sur le revenu».
L’institution de la rue Cambon préconise en fait une harmonisation fiscale «évitant d’accroître le coût global» du financement des PME. Elle recommande aussi de fusionner les FPI et FCPI pour accroître la taille unitaire des fonds (10 millions d’euros en moyenne l’an dernier), dont elle dénonce les «frais de gestion élevés» et «des performances financières décevantes». Dans sa réponse publiée le mois dernier, Bercy rejette la fusion des fonds et l’harmonisation des plafonds fiscaux, au nom de la « certaine stabilité et sécurité juridique » du dispositif ISF-PME.
et pourtant en 2009, un rapport de l’inspection générale des finances estimaient à 5,5 % le taux annuel moyen de frais dont plus du tiers pour les seules commissions de rétrocession.
Conclusion de la commission : « Sur une durée de détention de huit ans, le montant total des frais prélevés représente en moyenne 38 % de l’investissement initial. pour que l’opération offre un minimum de rentabilité, ajoute l’IGF, « ces produits devraient afficher un rendement au moins supérieur à 10 % ». Impensable dans le cas de ces fonds, dont les performances restent très modestes, leur intérêt ne reposant vraiment que sur l’avantage fiscal.
en 2016, la cour des comptes épinglent à nouveau les FCPI et FIP
la Cour des Comptes souligne que « c’est l’importance de l’avantage fiscal associé à ces investissements qui rend le dispositif attractif pour les épargnants ». A partir d’une sélection de 48 fonds, et en l’absence de données exhaustives, la Cour a reconstitué les frais pratiqués par les sociétés de gestion : 4,5% par an en moyenne dont 1,8% de frais de distribution par les réseaux bancaires, soit pour une durée de 8 à 10 ans (la durée de vie moyenne des fonds) entre 36 et 45% du montant versé par le contribuable. Ce niveau de frais important fait dire à la Cour que « l’avantage fiscal (…) se trouve en grande partie capté par les sociétés de gestion ». De plus, l’intérêt pour les particuliers ne peut pas être le rendement du produit : -5,10% par an en moyenne pour 40 FCPI clôturés. La Cour des Comptes considère que l’avantage fiscal engendre « une moindre exigence dans le choix des investissements réalisés, de la part des épargnants comme de celle des gestionnaires ».
et…. la même année l’avantage fiscal accordé aux FIP corse passe à 38% contre 18% pour un FIP IR non corse.
Décidément je ne comprendrais jamais la phobie des français pour les impôts. Il est bien plus productif de payer ses impôts plutot que d’enrichir quelques sociétés de gestion.
Mais notre comportement moutonnier et reproductible est le meilleur garant de la rente de ces sociétés.
voici un tableau
du site le particulierqui reprend de façon non exhaustive les performances des FCPI.
pour compléter voici un tableau des comptes de quelques sociétés de gestion des FCPI.
Les rentabilités sont plutot sympathiques
Dernière modification par corsaire00 (17/10/2016 23h57)