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#1 25/06/2018 16h12
- Bouibouis
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Bonjour,
Nous avons acquis un bien comportant plusieurs appartements début mai comportant beaucoup de travaux et souhaitons en louer une partie en LMNP au réel.
Les travaux nécessitant du temps, la location ne débutera sans doute qu’en 2019 mais nous sommes d’ores et déjà en relation avec un comptable qui gérerait ces appartements.
Nous sommes moi et mon conjoint (pacsés) tous deux auto-entrepreneurs (moi en "profession libérale", mon conjoint en "artisan") depuis un certain nombre d’années et nous nous posons la question des formalités à accomplir pour officialiser notre activité de LMNP.
J’ai demandé à notre comptable potentiel à partir de quand déclarer l’activité et, contrairement à ce que je pensais, plutôt que d’attendre le début de l’activité LMNP, il nous a conseillé de le faire maintenant, avec pour date de début d’activité la date d’acquisition (sans doute pour pouvoir déduire les frais de notaires des impôts ?)
J’ai parcouru plusieurs articles sur le web et discussions sur ce forum (notamment : Bre : étude de cas immobilier (2/2)) mais j’avoue toujours ne pas y voir clair sur les démarches à effectuer.
Mes questions en résumé :
1. Faut-il remplir le formulaire P0 (création d’activité) ou P2 (modification ou adjonction d’activité), voire les 2 ?
Selon les articles, les avis se contredisent. J’ai compris qu’à priori on devrait obtenir un nouveau SIRET ayant la même racine que l’un de nos deux SIREN mais cela ne m’en dit pas plus sur le chemin à faire pour l’obtenir. Le comptable, lui, nous oriente vers la P0. En regardant les 2 formulaires, la P0 me parait plus lisible et a l’avantage de poser directement la question du régime fiscal au réel (à savoir que nous sommes pour l’instant tous les deux en micro BIC / BNC pour nos activités AE). La P2, quant à elle, semble effectivement être plus adéquate pour une adjonction d’activité mais le cadre 13 à remplir, notamment la partie ci-dessous, me parait totalement obscur…
Cerfa P2 a écrit :
Parmi ces activités, indiquer la plus importante : ……………………………………………………………………
Pour celle-ci, préciser en ne cochant qu’une seule case :
□ Commerce de détail en magasin (surface : m2)
□ Commerce de détail sur marché □ Commerce de détail sur internet
□ Commerce de gros □ Fabrication, production
□ Bâtiment, travaux publics □ Autre préciser ……
2. La question soulevée par cette fameuse case 13 m’amène a une autre problématique à savoir, déterminer notre activité principale. En effet, il nous faut déterminer qui de nous deux portera le statut de LMNP et si l’un serait plus avantageux que l’autre.
Actuellement, mon conjoint est donc AE déclarant en micro BIC / BNC avec un CA entre 25k et 36k / an. De mon côté je suis enceinte et en "congé parental" et concrètement j’ai déclaré un CA quasi nul ces 2 dernières années. Ceci-dit, je garde bien au chaud mon statut d’AE car je compte redémarrer une activité à temps partiel dans un futur plus ou moins proche. J’ai aussi opté pour le micro BNC. Je me demande, si en mettant le LMNP à mon nom, quelle activité je devrais déclarer en principale vu que le LMNP va sans doute potentiellement me ramener plus de CA au début que le reste. Mais cette histoire d’activité principale a-t-elle une incidence quelconque ? Ou peu importe ?
D’un autre côté, mon conjoint achetant une certaine quantité de matériel à usage professionnel, la question se pose pour lui de savoir s’il ne devrait pas mieux opter pour le régime réel. Dans quel cas peut-être qu’il serait avantageux pour lui d’adjoindre l’activité LMNP histoire d’avoir 2 activité au réel (ou bien est-ce que d’avoir 2 régimes identiques ou non pour les deux activités n’a absolument aucune importance) ?
