Deb67 a écrit :
Est-ce que l’achat en indivision, créant les interdépendances décrites, est implicitement permis s’il n’est pas interdit par les statuts ?
Mais dans ce cas, si les achats en indivision renforcent le pouvoir d’une SDG, pourquoi celle-ci est-elle portée à cela plus que d’autres ? Serait-elle plus ambitieuse, ou plus "méchante", ou craindrait-elle plus que d’autres de voir son rôle contesté ?
Ou alors les statuts permettent explicitement cela, et ont donc été librement approuvés par chaque SCPI.
Non, ce n’est pas interdit et je pense qu’il n’y a aucune raison pour que cela le soit. L’indivision peut parfois aider à acquérir des biens qui seraient inaccessible autrement. Cela permet à une "petite" SCPI d’accéder à un marché qui lui serait peut-être inaccessible, sans investir tout son capital dans un seul bien.
Toutefois, lorsque l’on investi dans une SCPI, c’est généralement selon un principe de copropriétaire de biens physiques qui se regroupent pour l’acquisition de bien avec un objectif précis et qui délègue toute la gestion à une SDG.
En usant et abusant de l’indivision, on rends interdépendant des SCPI qui ont peut-être des objectifs différents. Or, La Française, en achetant des gros blocs et en les répartissant un petit peu dans toutes les SCPIs dont ils ont la charge de gestion, néglige assurément les objectifs de gestion de chaque d’entre elles (Sinon, pourquoi ne pas les regrouper toutes dans une seule grosse SCPI ?).
On peut objecter à ce raisonnement que la SDG fait profiter toutes les SCPIs d’une "bonne affaire" afin de ne pas léser aucune d’entre elles. Pour cela, encore faudrait-il que ces "affaires" en soient réellement des bonnes ! Ces gros investissements ne brillent généralement pas pas leur rentabilité. En général, le rendement se situe même en dessous de la moyenne, partiellement compensé par une stabilité des occupants et une stabilité des revenus supérieure à la moyenne.
Il ne faut pas oublier aussi le risque supérieur pris à l’acquisition de ces gros investissements. En période faste, cela se passe trés bien. Mais en période de creux, ou si le bien ne correspond plus au critère du marché, ce type de bien sera beaucoup plus difficile à revendre. Et ce ne sera pas sans une grosse concession sur le prix.
Rendement moindre, risque supérieur… est-ce dans les objectifs de toutes les SCPIs gérées par cette SDG ? A vrai dire, je n’en sais rien.
On peut aussi considérer que l’acquisition en indivision est un avantage dans ce cas, en ce sens qu’elle permet de répartir les risques sur plusieurs entités. Chaque SCPI achètera pour un montant bien plus faible que si elle devait investir toute seule.
Mais ce que je sais, c’est qu’en cas de "crise", le défaut de liquidité que peuvent subir certaines SCPIs, risque d’être variable selon les SCPIs (selon la réaction des associés de chaque SCPI). Et, c’est à ce moment-là, s’il arrive, que cela risque de poser un vrai problème: Certaines SCPIs risquent de se voir contraindre de vendre des immeubles ou bien de racheter les quote-part d’autres, de manière plus ou moins forcée, et pas forcément dans les meilleures conditions. Et changer de gestionnaire à ce moment-là ne changera rien au problème.
Fondamentalement, l’achat en indivision ne me dérange pas plus que cela si c’est pour acquérir une partie d’un bien énorme et trés couteux, et si le découpage ne se fait qu’entre 2 ou 3 SCPIs. En revanche, c’est l’accumulation des indivisions qui me posent plus de problème…
Deb67 a écrit :
Pour ne pas rester dans le négatif exclusivement, ne peut-on penser à quelques économies réalisables dans la gestion de ces biens en indivision, du fait justement que leurs propriétaires dépendent de la même SDG ?
Non, c’est même plutôt le contraire étant donnée que cela ne change rien aux charges affairant au bien sous indivision, mais cela augmente le travail de gestion car il faut ensuite répartir ces charges selon les quote-parts de chaque SCPI.