Au niveau du débit sur le compte courant, je ne pense pas que figurent 2 montants séparés pour le 102 (% du nominal) et le coupon couru… Le 102 est le "cours au pied du coupon" de l’obligation.
Pour être bien clair :
- si tu achètes à 102 (avec 1.24% de coupon couru), payant donc 103.24% (+les frais), puis revend un peu plus tard à 101.5 (avec 3.11% de coupon couru), encaissant 104.61% (- les frais), la différence constitue une plus-value mobilière, imposée à ce titre (comme une plus-value sur des actions).
- tout coupon que tu encaisses, ou prime de remboursement que tu encaisses, constitue un revenu mobilier, imposé à ce titre (comme un dividende d’une action, sauf qu’il n’y a pas 40% d’abattement).
A ma connaissance, c’est la même chose aussi pour les obligations convertibles (qui elles ne cotent pas avec un cours en % au pied du coupon, mais en €uros comme les actions), qui peuvent d’ailleurs se comporter quasiment comme une action (si le cours de l’action rend quasi certaine une conversion) ou comme une obligation (si le cours de l’action rend peu probable une conversion avantageuse).
Je ne suis pas surpris que les banques soient perdues à ce niveau, au moins les banques généralistes. En effet, vue la fiscalité très défavorable (par rapport à celle de l’assurance-vie, sur laquelle le fond en €uros est en gros un portefeuille d’obligations géré), le peu d’accès au marché primaire pour les particuliers, et la relative technicité des obligations, elles ne doivent pas avoir beaucoup de clients qui investissent en direct dans des obligations. Dans les années 198x et début des 199x, il était bien plus fréquent d’investir directement dans des obligations.
Es-tu capable d’évaluer le rendement actuariel des obligations que vous avez acquises ? avec et sans impact de la fiscalité (et des frais) qui s’appliquent à vous ? en comparant ce taux avec celui d’autres obligations de même maturité et d’émetteurs avec le même niveau de risque ?
Si tu ne peux pas répondre "oui" à ces questions, tu ferais peut-être mieux de t’abstenir….
(je suppose que + de 90% des "conseiller bancaires" répondront "non" à toutes ces questions)
Si ces explications ne suffisent pas à te convaincre (cf ton MP du 9/9 10h16), il reste la possibilité d’aller directement interroger le fisc (éventuellement par écrit, par exemple en utilisant le rescrit), ou un fiscaliste (en payant ses honoraires s’il en demande) qui engagera sa responsabilité professionnelle sur sa réponse.
Dernière modification par GoodbyLenine (09/09/2011 13h44)