3. Et si le LMNP finit par nous rapporter plus que le revenu de notre foyer fiscal ?
L’interrogation précédente m’amène aussi à cette réflexion. En effet, j’ai lu un peu partout que pour être LMNP (vs. LMP), il fallait que le revenu du foyer fiscal soit au moins 2 fois supérieur à celui généré par l’activité LMNP. Mais j’ai l’impression que les sources se contredisent quant à savoir si c’est une condition exclusive ou inclusive avec les 2 autres conditions qui sont être inscrit au RCS et ne pas dépasser un CA de 23K€ par an. Le CA représenté par nos activités d’AE n’étant pas très élevé et fluctuant selon les années, la possibilité que l’activité LMNP prenne le dessus en terme de CA n’est pas inenvisageable. Que se passe-t-il alors ? Si quelqu’un d’expérimenté pouvait me donner une réponse de source sûre…
4. Concernant le versement libératoire de l’impôt dont bénéficient les AE…
Question peut-être idiote mais nous avons tous deux coché cette fameuse option du prélévement libératoire et payons donc nos impots en même temps que les cotisations sociales chaque trimestre. Vu que l’on fait pleins de travaux sur notre bien immo et qu’une bonne partie pourra venir effacer nos impôts, j’imagine qu’il serait plus judicieux de décocher cette case ? Des témoignages ou cas de figures concrets ?
Pour conclure, je conviens que deux auto-entrepreneurs qui se lancent dans une acquisition immobilière locative, c’est un cas de figure assez rare pour faire lever les yeux aux ciel à pas mal de personnes, même des responsables des institutions officielles. Je rêve donc de collecter des témoignages et conseils de personnes se trouvant dans une situation similaire.
Merci par avance de m’avoir lue.
L. Bouiboui
Mots-clés : ae, auto-entrepreneur, investissement locatif, lmnp, p0, p2
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#2 25/06/2018 18h48
- GoodbyLenine
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J’essaie de répondre à vos interrogations :
- déclarer votre activité avant d’avoir commencé à louer en meublé peut avoir un intérêt (surtout pour le comptable, qui percevra des honoraires quoi qu’il arrive), mais vous pouvez tout autant ne le faire qu’à l’occasion de la mise en location (quitte à faire alors établir des bilans pour un ou des exercices antérieurs, ou à alors inscrire l’immeuble à votre bilan pour sa valeur vénale tenant compte des travaux pour générer des amortissements en conséquence) ce qui laisse plus de souplesse.
- le statut de LMNP (ou LMP) s’apprécie au niveau du foyer fiscal, donc l’attribuer à vous ou à lui ne devrait rien changer tant que vous êtes pacsés ou mariés (mais en cas de LMP ça change car c’est une personne qui cotise au successeur du RSI, et pas un foyer fiscal, et par exemple les droits à la retraite seront acquis celui qui cotise).
- pour être LMP, il faut des recettes (notion différente de "résultats") de location meublée supérieures à 23k€/an, et supérieures aux autres revenus professionnels (et jusqu’à peu qu’un membre du foyer fiscal soit inscrit au RCS pour cette activité, ce point remis en cause par une récente décision n°2017-689 QPC du Conseil Constitutionnel, dont nul ne connait à ce jour tous les impacts, voir ici). Tout loueur en meublé qui n’est pas LMP (= qui ne remplit pas toutes les conditions) est de facto … LMNP.
- il semble possible d’avoir 2 activités, donc une serait LMNP (ou LMP) au réel, et l’autre (bien distinctes, artiste-peintre par exemple) au régime micro comme AE. Un membre du forum a même récemment cité une réponse qu’il a eu du fisc allant dans ce sens.
- il est possible de passer de LMP à LMNP, et vice-versa, chaque année, au grè des circonstances, et ça aura des impacts (aux niveaux comptable et fiscal).
Une source reconnue pour la location meublée : www.fnac.com/ia103539/Jean-Louis-Le-Boulc-h
Sinon, il y a sur ce forum (extrait de Par où commencer) : Le statut avantageux de LMP et Le statut avantageux de LMNP et LMNP au réel : de la magie du LMNP au régime réel….
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#3 26/06/2018 09h57
Je me suis aussi posé la question de la date de démarrage du LMNP, donc je peux essayer de répondre à cette partie :
1) Déclarer maintenant permet de :
- passer les frais de notaire, d’agence et de banque en charges, générant donc un déficit (car vous n’avez pas encore de revenus locatifs) qui sera reporté sur les prochaines années.
- Amortir l’immeuble à la valeur indiquée dans l’acte de vente (en enlevant la valeur du terrain)
- Ajouter le coût des travaux à l’amortissement (ou en charges selon la nature et le montant des travaux)
- Ajouter le coût des meubles de la même manière : à l’amortissement pour un ameublement complet initial, ou en charges si vous arrivez à justifier que ce n’est pas un ameublement complet initial et que la valeur des quelques meubles ne dépasse pas 500€ (bref… plutôt à l’amortissement du coup)
2) Déclarer au début de la location permet de :
- Amortir l’immeuble selon sa valeur vénale au moment de la mise en location.
Du coup, la conclusion que j’avais fini par atteindre concerne les travaux : s’ils génèrent une forte plus-value (typiquement, si vous les faites vous-même) alors il est intéressant de déclarer le status de LMNP qu’au moment de la mise en location afin d’intégrer cette plus-value dans l’amortissement.
Dans ce cas là, l’optimisation maximale consiste donc à faire évaluer son bien par 2-3 agences avant de meubler, et de meubler ensuite (facture postérieur à l’évaluation) : il y a de bonnes chances que évaluation(immeuble) + cout(meubles) > évaluation (immeuble + meubles).
Si au contraire vous faites faire les travaux et qu’ils ne génèrent pas ou peu de plus-value, alors il vaut mieux déclarer le status de LMNP dès le début afin de pouvoir déduire les frais initiaux (notaire, agence, banque).
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#4 26/06/2018 10h34
- pierrejacques11
- Membre (2013)
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Bouibouis a écrit :
4. Concernant le versement libératoire de l’impôt dont bénéficient les AE…
Question peut-être idiote mais nous avons tous deux coché cette fameuse option du prélévement libératoire et payons donc nos impots en même temps que les cotisations sociales chaque trimestre. Vu que l’on fait pleins de travaux sur notre bien immo et qu’une bonne partie pourra venir effacer nos impôts, j’imagine qu’il serait plus judicieux de décocher cette case ? Des témoignages ou cas de figures concrets ?
Les déficits LMNP ne sont pas reportables sur les revenus professionnels, donc vous ne pourrez pas faire d’économie d’impôt grâce aux travaux effectués sur les appartements. En plus, en LMNP, on ne créé par automatiquement des déficits via des travaux, c’est à ce niveau plus complexe que la location nue.
Bouibouis a écrit :
1. Faut-il remplir le formulaire P0 (création d’activité) ou P2 (modification ou adjonction d’activité), voire les 2 ?
Peut-être que çà va coincer au greffe mais il aurait été pas mal de remplir plutôt un formulaire F d’exploitation en commun (société de fait). Via ce formulaire vous déclarez tous deux concomitamment votre nouvelle activité, en précisant votre siren personnel déjà existant, une date de début d’activité correspondant à l’achat du bien et vous optez pour le régime BIC réel. Fiscalement, la CFE sera au nom de la société de fait (vos deux noms), les liasses fiscales 2031 et 2033 aussi, et vous pourrez reporter les éléments sur votre déclaration d’impôt commune. Si vous vous séparez, vous diviserez simplement le résultat de l’exploitation par deux, sur vos déclarations d’impôt 2042 CPRO.
Bouibouis a écrit :
cette histoire d’activité principale a-t-elle une incidence quelconque ? Ou peu importe ?
A ma connaissance, et à ce stade, c’est uniquement statistique, en ce sens que cela ne fixe la manière dont vous devrez prendre en compte le CA des différentes activités, pour la détermination de l’impôt et des seuils micro.
Bouibouis a écrit :
est-ce que d’avoir 2 régimes identiques ou non pour les deux activités n’a absolument aucune importance) ?
Il est possible d’être au réel LMNP et au micro pour l’autre activité BIC, tant que globalement, le CA ne dépasse par le seuil micro.
Comme vous l’écrivez, généralement, s’il y a beaucoup de charges (matériel, en l’occurrence), le réel est plus avantageux.
Dernière modification par pierrejacques11 (26/06/2018 10h56)
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#5 27/06/2018 10h56
- Bouibouis
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Bonjour GoodbyLenine, Iomipom et pierrejacques11,
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me répondre. Beaucoup de questions intéressantes. Je note mes nouvelles interrogations en gras.
La problématique mise en avant par GoodbyLenine et Iomipom sur quand vaut-il mieux déclarer le début d’activité est très pertinente. En effet nous étions seulement préoccupés par les frais de notaires / banques et n’avions pas pensé à la différence de calcul de l’amortissement. Concrètement, il faudrait que l’on essaie d’évaluer dés maintenant quelle plus value nous pourrons avoir fait d’ici le début de mise en location. Cela se calcule avec des tableaux d’amortissement j’imagine mais étant donné que l’on a emprunté une somme supérieure pour le montant des travaux que pour le bien en lui-même il est fort à parier qu’il serait plus intéressant de faire débuter l’amortissement en 2019… Ceci-dit, les 2 appartements concernés par le LMNP ne représente qu’une partie du bien, les travaux sont faits en partie par des pros et en partie par nous, alors il va nous falloir faire des calculs un peu tarrabiscottés je pense…
J’ai un doute soudain mais, dans le cas ou nous déclarons notre activité et contractons le comptable en 2019, les factures travaux datant de 2018 seront-elles bien reportables en 2019 (ont-elles une "date de péremption") ? En effet, je ne comprends pas trop à quoi correspond la notion "d’amortissement des travaux" que vous mentionnez. Il s’agirait donc de contracter le comptable maintenant et de déclarer le début d’activité en 2019 ? (Ceci dit le comptable en question ne veut travailler avec nous que si nous disposons d’un SIRET…)
Par rapport aux questions posées :
1. Je ne connaissais pas l’option suggérée par pierrejacques11 c’est à dire d’opter pour une déclaration commune via le formulaire F… Alors P0, P2, F… que choisir ? A première vue ce formulaire F à l’air facile à remplir mais comme tout le monde parle de P0 partout… Concrètement, pour quel formulaire avez-vous opté ?
2. Merci à GoodbyLenine et pierrejacques11 pour les divers explications concernant le statut de LMNP. J’en conclus qu’effectivement, peu importe qui de nous deux déclare le LMNP et peu importe le régime fiscal de notre AE.
3. Merci pour le rappel sur les conditions pour être LMNP. Donc à priori pas de prise de tête immédiate en cas de dépassement des 23000 € ou de dépassement du double du CA de notre foyer fiscal. Dans un premier temps, nous n’avons pas spécialement l’intention d’être en LMP…
4. Concernant le versement libératoire de l’impôt, la réponse de pierrejacques11 m’apprend quelque chose de nouveau car j’ignorais que les déficits LMNP n’étaient pas reportables sur les revenus professionnels. Ceci-dit nous ne payons pas énormément d’impôts sur le revenu donc bon… Il faut que je repotasse de plus près ce qui est déductible ou pas en terme de travaux car quand je vois déjà le nombre de factures accumulées en 2 mois de travaux je m’y perds un peu. Je comprends bien que l’intérêt majeur du statut LMNP est en fait l’amortissement…
Belle journée !
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#6 27/06/2018 11h26
Bouibouis a écrit :
J’ai un doute soudain mais, dans le cas ou nous déclarons notre activité et contractons le comptable en 2019, les factures travaux datant de 2018 seront-elles bien reportables en 2019 (ont-elles une "date de péremption") ? En effet, je ne comprends pas trop à quoi correspond la notion "d’amortissement des travaux" que vous mentionnez.
Selon moi, toute facture antérieur à votre déclaration d’activité ne sera pas prise en compte, qu’elle soit en 2018 ou 2019.
Quand je parle "d’amortissement des travaux" je veux dire que le coût des travaux sera intégré naturellement dans l’évaluation du bien par les AI au moment de la déclaration, c’est en ça que les travaux effectués avant la déclaration entrent dans l’amortissement.
C’est d’ailleurs pour ça que je parlais d’optimiser en faisant faire l’évaluation du bien par des AI et la déclaration AVANT de meubler : les meubles acheté après auront donc une facture postérieure à votre déclaration et pourront donc être pris en compte.
Bouibouis a écrit :
Il s’agirait donc de contracter le comptable maintenant et de déclarer le début d’activité en 2019 ? (Ceci dit le comptable en question ne veut travailler avec nous que si nous disposons d’un SIRET…)
Je ne vois pas d’intérêt à contracter le comptable avant le début de l’activité : pas d’activité, pas de comptabilité, donc pas besoin de comptable :-)
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#7 27/06/2018 11h56
- Kabal
- Membre (2011)
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Perso en SCI, j’ai contracté avec un comptable que 3 mois après le démarrage de l’activité avec la reprise de toute l’activité depuis le lancement.
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#8 29/06/2018 15h21
- Bouibouis
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Rebonjour,
Merci pour vos réponses.
Concernant le formulaire à remplir, j’ai contacté le greffe du TC local. Ils m’ont conseillé le P0 et non le P2. Par contre, ils m’ont dit qu’on pouvait déclarer une activité en commun via les cases 8, 9 et 10 du P0. En fait je n’avais pas pretté attention à cette case vu que j’étais persuadée qu’il fallait que ce soit l’un ou l’autre de nous deux qui déclare le LMNP. Du coup, j’ai évoqué le formulaire F (’déclaration d’une exploitation en commun) à la personne du TC mais elle m’a répondu que c’était pour l’indivison (en même temps, nous avons acheté en indivision, nous sommes PACSés)…
Bref, des opinions là-dessus ?
Pour la question de la date de début d’activité, si je résume, il y a 2 cas de figure :
- (1) si l’on déclare le début d’activité à la date de l’achat, certes les factures travaux seront prises en compte, ainsi que les frais de notaire et de banque ; en revanche la valeur qui servira de base au calcul de l’amortissement des murs seront bien moindre que si nous déclarons l’activité à la fin des travaux.
- (2) si inversement nous déclarons l’activité à la fin des travaux, les factures travaux, frais de notaire et banques ne seront pas pris en compte mais la valeur de l’amortissement qui pourra être déduite année après année sera bien supérieure (je pense au moins le double voire le triple). Ce qui me semble être un avantage sur le long terme…
Par contre il y a un point que je n’ai pas compris. Je vais donner des chiffres arrondis pour essayer d’expliquer.
- Nous avons acheté les 2 T2 pour une valeur d’env. 40.000 € (je dis env. car il ne représentent pas tout le bien donc, c’est grosso modo au prorata). Nous avons demandé pour cette même partie du bien env. 70.000 € de travaux (hors toiture). Dans le cas n°1, où l’on déclare le début d’activité à la date de l’achat, la somme prise en compte pour l’amortissement du bien sera-t-elle uniquement de 40.000 € ou de 40.000 € + 70.000 € = 110.000 € (ce qui correspondrait dans ma tête à l’idée "d’amortissement des travaux) ? Dans ce cas, toutes les factures travaux peuvent-elles être prises en compte pour l’amortissement (y a-t-il des restriction du même type que sur la "déduction classique" des travaux en location nue) ?
- Dans le cas n°2, imaginons que nous faisons une certaine plus value qui nous amène à faire évaluer nos 2 T2 à 130.000 € une fois les travaux finis (c’est le prix moyen au m2 local). Cela ajouterait donc 20.000 € à la valeur totale de l’amortissement. Sauf si bien sûr dans le cas n°1 il s’agissait d’amortir seulement 40.000 € dans quel cas la différence saute aux yeux…
J’essaie de mon côté de faire des simulations plus précises pour savoir ce qui serait le plus avantageux. Ce qui est complexe à déterminer c’est quelle somme serait réellement prise en compte pour l’éventuelle déduction des travaux (cas n°1). Par exemple, la réfection de notre toiture qui représente env. 25000 € et concerne tout le bâtiment. Je suis en train de voir avec le comptable si nous pourrons en déduire 1/3 pour les 2 appartements en LMNP (qui représentent env. 1/3 de la surface totale du bâtiment). A la base nous pensions sagement répartir toutes les facture selon l’appartement mais dans la réalité, c’est beaucoup plus complexe que cela. Nous avons plein de facture type "panier de grande surface de bricolage) qui servent à tout le bien… J’ai peur qu’on s’y perde au final.
2 autres questions sur ce qui est déductible en LMNP :
LMNP régime réel - Les charges et amortissements déductibles Je déclare mon meublé
Dans l’article ci-dessus, on lit que les intérêts de l’emprunt ne sont déductibles que si l’emprunt a été effectué dans l’année… Donc si on débute l’activité en 2019, les intérêts de l’emprunt ne seraient plus déductibles ? Cela me parrait dommage… Vous me le confirmez ?
Merci encore pour vos retours.
L. Bouibouis
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#9 04/07/2018 15h03
- Bouibouis
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Re-bonjour,
Je me permets de faire remonter ce post tout en y ajoutant mes propres conclusions et trouvailles pour ceux que cela pourrait intéresser, car mon cerveau bouillonne tant il y a d’informations à ingérer… Je m’excuse d’avance car mes questions s’éloignent un peu du sujet d’origine.
Concernant la question : P0i (en commun / en individuel) et éventuellement la cerfa F…
Après avoir lu pas mal de posts sur ce forum, je suis tombée sur ça :
4 infos à connaître sur la location meublée en indivision - Eldorado immobilier : location meublée courte durée
Article qui me laisse entendre que nous n’avons pas trop intérêt à déclarer en commun. Donc je commence plutôt à pencher pour une déclaration en nom propre, de moi ou mon conjoint, l’un ou l’autre.
En fait quels seraient les risques concrets de cette déclaration non commune, par exemple en cas de séparation ?
Un seul POi pour 2 T2 ?
A force de lire toutes sortes de sujets, j’ai vu dans une discussion une personne évoquer le fait de faire une P0i par appartement. Est-ce le cas ? Le fait que nous n’ayons besoin que d’un seul siret pour l’ensemble de notre activité LMNP me pousse à penser que non. Par contre, d’autres discussions évoquent le P2-P4 pour de nouveaux bien en LMNP, ce qui me pousse à penser que chaque appartement est considéré de façon distincte…. De plus, concrètement, nos 2 T2 ne seront sans doute pas mis en location exactement au même moment. Qu’en est-il ?
A propos de la la date de déclaration de début d’activité…
Je sens que j’ai agacé notre "future" comptable en remettant en question ce qu’elle affirmait, à savoir déclarer l’activité à la date de l’achat. Cependant, plus je lis de choses à ce sujet plus je penche pour la solution consistant à déclarer seulement une fois les travaux finis. Et ceci pour les raisons suivantes :
- Nous avons plein de ’petites factures" travaux type panier Brico Dépot donc peut être pas facilement amortissables ;
- Certaines de ces factures concernent des matériaux utilisés pour d’autres parties de l’immeuble non concernées par le LMNP, et j’ai peur qu’il soit difficile de les attribuer correctement à nos appartements LMNP ;
- Quoi qu’il en soit la valeur vénale de ces appartements une fois rénovés sera très vraisemblablement supérieure à leur valeur au moment de l’achat + travaux, quand bien même l’ensemble des travaux serait déductible.
Donc, tant pis pour les frais de notaire, d’agence et de crédit ? Ou peut-on quand même en récupérer une partie, par exemple si l’on déclare notre début d’activité fin 2018 ?
Faut-il déclarer l’activité l’année de l’emprunt pour pouvoir déduire les intérêts / frais d’assurance emprunt ?
Je repose la question car je trouve peu de témoignages à ce sujet. Est-ce bien le cas ? Nous pensions voir large et déclarer notre début d’activité seulement en 2019, mais il me parait vraiment trop dommage de se priver de la déduction de ces intérêts. Ce qui met la pression pour finir les travaux, mais ce n’est sans doute pas plus mal…
Merci encore !
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1 #10 04/07/2018 16h40
Bouibouis a écrit :
Un seul POi pour 2 T2 ?
A force de lire toutes sortes de sujets, j’ai vu dans une discussion une personne évoquer le fait de faire une P0i par appartement. Est-ce le cas ? Le fait que nous n’ayons besoin que d’un seul siret pour l’ensemble de notre activité LMNP me pousse à penser que non. Par contre, d’autres discussions évoquent le P2-P4 pour de nouveaux bien en LMNP, ce qui me pousse à penser que chaque appartement est considéré de façon distincte…. De plus, concrètement, nos 2 T2 ne seront sans doute pas mis en location exactement au même moment. Qu’en est-il ?
Un seul POi me semble largement suffisant, pourquoi se compliquer la vie ? :-)
Bouibouis a écrit :
Donc, tant pis pour les frais de notaire, d’agence et de crédit ? Ou peut-on quand même en récupérer une partie, par exemple si l’on déclare notre début d’activité fin 2018 ?
Oui, tant pis… Il faut simplement faire le calcul pour savoir si la plus-value sera supérieur à ces frais "perdus". On ne peut pas, à ma connaissance, récupérer une partie des frais.
Bouibouis a écrit :
Faut-il déclarer l’activité l’année de l’emprunt pour pouvoir déduire les intérêts / frais d’assurance emprunt ?
Je repose la question car je trouve peu de témoignages à ce sujet. Est-ce bien le cas ? Nous pensions voir large et déclarer notre début d’activité seulement en 2019, mais il me parait vraiment trop dommage de se priver de la déduction de ces intérêts. Ce qui met la pression pour finir les travaux, mais ce n’est sans doute pas plus mal…
Non, vous déduisez chaque année les intérêts d’emprunt et les frais d’assurance du crédit, à compter de la date de déclaration d’activité. Donc la seule chose que vous "perdez" en déclarant votre début d’activité en 2019 sera les intérêts d’emprunt et les frais d’assurance de 2018.
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#11 06/07/2018 17h47
- Bouibouis
- Membre (2017)
- Réputation : 1
Bon, alors, je ressors d’un RDV téléphonique avec notre potentielle comptable qui m’affirme que selon les cas LMNP qu’elle connait et "les textes", il n’est pas possible de calculer l’amortissement selon une nouvelle valeur estimée par une AI et il faut obligatoirement amortir selon la valeur du bien à l’achat. Elle trouve cela louche fiscalement de prendre en compte une "valeur ajoutée" qui somme toute correspond à du temps que nous avons passé et n’est inscrite sur "aucune facture", bref "que l’on n’a pas acheté".
Dois-je changer de comptable ?
Je pense requestionner quelques autres cabinets comptables spécialisés en LMNP. Eventuellement des recommandations en Rhône-alpes ?
Sinon, GoodByeLenine et Iomipom, je veux bien avoir vos "sources" ou retours concrets d’expériences concernant cette histoire d’amortissement post travaux.
Bon, je conviens que tout cela s’éloigne un peu du sujet d’origine qui concernait le statut d’auto-entrepreneur, mais si vous connaissez une autre conversation traitant précisément de ce problème d’amortissement, n’hésitez pas à m’en faire part.
Bien à vous,
L. Bouibouis
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#12 06/07/2018 18h21
- wulfram
- Membre (2015)
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 198
Pour ce qui est du cas spécifique du LMNP, je ne peux vous éclairer.
Néanmoins, dans un cadre général, la revalorisation à la hausse d’une immobilisation entraîne l’enregistrement d’une plus-valu imposable.
Vous devriez donc pouvoir décider de payer aujourd’hui un impôt afin d’augmenter le montant annuel de vos amortissements futurs, et ainsi réduire l’impôt à payer à l’avenir. Mais est-ce que cela a du sens ?
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#13 06/07/2018 18h28
- pierrejacques11
- Membre (2013)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 131
Bouibouis a écrit :
Bon, alors, je ressors d’un RDV téléphonique avec notre potentielle comptable qui m’affirme que selon les cas LMNP qu’elle connait et "les textes", il n’est pas possible de calculer l’amortissement selon une nouvelle valeur estimée par une AI et il faut obligatoirement amortir selon la valeur du bien à l’achat. Elle trouve cela louche fiscalement de prendre en compte une "valeur ajoutée" qui somme toute correspond à du temps que nous avons passé et n’est inscrite sur "aucune facture", bref "que l’on n’a pas acheté".
Admettons que vous ayez acheté votre bien il y a trente ans et que vous le mettiez en location meublée aujourd’hui, vous feriez comment ? Valeur d’achat ? …
Ce qui est déterminant, c’est la date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise.
Si c’est une acquisition pendant l’existence de l’entreprise et que le bien est directement affecté au bilan, alors vous prenez effectivement en compte la valeur d’achat (majorée ou pas des frais d’acquisition, si vous ne les passez pas en charge).
Si c’est une acquisition antérieure, alors il faut considérer l’inscription au bilan comme un apport à titre gratuit pour l’entreprise et dès lors c’est la valeur vénale qui compte. D’où l’intérêt des évaluations neutres.
Votre comptable ne veut pas prendre de risque et je préfère pour ma part un comptable trop précautionneux qu’un comptable trop souple. Rien n’empêche la discussion et de décider ensemble des orientations comptables et fiscales que vous prendrez.
Article L123-18 Code de commerce
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur coût d’acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens produits à leur coût de production.
Article 38 quinquies CGI
Modifié par Décret n°2007-569 du 17 avril 2007 - art. 1 JORF 19 avril 2007
1. Les immobilisations sont inscrites au bilan pour leur valeur d’origine.
Cette valeur d’origine s’entend :
a. Pour les immobilisations acquises à titre onéreux, du coût d’acquisition, c’est-à-dire du prix d’achat minoré des remises, rabais commerciaux et escomptes de règlement obtenus et majoré des coûts directement engagés pour la mise en état d’utilisation du bien et des coûts d’emprunt dans les conditions prévues à l’article 38 undecies.
Sous réserve des dispositions du VII de l’article 209 du code général des impôts, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’acte liés à l’acquisition peuvent être, au choix de l’entreprise, soit portés à l’actif du bilan en majoration du coût d’acquisition de l’immobilisation à laquelle ils se rapportent, soit déduits immédiatement en charges. Ce choix est exercé distinctement pour les titres immobilisés et les titres de placement, d’une part, pour les autres immobilisations acquises, d’autre part. Il est irrévocable.
Pour les biens acquis moyennant le paiement d’une rente viagère, le prix d’achat s’entend du prix stipulé ou, à défaut, de la valeur réelle du bien estimée au jour de l’acquisition.
Pour les biens acquis en échange d’un ou plusieurs biens, le prix d’achat s’entend de la valeur vénale ;
b. Pour les immobilisations acquises à titre gratuit, de la valeur vénale ;
c. Pour les immobilisations apportées à l’entreprise par des tiers, de la valeur d’apport ;
d. Pour les immobilisations créées par l’entreprise, du coût d’acquisition des matières ou fournitures consommées, augmenté de toutes les charges directes ou indirectes de production et des coûts d’emprunt dans les conditions prévues à l’article 38 undecies.
Les coûts administratifs sont exclus du coût d’acquisition et du coût de production définis ci-dessus, à l’exception du coût des structures dédiées.
2. La valeur d’origine des immobilisations définie au 1 est majorée des coûts engagés pour le remplacement des composants mentionnés à l’article 15 bis de l’annexe II. La valeur nette comptable du composant remplacé est comptabilisée en charges.
Si par la suite vous effectuez des travaux, par exemple vous remplacez une porte, alors l’actif augmentera du prix d’achat de la porte. Si par contre vous faites venir un pro, ce sera le prix de la porte + la main d’oeuvre + la TVA.
Bouibouis a écrit :
Un seul POi pour 2 T2 ?
A force de lire toutes sortes de sujets, j’ai vu dans une discussion une personne évoquer le fait de faire une P0i par appartement. Est-ce le cas ? Le fait que nous n’ayons besoin que d’un seul siret pour l’ensemble de notre activité LMNP me pousse à penser que non. Par contre, d’autres discussions évoquent le P2-P4 pour de nouveaux bien en LMNP, ce qui me pousse à penser que chaque appartement est considéré de façon distincte…. De plus, concrètement, nos 2 T2 ne seront sans doute pas mis en location exactement au même moment. Qu’en est-il ?
Vous êtes comme Astérix cherchant le laissez-passer A 38…
La logique c’est quand même que puisque vous êtes tous les deux propriétaires vous exploitiez donc le bien à deux (c’est ma vision des choses), mais effectivement, vu qu’il n’y a qu’un foyer fiscal, il n’y a pas vraiment d’incidence à première vue… par contre s’il y a séparation il faudra bien qu’il y ait deux exploitants qui apparaissent sur la déclaration 2031. Je ne sais pas si l’administration fiscale valide la réduction d’impôt pour frais de comptabilité dans ce cas ainsi que la volonté éventuelle de passer en micro-BIC, mais pour moi çà ne colle pas.
Ensuite les P2-P4 etc… c’est surtout pour la CFE. Théoriquement, un nouveau bien = 1 P2-P4 = un nouvel établissement = un nouveau SIRET à chaque fois, et éventuellement plusieurs CFE (si les biens sont dans plusieurs communes).
Dernière modification par pierrejacques11 (06/07/2018 22h37)
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